Kazan - Actualité manga

Dossier

actualité manga - Kazan

Note des lecteurs: 16 /20

Présentation


L'histoire
Kazan vit dans un monde inhospitalier où l'eau est devenue une denrée précieuse. Sa destinée bascule le jour où son amie Elsie est enlevée par un homme mystérieux appartenant au peuple de l'eau. Dernier survivant du clan du Sable rouge, notre héros parcourra une multitude de contrées stériles et dangereuses afin de la retrouver, et sera aidé par divers compagnons qui le rejoindront dans son aventure...

Fiche signalétique
Kazan (カザン) a été publié au Japon de septembre 1997 à juin 2001 par l'éditeur Shonen Gahosha et prépublié dans le magazine Young King Ours. Cette série a été réalisée par Miyao Gaku (宮尾岳). Elle est terminée et compte sept volumes.
C'est Ki-oon qui a publié ce titre en France, d'octobre 2006 à septembre 2007.
                                     
                                                                                      
L'auteur
Gaku Miyao est né le 21 mai 1959. Il a débuté en tant qu'animateur pour finalement se tourner en partie vers la création de manga. C'est un auteur relativement prolifique, dont les œuvres ont rencontré beaucoup de succès au Japon. Ses genres de prédilection sont le fantastique et le "tranche de vie". Voici une liste (non exhaustive) de ses œuvres principales:
                                        
Namikibashi Dōri Aoba Jitensha Ten (並木橋通りアオバ自転車店), 19 volumes, 1999 / 2007.

                                                          
Aoba Jitensha ten (アオバ自転車店), en cours de parution, 2007.

                               
Personnages

Kazan

          
Kazan est le héros éponyme de notre histoire. Il parcourt le monde à la recherche d'Elsie, son amie d'enfance qui a été enlevée par un homme mystérieux qui sait manier l'eau. Derrière son visage poupin, Kazan se révèle être un redoutable combattant, très doué pour le maniement de la dague. Très souvent plongé dans ses pensées et le visage fermé, notre héros est le dernier survivant du clan du Sable rouge: il en porte la toque significative.
         
Fawna

                    
Fawna rencontre très tôt Kazan dans notre aventure. Ce dernier lui sauve la vie alors qu'elle était attaquée par des brigands. Fawna est une fille de l'eau: elle détient en conséquence le pouvoir de créer de l'eau, voire même de la manipuler comme une arme. Elle rejoint Kazan dans son périple mais la cohabitation sera tout d'abord difficile car notre héros voue une haine féroce au peuple de l'eau, qu'il juge responsable de l'enlèvement d'Elsie. Fawna se définit par son caractère très altruiste et est un personnage très attachant. Elle reste néanmoins assez pure et naïve et a beaucoup de mal à se faire à la rudesse du monde dans lequel elle vit.
       
Arbey

                    
Troisième membre de l'équipe, Arbey est une vieille femme originaire de Goldjine, le lieu de destination de Kazan. Très excentrique, Arbey est néanmoins très réactive aux situations de danger et reste de bon conseil. Elle manipule les explosifs avec beaucoup de dextérité et se révèle être très utile au combat.
       
Kamushin

                     
Kamushin est un aigle majestueux qui accompagne Kazan dans tous ses déplacements. Notre héros a développé une relation très fraternelle avec Kamushin. Peut être parce qu'il l'a rencontré ce jour fatidique où Elsie fut enlevée... Kamushin est un redoutable chasseur, et ses yeux aiguisés permettent à Kazan de repérer des voyageurs ou de dénicher des points d'eau... L'espèce à laquelle appartient Kamushin, à savoir les aigles de Goldjine, est une espèce très rare, à la limite de l'extinction. Pour en savoir plus à ce sujet, je vous invite bien évidemment à lire l'œuvre de Gaku Miyao!
                                                      
                                                                                            
                                                                                              
                                                
                                                              

A la croisée de Ken le survivant et Final Fantasy

                                                     
Dès les premières pages, l'univers créé de toute pièce par Gaku Miyao marque pas sa dureté: la terre n'est plus qu'un gigantesque désert inhospitalier, dans lequel hommes et animaux se font rares. Pire encore, l'eau est devenue la plus précieuse des denrées. La sécheresse du sol couplée à la raréfaction des précipitations font qu'il devient très difficile de se procurer cette substance à l'origine de toute vie. Mais comment l'humanité arrive-t-elle à survivre dans des conditions si difficiles?
    
