« Locataire et content de l'être | Accueil

21/10/2010

1 mise en Favoris

  • guiton

Commentaires

dadavidov

La dernière question mériterait néanmoins une réponse claire !

Un bon sujet pour des journalistes d'investigation ! ou pour une enquête parlementaire !

gégéchio

Chacun de nous sait fort bien que les "coups scélérats" sur la FRANCE d'en bas sont portés en juillet et décembre de chaque annnée; braves gens ,réfléchissons à ce qui se prépare.

geo

Que voilà un bon candidat de la France des riches en 2017! Et la marque d'un bon avocat d'affaires!

steph

Cela montre bien comment sont évaluées les niches fiscales avant d'être votées. Il s'agit plus de dogmatisme que de réelle réflexion sur les avantages et les inconvénients d'une niche. En attendant, il semblerait que ce dogmatisme nous fasse perdre 75 milliards par an en niche diverses. Est-ce que le fait d'être avocat d'affaire et parlementaire en même temps peut avoir une incidence sur les textes que l'on défend? Non, certainement pas. Un parlementaire n'est pas un citoyen lambda. Il sait faire la part des choses, lui! Comme nous l'a montré M.le ministre Woerth qui ne parlait jamais de travail avec sa femme et qui ne connaissait pas Mme Bettencourt et ses amis. Il est temps que ça change. C'est pour cela qu'on devrait aller dans la rue!

Brin d'Amour

La modération n'est pas de mise !

Du ganstérisme affiché . /

jb

Article très interressant, qui ne sera sans doute pas relayé par les journeaux televises, qui touchent une plus grande partie de la population.

choron

bravo Nicolas Q !
Copé, de la sale espèce des libéraux qui tueraient père et mère pour l'amour du profit et le mépris du peuple....

OP

Ce qui prouve que les experts de Bercy sont soient des grands niguauds, ou soient inutiles, s'ils doivent rendre les conclusions qu'on leur demande. Bref, une source d'économie.

Quand aux décisions de baisser les impots pour augmenter la compétitivité de l'industrie, c'est toujours aussi drole. C'est comme l'arlésienne, on promets, on promets, mais ca ne vient pas.

Et bizarremment, l'industrie se porte très bien dans les pays à fort impots. Etonnant, non ?

Si seulement on avait donner ces 22 milliards d'Euros en pret d'investissement aux PME, on aurait sans doute créer quelques centaines de milliers d'emploi. Menfin, le jour ou on voudra créer de la croissance en France, on arretera d'écouter les patrons du CAC40, mais plutot ceux qui crée de l'emploi.

luc

Excellent article, je vous remercie.

Only The Piano Player

Excellent article. Ca, c'est du journalisme. Approfondissez le sujet SVP, car ceci est un scandale qui mérite largement les gros titres (aussi parce que Copé rêve de diriger l'Etat et s'y croit déjà).

Seb

Rappelons toutefois à l'auteur et à ses lecteurs qu'une journée et demie de grève comme celles que nous connaissons actuellement coûte 1 bouclier fiscal à l'état... sans parler du coût pour nos entreprises et nos emplois. Au nom de la démocratie? Qui peut sincèrement le prétendre? Quel gâchis!

Armantine

"Sachant qu'une holding, ça n'est pas une usine, ça ne crée pas d'emplois"

C'est une contre vérité inutile à votre argumentation.

bastien

bel article comme souvent. Cependant "bien piètre image de notre démocratie", la democratie se porte bien et les elus sont representatifs du peuple. Peu prennent la peine de reflechir ou de se renseigner, bcp sont individualistes, voient e court termes, et ont pour seul objectif d'avoir plus que le voisin.
Bref les electeurs ne sanctionnent jamais les elus, nous avons des dynasties d'elus qui (peu importe la couleur9 ne sont que des nantis, condescendant et la plupart du temps incompetents. Masi la democratie elle est belle est bien en place en france.

Patrice

Bonjour,

Un article intéressant en cette période de crise sur une niche fiscale qui pourrait rapporter beaucoup d'argent si celle-celle-ci n'avait pas été crée. Merci M. Copé!

