Des chercheurs de cette université ont constaté qu’une molécule produite par ce champignon, le « reishi » ou Ganoderma lucidum (nom scientifique), était susceptible « d’entraver la prolifération des cellules cancéreuses » de la prostate, selon le communiqué.
« Jusqu’à présent, on savait que le champignon pouvait inhiber le développement du cancer en agissant sur le système immunitaire. Les essais que nous avons effectués in vitro montrent qu’il s’attaque directement aux cellules cancéreuses », a expliqué à l’AFP le directeur de recherche, le Dr Ben Zion Zaidman.
Il a souligné que la molécule produite par le champignon avait « un effet sur les récepteurs androgènes qui jouent un rôle central dans le développement de cette forme de cancer à son stade initial ».
« Ces résultats donnent de bons espoirs de développer des médicaments pour soigner le cancer de la prostate » a-t-il ajouté, indiquant que la recherche devrait encore passer au stade de l’expérimentation animale.
Le reishi est un champignon ligneux très rare à l’état sauvage, poussant de préférence sur les troncs des pruniers sauvages en décomposition, parfois des chênes ou des pruches, exclusivement en montagne, dans des forêts profondes.
Bien que les Chinois eussent tenté pendant des siècles de cultiver le reishi, ce n’est qu’au début des années 1970 que des chercheurs japonais y sont parvenus.
Le cancer de la prostate est l’un des cancers masculins les plus fréquents, avec plus de 543.000 cas diagnostiqués chaque année dans le monde. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a annoncé en octobre en être atteint. Il doit subir une intervention chirurgicale prochainement.
La recherche supervisée par les professeurs Eviatar Nevo et Salomon Wasser a fait l’objet d’une publication cette année dans la revue Molecular Biology Report.