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Histoire.   Origines : les Old Charges, documents corporatifs anglais établis du XIIIe au XVIIIe siècle, donnent à la maçonnerie « de métier » ou « opérative » des origines légendaires, bibliques et antiques. Puis les maçons ont fait intervenir les mystères anciens, les traditions égyptiennes et grecques, les croisés ou les Templiers (après la dissolution de l'ordre des Chevaliers du Temple par le pape Clément V le 13-4-1312, un religieux, Humbert Blanc, réfugié en Angleterre, y aurait perpétué ses traditions). De 1808 à 1830, un illuminé, Raymond de Fabré-Palaprat (1775-1838), reconstitua un pseudo ordre du Temple dont il se proclama grand maître. Quelques francs-maçons le rejoignirent, convaincus de l'origine commune des 2 institutions. Charles-Louis Cadet-Gassicourt (1769-1821) en était aussi convaincu. Sur 200 ouvrages publiés avant 1909, consacrés à la maçonnerie, 28 en font remonter l'origine aux bâtisseurs du Moyen Age, 5 aux croisés, 12 aux Templiers, 9 à la Rome antique, 7 à la Genèse, 6 aux Juifs, 18 à l'Égypte, 3 au Déluge, 15 à la création du monde. Nom : apparaît en 1459 à Ratisbonne lors d'un rassemblement des loges de compagnons du St Empire romain germanique. L'empereur accorda des avantages aux compagnons unifiés qui prirent le nom de Freimaurer (francs-maçons). Périodes : opérative des constructeurs des cathédrales médiévales ; de transition (XVIe et XVIIe s.) ; spéculative depuis 24-6-1717, fondation par 4 loges londoniennes de la Grande Loge de Londres par le révérend Dr John Theophilus Désaguliers (1683-1774) devenue ensuite Grande Loge d'Angleterre (interconfessionnelle), codifiée par les Constitutions d'Anderson (1723) [James, 1684-1739]. On appelait « maçons spéculatifs » ou « gentilshommes maçons » les membres qui, bien que n'étant pas du métier, avaient été acceptés. Début XVIIIe s., les loges avaient perdu tout caractère professionnel et n'en conservaient plus que les symboles. Extension : 1711 Irlande, 1725 ou 1726 France, 1729 Pologne, 1731 Russie, 1733 Massachusetts, 1738 Allemagne, 1756 P.-Bas, 1776 Hongrie, 1856 Roumanie.

Symbolisme.   3 Grandes Lumières : le Volume de la Loi sacrée, l'Équerre et le Compas (le terme « Volume de la Loi sacrée » est apparu au XXe s.). Nombreux symboles : bandeau (avant d'être initié, le postulant a les yeux bandés), branche d'acacia (immortalité), cierge (feu et lumière), clef (accès au trésor des maçons), compas (connaissance et ouverture d'esprit), coq (avènement de la lumière), crâne (mort et siège de la pensée), delta lumineux, équerre (rectitude, guide moral), équerre et compas entrelacés (esprit et matière liés), étoile flamboyante (initié rayonnant dans les ténèbres), fil à plomb (recherche de l'équilibre), la lettre G (God, Grand Architecte, géométrie des laïcs), lune et soleil (passage des ténèbres à la lumière), maillet et ciseau (volonté agissante), œil (Grand Architecte et Univers), pavé de mosaïque noir et blanc (ombre et lumière, bien et mal), pierre brute (profane), cubique (initié), règle (de mesure en 24 degrés) et levier (force et résistance), sceau de Salomon, triangle ou chiffre 3 (équilibre physique, moral, intellectuel ou cosmique ; nombre de l'apprenti), trois piliers (rite écossais, force, sagesse, beauté ; évoquent fondations du temple de Salomon ; le 4e pilier reste à construire). La symbolique a pénétré vers 1700 par le canal des « acceptés » qui amenèrent celle des hermétistes et de la kabbale : elle s'imposa progressivement. Calendrier : depuis le XVIIIe s., les loges anglo-saxonnes, françaises et allemandes utilisent « l'Année de la Vraie Lumière », ou Anno Lucis. Ce calendrier serait dû à James Usher (prélat anglican né à Dublin en 1580) qui, dans ses Annales Verteris et dans ses Novi Testamenti (1650-1654), utilisait une chronologie remontant à 4000 av. J.-C. Anderson reprit dans ses Constitutions une datation proche, coïncidant avec les données bibliques. Expressions (qualifiant les francs-maçons) : Fils de la Lumière ; Enfants de la Veuve : tout franc-maçon peut se considérer comme une réincarnation de l'architecte du Temple de Salomon, Hiram (la Veuve est sa mère). Signes de reconnaissance : différents selon les grades. Signe de détresse (fait en cas de danger de mort) : renverser sur la tête, ou à la hauteur du front, les 2 mains dont les doigts sont entrelacés et dire : « A moi, les Enfants de la Veuve. » Tablier : ancienne tenue de travail des maçons (opératifs), devenue tenue rituelle, utilisée au cours des réunions. La décoration varie selon les grades (les maçons de hauts grades ont un tablier blanc sans broderies). En peau de porc pour l'apprenti (bavette relevée), le compagnon (bavette rabattue : sachant travailler, il se salit moins) ; en tissu pour le maître (Grand Orient bordé de bleu, GLNF de rouge). Trois points : disposés en triangle ; indique l'intention de dépasser les antagonismes ou une abréviation.