Domisse

Excellent article. Adapté aux novices et très instructif. Merci !

gossip

Copé est un pur produit du "blabla scolaire élitiste", probablement pas stupide , non, mais probablement nettement moins 'compétent' que n'importe quel patron de PME !

c'est le Medef qui a du se bidonner , en voyant ce qu'il pouvait faire signer à ces deux nigauds infatués , le tandem SarKopé :))

le lobbying, ça sert...

esperons meme que ça 'rapporte', sinon ce serait à pleurer de betise !

Arthur

"En résumé, au lieu d'avoir des holdings qui ne paient pas de plus-values aux Pays-Bas, on a des holdings qui ne paient pas de plus-values en France. Et on y gagne quoi ?"

Ben, maintenant c'est plus facile de raconter aux Francais que les caisses sont plus que vides et qu'il faut donc tailler à la hache dans les dépenses...

babette

Et regardez aussi la "niche" services à la personne. 23 milliards d'euros pour ceux qui embauchent des "domestiques" à plein temps. Rapport de la Cour de Comptes : 23 milliards; 100 000 emplois créés. Cela fait cher

anonyme

Super on le sait depuis un moment , et on fait quoi ? Rien ?

fred

Merci pour ces précisions.
Toutefois, il est caricatural de prétendre que les holdings sont des coquilles vides qui ne serviraient qu'à enrichir les actionnaires. Une société holding peut avoir une vocation animatrice du groupe ou encore lever des fonds pour les réinvestir dans ses filiales et, par suite, créer de l'investissement et de la valeur.
Je vous rejoins en revanche sur le fait que la course au moins-disant fiscal est perdue d'avance. En effet, il y aura toujours un pays en Europe qui aura une fiscalité beaucoup plus avantageuse que la France. D'ores et déjà, on crée des holding à Malte pour des raisons de quasi exonération d'impôt sur les sociétés et sur les dividendes. Le régime mère-fille communautaire permet ensuite de faire remonter les dividendes nets d'impôt à l'associé français. La France a perdu d'avance la partie, dans ces conditions. Mieux vaudrait travailler à une STABILITE du système fiscal français au lieu de chercher à baisser des impôts et à créer des effets d'aubaine incontrôlés.

Hub

...mais à quoi aurait-il servi que députés et sénateurs d'opposition s'égosillent dans un pays où députés et sénateurs sont nommés par Nicolas SARKOZI, demain Ségolène ROYAL... à 51%, histoire de préparer l'alternance dans la continuité... et parce que les français ne veulent pas ouvertement assumer retour à la monarchie ?
Ensuite y avait-il à se demander si les experts de JF.COPE avaient bidonné leurs estimations : ne suffisait-il pas qu'elles se fussent avérées erronées pour les disqualifier, les rayer du circuit...et les obliger à rendre honoraires ??? Après et seulement après, se trouverait-il certainement moins d'experts à la COPE !?

Gordon

"Et on y gagne quoi ? Sachant qu'une holding, ça n'est pas une usine, ça ne crée pas d'emplois, ça n'est qu'une coquille juridique avec quelques gestionnaires."

On y gagne ces quelques gestionnaires et le fait de ces holdings restent de droit francais.
C'est peu etre pas beaucoup mais si l'alternative est reellement que ces holdings partent a l'etranger cela vaut peut-etre (?) le cout.

Et puis le "cout" n'est pas vraiment 23mds puisqu'il y a clairement un effet d'aubaine que vous soulignez.

wln

Bullshit
bel enthousiasme de l'auteur qui oublie sans doute que ces transactions disparaitraient instantanément si elles étaient taxées.
En effet, les moyens d'éviter cette taxe sont tellement nombreux que si la taxe était rétablie, l'assiette reviendrait à zéro, cequi était le cas quand cette mesure a été votée.
Je m'interroge, dans les commentaires du style 'enfin du vrai journalisme" sur la clairvoyance des lecteurs et sur la compétence des auteurs de telles analyses, qui feront hurler de rire le moindre petit spécialiste.

Philippel avialle

Cela est une preuve de plus que nos députés ou sénateurs nous prennent pour des rigolos.
Mr Copé tout en étant avocat fait parti des gens sans états d'âmes, uniquement le profit personnel.
En France nous n'avons pas besoin d'autant de députés et de sénateurs, ceci coûte une fortune a notre pays.
Lorsque nous visualisons la chaine du sénat combien de membre sont présent?...
Et nos députés de même.....

