quid.fr : le portail de la connaissance universelle et francophone accessible à tous, avec 100% d'informations utiles et fiables.quid - religions - le judaïsme - antisémitisme - 2

Ex-URSS.   Voir Russie, à l'Index.

Démocraties populaires.   Pologne : malgré le faible nombre de juifs survivants, l'antisémitisme encore vivace donne lieu à des pogroms (dont celui sanglant de Kielce en 1946). Sous l'ère Moczar, la plupart des quelques milliers de juifs restants émigrent à l'Ouest. Allemagne de l'Est : quelques milliers de juifs, désireux de contribuer à la naissance d'une « Allemagne démocratique », souffrent aussi de l'antisémitisme et émigrent à l'Ouest.

EXCEPTIONS :  Hongrie où subsiste une importante communauté juive (180 000) ; Roumanie où Ceauşescu la « protégea » dans l'intérêt d'une politique extérieure ambiguë.

Pays arabes.   Avant le sionisme : les juifs occupent une position inférieure par rapport aux musulmans mais sont privilégiés par rapport aux païens. Ils sont, comme les chrétiens (autre peuple de la Bible), autonomes à l'intérieur de leurs quartiers. Ils paient une taxe spéciale pour la liberté de leur culte. Les musulmans les traitent en général avec condescendance, sans hostilité ; il y a eu pourtant des persécutions, surtout chez les chiites (Iran, Yémen), et des expulsions en pays sunnites (notamment Espagne musulmane, XIII^e s.). Depuis le sionisme (1898) : les Arabes s'opposent à l'établissement d'un foyer juif en Palestine (à plus forte raison à la création d'un État). A partir de 1927 (accroissement de l'immigration juive), ils passent à l'action armée contre les colons sionistes. La Ligue arabe, créée en 1945, utilise des arguments antisémites de type hitlérien ou maurrassien. Elle fait rééditer à des millions d'exemplaires les Protocoles des Sages de Sion (voir p. 696 c). Les révolutionnaires musulmans iraniens feront de même en 1978. A partir de 1948, environ 1 million de juifs ont dû quitter, de gré ou de force, les pays musulmans. Le 5-9-1989, Kadhafi a suggéré de régler le « problème palestinien » en transférant les juifs d'Israël en Alsace-Lorraine, à défaut en Alaska ou dans les pays Baltes. Voir Israël, à l'Index.

« Antisionisme » gauchiste pro-arabe.   Au nom d'une idéologie tiers-mondiste et du soutien à la cause palestinienne, certains groupes gauchistes et « écolo-pacifistes » ont adopté une attitude hostile envers l'État d'Israël et le sionisme ; cas extrême : la mouvance autour de la « Vieille Taupe » qui soutient ouvertement les écrits du Français Paul Rassinier (1904-67), ancien militant de gauche pacifiste, déporté à Buchenwald, écrits qui serviront de modèle et de pôle de convergence entre les courants d'extrême gauche puis Roger Garaudy et d'extrême droite (Bardèche, Faurisson, Roques, Notin) des négateurs de la « Solution finale », réunis notamment au sein de l'Institute for Historical Review (Santa Barbara, USA). Les juifs refusent en majorité de faire la distinction entre antisionisme et antisémitisme. Cependant le petit mouvement sémitique d'Uri Avneri (né 1924) a préconisé l'abandon du messianisme juif et la fondation d'un État sémitique israélo-arabe.

Antisémitisme américain.   Apparu entre 1919 et 1939 (principal leader : Henry Ford qui diffusa les Protocoles des Sages de Sion). Reproche aux juifs leur puissance financière qui leur permettrait de contrôler les USA où ils formeraient un État dans l'État. Après l'indépendance d'Israël, les juifs américains y émigreront peu : 25 000 Israélites d'origine américaine sur 1 360 000 immigrants entre 1948 et 1968, soit 2 % (alors que les juifs américains représentent près de 50 % de la diaspora). Depuis les années 1950, l'hostilité envers les juifs des USA est provoquée par l'extrême droite blanche (néo-nazis) et par des mouvements radicaux islamisés noirs (Black Panthers ou plus récemment Louis Farrakhan).

