Test 50 Cent : Blood on the Sand
Jeu d’action très moyen, 50 Cent Bulletproof avait été méchamment descendu par la presse à l’époque de sa sortie sur Xbox et PlayStation 2. Pourtant, Vivendi avait décidé de lancer la production d’une suite, développée par Swordfish Studio. Après le mariage entre Vivendi et Activision, le projet avait été abandonné avant d’être repris par THQ. Les développeurs du soft avaient promis aux nombreux fans de fiddy que cette suite serait nettement supérieure à l’opus originel. De bien belles promesses qui devaient encore être vérifiées…
La surprise de la rentrée ?
Fiddy n’est pas content du tout ! La célèbre star du hip hop a été arnaquée et compte bien se venger avec les G-Unit. Il part alors à la chasse des personnes qui ont osé lui voler un crâne de diamants et suit une vengeance implacable… Voilà comment on pourrait résumer le scénario de ce jeu d’action on ne peut plus plat et ridicule. Heureusement, le soft compense ce scénario lamentable par un gameplay fort bien pensé et même littéralement jouissif. 50 Cent n’est pas un « bête » jeu d’action. Le soft prend toute sa valeur en coopération via le jeu en ligne. Il s’agit de partir à la chasse aux terroristes en prenant soin de s’entraider.
Très linéaire, le soft nous propose de parcourir de vastes niveaux à la poursuite de terroristes. Le gameplay s’apparente au premier abord à celui de Saints Row 2 : bourrin et classique. Mais il est loin d’être aussi limité que les gunfights du titre de Volition. Outre bon nombre d’armes, le joueur peut compter sur diverses armes de lancer, comme des grenades ou des cocktails molotov. Il peut également actionner un mode ralenti à la Max Payne pour éliminer calmement ses ennemis. Au total, pas moins de vingt armes sont disponibles. Armes que le joueur pourra se procurer dans les cabines téléphoniques en échangeant les dollars gagnés contre de nouveaux guns, contre des injures ou mêmes des coups spéciaux. Car 50 Cent introduit également un système de combat au corps à corps sur base de QTE. Plutôt bien pensé, il fait la part belle à la violence et au « bourrinage ». Il sera aussi question d’un système de couverture qui permet à tout un chacun de se planquer contre un mur pour éviter les tirs des ennemis, mais aussi de roulades pour passer rapidement d’un abris à l’autre. En coopération, il est essentiel de se couvrir et d’avancer main dans la main. D’ailleurs, le jeu fera régulièrement appel à votre coéquipier qui sera remplacé en solo par un bot. C’est par exemple le cas de passages où il faut se faire la courte échelle ou ouvrir un rideau de fer à deux simultanément. La progression dans les niveaux est plutôt bien pensée et on sent que le level design a été conçu pour...
Outre les gunfights traditionnelles, les joueurs peuvent également compter sur plusieurs phases de jeu en véhicules, à bord d’un Hummer. Durant ces phases-là, un joueur conduit tandis que l’autre prend le contrôle de la tourelle. La conduite a beau être très arcade, il faut reconnaître que le soft demeure jouissif. On notera également la présence de phases de sniping plutôt sympathique, de mitrailleuses fixes, ainsi que d’une phase en hélicoptère tout simplement jouissive qui n’est pas sans rappeler celle de GRAW 2. Vous l’aurez compris, les différents chapitres qui composent l’aventure solo sont très corrects (comptez sept à neuf heures en fonction du niveau de difficulté) et assez intéressants pour vous tenir scotchés au pad. Violent et bourrin, mais également basé sur le combat en coopération, 50 Cent bénéficie d’un système de connexion très efficace. En cours de jeu, n’importe quel joueur peut vous rejoindre et remplacer l’IA sans qu’aucun temps de chargement ne vienne déranger votre progression. Ajoutez à cela des chargements peu nombreux et une bande sonore composée de 18 musiques de 50 Cent et vous comprendrez que le soft avait tout le potentiel pour être un hit, d’autant que la réalisation technique est très honnête, malgré quelques bugs d’affichage et des textures globalement assez grossières. Le soft tire partie des capacités des consoles de salon, sans jamais éblouir.
Du côté des regrets, on notera l’intelligence artificielle médiocre des ennemis qui foncent dans le tas en vous tirant dessus. Heureusement, il ne s’agit pas d’un jeu tactique mais d’un TPS bourrin, raison pour laquelle on n’en tiendra pas trop rigueur. En revanche, il faut bien reconnaître que le manque de variété des décors déçoit, même si le soft nous proposera de parcourir diverses régions. L’intégralité de l’action se déroule en effet dans les pays du Moyen-Orient, rien d’étonnant dès lors à ce que l’on soit vite gavé des mosquées, habitations en ruines et autres déserts…