Mercredi 30 Novembre 2005
Du html au livre     @ 22:20:05
Attention Geek talk ! Cet article aurait plus sa place sur mon futur site professionnel mais celui-ci n’ayant pas encore été créé par manque de temps, je poste une première version ici, il sera probablement remanié et complété avant d’être republié sur mon prochain blog « pro ».

Bert Bos et Håkon Wium Lie ont généré leur dernier livre « Cascading Style Sheets: Designing for the Web, 3rd Edition » entièrement en XHTML et CSS ! Le « site » a ensuite simplement été converti en PDF (grâce à Prince) puis transmis en sans retouche à leur imprimeur. C’est la un pas énorme en matière de technologie web, la puissance et l’intérêt des standards n’est décidément plus à prouver.

Pour ceux qui n’y verraient qu’un exploit technique sans lendemain voici un exemple concret parmi tant d’autre de l’avantage de cette solution : Imaginons une grande société qui du fait de sont activité pointue dans un domaine est amenée à rédiger régulièrement des documentations techniques en faisant appel aux compétences des différents services internes et externes. La rédaction d’une documentation passerait (dans le cas le plus simple) par de simples échanges de fichiers texte (word ou pdf), qui seront successivement annotés, corrigés, renvoyés à l’auteur d’origine, validés par les décideurs de chaque services, puis finalement regroupés pour être mis en page de façon homogène. Dans le meilleur des cas la société se sera préalablement équipé d’un outil de génération de documentation, ces outils sont souvent très coûteux, pas toujours adaptés à la culture métier de chaque entreprise et nécessite un temps d’apprentissage qui ampute encore l’entreprise d’une partie de son budget annuel.

On a donc aujourd’hui le choix entre deux solutions, la première qui nécessite une organisation draconienne du flux des documents ainsi échangés (et par expérience, même avec la meilleur volonté de tous les intervenants, on devra compter sur un pourcentage d’erreur), un coût important pour la vérification, la validation des contenus, l’intervention d’un maquettiste expérimenté pour la mise en page de chaque documentation, sans parler du fait que les parties du document final rédigées par un services ne seront accessibles à l’intégralité de l’entreprise qu’après publication de la version papier. Et la seconde qui implique l’acquisition de logiciels coûteux (sans même parler des coûts de mise à jour) pas toujours adaptés aux besoins spécifiques d’une entreprise et un temps d’apprentissage important (plus la formation des nouveaux arrivants et de prestataires extérieurs), je ne parle même pas de l’accessibilité aux personnes handicapés encore trop peu pris en compte sur la majorité des outils existant à ce jour.

Imaginons maintenant que la société utilise un simple Wiki, cet outil pourra être rapidement déployé et rendu accessible à toutes personnes devant intervenir sur la rédaction de la documentation. La simplicité d’utilisation d’un wiki n’est plus à prouvé, Wikipédia en est probablement un des meilleurs exemples. En fonction de ses besoins la société pourra faire développer un Wiki spécifique en quelques jours, elle pourra même faire évoluer les fonctionnalités proposées au fur et à mesure des retour des utilisateurs, ceci sans altérer les contributions précédentes. Les différentes sections de la documentation ainsi rédigée pourront être corrigées et validées en temps réel, elle pourront être accessibles à tous à tout moment (bien avant la diffusion de la version papier) et enfin toutes personnes soufrant d’un handicape physique rendant la consultation ou la contribution difficile voir impossible sur un outil propriétaire pourront sans problème intervenir au même titre que leurs collègues sur un wiki développer en prenant compte des règles d’accessibilité en vigueurs sur internet.

Grâce à l’expérience des deux auteurs citées plus haut et la puissance de xHTML et CSS, ce Wiki pourra être converti (aussi souvent que l’on le souhaitera) en une édition papier dont la clareté de la mise en page donnera l’impression d’avoir été réalisé avec les logiciels leader dans le domaine de la PAO (Xpress et InDesign pour ne pas les citer) l’intégralité de la mise en page pourra être modifiée en fonction de la cible par une simple correction de la feuille de style css utilisée pour générer la version pdf et des extraits pourront être générés sans avoir recours à l’intervention d’un technicien en PAO.