Tout d'abord, même rare, l'eau reste présente en petite quantité. Des oasis se trouvent dans le désert et permettent aux voyageurs de se désaltérer, voire même de construire des villes et villages à proximité. Elle est aussi un facteur de division et d'inégalité sociale. Comme vous le verrez dans le premier tome, il n'est pas rare qu'un seigneur prenne possession d'un point d'eau pour faire pression sur les populations environnantes. Le brigandage est également monnaie courante: le désert est peuplé de voleurs qui n'hésitent pas détrousser les marchands itinérants pour leur voler de l'eau...
Enfin, il faut noter la présence de personnes exceptionnelles appelées "êtres de l'eau". Ces derniers ont le pouvoir de créer de l'eau en se concentrant. Et lorsqu'on voit le monde dans lequel se situe l'intrigue de Kazan, on peut facilement imaginer que ce peuple est l'objet d'une multitude de convoitises!
      
La pauvreté et les inégalités amenant le trouble, le monde de Kazan se caractérise donc dans un premier temps par son austérité, sa rudesse mais surtout par sa violence, au delà de ce qu'on peut voir dans bien d'autres mangas. En ce sens, on peut facilement faire une corrélation avec le monde de Ken le survivant, le célèbre manga de Hara et Buronson dans lequel nous découvrons la destinée de l'héritier du Hokuto. Kazan, tout comme Ken, s'impose comme un héros solitaire cherchant désespérément sa plus tendre amie, pour laquelle il éprouvait certainement plus que des sentiments d'amitié...
      
Néanmoins, à l'inverse de Buronson, Miyao a eu la bonne idée de mettre en place dans le scénario de Kazan quelques éléments féeriques et fantastiques, dont certains font irrémédiablement penser à l'univers de Final Fantasy. Que certains se rassurent, Kazan n'est pas qu'un simple manga violent dans lequel s'enchaînent inlassablement les scènes de baston!
Le chara-design et la manière dont les villes sont dessinées rappellent en effet un style moyen-âgeux indéterminé. Les hommes se battent à l'arme blanche et vivent pour la plupart dans des maisons rustiques, sans réel confort (seules la noblesse et la royauté vivent chichement). Néanmoins, certains éléments montrent une avancée technologique: on se souviendra de la vieille Arbey, qui se sert d'explosifs dans les combats...
La ressemblance avec Final Fantasy s'affine un peu plus lorsqu'on étudie de plus près le bestiaire de Kazan... Au détour d'une aventure, Kazan et ses amis devront se battre contre des créatures récurrentes de Final Fantasy, je pense notamment à l'immense plante carnivore du deuxième volume!
Point de chevaux dans Kazan... Aux destriers classiques se substituent des oiseaux assimilés à des autruches... ou à des chocobos?

Enfin, il faut noter la présence de la magie, qui se caractérise par le pouvoir du peuple de l'eau. On en apprendra bien évidemment plus sur l'origine de cette capacité spéciale au fil de la lecture des sept volumes que compte la série. D'autres magies, dont je tairais la nature pour ne pas dévoiler des moments clef de l'intrigue, sont également de la partie et vous surprendront à coup sûr!

En conclusion, Kazan est bel et bien un véritable manga d'heroïc fantasy et s'inscrit in extenso dans le projet éditorial de Ki-oon. L'univers de Gaku Miyao plaira à coup sûr aux amateurs du genre, mais aussi aux autres! Je ne suis pas très féru de Fantasy à la base, mais j'ai pourtant été conquis par l'univers de Kazan... Pourquoi pas vous?
                         
                                                
                                                        
                                                                      
                                                        

Sans espoir?

                                     
Le précédent paragraphe de ce dossier cherchait à vous expliquer en quoi l'univers de Kazan était d'une implacabilité presque choquante... cette seconde partie vous montrera que le scénario suit le même chemin!
                      