Jumbo

Cette explication tout à fait claire manque quand même "un peu beaucoup" de clairvoyance ou d'objectivité.
Il ne s'agit en effet en rien d'une "niche fiscale", c'est à dire d'une particularité fiscale Française. (j'allais dire gauloise)
Cette particularité est tout simplement européenne et provient d'une directive de l'UE...
LE journaliste d'investigation aurait pu investiguer un peu plus...

Nicolas Quint

@wln :
"En effet, les moyens d'éviter cette taxe sont tellement nombreux que si la taxe était rétablie, l'assiette reviendrait à zéro, cequi était le cas quand cette mesure a été votée." ==> vous qui avez apparemment la compétence, si vous lisez le graphique, avant que la loi ne soit votée, l'assiette n'était pas de ZERO mais de 10 à 15 Mds€ par ans pour une imposition de 2 à 3 Mds€ annuels. Donc votre affirmation est fausse ce qui laisse peu de crédibilité pour l'autre affirmation (que l'assiette repasserait à 0 en cas d'abrogation de la loi ...)

Flox

RIDICULE ! Loin d'être un financier affairiste, votre démonstration tue toute votre logique, cette "niche" ne rapportera pas un euro si elle est coupée il suffit de regarder votre graphique plus value / fiscalité! PLus la fiscalité est forte, moins les cessions se font sur le territoire... par ce jeu on encourage donc indirectement la création de société écrans offshore pour aller faire des cessions en dehors du cadre fiscal français! Il est d'ailleurs faux de dire que la niche "coûte" puisque si elle n'était pas en place les cessions d'entreprises se feraient ailleurs!!! Cette approche est totalement démagogique

Jumbo

Ce texte provient d'une directive européenne visant à harmoniser la fiscalité des plus-values de cession de titres et de non-double imposition des dividendes.
Quel manque d'objectivité...

Eric

Si je puis me permettre, Mme Babette, à propos de la niche des emplois "domestiques", vous racontez des cracs.
23 milliards rapportés à 100000 emplois, ça nous donne un ratio de 230.000€ par emploi. Sachant que l'on ne récupère que 50% du salaire en exonération fiscale, et même si ça fait 4 ans (?) que ça dure, ça nous donne des "femmes de ménages" payées 230k * 2 / 4 = 115k€ par an. Je me fais femme de ménage immédiatement à ce tarif !!

Jumbo

On rase vraiment gratis et à tout va...
Comment comparer une niche fiscale qui profite (en utilisant la dialectique gaucho) à des "nantis" pour leur permettre de réduire leur impôt sur le revenu avec un régime fiscal européen ?
On est en pleine démagogie sous couvert d'un article de vulgarisation fiscale qui ne résiste pas à l'examen d'un quelconque praticien.
Encore un coup des Bogdanov...?

Nicolas Quint

@Jumbo : soyez plus précis ? A quel texte européen vous référez vous ? Celui-ci ? "directive 90/435/CEE du 23 juillet 1990, modifiée par la directive 2003/123/CE du
22 décembre 2003" ?
Je ne vois pas le rapport (dans votre comment) entre la vente de titres de participations et la non-double imposition des dividendes (qui est garanti par le régime mère/filles en droit fiscal français - cf un de mes posts précédents)

JPAP

Très intéressant
Cet article et son sujet mériteraient d'être repris et diffusés à plus grande envergure et de voir les réactions (celle de l'internaute Flox étant déjà fort instructive sur la rapidité de réaction des financiers, mais qui en douterait)

guy tady

Excellent article.
Question "naïve": combien JF Copé a t il "palpé" après le vote ET l'application de cette niche en or ?