Bien entendu les grands maquettistes (dont je suis le premier fan) n’ont pas encore de soucis à se faire, il s’agit là de documentation technique dont la mise en page est soumise à une certaine rigueur, on est très loin de pouvoir envisager de générer automatiquement des maquettes originales qui font la force des plus beaux magazines tendances.

Mais encore une fois, on démontre qu’on le peut considérablement réduire les coûts de production d’un document par une utilisation réfléchie des standards du web.

Plus d’info sur l’expérience en question sur le blog A List Apart fondé par le génial Jeffrey Zeldman
François Rousseau     @ 19:31:27
Il compte probablement parmi mes photographes préférés, il est dans mon esprit en très bonne place entre Nan Goldin, Hervé Guibert, David Lachapelle, Sophie Calle et tant d’autre qui ont su me faire vibrer par leurs travaux respectifs. La qualité des couleurs et du cadrage, la parfaite mise en scène de ses modèles me fascinent. Au-delà du travail photographique irréprochable, je me demande toujours comment il aborde ses sujets. Dans la majorité de ces images il photographie des hommes, des vrais ;˙-˙)˙ Et je ne peux m’empêcher de me demander comment il se présente lors d’une première rencontre, comment il parle de ses travaux et de ce qu’il souhaiterait faire avec ces jeunes modèles. Comment aborder un jeune boxeur pour faire des clichés qui termineront en couverture de Préférence ? Comment arriver avec chacun de ses modèles à cette intimité, sans tabou, ou tous se livrent sans conditions à l’objectif. J’imagine que c’est ce qui fait son talent, la maîtrise de la technique photographique est - comme je l’ai déjà dis ici – à la portée de tous, ce qui fait le grand photographe c'est avant tout ces qualités humaines.
Un site qui flash... juste ce qu'il faut     @ 18:37:30
Au hasard d’un article lu sur je ne sais plus quel blog, j’ai appris que le photographe François Rousseau s’était équipé d’un tout nouveau site.

Depuis que tout le monde fait des sites en flash pour un oui pour non, j’avoue que je m’étais lassé de ces sites qui clignotent dans tout les sens, gavés de musique (utilisées sans en avoir les droits la plupart du temps) et dont l’ergonomie est souvent inexistante. Bien que travaillant dans le domaine de la création de site, je ne maîtrise pas personnellement la conception d’animation flash, mais je n’en suis pas moins persuadé que cette technologie fascinante permet des développer des projets d’une puissance phénoménale. Malheureusement la plupart des sites flash que je croise au hasard de mes ballades sur le net ne sont rien de plus qu’un étalage de graphisme Hi-tech, qui n’apportent pas de service particulier à l’internaute, qui ne renvoient pas une image très positive de l’entreprise et qui pourraient être avantageusement remplacés par des sites réalisés en xhtml (plus accessibles, plus conformes, et souvent bien moins coûteux).

Pour mon plus grand bonheur l’agence Yoonik me démontre - en signant le site de François Rousseau - que certaines personnes savent encore faire des site en flash en mêlant esthétisme, confort d’utilisation et simplicité.
Samedi 26 Novembre 2005
A trip to nowhere     @ 04:40:42
Il y’a quelques jours (ou semaines ?) je lisais un post du capitan sur ses envies de voyages. Ca m’a rappelé que moi aussi je prévoyais d’en faire des voyages, des grands, des petits, de simple week-end, des vacances où même des déplacements professionnels.