Organisation.   Loges : autonomes, dirigées par un Pt élu (le Vénérable) et un collège d'officiers (surveillant, orateur, expert, secrétaire, trésorier), aux fonctions variant selon les rites. Obédience : regroupe des loges au niveau d'un pays [dite « Grande Loge » (fédération de loges) ou « Grand Orient » (fédération de rites)], dirigées par un grand maître, des grands officiers et un conseil. Rites : une Grande Loge ou un Grand Orient seuls peuvent pratiquer plusieurs rites [principaux rites : Émulation, écossais rectifié, écossais ancien et accepté, d'York (USA), suédois, français, de Memphis Misraïm, etc.]. Convent : assemblée générale des délégués des loges. Tenue blanche : ouverte à des maçons et des profanes ; fermée si l'auditoire est uniquement franc-maçon.

Age symbolique en grade : un rite (sauf le rite Émulation) comprend, en plus des 3 premiers grades (apprenti, compagnon, maître), dits « grades symboliques » ou « grades bleus », des « hauts grades » ou « grades de perfection » à l'origine variée. LE RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ (33 grades ou degrés) : LOGE BLEUE OU SYMBOLIQUE : 1 apprenti : 3 ans. 2 compagnon : 5 ans. 3 maître : 7 ans et plus. LOGE DE PERFECTION : 4 maître secret : 3 fois 27 ans accomplis. 5 maître parfait : 1 an pour ouvrir les Travaux, 7 ans pour les fermer. 6 secrétaire intime : 10 ans, le double de 5. 7 prévôt et juge : 14 ans, le double de 7. 8 intendant des bâtiments : 3 fois 9 ans. 9 maître élu des Neuf : 21 ans accomplis, le triple de 7. 10 illustre élu des Quinze : 25 ans accomplis, 5 fois 5. 11 sublime chevalier élu : 27 ans. 12 grand maître architecte : 45 ans, 5 fois le carré de 3. 13 chevalier de l'Arche royale : 63 ans accomplis, 7 fois le carré de 3. 14 grand élu de la Voûte sacrée et sublime maçon : 27 ans accomplis. CHAPITRE : 15 chevalier d'Orient ou de l'Épée : 70 ans. 16 prince de Jérusalem : 25 ans accomplis. 17 chevalier d'Orient et d'Occident : pas d'âge. 18 chevalier rose-croix : 33 ans. ARÉOPAGE : 19 grand pontife ou Sublime Écossais : pas d'âge. 20 vénérable grand maître de toutes les loges : pas d'âge. 21 chevalier prussien ou patriarche noachite : pas d'âge. 22 chevalier de l'Arche royale ou prince du Liban : pas d'âge. 23 chef du Tabernacle : pas d'âge. 24 prince du Tabernacle : pas d'âge. 25 chevalier du Serpent d'Airain : pas d'âge. 26 Écossais trinitaire ou prince de Mercy : 81 ans. 27 grand commandeur du Temple : pas d'âge. 28 chevalier du Soleil : pas d'âge. 29 Grand Écossais de Saint-André d'Écosse : 81 ans. 30 grand élu chevalier Kadosch (saint en hébreu) : 1 siècle et plus. TRIBUNAUX : 31 grand inspecteur inquisiteur commandeur : pas d'âge. CONSISTOIRES : 32 sublime prince du Royal Secret : pas d'âge. CONSEIL SUPRÊME : 33 souverains grands inspecteurs généraux : 33 ans accomplis. SUPRÊME CONSEIL : 33 titulaires du 33e degré, présidé par souverain grand commandeur.

