La règle du 1%

16 mai 2006 by Alexis MONS

Dans un précédent billet, aimablement repris par InternetActu, je dissertais sur les limites de la croissance du nombre d’utilisateurs et partageais l’idée que seuls 15% des utilisateurs sont véritablement actifs. Mais combien d’utilisateurs sont réellement à l’initiative de l’essentiel des contenus et interactions produites ?


C’est la question à laquelle répond Church of the Customer, en développant différents chiffres sur Wikipedia :

De janvier 2002 à juin 2005 :
- 50% des articles viennent de … 0,7% des contributeurs (un peu plus de 3 000 sur quelques 65 000)
- 72% viennent de 1,8% des contributeurs
- le ratio contributeurs/consommateurs de Wikipedia est lui aussi compris entre 1 à 2%

En clair, les deux-tiers des contenus produits proviennent de seulement 1% des utilisateurs actifs.
Mais le plus intéressant, c’est de voir comment ce ratio s’inscrit dans la durée, car il ne varie quasiment pas entre 2002 et 2005, alors que le nombre de contributeurs passe de la centaine à la dizaine de milliers. Ce 1% se retrouve par ailleurs dans la proportion d’utilisateurs Yahoo! à créer des Yahoo Group, mais aussi dans le ratio contributeurs/audience d’AgoraVox si je m’en réfère à ces chiffres.
Voilà donc un ratio des plus intéressants, qui montre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une proportion d’utilisateurs actifs très importantes, mais plutôt d’une communauté bien animée.
Maintenant que les utilisateurs sont présent en masse, 1% c’est peu, mais numériquement beaucoup. Cela n’empêche pas qu’ils sont fortement convoités, puisque leur haute valeur contributive intéresse beaucoup tous les services web 2.0 pour alimenter la machine à contenus. C’est d’ailleurs une forme de compétition intéressante à observer.
Veillons bien, enfin, à voir que ce ratio vaut pour les médias ouverts et citoyens et s’applique différemment en organisation, là où les conditions de mobilisation sont très différentes.

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3 commentaires à “La règle du 1%”

  1. Jean-Luc Grellier

    La limite de l’exercice d’un contributeur c’est de l’être sur plusieurs sites… on peut donc penser que certains qui sont très actifs sur wikipédia ne le sont pas du tout ailleurs, ceux qui le sont un peu le sont un peu ailleurs et ceux qui ne le sont que très peu le sont plus ailleurs etc.
    Je serai curieux, d’ailleurs, d’avoir des chiffres concernant cette sorte de répartition par assiduité dans une pratique active d’internet.
    La multiplicité des sources d’expression développe chez les usagers une sorte de « phobie » de l’information. De plus n’oublions pas qu’internet a hérité de la société de la fin du 20ème siècle donc d’une société de consommation de l’information. Aujourd’hui on peut devenir acteur et producteur d’information. Ce changement qui peut nous paraître à nous, professionnels du domaine, très peu perceptible est quand même fondamentale.
    Ramené aux médias dits « traditonnels », c’est comme si l’on disait à l’homme du 20ème siècle : tu lis le journal, c’est bien mais maintenant, participe à son écriture…
    La participation active à des sources d’informations ou tout autre type de contenu ne peut en aucun cas suivre un développement exponentiel, tout comme la lecture de ces médias, du moins pas tant que les journées ne feront que 24 heures.
    Ce 1% qui semble ne presque pas varier est indicatif, et ce qui est important c’est que le nombre d’ »utilisacteurs », lui augmente bel et bien.
    Estimer qu’aujourdui le % devrait augmenter c’est estimer que la population qui était sur internet en 2002 n’était pas représentative de la popultation globale. Or ce que prouve cette enquête c’est bien que cette population était un échantillon représentatif.

  2. InternetActu.net

    Le r

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