hommage
lui est aujourd'hui rendu par une exposition. Sont ainsi présentées, en
attendant la réouverture du bâtiment principal prévue pour 2005,
quelques-unes des nombreuses œuvres acquises grâce à son activité
débordante ainsi que le legs (principalement des esquisses de Maurice Denis et
des céramiques d'Auguste Delaherche) qu'elle a consenti au musée.Soutenue par le conseil général de l’Oise, Marie-José Salmon était une découvreuse rare, à la fois chineuse et historienne d'art. Elle savait comme personne encourager les dons et legs et dénicher, perdues dans une réserve ou une administration, des œuvres dignes d'intérêt dont elle finissait par obtenir le dépôt pour son musée. Elle a sauvé des fond entiers et les a publiés de façon remarquable. Les ensembles de Couture, de Devambez, de Maurice Denis ou de Leroux, d’esquisses de décorations monumentales, de mobilier et d’objets art nouveau et art déco sont autant de compléments à Orsay. Elle a exposé des artistes que Beaubourg ne peut (et surtout ne veut) montrer et qui manqueraient sans elle à l’ensemble des collections nationales. L’originalité du choix, le plaisir de découvrir le chef-d'œuvre d’un petit maître ne l'empêchait pas d'acheter Corot ou Chassériau.
Aujourd'hui, la relève est assurée par la collaboratrice de Marie-José Salmon, Josette Galiègue, qui poursuit la politique d'acquisition dans la même direction. Sont ainsi entrés récemment des tableaux de Paul Delaroche ou Jean Murat. Ingres lui-même est aujourd'hui présent à Beauvais, avec une belle tête de Vierge jusqu'ici inédite. Nous reviendrons très prochainement sur les acquisitions récentes du musée départemental de l'Oise. (article en ligne)