L'âge d'admission réel est celui de la majorité civile (dispenses très rares).

Situation actuelle.   Afrique noire : situation instable. Amérique du Sud : maçons influents, mais divisés par des querelles de rites et des options politiques. Asie : se développe en Inde, Japon, Philippines, Hong Kong, Taïwan, Liban et Israël. Iran : proscrite depuis la chute du châh. Europe de l'Est : la montée du fascisme entraîna la dissolution des loges (Roumanie 1937, Hongrie et Pologne 1938, Tchécoslovaquie 1939, Bulgarie 1941), de nombreux maçons furent exécutés. Après la guerre, les loges qui avaient pu se reconstituer furent de nouveau dissoutes par les communistes (Roumanie 1948, Hongrie 1950) et leurs membres emprisonnés et jugés pour haute trahison et espionnage. Certaines loges survécurent dans la clandestinité ou en exil. La chute des régimes communistes a entraîné leur réveil. Europe occidentale : après avoir souffert des régimes nazi et fasciste - sauf en Suisse et Suède -, essor en France, Belgique, P.-Bas, Norvège, Allemagne, Italie, Autriche, Portugal et Espagne (était interdite sous Franco).

Nombre de maçons dans le monde.  Maçonnerie anglo-saxonne (régulière, traditionnelle, interdit en loge discussions politiques ou religieuses et poursuit un but philanthropique, initiatique et moral) : 5 700 000 dont USA 4 000 000, G.-B. 1 000 000 (grand maître de la Grande Loge d'Angleterre : duc de Kent), Australie 300 000, Canada 260 000, Afrique du Sud 60 000, Nlle-Zélande 50 000, Irlande 50 000, France (voir GLNF p. 742 a). Autre maçonnerie [plus politisée (voulant modifier et faire progresser la société)] : 450 000 dans pays européens à dominante catholique (comme France 90 000, Belgique, Espagne) et un peu en Amérique du Sud.

Centre de liaison et d'information des puissances maçonniques signataires de l'appel de Strasbourg (Clipsas). Association loi de 1901 du 22-1-1961. Fédère des obédiences « libérales » désireuses de préserver leur spécificité de liberté absolue de conscience par rapport aux obédiences « dogmatiques », généralement anglo-saxonnes. Croyance en Dieu autorisée mais non imposée. Adhérents : 23 000 en 50 obédiences dans 39 pays. Pt : Marc-Antoine Cauchie.

Association maçonnique intercontinentale libérale (Amil). Créée : mai 1996. Siège : Bruxelles. Grand Orient de Belgique, Grand Orient de France, Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra, Fédération française du droit humain, Grande Loge française du rite ancien et primitif de Memphis Misraïm, Grande Loge mixte de France et Grande Loge féminine de Suisse.

La Maçonnerie française fondée 2001, comprend GODF, GLF, GLTSO, DH, GLFF, GLMF, LNF, GLFMM, GLMU.



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