Archives > Mars 2006

Marika Demineur, qui avait réalisé googlehouse (cf. brève de Flu), m'adresse cette interface bilingue : clavier (illus. droite), pour nos amis francophones, et son équivalent keyword (illus. à gauche). Dix doigts, un clavier, une voix : à vous de jouer...

On se souvient des photo-montages sardoniques de Bush, dénonçant la présence américaine en Irak. Cette photo circule actuellement à la vitesse grand v sur le web. Où commence l'obscénité ? Dans l'oeil du regardant, ou dans celui du regardé.... Je vous laisse apprécier.

Via cynical-c

Pour vous changer les idées après le post précédent, j'ai l'honneur de vous présenter en première exclu la page la plus mimi du monde. En même temps, c'est presque morbide tellement c'est mimi. On est cernés. Mais c'est mimi quand même. [monte le son]

Dans le ping-pong d'annonces de renouveau et de confirmation de départ (A nos lecteurs de Gilles / Sans moi, de Cyril Fievet) qui a égrainé la semaine sur pointbog, ce billet avait quelque chose de particulièrement cocasse : un blogueur américain s'amuse depuis novembre 2005 à republier in extenso et de façon chronologique le journal d'Andy Wharol, passionnant et monotone comme un cours de web 2.0 sur lesmotsdelinfo.com (cf. post précédent sur Aeiou). Le calendrier est parfaitement respecté, les jours de publication correspondant aux jours d'écriture, à ce détail près que 28 années nous séparent du temps du récit. Question stupide : si Andy Wharol avait vécu au XXIe siècle, aurait-il tenu un blog plutôt qu'un journal ? Et s'il avait eu un blog, aurait-il été hébergé sur myspace.com pour s'offrir au quotidien son quart d'heure de célébrité notoriété ? Le mystère reste entier.

[ps : sérieusement, lirez-vous ce blog ?]

C'est Antoine (alias Tony) qui a la bonne idée de nous suggérer aujourd'hui ce titre de Pascale Borel :

"A ne pas rater en ces temps printaniers, la chanson anti-sarko de Pascale Borel en libre téléchargement : "j'irai brûler ta voiture" (mp3). Le sentimentalisme serait-il un nouvel hacktivisme ? Merci Tony !

C'est par ce SMS mi-intrigué mi-ahuri que m'a interpelé l'ami Tourgueniev, me rappelant ainsi à mon devoir de communication phynancière. Et bien oui, Fluctuat (Agence + Editions hybrides, c'est à dire Fluctuat.net et Gnomz.com) a bel et bien été racheté par Doctissimo, l'un des plus gros éditeurs français sur le Web (7,2 millions de visiteurs uniques en février 2006). Après Ados.fr et Momes.net, Fluctuat vient donc garnir le bouquet Doctissimo (qui édite Doctissimo.fr, premier site Santé en France). Un rapprochement sous de très bons auspices : plus de moyens pour notre petite structure - qui affronte vents et marées depuis 8 ans maintenant - et surtout de bonnes perspectives éditoriales pour amorcer le virage d'un "web2.0" qui fait souvent la part belle aux technos et oublie les contenus en route. De vraies garanties aussi sur l'indépendance éditoriale : elle demeure complète. Last but not least : la fameuse nouvelle-néo-new version, promise depuis plus d'un an, va enfin être placée en orbite, et rendre plus lisible la structuration et la ligne de Flu. Nec mergitur !

Pour lancer son offre de podcast audio, en plus de publicités ciblées, Radio France multimédia a imaginé un concours de création sonore sur le thème du printemps. Rien de très original à gagner, si ce n'est des pods et une diffusion web pour les 52 lauréats. Jusqu'au 21 avril (le concours a débuté le 21 mars, date du printemps).

Vous aimez les réseaux sociaux (avec juste un doigt de parano inside) ? Jypègue nous en remet une couche : "Riya ou la reconnaissance dans ta face, ça fait peur ? Oui effectivement mais l'utilisateur peut choisir d'interdire ses clichés au public et puis ce n'est rien à coté de JigSaw, le nouveau concept Big Brother 2.0.
Jig Saw propose ni plus ni moins de constituer un immense fichier réunissant les informations personnelles de tout un chacun. Le site est fier d'afficher pas moins de 7000 nouvelles fiches par jour. Rien d'étonnant puisqu'il paye ses informateur au prix de 1$ par fiche. Jig Saw se présente comme une place de marché sur les informations personnelles, il ne manquerait plus qu'il fassent de la spéculation sur les fiches contenues dans leur base". (merci Jypègue)
Via techbrunch

L'appli-tueuse du lundi matin nous est envoyée par Jypègue : "Riya est un service d'album photo en ligne (plutôt classique) avec reconnaissance automatique des visages (moins courant). C'est pratique, ça permet de retrouver en un clic toutes les photos du petit dernier (parce que le problème avec le numérique c'est l'inflation du nombre de photos). Le service est couplé à une API Google map qui permet de localiser les gens sur les photos. On a donc les noms des gens, leur photos et leur ville de résidence. Bientôt en apportant quelques détails sur l'adresse, Riya sera très pratique pour aller récupérer des sous chez quelqu'un qui nous a faussé compagnie". Flickr n'a qu'a bien se tenir. (merci Jypègue)

Depuis une dizaine de jours, Karl Zéro a lancé une nouvelle émission ... sur le web. Une webtv participative, hébergée sur karlzero.com, et dont le principe repose à la fois sur la figure charismatique du Che postérisé de Karl et les reportages vidéo balancés par les Internautes. C'est drôle, le projet est lancé justement au moment où Libération publiait un papier annonçant que l'animateur était viré de Canal+ (Lire la discussion dans les forums de Flu). A moins que Libé ait attendu ce moment pour balancer l'info (ce n'est pas très clair). Quoi qu'il en soit, Karl ne manque pas de réagir sur son blog :

"Quand j'étais un jeune punk énervé, je lisais Libé tous les jours. Je pensais que c'était "là où ça se passait". Aujourd'hui, par obligation professionnelle, je feuillette mollement au petit déj' le quotidien des ex-gauchistes reconvertis, retraités, bien pensants et politiquement corrects.
C'est comme ça que, ce matin, j'ai découvert que j'étais viré de Canal + ! Le tout assorti d'une photo, choisie avec amour, où j'ai l'air d'une vieille dame neurasthénique en chemisier mauve..." Ambiance...