J’ai été élevé aux quatre coins du monde, la Thaïlande, la Finlande, l’Arabie Saoudite, Chypre, la Libye et autres pays ont meublés mon enfance, j’imagine que c’est de cette époque que je tiens les frissons qui parcourent mon corps à chaque départ. Le simple fait de prendre un train, un avion, un bateau ou même une voiture pour des voyages pas forcement lointains ou exotiques me fait frémir. Il y’a quelques temps de cela j’envisageais ma vie future remplie d’aéroports et de gares. Mais finalement il n’en est rien, en tout cas pas pour l’instant. Mes priorités professionnelles et mes difficultés à joindre les deux bouts financièrement m’interdisent toutes éventualités de voyages. Le moindre week-end sur Paris, Bruxelles ou Lyon est sujet à de longues réflexions pour être finalement abandonné. J’ai pourtant la chance de faire un métier qui me permet d’être nomade, dans la limite où je ne suis pas trop éloigné d’un accès WiFi je peux travailler de n’importe où dans le monde. Je n’ai pas d’attache, je peux donc m’éloigner pendant tout le temps que j’estimerais nécessaire et je ne manquerais à personne. Il y’a tellement d’endroits à voir, de gens à rencontrer ou de vieux amis à revoir... J’ai du mal a croire que ma propre frangine vit à Londres depuis des années et je n’ai jamais pris le temps d’aller la voir (je vous passe le conflit familial qui en a découlé).

Une des mes bonnes résolutions de l’année prochaine sera donc de faire quelques efforts pour être un peu moins dépensier et ainsi profiter des quelques euros économisés dans la concrétisation de voyages, des petits, des grands, probablement seul mais c’est comme ça que je voyage le mieux. Non en fait je vais la prendre dés maintenant cette résolution (celles du nouvel an je ne les tiens jamais de toute façon), c’est décidé, à partir de maintenant je met de l’argent de coté spécifiquement pour bouger, je sais pas encore précisément où et pour combien de temps, cela dépendra de la somme que j’arrive à mettre de coté et de l’évolution de ma clientèle (tous n’accepteraient pas d’avoir des contacts avec un prestataire uniquement par e-mail), mais la seule chose qui est sûr c’est que je ne suis pas fait pour rester trop longtemps au même endroit.
Grown Up     @ 03:49:07
Hier soir je me suis accordé une petite pause avec C. un petit chocholat chaud sur la place du Capitol, suivi d’un resto libanais que l’on fréquente depuis des années. Ce n’était probablement pas « raisonnable » étant donné la charge de travail que j’ai en ce moment mais merde ! Une fois de temps en temps il faut savoir faire une pause.

Ne m’obligez pas à vous dire depuis combien de temps que je connais C., disons que l’on a très largement dépassé la décennie d’amitié. Une amitié pas toujours simple, parfois fragile mais bon... on se connaît depuis tellement longtemps et tellement bien qu’on finit toujours par se retrouver d’une manière ou d’une autre.

Bref, hier soir il n’y avait qu’elle et moi, son homme n’était pas la. Je crois bien pouvoir dire que c’est une des meilleures soirées que j’ai passé avec elle depuis très longtemps, c’est même une des meilleures soirées que j’ai passé depuis longtemps avec ou sans elle. Je ne sais pas pourquoi on s’est retrouvé a parler du bon vieux temps, du temps du collège, du temps du lycée (pour elle, moi j’étais déjà dans la « vie active » à ce moment là), de l’adolescence, du présumé passage à l’age adulte, et on a réalisé qu’on avait bien changé. Que sans s’en rendre compte on a effectivement grandit... Nous ne sommes pas au stade d’être devenu des vieux cons aigris loin de la, j’aime à croire qu’on sait encore s’amuser en toute insouciance. Mais tout de même, on a appris à prendre nos responsabilités, on a finit par planifier nos carrières, nos envie d’adultes...