Dans un premier temps, intéressons-nous au héros de notre histoire. Malgré son petit visage poupin, Kazan est un personnage à la fois déterminé et torturé. Brisé par la disparition d'Elsie, accablé par la vengeance, il ne réussit pas à accepter ce qui s'impose, au début du récit et depuis dix ans, comme une implacable vérité: Elsie n'est plus là. Le traumatisme est tel que Kazan refuse de grandir: il n'est pas capable, ne souhaite pas même, faire son deuil. Il parcourt donc inlassablement le monde à la recherche de son amie, sans une réelle piste jusqu'à ce qu'il rencontre Fawna.
Même si le héros n'a pas l'âge qu'on lui prête, on est toujours étonné par sa manière d'être. Ses relations avec les autres, et plus spécifiquement avec ses compagnons, sont presque toujours conflictuelles. Kazan est en effet un solitaire, presque sociopathe. Il ne fait confiance à personne et ne recherche aucune affection, il ne fait que vivre, porté par l'espoir de retrouver Elsie... Mais cet espoir est bien mince, et le lecteur ne pourra qu'être troublé par la peine de notre héros qui, au travers des volumes, s'exprime par un visage constamment fermé et une colère prête à surgir à n'importe quel moment. Cet état de fait se constate dans les nombreux combats qui ponctuent les aventures de nos héros. Malgré son petit corps, Kazan est d'une grande agilité et se voit prêt à relever n'importe quel défi! C'est une fine lame, qui fait honneur à son clan.
                
L'œuvre de Gaku Miyao se caractérise également par des rencontres et des flash back, qui permettent au lecteur de découvrir des personnages secondaires et le passif du héros. Lorsque l'auteur s'attarde sur ce dernier point, c'est une fois de plus l'occasion pour le lecteur de constater toute la tristesse qui fait corps avec la destinée de Kazan. En effet ce dernier est l'ultime héritier du clan du sable rouge, décimé suite à un évènement que je ne vous raconterai pas pour ne pas dévoiler des éléments capitaux de l'intrigue.
                       
Les rencontres, au détour d'une ville ou lors des pérégrinations de nos amis dans le désert, font également partie prenante du récit. Malheureusement, elles ne sont pas pour l'auteur l'opportunité d'introduire des séquences un peu plus joyeuses, qui permettraient pourtant de rompre avec le pathos qui se dégage de la trame principale. Relativement souvent, l'auteur brise fatalement le destin des personnages secondaires.
On peut alors se demander pourquoi Gaku Miyao fait intervenir aussi souvent la mort dans son récit... On a l'impression qu'il souhaite constamment rappeler à ses lecteurs que la mort peut nous faucher à tout instant, et que ce n'est pas qu'un évènement qui n'arrive qu'aux autres. J'ai pour ma part ressenti un certain sentiment de malaise par rapport à cette façon de procéder. Certes la mort est partie prenante de beaucoup de mangas, mais j'ai eu plus de mal à l'accepter dans Kazan. Peut être parce que le héros qui fait face à tout ça a les traits d'un petit enfant? Peut être parce que le récit est doté d'une certaine forme de poésie emprunte de nostalgie, qui ne va pas avec cet aspect macabre? Je me suis jusqu'à la fin de ma lecture interrogé sur les motivations de l'auteur à ce sujet... mais fort heureusement pour moi, ce dernier nous fait part, dans le septième et dernier volume, d'un petit discours qui fait office d'excipit mais aussi de projet littéraire.
Ces quelques mots de Gaku Miyao, particulièrement émouvants, m'ont permis de comprendre pourquoi la mort était si présente et si cruelle dans Kazan. Tout le récit prend alors un sens nouveau, et se dote d'une saveur particulière, qui rend presque l'histoire de Kazan unique.
                          
                              
                                                                                 
                                  
                         

Des thématiques variées

            
On s'en rend compte à la fermeture du septième tome, Kazan est beaucoup plus qu'un simple récit de distraction. C'est plutôt une œuvre engagée, fruit des réflexions d'un auteur qui l'est tout autant. Tout au long des aventures de notre petit héros au chapeau rouge, Gaku Miyao ne cessera en effet de transmettre à ses lecteurs des messages, par le biais de certaines séquences, ou plus simplement en utilisant la notion d'exemplarité. Concernant ce dernier point, il faut préciser qu'aucun personnage n'est "parfait" dans Kazan, et les qualités de tel personnage s'accompagnent toujours d'un lot de défauts. Mais si on met bout à bout les qualités de chaque protagoniste, on finit par obtenir une certaine vision de l'auteur, qui en profite pour énoncer plusieurs messages ayant pour vocation de proposer une idée paisible et harmonieuse sur les relations que nous avons entre nous et avec notre planète.
                             