Au programme : Podcast vidéo & audio quotidien, sur fond de sauce politique et de culture alter qui ont fait le succès du Vrai journal pendant 10 ans. Bande-son : les wampas, pink martini + coconut. Perso, je trouve anachronique ce recyclage punk / médiatique ("Je vous propose le Journal télévisé du XXIeme siècle" dixit l'intéressé). Ouais... Une webtv donc ? Comme on dit à la télé : "Méfiez-vous des contrefaçons".

Jypègue nous raconte une petite histoire : "Sarkozy est dans les cités, à la télé, à la radio, dans nos boites mail, sur le web et les magazines people. Sarko, le chantre de la réforme du changement ratisse large et sa dernière cible c'est la hype, les branchés à l'Ipod. Plus sensibles aux mélodies qu'aux psalmodies, les jeunes branchés seront-ils accros du dernier spot de l'UMP ? En plus des quelques plans avec silhouettes détourées, le clip propose son pesant de cadres dynamiques, d'images de nature, de technologies, de coquelicots balancés par la brise et de Français propres sur eux qui sourient à un avenir radieux.
Cette fois on pense à une pub Microsoft. C'est clean, ça brille comme une plaquette publicitaire et amène Ubergeek à se poser des questions sur l'origine des vidéos : une banque d'images. Les Français seraient réductibles à des icônes prémachées, des étiquettes prêtes à l'emploi ? Tous les Français certainement pas".
Liens : le clip officiel de l'UMP, l'info décryptée par Ubergeek. Merci Jypègue !

On a tellement parlé des sarko-spam de Sarkozy sur Aeiou qu'on en avait presque oublié ce que le débat parlementaire désigne comme l'opposition. C'est vrai, où en est le parti socialiste en ligne à l'échéance de 2007 ? On a déjà parlé des désirs d'avenir de Ségolène Royal. Mais le parti dont son Cécilio* de mari, François Hollande, est le premier secrétaire attitré, comment échafaude-t-il sa stratégie de communication web ?

Depuis que la motion Hollande l'a emporté, et que le groupe Temps réels a fait comprendre aux dinosaures l'importance du web dans la formation des opinions citoyennes (leçon tirée des campagnes américaines ...et ump), le ps a repris du poil de la bête informationnelle. On avait annoncé le nouveau site internet, wiki ps. Après les blogs de DSK (pionnier en la matière) et de Fabius (plus récent), un site fhollande.net a vu le jour (lien). Surtout, depuis une dizaine de jours, la phase 2 du plan « adhérent 2007 » a été lancée sous la gouverne de Vincent Feltesse, maire de Blanquefort (Gironde) et tout nouveau secrétaire national du parti socialiste aux NTIC. Avec pour thèmes « Vous voulez battre la droite en 2007 ? » et « Vous voulez choisir le candidat ps ? », le parti socialiste propose donc jusqu'au 1er juin, pour 20 €, une procédure d'adhésion en ligne (Site) et par téléphone. Il revendiquait 7 800 adhésions après une semaine de campagne.
A noter : Un podcast vidéo quotidien (« l'argument du jour ») est diffusé sur le Blog de campagne, qui mélange des témoignagnes de nouveaux venus et des interventions de personnalités. Et de drôles de commentaires... En voici un florilège ici.

Cécilio* : surnom donné à Hollande par les siens durant les manifs anti-cpe.

Il suffit de consulter son site web pour se rendre compte des talents polymorphes de Blanquet : dessins, peintures, objets, installations, films d'animations.... Un petit coucou d'Omer du Wub, qui tombe à point, nous annonce son expo (et la prochaine réédition d'un livre) :
"Tout en conservant un pied dans la bande dessinée (nomination pour le "prix du meilleur dessin" au Festival d'Angoulême 2006), Blanquet étend son champ de création.
Et le montre. Présentée dans un dédale de pièces thématiques, l'exposition "Labyrinthique intestin" permet de faire un point sur son travail plastique en offrant au visiteur installations, dessins, ombres, projections... A noter, la soirée "Intestinale Party", le 1er avril, en présence de Blanquet et avec de nombreuses surprises." Plus d'info. Merci Omer !
Exposition du 20 mars au 17 avril 2006 à la Chapelle des Pénitents Blancs (Aix en Provence) dans le cadre des Rencontres du 9eme Art à Aix.
PS : La Monographie Lacrymale (illus.), éditée en 2005 par l'An 2, sera à nouveau disponible à la mi-avril.

"Par delà les océans, le DADvSI n'a pas si mauvaise presse que par chez nous", paraît-il. A peine voté au parlement, le texte n'en finit pas de faire vibrer les claviers. Ci-dessus, un kit d'avatars sur le mode "nous sommes tous des terroristes" (merci CocoColo). Pour faire le point et en discuter de façon plus posée, Flu lance un forum spécial téléchargement. A vous d'inventer le clic droit qui va avec.

