L’année polaire internationale

L’année polaire internationale qui s’ouvre en 2007-2008 n’est pas un évènement anodin. C’est un évènement historique, qui n’a connu que trois précédents dans l’histoire. La première année polaire internationale a eu lieu en 1882-1883, la deuxième en 1932-1933, et la troisième, connue également pour s’être déroulée dans le cadre de l’année géophysique internationale, en 1957-1958.

Cet évènement est l’un des points d’orgue planétaires pour le monde de la recherche, qui le prépare avec le plus grand soin. Toutes les disciplines scientifiques unissent leurs efforts dans le cadre de programmes internationaux ciblés sur les régions polaires.

Ces régions du monde constituent des milieux isolés d’une importance capitale pour la compréhension de phénomènes qui affectent notre planète. On peut citer les sujets aussi brûlants que l’effet de serre, le réchauffement des océans et les modifications climatiques. Evidemment, les conditions de survie extrêmes de la faune et de la flore, mais aussi des humains qui y vivent, sont autant de terrains d’expérimentation et de recherche « à la marge » des conditions de vie habituelles, et d’un intérêt singulier.

Les Terres australes et antarctiques françaises sont composées d’archipels et de portion de continent qui sont entièrement comprises dans le périmètre d’intérêt de l’année polaire internationale. Elles ont en portefeuille la représentation de l’Etat, la défense de ses intérêts et de sa souveraineté dans ces territoires, qui se déclinent notamment par la préservation de ce patrimoine exceptionnel et l’entretien des capacités logistiques nécessaires à la présence des communautés sur place.

Si les différents districts des Taaf procurent aux diverses disciplines de précieux terrains de recherche, les services des Taaf assurent la logistique nécessaire à leur vie dans des milieux le plus souvent hostiles. Vers ces destinations distantes de 2000 à 4000 Km des premières terres « civilisées », il faut en effet assurer l’acheminement des personnes, leur ravitaillement quatre fois par an et la construction et l’entretien des infrastructures d’accueil. Le Marion Dufresne, navire ravitailleur des Taaf, assure cette mission pour les trois districts sub-antarctiques de Crozet, Kerguelen, Saint Paul et Amsterdam. Il transporte chaque année plus de 600 personnes quelques 2000 à 4000 m3 de fret, répartis sur les 4 rotations. Les bases apportent les infrastructures, la santé, l’énergie, les vivres, les communications et les loisirs pour 30 à 100 personnes, selon la base et la saison. Les Taaf apportent leur appui financier à la logistique de la Terre Adélie, opérée principalement par l’Institut Polaire. Elle lui fournit également le service de santé ainsi que le service des postes et des télécommunications.

Le point d’équilibre entre la présence humaine permanente entretenue par les Taaf et la préservation du milieu constitue l’enjeu d’environnement « durable » des Taaf Les Taaf développent par conséquent des programmes de préservation de l’environnement. Ils peuvent prendre la forme de restaurations d’écosystèmes par l’éradication d’espèces introduites nuisibles, la réintroduction d’espèces indigènes. D’autres actions « directes » visent la limitation des disséminations d’espèces nouvelles, la gestion des déchets… Les Taaf disposent également d’une boîte à outils réglementaire qui permet d’agir efficacement pour une préservation de l’environnement. Trois principaux instruments sont la réglementation de la pêche, principale activité commerciale dans cette région du monde, le pouvoir de contrôler les activités en Antarctique et la gestion de la toute nouvelle Réserve naturelle. La gestion de la pêche se réalise dans un cadre sévèrement gardé par la réglementation, surveillé par la marine nationale, et sous le contrôle scientifique du muséum national d’histoire naturelle. Cette année polaire internationale coïncide avec la réalisation d’une campagne de recherche halieutique, la première depuis 20 ans. Le préfet des Taaf dispose, au niveau national, du pouvoir d’autoriser les activités en Antarctique. Cette responsabilité est exercée afin d’y limiter l’impact des activités humaines, conformément aux objectifs du Traité de l’Antarctique. La réserve naturelle des Taaf entrée en vigueur en 2006, représente l’une des plus vastes au monde, et notamment par l’étendue de sa partie maritime. Elle tend à préserver les milieux, tout en maintenant la possibilité d’y mener des recherches scientifiques.

Comme leurs homologues étrangers, les Taaf contribuent au maintien et au développement des conditions matérielles et environnementales nécessaires à l’épanouissement de la recherche polaire australe.

Connaître les évènements « année polaire internationale » organisés pas les Taaf :
- l’émission d’un timbre « API »

Voir le site officiel français de l’année polaire internationale

Voir le rapport sur la clôture de la 4è année polaire internationale (actes du colloque des 14 et 15 mai 2009), par M. Christian GAUDIN, sénateur.

 

 

 

 

 

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