Le respect de l'environnement est très cher à Gaku Miyao. On le constate tout au long des aventures de Kazan. Tout d'abord, notre petit héros ne chasse que pour sa propre subsistance et éventuellement celle de ses amis s'il est accompagné. Jamais plus. Il s'interroge également sur la fragilité de l'écosystème désertique, pensant que si l'on brise un maillon, c'est toute la chaîne alimentaire qui s'effondre. On retrouve cette réflexion à plusieurs reprises dans le récit, mais deux séquences sont très significatives: lorsque la plante carnivore apparaît et lors de l'affrontement contre l'insecte géant. Lors de ce dernier, Kazan refusera de tuer le mille-pattes malgré la menace qu'il représente, pour la simple et bonne raison qu'un tel acte perturberait toute la chaîne alimentaire. Il usera alors de divers stratagèmes pour parvenir à ses fins tout en préservant la vie du monstre, alors qu'il aurait été beaucoup plus simple de s'en débarrasser... Il est évident que l'auteur; par le biais des agissements de Kazan; cherche à sensibiliser son lectorat sur le respect de l'environnement. Et à l'heure actuelle (rappelons, à titre d'exemple, que le Japon pratique la pêche intensive), un tel message est loin d'être futile...
                                       
Accomplir ses rêves est aussi une idée très chère à l'auteur. Chaque personnage a en effet des motivations ou un but bien précis qui motive la plupart de ses actions. Si le souhait de Kazan est évident et fait office de moteur pour le récit, ceux des autres personnages ne sont pas pour autant à prendre à la légère. Plus particulièrement, les rêves de certains personnages secondaires reflètent une question assez difficile: Peut-on mourir pour réaliser son rêve? Chacun aura son opinion sur ce sujet (le lecteur comme les personnages de Kazan), et l'auteur n'aura jamais la prétention de proposer une réponse... Ce qui est certain, c'est que pour Gaku Miyao le rêve de chacun mérite d'être respecté, faute d'être compris.
                                       
La tolérance envers son prochain est un autre des nombreux messages transmis par l'auteur dans son manga. Pour illustrer au mieux cette idée, il suffit de parler de la relation entre Kazan et Fawna, qui va nécessiter un petit rappel des faits. Elsie a été enlevée par un homme mystérieux maîtrisant le pouvoir de manipuler l'eau. Lorsque Kazan rencontre Fawna et découvre qu'elle possède elle-même ce pouvoir, il lui voue une animosité farouche. Mais sous prétexte que deux être aient les mêmes particularités, peut-on imputer à l'un les crimes ou plus généralement les erreurs de l'autre? Cette question va tarauder l'esprit de Kazan tout au long de la série et permettra de révéler l'importance d'Arbey, qui va ici tirer son épingle du jeu en proposant bien souvent des pistes de réflexion et des conseils à Kazan. Elle revêt pour l'occasion; malgré sa personnalité excentrique; l'habit de "sage".
                                            
Enfin, il faut parler de toute la place accordée à la famille et aux traditions. Malgré son traumatisme, Kazan reste fier d'appartenir au clan du Sable rouge et continue d'entretenir les coutumes de son peuple. Fawna, malgré le poids induit par son pouvoir, prend conscience de ses responsabilités et ne les rejette pas. Bien au contraire, elle souhaite maîtriser sa "différence" pour aider son prochain. Toujours chez Fawna, on notera que son souhait le plus cher est de retrouver sa mère...
A l'inverse, certains personnages supporteront très mal le poids des traditions ou le manque de leurs proches, et se mureront dans l'erreur ou le mal... Encore une fois, la réflexion de l'auteur n'est jamais absolue: il propose toujours les deux pistes de réaction possible selon le thème abordé. C'est au lecteur qu'incombe le choix.
C'est par ailleurs à la toute fin du récit que ce dernier prendra conscience de l'importance de la famille dans l'œuvre de Gaku Miyao. Je ne vous en parlerai bien évidemment pas pour des raisons évidentes, mais je tiens à signaler que le final tiendra ses promesses tout en vous surprenant au plus haut point!
                                         