Comme le dit Cédric en introduction de son dossier-enquête, la démocratisation de la blogosphère et le traitement du "phénomène blog" dans tous les médias ne sont pas allés sans leur lot d'engouements pour le business. "Ah ! Si je pouvais être payé pour blogguer..." Et si demain tous les auteurs de blog étaient rémunérés par la manne publicitaire ? Etat des lieux du phénomène blog et enquête au pays des blogo-dollars + un entretien avec Frédéric Montagnon, gérant et co-fondateur d'Overblog. Un topic à débattre cash dans le forum blog et argent.

Le célèbre pianographique cuisiné à la sauce Karate kid. C'est sympa cinq minutes, ça libère des impulsions parfois trop longtemps réprimées et c'est peut-être là l'essentiel. Je vous rappelle que les claviers sont en général sous garantie pour un an, mollo donc avec vos frappes à la Chuck Norris. Le tatami est ici.

Selon KPHB, "on aurait retrouvé les partitions de Piano Man, cet homme emmuré dans un mutisme total et seulement capable de jouer du piano. Pour certains, il s'agirait de ses compositions originales écrites depuis son hospitalisation ; pour d'autres, il aurait joué quelque bribes de morceaux ressemblant à du..."
Des preuves ?

"Dans la serie des art-web2.0 je vous conseille ce simplissime Projet linear". Effectivement, c'est simple et exquis, comme un cadavre bien sapé. (merci Hurlante)

Nouvelle appli de la firme de Richmond : Google Finance. Le marché, ce salaud, salue la performance technique par une (très) légère baisse du titre (toute relative, certes). Problème de lsibilité du modèle Google ?

Les réponses délivrées par un moteur de recherche sont-elle géo-contextualisées ? Oui, nous le savions déjà avec les quelques dépêches lues çà et là sur l'affaire google chine. Pour tester ces dires, deux pondeurs de code de l'Indiana University School of Informatics, Mark Meiss et Filippo Menczer, ont mis au point un outil pour effectuer une recherche comparatif selon un contexte géographique. CenSEARCHip, l'outil en question, vous permet d'effectuer une recherche sur google (ou yahoo) et d'obtenir non pas les réponses classiques, mais une représentation sous la forme d'un nuage de tags correspondant aux thématiques liées aux réponses, le tout scindé en deux entités géographiques. Les comparaisons sont possible entre la France, la Chine, les Etats-unis et enfin le Royaume-uni. Comparer les résultats entre les US et la Chine relève parfois du surnaturel tant les faits (réponses) semblent naviguer dans des dimensions sans aucune interconnexion... Censure ? non, bien sûr que non.

Vous l'avez sans doute entendu ici ou là : les forums de Flu sont à nouveau actifs ! Un mystérieux majordome s'est mis en tête de nous en faire une visite guidée : les forums de Flu ? "Nous y croiserons dans le désordre des internautes, des chefs d'oeuvre de bonne et mauvaise foi, de l'émotion, de l'action, de l'humour, de l'amitié, de l'embrouille, de l'amour, du mystère, des cascades, du sexe et bien d'autres choses. Vous pourrez aller à votre rythme, vous arrêter, participer aux discussions ou juste les lire". Pour plonger dans les forums, suivez le guide...

Les 5 et 6 mai prochains se déroulera la 4ème édition de FlashLIFE, une rencontre de créations numériques de TELECOM Lille (université de Lille 1). Au programme : un concours de création de 24h en continu. Chaque équipe doit concevoir une créature virtuelle autonome, comme cette petite bébette sympa (illus., le "poulpirate", création flash réalisée en 2004). Le samedi, accueil du grand public avec des animations sur le thème des jeux vidéo et de l'intelligence artificielle (ateliers numériques, conférences, expositions, jeux musicaux, démos...). Merci Fabi !

Core77, ressource inépuisable et incontournable pour qui s'intéresse au design industriel, fête aujourd'hui ses 11 ans. Pour l'occasion, double version du site, l'actuelle, et surtout, la première version, du 17 mars 1995. On a même le compteur sur le home, c'est dire si ça fleure bon le web oldschool ! Bon anniv les gars.

Dans la famille des massilia designers, je voudrais le photographe. Après erational, DMS nous envoie aujourd'hui une présentation de son travail et de son site web, qui est un flickr à lui seul (utilisation des tags, design, ergonomie). Un super portfolio, qui classe par thèmes, années et villes (paris, sao paulo, rio, berlin, hamburg, marseille) des images d'urbanisme, de graphisme, de street-art, comme ces deux exemples ci-dessous.

Si ma formation d'architecte me pousse à utiliser les espaces de la ville, je ne suis pas pour autant un photographe d'architecture. Ce qui m'intéresse dans l'espace urbain, c'est justement ce qui n'est pas Architecture. Ce sont les éléments parasites (...). Ils appartiennent plus à la rue qu'à l'architecture. Et au web aussi (diffusion en Creativ Commons). Merci dms free.fr] !

A la suite de cette première interface (fahrenheit, illus. de droite), Alice nous apprend qu' "erational fait de la plomberie". Merci alice !

Belle collection de scan "libre de droits" en provenance de plus de 80 vieux livres. Initiée par Liam Quin (chef du département XML du w3c), cette bibliothèque d'images bénéficie d'un système de classification très "documentaire". En apparence "froid" et "rigide", ce classement s'avère à l'usage d'une efficacité redoutable, même si il est vrai que l'on manipule ici un nombre limité d'item. Souhaitons simplement qu'il en soit de même pour la future bibliothèque numérique européenne (TEL, The European Library)...

Eye OS est un mini système d'exploitation (OS) basé entièrement sur des technologies web. 2 euros dans le nourrain siglé web 2.0. Vous disposez de tous les services d'un OS minimaliste : calendrier, calculatrice, éditeur texte, navigateur web, etc. Depuis quelques jours, plus besoin de télécharger l'OS et de l'installer sur son fidèle apache perso, comme je l'avais fait il y a quelques mois, Eye OS met dorénavant à disposition de ses utilisateurs un espace web dédié à ce service : eyeos.info. Le paradoxe reste bien évidement le fait que l'OS “démarre” depuis un navigateur web, donc, depuis un OS (windows, mac, linux) déjà installé...