Fredreve

Copé toujours aussi brillant pour défendre les intérêts de ses amis fortunés...et dire qu'il veut le suffrage du peuple pour remplacer Sarko - Woerth et Mamie Zinzin alias L. Bettencourt

steph

Lorsque des décisions politiques sont iniques ou largement contestables parce qu'elles coutent trop cher aux citoyens français, le rôle du politique ou du citoyen est peut être de faire évoluer les règles. On peut se cacher derrière une argumentation légaliste ou technique que ne comprennent que les fiscalistes et grâce auxquelles certains d'entre eux s'engraissent. Mais on peut néanmoins faire évoluer les choses. L'argument sur la concurrence internationale en matière fiscale est, en grande partie, dogmatique car il peut être dépassé par de nouvelles règlementations. Chaque état reste souverain en matière de fiscalité et on peut imaginer que des activités concernant la France soient imposées par la France. Après tout, tout citoyen Etatsunien doit payer des impôts aux Etats-Unis même s'il n'y réside plus. Les marges de manoeuvres existent. Il faut surtout du courage politique.

Benoit

Deux questions :

- Quel délai s'est-il écoulé entre ce tour de passe-passe et l'entrée de Copé comme avocat à 20000 euros les deux heurs par semaine dans le plus gros cabinet d'avocats d'affaire de Paris ?

- Cette mesure ne constitue-t-elle pas un splendide encouragement pour l'utilisation des LBO ?

Si vous aviez, cher Nicolas, des éléments de réponse, merci d'avance.

j92c

Besoin d'une niche fiscale, payez vous Copé, employé par "Gide Loyrette Nouel (qui) conseille ... les entreprises dans leurs relations avec les pouvoirs publics. Dans chaque pays, nos avocats entretiennent les relations les plus étroites avec les responsables politiques et administratifs ..." (cf www.gide.com)

Jumbo

@ Nicolas Quint
Le rapport entre les deux principes (annulation des double imposition et non taxation des plus-values de cessions des entreprises) vient du principe de liberté de mouvement des capitaux, réaffirmé par la directive 2003/123 du 22 décembre 2003 dont le principe est d'édifier des règles communes qui se veulent neutres du point de vue de la concurrence. (point 1 de la directive).

La France a été l'un des derniers pays membres de l'Union européenne à supprimer, pour les entreprises, la taxation des plus-values sur cession de titres de participation. Auparavant, tous nos grands groupes nationaux logeaient leurs participations dans des sociétés holdings étrangères où l'absence de taxation était la règle. Seules des PME, peut-être insuffisamment informées, supportaient, en réalité, cette taxation.

Je vous renvoie à un article de Bernard Monnassier, Président d’honneur du Groupe MONASSIER, premier réseau notarial Français dans "Les Echos".

Nicolas Quint

@Flox :

" cette "niche" ne rapportera pas un euro si elle est coupée il suffit de regarder votre graphique plus value / fiscalité!"
" Il est d'ailleurs faux de dire que la niche "coûte" puisque si elle n'était pas en place les cessions d'entreprises se feraient ailleurs!!"
==> avant le vote de la "niche", les PV de cessions rapportaient 2 à 3 M€ par an ! c'est donc faux de dire que ça ne rapportait ou ne rapporteraient rien !
Donc on passe d'une situation ou effectivement des créations de holding se faisaient à l'étranger (genre toto NV) mais on avait 3 M€ de revenus/an. Aujourd'hui, on a peut-etre (peut-etre !) moins d'offshore mais plus de revenus. Moi, je ne suis pas dogmatique. Je dis : Ok pour faire une loi. Regardons ce que ça rapportait avant (directement/indirectement), regardons ce que ça rapporte après (directement/indirectement). Ce que ça ne rapporte plus, c'est chiffré. Ce que ça rapporte, ça n'est pas chiffré ! Donc difficile de juger de l'efficacité d'un dispositif dont on ne voit que le coût mais pas les revenus. C'est cela que je dénonce ! La balance perte/gain n'a pas été faite : ni a priori ni a posteriori. Comment peut-on fonder une décision effiçace (pour l'Etat, une entreprise, un particulier) si on ne fait pas cette balance ?

Nicolas Quint

@Jumbo :

"Il ne s'agit en effet en rien d'une "niche fiscale", c'est à dire d'une particularité fiscale Française. (j'allais dire gauloise)" ==> ce n'est pas moi qui fait la définition des "niches fiscales". Le vrai nom est "dépense fiscale" et elles doivent être recensées depuis la loi de finances ... 1980. La niche Copé (ou dispositif ou ce que vous voulez) a été comptabilisée dans les dépenses fiscales mais vient d'être déclassée (cf rapport du CPO que je mentionne dans un précédent post).
La sémantique qui conduit à classer ce dispositif comme niche ne vient donc pas de moi !

