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Communiqué

Expertises de la toxicité du fuel de l’Erika

8 mars 2000

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Les rapports associés à ce communiqué:

(les rapports suivants sont disponibles au format pdf)

rapport de synthèse de l'INERIS (français)

rapport de synthèse du RIVM

sur le site de l'INERIS, 7 rapports techniques complémentaires

 

Une expertise indépendante portant sur l’évaluation des risques liés aux opérations de ramassage des déchets et de nettoyage des oiseaux a été demandée par le Gouvernement, le 31 janvier dernier, et confiée à l’INERIS (Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques) et à un organisme des Pays-Bas, le RIVM (l'institut santé-environnement des Pays-Bas). Les deux rapports ont été remis et permettent de faire le point sur la toxicité des produits concernés.

 

L’étude de l’INERIS a été remise au ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement le 7 mars. Cette étude, fondée sur des analyses sur site et sur de nouveaux échantillons, confirme que le fuel rejeté sur les côtes contient, comme tous les produits pétroliers, des composés toxiques et notamment des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) répertoriés comme cancérogènes de deuxième catégorie.

L’INERIS a évalué les risques auxquels sont susceptibles d’être exposés les bénévoles ou les professionnels en étudiant trois scénarios : l’exposition pendant le travail de collecte des hydrocarbures sur les plages et les rochers ; l’exposition au cours du nettoyage des vêtements de protection et des instruments de travail ; et l’exposition dans les " cliniques à oiseaux ".

Les résultats de l’étude de l’INERIS confirment que, dans tous les cas, l’exposition par inhalation et par pénétration du produit à travers la peau est négligeable, en particulier si les mesures de protection recommandées par les préfets aux professionnels et aux bénévoles ont été respectées.

télécharger le rapport de synthèse de l'INERIS (format PDF / 235 Ko/ temps de chargement environ 2 minutes par liaison modem / nécessite le logiciel gratuit "acrobat reader" pour être ouvert, téléchargeable sur le site de son éditeur si vous n'en disposez pas encore )

sur le site de l'INERIS, vous trouverez également  7 rapports sectoriels complémentaires précisant chacun un aspect particulier de l'analyse, ainsi que la méthodologie employée pour ces études

 • L’étude du RIVM : Les résultats du RIVM confirment les conclusions de l’étude de l’INERIS. Le RIVM a évalué plus précisément le risque résultant de l’exposition cutanée dans le cas où l’exposition est a priori la plus forte, c’est-à-dire pour le nettoyage des oiseaux effectué à mains nues. Dans ce dernier cas, selon le RIVM, si l’exposition était prolongée en continu pendant 70 ans, le risque dépasserait d’un facteur 100 le niveau limite accepté. En revanche, compte tenu de la faible durée d’exposition (de l’ordre d’un mois), l’exposition réelle des personnes, même non protégées par le port de gants, apparaît donc, selon le RIVM, inférieure à l’exposition admissible.

télécharger le rapport du RIVM (format PDF / en Anglais / 186 Ko, environ 1minute 30 de temps de chargement)

 • Les mesures de protection. Ces résultats confirment donc la nécessité de suivre strictement les recommandations qui ont été faites concernant le port de protections tout particulièrement pour les opérations de nettoyage au jet à haute pression du fait de la projection du polluant, ou celles de nettoyage des oiseaux, du fait de l’utilisation de solvants qui facilitent la pénétration cutanée.

Dès le 24 décembre, de premières recommandations ont été transmises par les préfets aux professionnels et aux bénévoles. Les recommandations portaient sur la nécessité d’utiliser des gants pour hydrocarbures, des bottes, des lunettes en cas de risque de projection, et des masques pour l’utilisation de nettoyeurs à haute pression.

Dans les centres de soin des oiseaux, les associations ont pareillement pris les mesures de précaution. Le 15 décembre, Allain BOUGRAIN-DUBOURG appelait les bénévoles à respecter ces mesures et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) achetait les gants et masques nécessaires. Le 10 janvier, dans un communiqué commun, les associations rappelaient la nécessité d’utiliser des gants et des lunettes. Bretagne Vivante-SEPNB recommandait à tous ses bénévoles, dans le cadre de briefings faits deux fois par jour, le port de gants, lunettes, masques, combinaisons et bottes.

Les mesures de suivi. Comme indiqué par le Secrétariat d’Etat à la Santé et à l’Action sociale et le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement dans leur communiqué du 25 février, il a par ailleurs été demandé, le 19 janvier, à l’Institut de Veille Sanitaire d’établir un bilan épidémiologique de l’impact sanitaire éventuel des chantiers de dépollution sur les opérateurs, notamment les bénévoles. 3000 questionnaires d’enquête sont en cours de diffusion. Les résultats de ce bilan seront rendu publics.

Liens associés à cette page:
rapport de synthèse de l'INERIS (format pdf)
rapport de synthèse du RIVM (format pdf)
site de l'INERIS
7 rapports complémentaires de l'INERIS
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