Je viens de faire le tour de mon appartement, je n'ai rien trouvé. Et vous ? Si oui, merci de votre contribution.

Recevoir des fleurs au boulot ? Un coup de fil vital de l'Oncle Armand ? Que de joies et de façons de ne pas travailler. Le Bureau of Workplace Interruptions étudie l'interruption qu'il vous faut : "As a time-stealing agency (...) our promise is to create interruptions that challenge the needs of our users and the social and economic conditions of the modern workplace". Faites-vous faire un devis.

Scoop ! images inédites.

Ca se passe à la Havane, dans la Mission américaine installée au sein de l'ambassade de Suisse (les Etats-Unis n'ont pas d'ambassade officielle à Cuba, ndlr). Sur la devanture du batiment qui les héberge, les Américains se sont mis en tête de faire défiler électroniquement de jolis textes en rouge pour rappeler au passant que Cuba n'est pas exactement le paradis des libertés. Colère noire de Fidel Castro (cf. cette news de l'AP du 26 janvier) qui ordonne dérechef la mise en place d'un étrange paravent constitué de drapeaux (photo du haut) et d'affiches plutôt colorées (photos du bas) afin de cacher aux yeux du quidam les messages américains. Un match digne de Tex Avery : le poids des mots vs. le choc des photos. Et une question en suspens : la guerilla marketing est-elle de nature libérale, ou communiste ?
D'autres photos sur cette page. Un grand merci à notre agent à La Havane, qui tient à rester anonyme.

Frantico, cela ne fait plus de doute, c'était lui. Du simulacre à l'original, de l'hétéronyme au véritable, au seul, à l'unique Lewis Trondheim, il y avait qu'un pas que l'auteur de BD a sauté. Un site web dédié avec un bd-blog dedans (intitulé Les Petits riens), dont l'originalité est de n'afficher que les dernières planches publiées. Comme un ultime pied-de-nez au full access de rigueur sur le web, les autres s'effacent progressivement...

A propos de Lewis Trondheim, primé en 2006 : lire le direct d'Angoulême sur le blog Livres de Flu.
Via pointblog

Traduction approximative : "pour vivre heureux, vivons e-caché".
Isolatr vous aidera à trouver les endroits où il n'y a personne. Un petit bout de plage pour vous tout seul, tranquille, peinard. Un moment de del.icio.us délicieuse solitude.
Via boingboing

Chaque jour, une entrée de la Chambers's Encyclopedia of Universal Knowledge de 1888. A consulter sur ce blog ou par abonnement.
Ci-contre, un dinothérium, éléphant parmi les éléphants.
Via boingboing

Après tout, c'est sans doute le post le plus triste qu'il m'ait été donné d'écrire ici. J'étais au Stade de France hier, pour une nouvelle victoire sans joie. Non que l'adversaire ne fût pas de taille - une victoire sur l'Angleterre, même mauvaise comme jamais depuis les années 1980, çe ne se boude pas -, mais l'enthousiasme une fois de plus n'y était pas. C'est que le rugby a changé, et je crois que je ne m'y retrouve pas. Très bien placé, à deux rangs de la pelouse pourtant, j'avais l'impression de me trouver à des années-lumière du jeu, éloigné de lui par des grilles de métal, une rangée de personnel de sécurité, deux allées de pancartes publicitaires et par un bruit communicationnel (la musique, les annonces absurdes au micro) qui rendaient les joueurs tout petits, et le spectacle presque anecdotique.
La veille, les Irlandais affrontaient l'Ecosse dans leur stade mythique de Lansdowne Road (illus.), vieille batisse construite à même la ville il y a plus de 130 ans. J'y étais allé gamin un jour de mars, il faisait doux, la lumière tombante envahissait tout le stade, s'engouffrant par la tribune populaire à ciel ouvert. J'étais debout, au coup de sifflet final le public était si proche de la pelouse qu'il pouvait envahir le terrain et porter les joueurs en triomphe ; époque révolue où l'on n'avait pas oublié qu'avant leur avènement au statut d'icônes sexy, les rugbymen amateurs étaient des hommes issus du peuple.
Samedi, c'était le dernier match à Lansdowne Road, le stade sera bientôt détruit pour être remplacé par une nouvelle enceinte conforme aux normes actuelles de sécurité. C'est une époque qui se clot et c'est cette histoire que j'ai choisi de raconter pour mon ultime post ici. Pas grand-chose à voir avec le réseau, mais peut-être ai-je toujours préféré parler d'autre chose : rêver d'Europe, conjurer les affres d'une gauche qui ne sait plus rien proposer, partager mon amour du rugby...

Ce week-end, comme il se doit, mes acolytes et moi-même n'avons pas manqué l'ouverture de la pêche à truite. Une fois de plus, taquiner le poisson fût un réel plaisir en compagnie de mes amis. Notre chauffeur, contributeur passé maître ici même mais dont je tairai le nom par pure flemme, en grand passionné de la faune aqueuse, nous a fait découvrir dans son automobile sa formidable collection de calendriers dédiés aux waders (accessoire caoutchouteux nous permettant une immersion partielle dans un élément liquide). C'est toujours très classe et de bon goût, il ne serait point mon ami sans cela. Je vous laisse apprécier sur ce site ces merveilleux clichés, moi, j'ai de l'écaillage en vue.

