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accueil > actualités > informations sur la marée noire > toxicité du fuel de lErika |
Les rapports associés à ce communiqué:(les rapports suivants sont disponibles au format pdf) rapport
de synthèse de l'INERIS (français) sur le site de l'INERIS, 7 rapports techniques complémentaires
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Une expertise indépendante portant sur lévaluation des risques liés aux opérations de ramassage des déchets et de nettoyage des oiseaux a été demandée par le Gouvernement, le 31 janvier dernier, et confiée à lINERIS (Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques) et à un organisme des Pays-Bas, le RIVM (l'institut santé-environnement des Pays-Bas). Les deux rapports ont été remis et permettent de faire le point sur la toxicité des produits concernés.
Létude de lINERIS a été remise au ministère de lAménagement du Territoire et de lEnvironnement le 7 mars. Cette étude, fondée sur des analyses sur site et sur de nouveaux échantillons, confirme que le fuel rejeté sur les côtes contient, comme tous les produits pétroliers, des composés toxiques et notamment des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) répertoriés comme cancérogènes de deuxième catégorie. LINERIS a évalué les risques auxquels sont susceptibles dêtre exposés les bénévoles ou les professionnels en étudiant trois scénarios : lexposition pendant le travail de collecte des hydrocarbures sur les plages et les rochers ; lexposition au cours du nettoyage des vêtements de protection et des instruments de travail ; et lexposition dans les " cliniques à oiseaux ". Les résultats de létude de lINERIS confirment que, dans tous les cas, lexposition par inhalation et par pénétration du produit à travers la peau est négligeable, en particulier si les mesures de protection recommandées par les préfets aux professionnels et aux bénévoles ont été respectées.
Létude du RIVM : Les résultats du RIVM confirment les conclusions de létude de lINERIS. Le RIVM a évalué plus précisément le risque résultant de lexposition cutanée dans le cas où lexposition est a priori la plus forte, cest-à-dire pour le nettoyage des oiseaux effectué à mains nues. Dans ce dernier cas, selon le RIVM, si lexposition était prolongée en continu pendant 70 ans, le risque dépasserait dun facteur 100 le niveau limite accepté. En revanche, compte tenu de la faible durée dexposition (de lordre dun mois), lexposition réelle des personnes, même non protégées par le port de gants, apparaît donc, selon le RIVM, inférieure à lexposition admissible.
Les mesures de protection. Ces résultats confirment donc la nécessité de suivre strictement les recommandations qui ont été faites concernant le port de protections tout particulièrement pour les opérations de nettoyage au jet à haute pression du fait de la projection du polluant, ou celles de nettoyage des oiseaux, du fait de lutilisation de solvants qui facilitent la pénétration cutanée. Dès le 24 décembre, de premières recommandations ont été transmises par les préfets aux professionnels et aux bénévoles. Les recommandations portaient sur la nécessité dutiliser des gants pour hydrocarbures, des bottes, des lunettes en cas de risque de projection, et des masques pour lutilisation de nettoyeurs à haute pression. Dans les centres de soin des oiseaux, les associations ont pareillement pris les mesures de précaution. Le 15 décembre, Allain BOUGRAIN-DUBOURG appelait les bénévoles à respecter ces mesures et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) achetait les gants et masques nécessaires. Le 10 janvier, dans un communiqué commun, les associations rappelaient la nécessité dutiliser des gants et des lunettes. Bretagne Vivante-SEPNB recommandait à tous ses bénévoles, dans le cadre de briefings faits deux fois par jour, le port de gants, lunettes, masques, combinaisons et bottes. Les mesures de suivi. Comme indiqué par le Secrétariat
dEtat à la Santé et à lAction sociale et le Ministère de
lAménagement du Territoire et de lEnvironnement dans leur communiqué du 25
février, il a par ailleurs été demandé, le 19 janvier, à lInstitut de Veille
Sanitaire détablir un bilan épidémiologique de limpact sanitaire éventuel
des chantiers de dépollution sur les opérateurs, notamment les bénévoles. 3000
questionnaires denquête sont en cours de diffusion. Les résultats de ce bilan
seront rendu publics.
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