Rémy

Le Parlement a voté sur la foi des rapports d'experts. Ceux-ci étaient faux, mais ce n'était pas de la faute du Parlement. On ne peut donc pas lui reprocher d'avoir voté trop vite, mais seulement de ne pas avoir assez vérifié les informations dont il disposait.

Par contre, une fois le lièvre levé, une enquête parlementaire sur cette erreur à milliards ou sur ce mensonge monstrueux de Bercy serait la moindre des décences, avec roulements de têtes parmi les hauts fonctionnaires responsables ou coupables...

Tiens, il y avait récemment dans Libé un article pour appeler à améliorer la confiance que les citoyens font aux les statistiques publiques. Hahaha la bonne blague.
http://www.liberation.fr/economie/01012297033-retraites-la-france-frappee-d-indigence-statistique

Nicolas Quint

@Jumbo :

la 1ère directive de la 2003/123 (http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32003L0123:fr:HTML) :

"(1) La directive 90/435/CEE(3) a instauré, pour les paiements de dividendes et autres distributions de bénéfices, des règles communes qui se veulent neutres du point de vue de la concurrence."

Elle régit le régime des imposition mère/filles et notamment la non double-imposition des dividendes, ce qui est parfaitement transcris en droit français. Mais rien à voir avec les cessions de titres de participation !!
D'ailleurs, les débats Sénat + Assemblée (voir liens dans mon post) n'ont JAMAIS fait état d'une transposition d'une directive européenne ...

Jumbo

@ Nicolas Quint :

C'est pourtant le titre de votre article. Ne vous comportez donc pas en mouton de Panurge...

Ceci dit vous ne répondez pas sur le fond, c'est à dire sur le fait que le dispositif (terme plus neutre que niche) n'est qu'une adaptation à la norme Européenne. Ce n'est donc pas une spécificité, ni un "cadeau".

Nicolas Quint

@Jumbo : ben si je vous réponds ! Pour moi, ça n'est pas une transposition d'une directive européenne. Celle que vous citez n'est pas relative à la défiscalisation des plus-values de cession des titres de participation mais au régime mère/fille (qui était classé comme niche fiscale ceci-dit mais ne l'est plus).
Montrez-moi la directive EU !

Jumbo

in extenso :
Projet de loi de Finances rectificative pour 2004...

UN RÉGIME NUISIBLE À LA COMPÉTITIVITÉ FISCALE DE LA FRANCE ET AUX RESTRUCTURATIONS DE CAPITAL

La France est aujourd'hui le dernier grand pays d'Europe à imposer les plus-values de cession de participations, ainsi que l'illustre l'encadré ci-après. Le régime d'imposition apparaît particulièrement avantageux dans les pays qui ont le plus récemment modifié leur législation, tels que l'Allemagne et l'Italie.

Régime fiscal des plus-values de cession de droits sociaux réalisées par les personnes morales dans les principaux Etats européens

1 - Allemagne

Les plus-values tirées de la cession de participations dans des filiales résidentes et non résidentes sont exonérées à hauteur de 95 % d'impôt sur les sociétés, quelles que soient l'importance de la participation et la durée de détention des titres.

Depuis le 1er janvier 2004, les sociétés d'assurance vie et maladie et les fonds de pension sont imposés sur les plus-values réalisées sur la cession de participation à l'impôt sur les sociétés au taux de 26,37 %. Elles peuvent en contrepartie déduire les moins-values de cession du résultat imposable.

2 - Espagne

Les plus-values tirées de la cession de participations supérieures ou égales à 5 % dans des sociétés résidentes sont exonérées d'impôt sur les sociétés, par l'application d'un crédit d'impôt égal à la totalité de l'impôt sur les sociétés dû à ce titre, dès lors que la participation a été détenue de manière ininterrompue pendant au moins un an au moment de la cession.

Pour les cessions de participations étrangères, la plus-value est exonérée si la société dont les actions sont cédées est résidente d'un Etat qui a signé avec l'Espagne une convention fiscale comportant une clause d'échange de renseignements et qui n'est pas considéré comme un paradis fiscal. La société étrangère doit également être soumise à un impôt sur les sociétés « comparable » à l'impôt espagnol, et retirer 85 % au moins de son chiffre d'affaires d'une activité industrielle ou commerciale.