Dans la série "quand on aime les arts visuels, on ne compte pas". Sigismund nous avait envoyé ce message sympa, "Salut les flu, connaissez-vous pictoplasma ? Si oui, tant mieux, sinon vous risquez d'accrocher !" Oui, on connaissait, mais c'est vrai qu'un nouveau bouquin de coloriage sortait en ce début d'année. Et puis un blog, et puis une conférence... Thanks Sigismund !

De très bons sujets ces jours-ci nous ont été proposés en arts visuels, comme ces Three Diamonds que je me suis empressé de publier sur le blog Sexe, Love... Le projet, lancé en 2006, nous avait été signalé sur Aeiou avec pour tout descriptif : "Three Diamonds, c'est un questionnement sur la sexualité masculine. C'est une particulière vision de l'homme et de son hédonisme." Merci, Three Diamonds !

[plus d'infos sur le porno ? direction le tour du monde du cinéma porno en rubrique sexe !]

Des nouvelles du monde, et de la jeune création roumaine avec cette livraison 2005 de Offset. Une vingtaine d'artistes sont exposés en ligne, dans une sorte de showroom web qui mêle les travaux de différents horizons : des plasticiens, vidéastes, animateurs et des webdesigners. "This is the second year Offset has been digging for outstanding projects of young Romanian artists. And we hope we have succeeded in offering a good sellection, a selection any curator can use as a starting point of his own project.(...)
The artistic year 2005, as we see it in Offset 2005, is a social and political one. The artists and curators are taking on issues of interraction and communication between society, church and state. "

A voir notamment, le bouleau narratif et graphique d'Alex Dragulescu (www), qui a développé blogbot, un agent génératif qui scrolle le web et lui permet de créer de courtes séquences narratives comme "What I Did Last Summer" (illus.). Réalisée en 2005, cette fiction mixe des extraits des blogs de soldats américains en Irak et des éléments graphiques du jeu Civilization 3. "What I Did Last Summer" is the first experimental graphic novel generated by Blogbot, using cached versions of the "My War" blog (written by a US soldier deployed in Iraq, cbftw.blogspot.com) and the now famous dear_raed.blogspot.com of the Baghdad Blogger.

Issue de la pub, dopée au clip et louchant vers le grand écran, Partizan est une boite de prod qui regroupe une incroyable écurie de faiseurs d'images : Antoine Bardou-Jacquet, Alex & Martin, Nima Nourizadeh (illus.), Nagi Noda, Cat Solen... et la star du club clip-pub le plus glam du moment : Michel Gondry. En vous inscrivant au videocast du site, vous serez ainsi parmi les premiers à découvrir la bande annonce du prochain Gondry, The Science of Sleep. En attendant vous pouvez déjà visionner sur le site des tas de clips, quelques courts, et une section spéciale découvertes.

On connaissait la peinture en trompe l'oeil. Desiree Palmen explore une voie nouvelle : le portrait camouflage, en forme de trompe l'œil photographique.

C'est un peu l'épicier idéal : typos, photos, illustrations, Veer ne vend que des belles choses. Pour fêter la sortie de son catalogue de mars, la boite de Pandore propose un module sympa et simple à utiliser, à la manière d'un Sims, qui permet de créer une infinité d'univers graphiques en utilisant certains des éléments de ce même catalogue... Build your own world, vous n'en reviendrez pas.

Retirez l'effet de surprise, et les jolis paquets techno sont moins sympas à ouvrir. Ouverture de Flagr, nouvelle killer app attendue qui joue sur la subtile (?) fusion de l'esprit Flickr (partage tes images) et de la géographie version Google ("le territory ? c'est la cartographie coco !"). Le principe : une base de connaissance partagée sur le voyage, où chacun "flague" ses bons coins pour en faire profiter son prochain.
Attendue ? Dans les deux sens du terme oui, parce que Flagr était prévu depuis quelques temps déjà, qu'on en imaginait aisément le principe / les possibilités / qu'on subodorait les petits ronds dans l'eau qu'il susciterait dans le microcosme du web 2.0. / enfin et surtout : qu'il va falloir du monde pour utiliser tous ces chouettes joujoux. On est gagné effectivement par un grand sentiment de vide en déboulant sur Flagr : applis communautaires cherchent communautés appliquées ! La nécessité d'avoir plus d'utilisateurs 2.0 que de concepteurs 2.0 prouve au moins une chose : l'âge des pionniers pointés touche à sa fin.

Ca rumeurisait depuis quelques jours. Un nouveau service Google. One more. Au menu ? Un calendrier/agenda. Youpi. Un indice : le domaine est déjà présent. Pas mal de fakes en guise de pré-annonce sur des sites plus ou moins sérieux. C'est Techcrunch.com qui semble être en mesure de nous livrer les premiers *vrai* screenshots de la nouvelle appli full ajax “c'est trop bien”. Allons-y voir les jolies explications de techcrunch et attendons l'annonce officielle du tentaculaire google. Des idées pour de futures applications ?

Une semaine de f*** musicale résumée par Flyer :
Cette semaine sur Playlist, nous fûmes (du verbe fumer) assez politique : de façon « golrie » (néologisme jeuniste du moment) avec le rap du Garde des sceaux Hollandais, et de façon moins fun mais plus gauloise avec les frasques législatives estampillées DADvSI du ministre de la Culture. Maxence Grugier nous a aussi fait un petit rappel sur la licence Creative Commons (c'est quoi ? pourquoi ?). Retour à la musique, il y a à boire et à manger sur le blog. Plusieurs morceaux des albums à venir de Tv on the Radio et des Fiery Furnaces sont dispos, ainsi qu'un live de rattrapage de My Bloody Valentine. Il y a de quoi s'exciter les zygomatiques aussi, comme un rap de toutous (« J'suis un wouf ! »), une preuve en vidéo que David Hasselhoff se drogue et on a pris le temps de se moquer un peu de David Bowie. Rayon art, enfin : un peu de théorie du chaos musical, ça vous ferait un bon dessert, non ?

