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Observatoire du BTP

  • Deuxième trimestre 2010

     

    La baisse d'activité dans le secteur du BTP se poursuit


    La légère reprise de l'emploi dans le secteur du BTP en mars 2010, n'aura été que de très courte durée. Les effectifs salariés sont à nouveau en recul. Si en mars 2009 les salariés du BTP étaient encore de 5 700, ils sont à peine 5 200 en mars 2010. Le rebond du mois de mars est essentiellement lié à des salariés travaillant moins de 169 heures par mois. Cette précarité de l'emploi est confirmée par la baisse du nombre d'heures déclarées auprès de la CPS (près de 200 000 heures de travail en moins entre le dernier trimestre de 2009 et le premier trimestre de 2010).

    Le chiffre d'affaires des entreprises du secteur du BTP continue de baisser. Ainsi, entre le premier trimestre 2009 et le premier trimestre 2010, le secteur a perdu un peu moins d'un milliard de F.CFP d'activité ( soit ‐7%). Dans ce contexte, les entreprises optimisent leur rentabilité, expliquant en partie le décalage croissant entre l'évolution du chiffre d'affaires d'une part et les évolutions des effectifs salariés et des heures déclarées d'autre part. Seules les activités du second oeuvre présentent des courbes évoluant de manière corrélée.

    La valeur des importations de matériaux de construction a progressé de 21% entre juin 2010 et juin 2009. Le tiers de cette augmentation s'explique par un effet prix lié au renforcement du cours des matières premières. Ce résultat est confirmé par l'évolution des importations en poids de certains matériaux de construction significatifs tels le fer, le bois et le ciment. Cette augmentation peut également traduire les efforts de reconstruction nécessaires dans l'après cyclone Oli.

    Le solde des créations et radiations d'entreprises est toujours négatif, signe d'une situation difficile. Toutefois, après avoir fortement diminué fin 2009, il tend à remonter légèrement sous l'impulsion des entreprises du second oeuvre. Cette situation est toutefois à rapprocher de la dégradation de l'emploi où d'anciens salariés peuvent chercher à se patenter pour réaliser, à leur propre compte, des petits chantiers. Ce dynamisme s'inscrit cependant dans une situation où le chiffre d'affaires global de l'activité est en recul sensible.

    Les encours du BTP s'accroissent sensiblement sur le premier trimestre 2010. Parallèlement, les créances douteuses dans le secteur du BTP continuent de progresser, là où elles sont en léger recul dans le reste de l'économie.

    Les mesures prises pour la relance du secteur, et notamment les différents prêts aménagés sont encore trop récentes pour être analysées dans les statistiques, même si le nombre des prêts à l'habitat augmente en mars 2010.
  • Premier trimestre 2010

     

    Baisse d'activité dans le secteur de la construction en 2009.


    A fin 2009, le secteur du BTP génère en Polynésie un chiffre d'affaires de 51 milliards de F.CFP, une somme en recul de 10 % par rapport à 2008. Les entreprises du second oeuvre connaissent la plus forte baisse d'activité (-15 %).

    Dans ce contexte difficile, le nombre de salariés déclarés à la CPS passe en dessous de la barre des 6 000 personnes. La tendance des 18 derniers mois se poursuit et en un an, le secteur perd 10 % de ses effectifs. Le rebond constaté sur le dernier trimestre 2009 ne s'est pas poursuivi sur le premier trimestre 2010. Le secteur du bâtiment est l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois peu qualifiés, et à ce titre il occupe une place particulière dans le tissu économique et social du fenua. Ainsi, les emplois qui disparaissent sont ceux qui permettaient au mieux l’ajustement de l’offre et de la demande de travail. Si le salaire moyen dans le BTP progresse de 5 %, une croissance équivalente à celle du SMIG, il s’agit d’un effet purement mécanique. Les licenciements touchent essentiellement les salariés les moins bien rémunérés, ce qui provoque mathématiquement un redressement du salaire moyen. Cette situation devrait évoluer car les salariés mieux rémunérés commencent également à subir les effets de la crise.

    La valeur des importations de matériaux de construction est en baisse depuis plus d’un an, traduisant à la fois le caractère durable de la crise et le manque de confiance qu’ont les professionnels en l’avenir, comme le souligne le dernier rapport de l'IEOM. Sur 2009, la valeur des importations de matériaux de construction diminue de 23 %, passant de 35 à 27 milliards de F.CFP. Cette diminution est plus prononcée que pour l’ensemble des importations hors BTP (-15 %).

    Les entreprises du BTP représentent toujours 16 % des entreprises du champ ICS même si les radiations d’entreprises du BTP sont aujourd’hui plus nombreuses que les créations. Le secteur du BTP est d’ailleurs celui dont le solde entre création et radiation est le plus négatif. Les entreprises du second oeuvre, généralement plus fragiles, sont celles qui pâtissent le plus de la situation.

    Pourtant en 2009, les demandes de prêts immobiliers accordés par les établissements de crédits locaux ont progressé. Le Prêt à l’Habitat Bonifié (P.H.B.) qui représente 66 % de l'ensemble des prêts, progresse de 40 %. Quant au Prêt à l’Aménagement du Bâti (P.A.B.), il reste stable. Sur la même période, le nombre des demandes de permis de construire augmente de 13 % et celui des certificats de conformité de 35 %.
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