Lorsque les conditions de l'exonération ne sont pas réunies, la plus-value peut bénéficier du régime de report si les conditions de celui-ci sont vérifiées.

En revanche, les plus-values provenant de la cession de participations inférieures à 5 % du capital sont imposables à l'impôt sur les sociétés de droit commun, soit au taux de 35 %, sans possibilité de bénéficier du report de l'imposition en cas de réemploi.

3 - Italie

Depuis le 1er janvier 2004, les plus-values tirées de la cession de participations dans des filiales résidentes et non résidentes sont totalement exonérées d'impôt sur les sociétés, quelle que soit l'importance de la participation et si la durée de détention des titres est supérieure à un an. Les sociétés non résidentes ne doivent cependant pas être situées dans des Etats à fiscalité privilégiée.

4 - Pays-Bas

En principe, la plus-value tirée de la cession de droits sociaux est imposée à l'impôt sur les sociétés de droit commun, soit 29 % ou 34,5 % selon le montant de la plus-value. Toutefois, la moitié du montant de la plus-value est exonéré lorsqu'elle résulte de la cession d'actions représentant au moins 10 % du capital de la filiale, ou une valeur minimale de 20 millions d'euros, détenues pendant les douze mois précédant l'exercice de cession, à condition qu'elle soit intégralement réinvestie dans l'acquisition d'actions ou d'obligations d'Etat dans un délai de deux ans.

Le montant de la plus-value de cession d'actifs autres que des actions peut être affecté à une réserve de remplacement afin de financer, dans les quatre années suivant la cession, des actifs remplissant la même fonction économique que l'actif cédé. L'imposition de la plus-value est alors reportée à la cession des actifs acquis en réemploi, le prix d'acquisition du nouveau bien étant réduit du montant de la plus-value réaffectée.

Enfin les titres de capital de sociétés non résidentes établies dans des Etats à fiscalité privilégiée ne bénéficient pas du régime de réemploi.

5 - Royaume-Uni

De manière générale, les plus-values financières sont imposées à l'impôt sur les sociétés de droit commun, soit un taux progressif de 0 à 30 %. Elles ne bénéficient pas du régime de report d'imposition sous condition de réemploi. Les plus-values réalisées lors de transferts d'actifs entre sociétés d'un même groupe (filiales contrôlées à 75 % au moins) sont exonérées jusqu'à la cession des titres hors du groupe, ou jusqu'à la sortie de la société bénéficiaire si celle-ci se produit dans les six ans qui suivent le transfert de titres.

Toutefois, depuis le 1er avril 2002, une exonération est prévue pour les plus-values de cession de participations supérieures ou égales à 10 %, détenues pendant une période continue d'au moins un an au cours des deux années précédant la cession.

6 - Suède

Depuis le 1er juillet 2003, les plus-values de cession de participations cotées supérieures ou égales à 10 % ou nécessaires à l'activité de la société détentrice, et de participations non cotées, sont exonérées d'impôt sur les sociétés. Les plus-values provenant de la cession d'autres titres sont soumises à l'impôt sur les sociétés au taux normal, soit 28 %.

Source : ministère de l'économie, des finances et de l'industrie

Il résulte clairement de cette comparaison un handicap de compétitivité pour la France, dans la compétition fiscale qui sévit entre grands pays industrialisés. Ce régime ne contribue donc pas à freiner les délocalisations d'activités ni à encourager les investisseurs étrangers à venir s'installer en France.

Le suivi et la gestion de la réserve spéciale créent en outre un coût administratif lourd, en particulier pour les PME. La dotation de la réserve et le frottement fiscal tendent enfin à immobiliser durablement des sommes parfois élevées (plus de deux milliards d'euros pour certaines établissements de crédit), au détriment de leur affectation à des objectifs économiquement plus utiles. Ils constituent dès lors non seulement un frein aux politiques de distribution de revenus, mais également un facteur inhibant pour des restructurations du capital.