L'Ensemble intercontemporain nous écrit :
"Il est toujours passionnant de mettre en regard les œuvres des différentes périodes d'un même compositeur. Quatorze ans séparent Kraft de Feria dans la production de Magnus Lindberg (né en 1958 - illus.). Le miroir entre ces œuvres est d'autant plus intéressant que l'écriture du compositeur finlandais a beaucoup évolué au cours de cette période. Des temps « sauvages » de Kraft (œuvre composée à 25 ans) à la forme plus classique de Feria, les trois pièces d'orchestre présentées ici révèlent à la fois de forts contrastes et la permanence d'une pensée harmonique et d'un goût pour l'énergie et l'éclat instrumental."
En savoir plus sur ce concert "Variations Lindberg" demain mercredi 8 mars à 20h à la Cité de la musique (Paris 19e), c'est ici. L'Ensemble intercontemporain vous offre 5x2 places à gagner, en envoyant un simple mail avec votre nom à : b.bibas@fluctuat.net.
Excellent concert...

C'était prévisible. L'amendement de décembre qui ouvrait la possibilité d'instaurer une licence globale a été évincé hier soir du projet de loi sur les "droits d'auteurs et droits voisins dans la société de l'information", dont l'adoption sera encore débattue aujourd'hui à l'Assemblée nationale (reprise à 15h). Le débat, complexe puisque qu'il pose également des problèmes d'usage, mais aussi d'inter-opérabilité, de restrictions quant à la possiblité de développer des solutions open source et de les rendre compatibles avec d'autres logiciels privés (un bout de code ne peut plus être modifié, ni même ausculté, sous peine de poursuites ; lever un verrou numérique sur un CD acheté ou tout autre format à venir est illégal), est à suivre sur eucd.info.
Il faut croire que le sujet intéresse tout le monde. Je voulais lier la nouvelle campagne de com (après celle-ci), dans un format audio aujourd'hui, diffusée depuis le 22 fevrier sur le site du ministère de la Culture. En essayant ce matin de me connecter au serveur, surprise, le Ministère répond aux abonnés absents. Le site du ministère de la Culture est planté.

Puisque nous vivons dans une société smart et libérale, et que l'avénement du capitalisme sémantique est depuis longtemps une réalité, il n'y a rien d'étonnant à voir apparaître dans la pure veine web 2.0 une nouvelle bourse lexico sur le web francophone : les mots de l'info. Comme sur les sites d'enchères, d'achats de keywords ou de suivi des cours du marché, la plate-forme technique semble se distinguer par son ergonomie ; par contre, ici, ce sont non plus simplement les robots qui suivent les cours, ou les seuls traders de la communication qui achêtent ou vendent : tout le monde peut suivre la côte en hausse ou en baisse des mots aussi immatériels que socialisme ou libéralisme (illus.), et surenchérir, ou voter sous le forme de sondages acheter ou vendre avec un crédit initial de 1.000 $.

Le site, très bien fait, ne professe-t-il pas dès sa page d'accueil : "Sur LesMotsDeLinfo vous pouvez jouer avec la popularité d'hommes politiques, d'équipes de foot, de catastrophes naturelles ou d'idées : en fait avec n'importe quel mot d'actualité. Les mots ont une côte proportionnelle à leur présence dans 500 médias en ligne francophones. Achetez les valeurs auxquelles vous croyez, vendez les autres !" A noter, Sarko ne figure pas dans la liste des mots les plus populaires... Simplement ludique, essentiellement cynique, ou preuve qu'avec la folksnomie, les mots (leur usage et le sens que leur revêtent les utilisateurs) sont toujours aussi importants ?

MAJ 17.02.06 : je me suis prêté au jeu et j'ai investi dans des valeurs sûres (web 2.0, libéralisme) ... et des valeurs sûres (ségolène royale, socialisme). Affaires à suivre ici. Si vous voulez essayer, passez par ce lien pour vous inscrire : mon compte en sera crédité de nouveaux $$$. Mes objectifs : investir dans la démocratie, introduire de nouvelles valeurs (confidentiel...), et entrer sur le marché très instable du cpe !

37signals.com. Ce nom de domaine est à lui seul responsable d'une bonne part de la frénésie “web 2.0”. 37 signals, c'est avant tout une société (et un excellent blog : Signal vs. Noise). Une machine bien huilée à faire du business qui rapporte. 37signals.com, ce n'est clairement pas une bande de losers, de nerds adeptes du watercooling. 37signals.com, ils vous montent un business web comme moi j'accumule les posts ce soir. 37signals.com, c'est : Basecamp, Campfire, Backpack, Writeboard, Ta-da list, mais aussi et surtout, pour réaliser tous ces beaux projets, David Heinemeier Hansson du team 37 signals a conçu le framework (du préfabriqué haut de gamme pour concevoir des sites web) le plus sexy du moment : Ruby on Rails. Et donc, tout comme Nadine de Rothschild nous sort son guide du savoir vivre, le team de 37 signals nous dévoile aujourd'hui même une nouvelle oeuvre, Getting Real : un ouvrage complet pour vous aider à monter votre business web 2.0. Le tracé point par point, de A à Z, pour (enfin) devenir riche avec vos bouts de code (votre compagne ou compagnon comprendra enfin le peu d'attention que vous accordiez à votre lit ces derniers mois). Comme un brave gars que je suis, je vais l'acheter ce livre (au format pdf, en téléchargement). Je paye ma tournée au premier dollar encaissé.

