Foot - CM - Quarts

La guerre des mots

Le quart de finale entre l'Allemagne et l'Argentine a débuté. Non pas sur le terrain, la rencontre a lieu samedi, mais par conférences de presse interposées. Un contentieux existe entre les deux formations depuis la dernière Coupe du monde, que les Allemands avaient jouée à domicile. Déjà la Nationalmannschaft et l'Albiceleste s'étaient rencontrés au même stade de la compétition, le premier pays l'emportant sur le second au terme des tirs au but. Mais ce qui reste dans la mémoire n'est non pas le vainqueur, mais les tensions qui avaient émaillé la confrontation durant tout son cours. Une bagarre entre joueurs avait même éclaté après le match.

Et c'est Bastian Schweinsteiger qui a lancé la guerre des mots, se rappelant au bon souvenir des Sud-Américains. Mercredi, le milieu de terrain du Bayern Munich avait créé la polémique en déclarant que «les Argentins étaient irrespectueux sur le terrain». Ce qui n'a pas échappé aux Argentins et au sélectionneur Diego Maradona, premier de cordée pour les déclarations tapageuses. Si Javier Pastore s'est adressé directement au joueur, lui demandant «qu'il s'occupe de lui et pas de nous», «El Pibe de Oro» a interprété ces critiques comme un signe de nervosité de la part des Allemands.

Une rencontre explosive

Les réactions n'ont pas tardé à pleuvoir ce jeudi de la part de la délégation allemande : «Il y a de la tension avant ce match, mais pas de nervosité. C'est normal, on va jouer un quart de finale de Coupe du monde contre un des favoris», a déclaré le capitaine Philipp Lahm, tandis qu'Oliver Bierhoff, le manager général de la Nationalmannschaft, a renchéri: «Nous ne sommes pas nerveux, Schweinsteiger non plus. Il a déjà un beau vécu derrière lui. On est concentré sur ce qu'on a à faire», avant de prendre la défense de son protégé : «On connaît Bastian, ce n'était pas son intention de déclencher une tempête médiatique. C'est un joueur très fair-play». Les deux camps auront l'occasion de s'expliquer, ce samedi au Green Point Stadium du Cap. Un rendez-vous qui se promet explosif. - N.C. (Avec AFP)