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(...)*

la première larme a coulé sur le premier lever de baguette
il y avait déjà tant de tension il y avait un tel engagement entre le chef et chaque jeune musicien il y avait déjà de la musique

pendant le concert, à travers tes larmes, tu as pensé "j'ai raté ma vie"
tu t'es demandé si c'était pour ça que tu pleurais
mais en fait non
tu n'as peut-être pas raté ta vie
ou peut-être oui
mais l'émotion ce soir là venait directement du plateau
par bourrasques
indomptables et domptées
comme les notes de Schoenberg & Malher
il n'y avait qu'un seul grand corps à travers lequel l'énergie circulait par vagues visibles
tout partait avant d'y revenir du petit corps du très très très grand Claudio Abbado, et chaque instrumentiste de l'orchestre ré-agissait comme une terminaison nerveuse de ce corps unique englobant
les sourires sur les visages, les regards plein d'une admiration et d'un amour si purs, Malher irrigant l'orchestre, émanant d'Abbado, du bout de ses doigts et du fond de ses tripes de miraculé.

tu as entendu dire le paradoxe de jouer avec tant de bonheur une musique aussi tragique. c'est peut-être vrai, tu n'es pas spécialiste. mais transmettre tant de bonheur palpable, incarner une musique aussi sublime avec autant de puissance et si peu d'effets de manches, produire avec une apparente simplicité, avec une modestie si exemplaire, autant de légereté, de fluidité, d'exaltation, diriger sans chichis comme les dieux doivent faire jaillir des sources de vie quelque part sur l'olympe, ça c'est un truc inouïe.
même la vielle critique l'a dit.
inouïe.
et tu as pleuré toute la nuit.

*Chatelet, 27 avril, Claudio Abbado dirigeait le Mahler Jugendorchester dans Pelléas & Mélisande de Schoenberg et La 4e symphonie de Malher.  

29.4.06 09:19
 


comme ellle respire


en avril, on coupe les fils.
on dévérouille gratis, on décharge la barque, on écope, on déleste, on allège. on libère. et on affronte les-dites décisions.

allez, hop.

4.4.06 05:34
 


don't move.

des jours comme ces jours-ci tu t'en veux de l'incomplétude de ta satifsfaction parce que quoi de plus franchement question rhétorique t'emballe pas, tu sais précisément quoi de plus et pourtant.
wah.
(déjà.)

tu sors et tu es dans l'histoire dans le cinéma dans la littérature tu marches dans le décor paris en mieux en vrai avec la lumière d'hier soir, de celles qui te font sauter en l'air, ta lumière préférée, quand le soleil re-pointe après la pluie, que le zinc des cheminées brille dans un ciel bleu ardoise et tu le fais, tu sautes en l'air en agitant les mains, on dirait une américaine qui tombe sur ses copines phi-beta-gamma au starbuck, ben toi c'est la couleur du ciel, cette lumière, seule, qui sait te faire bondir le coeur comme un cabri, regarde regarde regarde, c'est beau, vous êtes bien, c'est tout con.

dimanche de révélations, pas vrai. c'est en écoutant Mark Eitzel d'une seule oreille hier soir en cuisinant les pattes maison que tu as réalisé le cousinage avec Prefab Sprout, tu lui as dit mais bon, erreur de public, alors tu le gardes pour toi, voilà, pas un fromage.

tu fais des rêves de fins de mondes, si ça ne veut pas dire que tu tiens au tien, c'est à foutre freud au rencard et d'ailleurs.

finalement l'anniversaire de sa mort est passé comme un poisson d'avril et c'est à ton père que tu penses, esprit de contradiction ou bien. rien.

tout déconne autour et ici on est tellement bien ce décalage inédit te fait osciller entre culpabilité et vieux désir de disparaître. c'est comme si c'était fait. les amoureux sont seuls au monde bla bla bla. tu n'as même pas envie de demander pardon tu as envie de pourvu que ça dure.

et ça dure. 

3.4.06 09:52
 


la pluie est diluvienne contre le zinc du toit et des morceaux de nuits liquides ruissellent le long des vitres de l'appartement mansardé.
voilà 72 heures que tu t'en remets aux vertus légendaires du café pour ne plus sombrer entre les lignes de tes livres.
les univers s'entrechoquent dans ta tête, un festival.
après l'angola, la turquie, qu'est-ce que tu peux y comprendre, toi?
à part qu'il faut faire vite et passer à la suite...  

27.3.06 06:52
 


c'est bien c'est beau c'est bach

il y a cinq platines, je n'ai mis que du bach, le tout récent disque du jeunissime Martin Stadtfeld, celui de la petite Lise de La Sale, et plus ancien mais non moins vif, les variations goldberg et les tocattas par Glen Gould.

même genre de choix pour les parfums de bougies, à se croire chez le glacier. ça enraille un peu le gris du ciel qui ruisselle sur le vasistas et qui rend la vie un peu floue.

et je lamine mes piles un livre après l'autre un papier après l'autre - le café et la conversation au téléphone ont fini par me réveiller - toujours les mots des autres comme des lampes allumées dans des coins et des recoins de l'appartement mansardé.
la lumière, donc. encore et toujours.

les jours passés m'ont épuisée et requinquée dans le même élan. mon égo s'éveille avec le retour du pollen et des oiseaux dans la cour, tonitruants. mes entrailles s'ouvrent comme une fleur. parfois, j'arrive à regarder droit devant sans me mettre à la place d'un(e) autre.
c'est toujours surprenant, déroutant, exaltant presque, ces petits picotements de vie, comme si elle m'appartenait, à moi aussi (ma vie).
faites ce que je dis ne faites pas ce que je fais.
hôpital. charité. etc.

un jour peut-être. un jour ou deux.

yeah, right. musique maestro.
25.3.06 15:41
 


maths

il ne manque vraiment pas grand chose.

15.3.06 06:56
 


réveil

"Andreï s'enferma, ouvrit le robinet et regarda son visage dans le miroir. Il pensa que ces cinq dernières années ne l'avaient pas rendu adulte ou âgé, mais qu'il avait simplement perdu de l'actualité, comme les pantalons pattes d'éléphant, la méditation transcendantale ou le groupe Fleetwood Mac."

Viktor Pelevine, La Flèche jaune,Denoël (réédition)

12.3.06 09:14
 


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