Nicolas Quint

@Jumbo : so what ? oui c'est ce qui a été présenté par la commission et son rapporteur UMP (P.Marini) avec les infos de Bercy pour présentation au Sénat. Je cite effectivement ça dans le post. C'est l'argumentaire qui a été fait : "les autres taxent moins donc faisons le aussi".
Mais où voyez-vous parlez d'une directive européenne ??

Jumbo

Je viens de poster in extenso le projet de LDF rectificative pour 2004.
Il compare un à un les situations fiscales européennes.
Ne prenez pas vos lecteurs pour des imbéciles et ne tronquez pas la réalité.
On constate bien à la lecture que la France avait un train de retard en terme de fiscalité vis à vis des pays limitrophes Européens.
Ce n'est pas de ma faute !
On a tous le droit de penser que le principe est idiot mais se tirer une balle dans le pied c'est encore plus imbécile.

Nicolas Quint

@Jumbo : je ne prends pas les lecteurs pour des imbéciles !!
Ca dépend ce qu'on appelle avoir un train de retard. De retard sur quoi ? Ceux qui taxent moins sont en avance sur ceux qui taxent plus ?
C'est une comparaison et on est libre ou pas de s'aligner. On peut faire un panel des retraites, du bouclier fiscal, etc etc avec les autres pays et décider de s'aligner ou non.
Le panel est juste, mais ça ne justifie pas FORCEMENT de s'aligner ... il y a plein d'autres choses qui sont faites par plein de pays étrangers et que nous ne faisons pas ... (heureusement ou malheureusement selon les cas ...).

persistent

C est se demander quel avenir nous cherchons à construire
Instaurer une économie ou les ressource seraient réparties de façon à assurer
A la société de épanouir quelle permettent demain a tout les parents d’offrir a leur enfants des perspectives ‘d’avenir.
Je dois concéder qu’il est improbable que la vision politique de sarko et son groupe permettent d’offrir un avenir prospère est redistribuer la richesse pour offrir de brillantes perspectives d’avenir a nos enfants qu’il soit impossible d’offrir des conditions de vie d’décentes
De mettre en danger voire détruire les chances de nos enfants
Du reste la disparition des intuitions socio et démocratiques
La question c’est de dresser le bilan moral de nos politiciens en poste
Toujours pas vu le jour en raison de la cruauté et de l’avidité des groupe de privilégiés
L’idéalisme du groupe un groupe restreint à s’identifier en un esprit économique précis.
Inévitablement la richesse excluront cette majorité de pauvre de leurs univers morale il suppose qu’il soit impossible d’offrir des conditions de vie décentes aux milliards de défavorisés de notre planète. Que l équilibre entre population et ressource naturelle soit irrémédiablement rompu et que les privilégies soit parvenu a cette conclusion en se fondant sur des calculs économique précis.
Inévitablement les riches excluront cette majorité de pauvre de leur univers moral
Le nouvelle ordre mondiale l’avenir de l’espèce humains et en danger.
Les réponses sont la :
QUI SOMME-NOUS
Ce ne sont pas des reponses mais des affirmations d’identité de groupe
Pour les membres du groupe que cette appartenance va contraindre a la conformité a l’assimilation quelle soit consciente ou non moral ou non…
Avoir en partage une excluvité voilà sans doute la jouissance suprême du groupe fermé.
Pour ceux quoi ne sont pas dans ce groupe ils n’y entreront pas et leur exclusion les condamne tôt ou tard a l’élimination.


Nicolas Quint

@Gordon : oui on y gagne *peut-être* quelque chose, la question étant quoi ? Effectivement, le coût est majoré par l'effet d'aubaine. Mais bon, la fiscalité d'avant 2005 rapportait 2 à 3 Mds€ annuels et elle a été divisée par 12. Donc toutes chose égales par ailleurs, on perd disons 2.5 Mds€ par an, ce qui n'est pas une paille. Et on gagne ?

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Entrez ici votre adresse e-mail pour être averti des mises à jour :

WikioWikio
Follow quintnico on Twitter

Aux commentateurs

  • Les commentaires sont les bienvenus. Ils seront validés par l'auteur de ce blog ou par Libération. Évidemment, les propos injurieux, diffamatoires, racistes ou hors sujet en seront exclus.
Wikio - Top des blogs - Economie

  • Publicité

    .

  • Un site de Libération Network