                                                    
                                                                                               
                                                                                                         
                                                                                                         

Graphismes et adaptation

                                                  
Un peu brouillon au début, le style graphique de Gaku Miyao tend à s'améliorer au fil des volumes.
Les décors retranscrivent bien l'univers dans lequel nos héros évoluent, surtout les villes et villages, qui ont un certain charme. Par contre, l'auteur a tendance à utiliser à outrance les fonds blancs ou noirs lors des scènes clef et dans les séquences d'action. Dans un sens, ça permet au lecteur de bien prendre conscience de l'importance de la scène mais d'un autre côté, le dessin général s'en retrouve un peu appauvri.
On notera aussi que l'auteur a tendance à croquer ses personnages de manière assez anguleuse, comme en atteste la forme des visages (allongée, avec un menton pointu) et des yeux (pour les personnages masculins).
Les couvertures sont plutôt attractives, sauf pour la typographie du titre qui a un design trop agressif: les contours dentelés des différents caractères composant le mot "Kazan" ne sont pas du meilleur goût... A noter que ce n'est pas propre à la version française, l'édition originale souffrant du même problème.
Le gros point fort des graphismes reste leur expressivité. En effet, l'auteur mise bien souvent sur les yeux de ses personnages, qui bien souvent supportent à eux seuls tout le potentiel émotif d'un séquence. L'exercice est difficile, mais Gaku Miyao s'en sort à merveille: en dessinant des yeux démesurément grands, il arrive à retranscrire à la perfection une multitude de sentiments, comme le désespoir, l'angoisse, la colère ou encore la folie.
         
Concernant l'adaptation, le travail de Ki-oon est égal à lui même et frise avec l'excellence. La traduction est très bien faite (je n'ai repéré aucune coquille), tout comme l'adaptation.
Le papier, bien épais sans être rigide, permet une bonne prise en main du livre. L'impression suit le même chemin.
Les onomatopées, qu'elles soient grandes ou petites, se voient toujours traduites. On peut donc apprécier le travail de l'auteur dans ce domaine tout en ayant une compréhension optimale de la série.                     
Un seul reproche, que l'on retrouve dans la plupart de mes dossiers lorsque je parle de l'adaptation d'une série: c'est dommage qu'il n'y ait aucune page colorisée. Cela nous aurait permis de découvrir le travail de l'auteur autrement qu'en noir et blanc.
                                                     
                                                                                  
                                                                                     
                                                                                            
                                                                                                

Conclusion

                                                
C'est toujours assez difficile d'écrire un dossier. Il faut dégager des axes de lecture et structurer ses idées, trouver les points positifs de l'œuvre sans oublier de parler des petits défauts... Avec Kazan, l'exercice a été encore plus difficile que d'habitude, parce que cette série m'a touché beaucoup plus que les autres séries sur lesquelles  j'ai du travailler. Il est difficile d'avoir un recul critique lorsqu'on a adoré un titre, et malheureusement pour le rédacteur que je suis, j'ai réellement été charmé par le scénario de Kazan, mais aussi et surtout par le traitement qu'en fait l'auteur, souvent émouvant, parfois même bouleversant.
Derrière un scénario clairement tourné vers l'heroïc fantasy, Gaku Miyao se veut le portraitiste de certaines dérives des sociétés modernes et aborde, tout en nuance, des problématiques très actuelles.
                                                              
C'est après ce genre de lecture qu'on se rend compte que le manga est un art qui réserve toujours des surprises, même quand on est un vieux routard de la bande dessinée comme moi. Cette série est vraiment un chef d'œuvre de qualité, capable de toucher tous les types de lectorat. Qu'importe l'âge, le sexe ou les préférences stylistiques, le message de Gaku Miyao dans Kazan est universel et saura à coup sûr vous toucher au plus profond de votre être. Un titre unique, qui mérite une place de choix dans toutes les mangathèques de France et de Navarre. Un grand merci à Ki-oon pour nous avoir proposé cette merveille!

© By Gaku Miyao / Shonen Gahosha
                
Dossier réalisé par shinob. Mise en ligne le 24/10/08

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