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En 1880, Onésime Reclus (géographe français, 1837-1916) invente le terme de « francophonie » pour définir l'ensemble des personnes et des pays utilisant le français à des titres divers.

Avant le XVIIIe s.   Latin, langue de l'Église catholique, et longtemps langue officielle dans certains pays [France, pour la justice, jusqu'à Charles VIII ; pour les actes publics, jusqu'à François Ier (ordonnance ou édit de Villers-Cotterêts, 10-8-1539) ; Hongrie, jusqu'au XVIIIe s.]. Lettrés et savants publient en latin (jusqu'au début du XIXe s).

XIIIe s.  Le français prend de l'importance (immigration angevine) ; Sicile, Naples ; croisades : Morée (Péloponnèse), Chypre, Constantinople, Palestine, Syrie ; les assises de Jérusalem et d'Antioche en font la langue officielle de ces royaumes avant qu'il ne le devienne en France. 1230 : 1ers actes administratifs en français dans Nord de la France. Vers 1250 : français également adopté par les princes (Duché de Lorraine, Comté de Bourgogne).

XIVe s.  80 % des charges rédigées en latin. 1330 taux d'utilisation du français 80 %. 1350 retour en force du latin sous Jean II le Bon, français interdit des chancelleries royales. 1360 Français redevient majoritaire avec le règne de Charles V.

XVIe s.  Son influence reprend. Le 1er acte notarié en français est rédigé à Aoste en Italie en 1532 (le latin étant encore utilisé à Paris).

XVIIe s.  1685 exode des protestants français. 1689, dans son « Essai pour une paix présente et future en Europe », William Penn (Anglais, 1644-1718) propose le français comme langue européenne.

XVIIIe s.   1714 traité de Rastadt, le français est adopté pour la 1re fois dans la rédaction d'un traité (jusqu'à la guerre de 1914-18, il restera la langue diplomatique). Il n'est pas une cour allemande ou italienne où l'on ne trouve des Français ministres, ingénieurs, fonctionnaires, chambellans, maîtres de ballet, académiciens, peintres ou architectes ; Frédéric II, le Pce de Ligne, Casanova, Grimm, l'abbé Galiani, Walpole, Catherine II, Marie-Thérèse, Joseph II écrivent un français excellent. Paris est la capitale universelle. Des écrivains allemands s'indignent que les Allemands réservent le français pour la conversation et ne parlent l'allemand « qu'à leurs chevaux ».

XIXe s.   1800 apogée du français, servi par les émigrés comme par les conquêtes intellectuelles ou territoriales de la Révolution. Czartoryski, ministre des Affaires étrangères d'Alexandre Ier, en rend l'usage obligatoire dans la correspondance diplomatique de l'État russe. La Prusse l'adopte aussi jusqu'en 1862. Les souverains d'Europe correspondent entre eux en français. Le Mal Bernadotte peut régner en Suède, sous le nom de Charles XIV, jusqu'à sa mort en 1844, sans apprendre le suédois : les affaires de l'État sont traitées en français. En revanche, en 1800, le ministre anglais des Affaires étrangères, lord Grenville, recommande «  à ses collaborateurs du Foreign Office de s'exprimer en anglais et non plus en français, dans leurs échanges de vues avec les représentants diplomatiques accrédités à Londres ». En 1887, la Triple Alliance, dirigée contre la France et rassemblant 2 États de langue allemande (Allemagne, Autriche) et 1 de langue italienne (Italie), est rédigée en français. En 1896, le français est adopté comme langue officielle des jeux Olympiques, restaurés à l'initiative d'un Français, le Bon Pierre de Coubertin. La charte olympique (art. 18) dit : « Les langues officielles du Comité international olympique sont le français et l'anglais (...). En cas de désaccord entre les textes français et anglais, le texte français fera autorité. » Il est d'usage que les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux se déroulent en français (quitte à être traduites ensuite dans la langue du pays d'accueil).