J’aime bien le terme anglais Grown up, tellement plus parlant que le mot « adulte ». Après tout un adulte c’est quoi ? C’est juste quelqu’un qui a grandit un peu, tout simplement, sans s’en apercevoir la plupart du temps. On se réveil et on réalise qu’on vit au quotidien ce qui paraissait si lointain il y’a encore quelques années. Mais au fond on a pas changé, malgré les quelques compromis d’adultes on est resté pareil à l’intérieur, certaines craintes ont disparues d’autre sont apparues, elles ne sont plus aussi visibles, on a apprit à les gérer, à les cacher. On est toujours émerveillé par de petites choses sans importance, la encore certains le cache, parce que ce n’est « plus de notre age ». J’espère sincèrement que je continuerais à vieillir en gardant cette petite part d’enfance (ou d’adolescence) avec ses bons et ses mauvais cotés, qu’elle sera toujours aussi visible même si elle n’est pas correcte, pas adaptée à mon age. Il ne faudrait pas qu’elle soit simulée pour me rapprocher d’un age que je n’ai plus, pour être un papa « cool et branché». Il faudrait simplement qu’elle soit sincère. Je ne sais pas encore si cela nécessite un effort, ou si il suffit simplement de ne pas trop la perdre de vue...

Lynda comme toujours en parle bien mieux que moi :

L'adolescent X :

Berceuse pour adultes :
Mercredi 16 Novembre 2005
Meuh non il n'est pas mort !     @ 18:27:56
J’entends d’ici les réflexions des habitants de pédépolis : « ça ne ce fait pas de quitter la sphère comme ça du jour au lendemain… », « il faut d’abord faire sa star, j’arrête je reviens, j’arrête pour de bon, oh et puis non », « on ne quitte pas une si jolie sphère si confortable du jour au lendemain, c’est d’un vulgaire… »

Et oui j’ai fais une petite pause, j’ai même été qualifié d’agonisant par certains blogueurs… Et bien non ! Curtis Newton n’est pas agonisant, il n’a même jamais été aussi en forme !

Si je suis autant en forme ces temps ci, c’est que je suis pour la première fois de ma vie mon propre patron. Riche ? Non, j’en suis même très loin. Mais HEUREUX oui ! Oh que oui. Pour la première fois en 14 ans de vie professionnelle (glups !) mes décisions n’engagent que moi. Parce que des conneries j’en fais, j’en fais même beaucoup, je les fais bien et c’est jamais les mêmes ! Mais c’est MON problème. En contre partie de mes innombrables nuits blanches passées à corriger mes quelques erreurs de débutant, j’ai un excellent retour de mes clients. Putain que ça fait du bien ! Ce n’est pas grand-chose pourtant… mais un client qui prend la peine de vous téléphoner pour vous dire à quel point il est content de votre travail, une société qui vous demande toutes les trois semaines « mais alors c’est sûr tu veux pas venir travailler avec nous », un client qui à l’air tout déçu quand vous lui annoncez qu’a moyen terme vous formerez quelqu’un en interne pour vous remplacer, ça fait chaud au cœur !

Difficile ? Oui un peu mais j’apprend jour après jour et les choses se mettent en place. Chronophage ? Si peu ;˙-˙)˙ Rentable ? Humm on en reparle dans quelques mois ;˙-˙)˙, mais la question n’est pas la, je ne cherche pas la fortune mais un style de vie qui me correspond plus.

Depuis le temps que ces projets me trottent dans la tête, je me rends compte aujourd’hui que je n’aurais pas pu mieux choisir mon moment, avant cela aurait été trop tôt, je n’étais pas prêt et après je n’aurais plus eu le courage.

Ce post est il supposé marquer mon retour dans la blogosphère ? Je ne sais pas encore, une chose est sûr je n’ai pas le temps (pour l’instant) de lire avec autant d’attention les blogs que je lisais bien volontiers il y’a quelques temps. Mais écrire me manque, et je regretterais de ne pas trouver trace de ce bonheur qui envahi ma vie aujourd’hui le jour ou le moral sera un peu moins haut. Donc… disons peut être et attendons de voir.

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