S'il y a bien un site marqué au fer rouge “web 2.0” qui retient toute mon attention depuis quelques mois, c'est Odeo. Le principe est tout simple : ce que vous faites avec flickr (partage de photo, community & folksonomy attitude, etc...), vous extrapolez ces principes à l'audio et vous avez une présentation élémentaire et juste d'Odeo. Le plus simple, atterrissez sur cette page de tags et fouillez : les premières pages, comme souvent, ne sont pas obligatoirement les plus passionnantes.

Une envie subite d'upgrader ce corps définitivement trop affligeant de tristesse ? Pour ma part, j'opte pour un clitoris entre le pouce et l'index, ça peut toujours servir. Et vous ?

Le sexe fait vendre, nous le savons tous. D'un goût plus douteux, la mort aussi remplie les fouilles. Les deux font bon ménage, ce fût une surprise. Ma découverte du jour, pas vraiment extraordinaire, est le business autour de la mort, et notamment d'un point de vue logistique. La gestion d'un parc de mort, c'est un sacré taf. Et les outils ne manquent pas : le SIG du boulevard des allongés, ce n'est pas très glamour, mais pour quiconque recherche un logiciel pour l'assister à cette morne tâche, le choix est bien là. Le must en France semble être le très à propos Cimetière (rien de plus probant qu'un beau témoignage pour vous convaincre de son efficacité), mais les concurrents ne sont pas loin (cimetière, Starcim, logiciel de cimetière). N'est-ce point rassurant de se voir ainsi réduit, la décision prise d'aller ad patres, à quelques équations mathématique de gestion de flux ?

J’en étais resté au film que je prépare sur B. Newman. En parlant de la couleur, je voulais aussi qu’il soit question de cinéma et de vidéo, des formes qui me tiennent vraiment à coeur. Dans ce qui suit il y a quelques éléments disponibles en ligne mais surtout, ce sont des choses à aller voir. Voilà la programmation que je vous propose : Werner Graeff, FiImKomposition I/22, 1922; Len Lye, Colour Box, 1935; Oskar Fischinger, Komposition im Blau, 1935; Norman Mclaren, Dots, 1940; Len Lye, Color Cry, 1953; John & James Whitney, Lapis, 1963-66; Stan Brakhage, From Mothlight, 1963; Bill Viola, Chott El Djerid, 1979 (A Portrait In Light And Heat);Paul Sharits, N:O:T:H:I:N:G, 1968; Giovanni Martedi, Film sans caméra n°1, 1974; Stan Brakhage, The Dante Quartet, 1987; Malcolm le Grice, arbitrary logic, 1989; Stan Brakhage, Untitled (For Marilyn), 1992; Stan Brakhage, Chartres series, 1994; Renate Oblak, Michael Pinter (reMI), Enter the Devil, 2000; Christopher Musgrave, Gyre, 2001; Norbert Pfaffenbichler, Lotte Schreiber, 36, 2001; Sebastian Irrgang, Fieldwerk, 2002; Bas Van Koolwijk, five, 2002; Gustav Deutsch, Martin Siewert, Spectrum, 2003; Timo Novotny, Nik Thoenen, neon, 2003; Karo Goldt, slant, 2005...

Illustration : Karø Goldt, Ilots.

De très bon goût les latrines du Sofitel de Melbourne...

Et pour les fétichistes, cadeau.

Après l'Observatoire Présidentielle 2007, qui mesure sur le réseau le bruit médiatique des candidats, c'est au tour de la société Scanblog de proposer son rapport de mesure d'opinion sur le thème blogs + politique. Le terme est moins élégant, puisqu'on parle là de PolitiBuzz ; dans un rapport mensuel, seront mesurées aussi bien les personnalités politiques les plus citées sur les blogs que les blogueurs politiques les plus influents. Objectif (avoué) : mesurer et distinguer les relais de la blogosphère les plus actifs pour en faire des leaders d'opinion. En synthèse, nous est délivré ce scoop : "A l'issue de ce premier mois d'observation, c'est Nicolas Sarkozy qui a engendré le plus de commentaires à son sujet ou sur ses prises de position. Avec 42% de "part de buzz" il contribue très largement à la sur-représentation de la droite dans les propos des blogueurs." Quant à Ségolène Royal, elle ressortirait comme "la figure de gauche qui ressort le plus dans les propos des blogueurs." L'approche ne me semble guère scientifique ici, il s'agit juste de marketing. Question donc : à qui profite le politbuzz ?

Signaler aussi la nomination d'un monsieur Blog au sein du staff communication de l'UMP, en la personne de Thierry Solere, maire-adjoint de Boulogne Billancourt ; le podcast de Laurent Fabius depuis début février ; et la parution du numéro #2 de Netizen, en kiosque, 4,90 €.
Via pointblog

C'est triste, un pixel solitaire, dans le gris. "Quel blog plus approprié que le blog éclectique de flu pour annoncer le lancement d'un projet francophone de "pixels payants" ? Le message était vraiment sympa*, comme l'idée de proposer une freezone gratuite, sur l'air du "village d'irréductibles pixels gratuits [qui] résiste encore et toujours à l'envahisseur." Sauf que comme les dizaines et les centaines de webmasters français qui pensent avoir réinventer la poule aux oeufs d'or depuis fin décembre dernier, ce site cloné est désespérant de manque d'imagination. Et pire : mort-né. En France, on n'a pas de pétrole mais on a les Bronzés 3. (* le nom du projet a été volontairement omis)

Lourd à charger (6,5 Mo), le petit clébard du team tokyoplastic n'en est pas moins délirant.

Antoine nous envoie cette info-promo qui se passe de commentaire :
"J'ai monté avec un ami, une société sur Dijon, spécialisée dans la vidéo-projection monumentale.
Nous jouons avec le bâtiment, ses perspectives, ses points de fuites... en appliquant sur lui une "matière vidéo". Au lieu d'un grand blabla, regardez plutôt notre vidéo (.wmv) (extraites d'un spectacle de Noël intitulé "féerie"). Commentaires et suggestions bienvenus." Un petit coup de projo ne fait jamais de mal. Merci Antoine !