1900-20.   En 1914, le tsar Nicolas II écrit en français à la tsarine. Le français est reconnu comme langue diplomatique, l'anglais comme langue commerciale outre-mer, mais l'allemand, utilisé dans les relations administratives et commerciales du Proche-Orient, prend une importance croissante. En 1919, Clemenceau accepte que le traité de Versailles (28-6) soit bilingue. Les traités de St-Germain (10-9), Neuilly (27-11) et Sèvres (10-8-1920) stipulent que le texte français serait la seule version de référence au cas où surgiraient des contestations.

1920-40.   L'enseignement du français devient obligatoire dans lycées et collèges de Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie. La Suède concède des privilèges uniques au français. Les élites des nations latines d'Europe et d'Amérique restent sous l'influence intellectuelle française. Le français règne aussi en Égypte, Syrie, Perse... Il y a en outre les Empires coloniaux français et belges centrés sur l'Afrique. 1921 la conférence navale de Washington prétend adopter l'anglais comme seule langue de travail. En Italie, Mussolini proteste auprès du roi contre le maintien du français comme langue de la cour.

1940 à nos jours.   En sept. 1940, l'Argentine abolit la primauté du français dans ses universités. L'Amérique latine suit (une réaction à ce mouvement s'est dessinée et, maintenant, le français est à égalité avec l'anglais). Les traités de paix (Paris, février 1947, avec Italie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie et Finlande) sont rédigés en anglais, russe et français, mais seules les 2 premières versions font loi (sauf pour l'Italie). Le traité de San Francisco (1946), rétablissant l'état de paix avec le Japon, ne connaît qu'un texte officiel : l'anglais. La convention d'armistice en Palestine (1948) est rédigée en français, ainsi que tous les traités conclus entre pays balkaniques depuis la fin de la guerre (2-9-1945). A la conférence de Bandung, en avril 1955, le français, accepté comme 3e langue de travail après l'anglais et l'arabe, n'est presque pas employé par les représentants de 62 % de la population mondiale. A l'Onu : on distingue les langues officielles dans lesquelles sont traduits tous les documents des assemblées plénières, soit, depuis la création : anglais, espagnol, français, russe, arabe et chinois, et les langues de travail (anglais et français), en théorie à parité, mais en fait environ 90 % des documents préparés par le secrétariat de l'Onu sont rédigés en anglais. Institutions spécialisées : le français vient en 2e place, dépassant 10 % du total à l'OMCI, l'Office de l'Onu à Genève, l'UIT (24,5 %, langue de travail avec anglais et espagnol et constitue la langue de référence en cas de contestation) et l'Unesco (29 %). A l'UPU : il demeure la seule langue officielle.


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LE FRANÇAIS EN ANGLETERRE

1066 conquête de l'Angleterre. XIVe s. Édouard III, le vainqueur de Crécy, ne sait pas l'anglais. Lois et protocoles sont libellés en latin et français jusqu'au XVe s. Henri IV (1367-1413) est le 1er roi dont l'anglais est la langue maternelle. 1400 1re grammaire française : le donat français. Les procès-verbaux des séances du Parlement sont en français vers 1422. Dans les tribunaux, le français est employé jusqu'au XVIIIe s., sauf sous Cromwell.

Conférence d'Helsinki sur la sécurité et la coopération en Europe en 1975 (CSCE) : 6 langues en usage : anglais, français, allemand, russe, espagnol et italien. Lors de la 10e réunion anniversaire de l'acte d'Helsinki (30-7-1985), sur 35 pays représentés, 6 délégations s'expriment en français, 18 en anglais (notamment les délégations polonaise, grecque et portugaise).

Union européenne : français et anglais sont les langues de travail, mais la position dominante du français (seule langue de travail de 1958 à 1973) s'érode. Documents rédigés initialement en français à la Commission européenne (en %) : 1986 : 58 ; 97 : 40 ; 2004 : 30. Au Conseil européen (en %) : 1997 : 42 ; 2002 : 18.



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