Attentats.   Anvers : 1980-27-7 : colonie de vacances juive (1 †, 17 bl., attentat commis par des « antisionistes » arabes qui seront arrêtés). 1981-20-10 : ateliers de diamantaires, synagogue (3 †, 95 bl.). Athènes 1998-23-4. Bruxelles : 1982-18-9 : synagogue (4 bl.). Buenos Aires : 1994-18-7 : centre communautaire (96 †, 176 bl.). Israël : 1994-99 : 15 attentats (voir Israël). Istanbul : synagogue. Londres : 1994-26-7 : devant ambassade (9 bl.). Moscou : 1998-13-5 (3 bl.) ; 1999-1-5 dans 2 synagogues, -27-5. Paris : 1979-27-3 : restaurant rue Médicis (30 bl.). 1980-3-10 : synagogue rue Copernic (4 †, 10 bl.). 1982-9-8 : restaurant Goldenberg, rue des Rosiers (6 †, 22 bl., dû au groupe palestinien Abou Nidal) ; -10-8 : banque Meyer et Sté d'importation israélite, rue de La Baume (plastic, 1 bl., revendiqué par Action directe) ; -14-8 : rue Auguste-Laurent, incendie ; -17-9 : voiture piégée, rue Cardinet (5 bl.). 1985-29-3 : cinéma (18 bl.). Rome : 1999-23-11. Vienne : 1981-29-8 : synagogue (2 †, 19 bl.).

Statistiques en France.   Agressions antisémites : de 1980 à 1992 : 317 (dont 288 de l'extrême droite, 24 liées au terrorisme international, 5 d'Action directe) ; 1 669 menaces ou actions injurieuses ; de 1993 à 1999 : actes à caractère violent 135, idéologique 566 ; 2002 : 933 actes et menaces ; 03 : 530 ; 04 : 970 (dont 70,5 % en Ile-de-Fr.) ; 05 : 504. Interpellations (en 2005) : agressions visant des juifs 40 (sur 95 pour actes racistes), actes d'intimidation 406 (sur 786). Attentats : 1978 : 15 ; 79 : 25 ; 80 : 75 ; 81 : 26 ; 82 : 34 ; 83 : 21 ; 84 : 15 ; 85 : 11 ; 86 : 2 ; 87 : 13 ; 88 : 17 ; 89 : 18 ; 90 : 20 ; 91 : 40 ; 92 : 80. Profanations de cimetières : 1987-89 : 6 ; 1990-9-5 : Carpentras (élucidée en 1996) ; 1992-30-8 Herrlisheim (Ht-Rhin) ; -12/13-9 Lyon ; 1993-10-6 Haut-Vernet (Pyr.-Or.) ; 2004-30-4 Herrlisheim (Ht-Rhin) ; -7-5 Fleury-devant-Douaumont (mémorial, Meuse, près de Verdun) ; -30-10 Brumath (Bas-Rhin) 92 tombes. 2005-10-5 Sarreguemines (Moselle) ; -7-11 Remiremont (Vosges) ; d'écoles : 2000-2-11 : école Sinaï (Paris XVIII^e) : agression ; -22-12 : école juive de Garges-lès-Gonesse (V.- d'O.) : attaque du car ; 2001-24-2 : école Tifferet-Israël de Sarcelles (V.-d'O.) : objet incendiaire et explosion ; -28-10 : Marseille (B.-du-Rh.) : graffitis ; 2003-15-11 : Gagny (S.-St-D.) : incendie ; 2005-23-7 : école Sinaï : dégradation de synagogues. Du 1-1 au 15-5-2004 : cinquantaine d'interpellations. Victimes : 1988-92 : 12 † (11 du terrorisme), 151 blessés.