Hasard des correspondances. Sur le même thème, Pepito nous a suggéré cette entrée : "De jeunes artistes allemands ont inventé un procédé tout simple pour faire des projections vidéo dans les couloirs de métro, et les voyageurs de leur wagon sur les murs voient d'étranges images. C'est assez joli et frais". Je suis tout prêt à le croire. Déception : le lien suggéré ne fonctionne pas (accès réservé). Provisoirement... Allo, ici Paris, Berlin, vous m'entendez ?

Jonathan Harris, auteur du 10*10 (souvenez-vous...), a conçu pour le compte de seed magazine un nouvel outil de représentation graphique de l'information, Phylotaxis. Dédié à l'information scientifique, Phylotaxis soutient la thèse qu'il existe un lien ténu entre culture et science, ce lien contrebalancant les idées de l'un et les affirmations de l'autre. En résumé, il existerait un équilibre vital entre ces deux notions. Illustration dynamique à l'appui, la démonstration passe, bien qu'esthétiquement, je ne sois ni réticent à une représentation strictement rigide et scientifique, ni à son alter-ego bordélique du point de vue culturel (cf le about). Une bien belle vision du monde scientifique.

Je reviens sur mon histoire avec Barnett Newman, la peinture en général, le jpeg et les autres trucs comme ça. J'ai une formation assez longue et très classique... j'ai toujours été très attiré par certains champs de la peinture. Il y a des années, lorsque Internet passait dans les petits tuyaux, il arrivait que lorsque l'on téléchargeait une image celle-ci n'arrive pas complètement. Mais l'intelligence de la conception du système la laissait s'afficher telle quelle. Cela m'a permis de commencer à collectionner ces images altérées, j'ai essayé de faire la même chose, de jouer avec et d'en faire un élément essentiel de mes compositions sans que cela ne soit pour autant le sujet. Cela a prit de multiples formes et presque dix ans plus tard pimenté d'amour cela donnait i love you.

Avec le temps ma sensibilité aux artéfacts de compression s'est affinée mais n'a fait que se préciser. Lorsqu'il y a deux ans j'ai découvert The Roland Collection of film and video et que j'ai vu ces documentaires sur l'abstraction américaine, je suis resté bouche bée. Il fallait que je revienne à parler de la peinture, de la peinture numérisée, des images d'œuvres dégradées. De toute la peinture, il y a quelques noms qui me restent très chers pour la couleur : Newman, Rothko, Stella, Richter, Riopelle, Twombly, Kelly, Mitchell, Still, Marioni et Van Gogh. Newman et Rothko en premier, une fascination inexplicable pour Barnett. Alors j'ai commencé deux choses en même temps.

B. Newman . Mitternacht Blau

Un film, site web avec la volonté de drainer (naturellement) un maximum de visiteurs vers ces travaux : qui cherche Barnett Newman en ligne doit trouver des images adaptées. J'ai téléchargé quelques reproductions de ses tableaux et je les ai remises grandeur nature pour que l'on puisse enfin voir les mètres carrés de couleurs qu'ils proposent. Cette nouvelle collection s'appelle simplement Barnett Newman, Life-sized web collection. Je me suis servi de ces images pour faire comme si je filmais les vrais tableaux et que comme dans le documentaire sur l'american abstraction, je mettais en scène ces peintures au rythme de la musique et des voix off. Le film s'appelle Barnett Newman, il est encore en cours de réalisation...

Je vais me permettre une aparté en dehors de la série des couleurs, en écho à l'ouverture du blog sexe de flu, dans la catégorie art.

J'ai passé mes trois premières années sur internet (95-97) à visiter tous les chats que je trouvais. En 97 une des premières pièces de mon travail artistique lié à Internet mettait en scène quelques dizaines de pages placardées sur les panneaux d'affichages de l'université. On pouvait y suivre régulièrement les aventures de mon pseudo sur femsubmissionsex avec une jeune américaine sxktn : i don't have much exp being a domme. En ligne il reste quelques passages de ses séances spéciales pour la plupart aux heures de bureau. Sexe, sang, cuir et métal sur les murs de la fac.

Couleur couleur couleur. Les couleurs sont belles, elles sont nos amies. Ce que j'aime particulièrement dans la couleur, ce sont les fluctuations de perception d'un individu à l'autre. Le contexte de la couleur, on le doit à l'homme. deuteranopie, tritanomalie, monochromatisme partiel ou complet, deuteranomalie, autant de tares visuelles qui font que 1 personne sur 10 ne perçoit pas les couleurs comme un nuancier pantone semble nous l'imposer.

En tant que concepteur de site web, c'est une donnée importante que je dois prendre en compte. Presque 10% de la population. Ce n'est pas rien, 10%. Heureusement, des outils existent. Des aides à la perception. Des prothèses, non pas pour améliorer la capacité d'un sens, d'un organe, mais au contraire, pour l'altérer, déformer la norme. Au quotidien, sur mon powerbook, j'utilise Sim Daltonisme, un simulateur de daltonisme. Pour PC, je ne connais pas trop les outils, la barre d'outils Accessibilité du Web semble répondre à ces besoins. En ligne, vous pouvez tester et utiliser le Colorblind Web Page Filter. Une couleur est unitaire, mais pas son interprétation, sa perception, son assimilation par l'homme. La normale chez l'humain est d'être différent, CQFD.

Si l'origami de bite n'existait pas, il faudrait l'inventer... Pour ceux (et celles) qui aiment les travaux manuels, c'est par ici.
Via sexblog.gs

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