Lufthansa a distribué des minutes de surf gratuites avec leur service en vol, et je blogue ceci de par-dessus les nuages, grâce à une connection Wifi ultra rapide. La géolocation par défaut de Google est "USA" (google.com) alors que nous devons être au-dessus du Canada en ce moment même, eh! On peut même regarder la télé live sur son PC mais mon vieil ordinateur portable en crêverait... la batterie est déjà subclaquante. A plus tard!
Presque dans l'avion pour Genève pour la conférence internet Lift 06 qui s'annonce passionnante et affiche complet! Les organisateurs sous la houlette de Laurent Haug ont déplacé des montagnes pour organiser cet événement en Suisse. Je ne connaissais Laurent que par son blog Bohellz, quand il m'a invitée à parler, causant surprise (et effroi): je ne couvre plus vraiment l'actualité de l'Internet et des nouveaux médias depuis 2002, quand le journal Libération a supprimé sa page "internet." Depuis, je fais surtout des papiers sur Hollywood, comme ce matin à l'aube pour l'annonce des nominations aux Oscars (baillement...)
Mais Laurent a été convaincant lors de notre rencontre à Genève en décembre et j'aime beaucoup le fait que la conf célèbre la créativité des internautes et des penseurs du Net, en interdisant tout marketing sur place. Nous parlerons vendredi après-midi de l'anonymat sur internet, un sujet très au goût du jour grâce à George Bush et Google et j'ai déjà posté quelques liens sur la page Wiki de ma présentation sur le site de Lift 06. Les photos reprises sont un bel hommage à l'anonymat sur le Net: Laurent a sans doute mis deux secondes pour récupérer deux photos embarassantes qui trainaient sur la Toile. A bientôt!
J'ai toujours admiré le Canada, notre voisin du nord, une Europe plus propre et plus polie, pour reprendre l'expression de Colby Cosh. Mais le blog de Reason nous apprend que la police municipale de Surrey, près de Vancouver, sème des voitures-appâts dans toute la ville: des voitures prêtes-à-voler avec caméras cachées à l'intérieur. Le voleur s'élance sur la route, suivi par la police qui arrête le moteur par télécommande et sort les menottes. Cette méthode, très courante et controversée aux USA, est donc reprise au Canada (je n'en reviens pas) et par des flics encore plus zélés: ils publient les vidéos sur leur site, baitcar.com.
Une certitude émerge de ces vidéos: aucun des voleurs de voitures ne passerait le test d'urine du Los Angeles Times. Où l'on voit un type allumer frénétiquement sa pipe à crack pour une dernière bouffée avant son arrestation , et un autre complètement high au crystal meth bruler des feux rouges: un vrai danger public. Au delà des considérations orwelliennes, certaines vidéos sont formidablement divertissantes: comme celle du type qui se rend compte qu'il est pris au piège et crie "Oh no, f**k, oh no, oh f**k, f**k!" en rythme avec The Bittersweet Symphony de The Verve à plein-tube dans l'autoradio. Les vidéos permettent de constater que même intoxiqués et stressés avec les flics aux trousses, les Canadiens anglophones finissent leurs phrases par «eh!»
Pour fêter le nouveau boulot de Matt au Los Angeles Times samedi soir (1), Luke Ford est arrivé à la maison après le Sabbath, tout émoustillé par son dernier scoop publié sur son site (une intrigue dans la communauté juive de L.A.), le plus gros selon lui depuis ses révélations en 1998 sur une épidémie de sida dans le milieu du porno américain. Les touchantes retrouvailles de Luke avec l'ami Ben (photo ci-dessus) ont suscité quelques blagues "Brokeback Mountain", forcément. Luke ne peut s'empêcher d'en faire sur son site en décrivant la soireé:
"Unfortunately, the light of my life and my reason for living, Mickey "Bareback" Kaus, err, I mean Cathy Seipp, had left the party an hour earlier."
Ce film de cow-boys gays a un tel succès ici qu'il est quasiment "mainstream", soit entré dans la culture populaire: le rancher de la Maison-Blanche George Bush n'a pas vu le film et cette pensée le fait ricaner étrangement (voir la vidéo.) On aimerait lui murmurer la fameuse phrase du film "I wish I could quit you" ("J'aimerais pouvoir rompre avec toi") reprise désormais dans les conversations, en guise de boutade.
A la soirée, notre copine Sylvie, très attachée à la bouteille d'absinthe rapportée de Prague, a déploré les réactions hostiles de nombreux amis hommes pas franchement emballés par ce magnifique film. Ils expliquent, un tantinet sur la défensive, que Le Secret de Brokeback Mountain est un film de nanas (un "chick flick") voire carrément, un fantasme de bonne femme. C'est aussi le point de vue de Matt, qui a aimé mais sans plus, et souligne que l'auteur de la nouvelle à l'origine du film est une femme. Timmay à San Francisco nous signale justement un article du Chronicle sur la résistance de certains hommes hétéros à Brokeback Mountain, en écho à la chronique humoristique de Larry David.
Tandis que nous nous bavardions sur la grâce du film (si bien décrite par Gérard Lefort dans sa critique), Amy photographiait des derrières pour le nouveau blog essentiel: "Est-ce que ces pantalons me font un gros derrière?, le meilleur du genre depuis l'invention de la gallerie "Boobies" sur Buzznet.
(1) Wow, merci Tony Pierce!
Vous vous souvenez de l'histoire du doigt coupé retrouvé dans un chili con carne d'un fast-food Wendy's en Californie? On en a beaucoup parlé au printemps, et des journalistes bloqués au procès de Michael Jackson se lamentaient de ne pas pouvoir enquêter plutôt sur ce fait divers palpitant. Le doigt avait bien entendu été planté dans la soupe exprès par un couple d'escrocs qui pensaient remporter un procès juteux envers Wendy's. C'est là où les Américains ne rigolent pas: les truands écument écopent de 12 et 9 ans de prison, et sont condamnés à payer 21 millions de Dollars en guise de restitution à Wendy's.