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Coral & Kripten: « secrets défense » explosifs, volés par le Cdt Prouteau

Le 19 février 1997, le contre-espionnage français (DST), découvre  les dossiers Coral et Kripten, dans le garage du Commandant Prouteau, créateur de la cellule anti-terroriste de l’Elysée. Il avait emporté ces documents en 1995, au départ de Mitterrand, avec tous les documents exposant les pratiques illégales couvertes par le président. Le capitaine Paul Barril, subordonné de Prouteau, déclarera en audience publique le 29 avril 1997 : « Je me rappelle qu’on nous avait alerté pour stopper l’enquête sur le réseau pédophile « Coral » à cause des personnalités mises en cause. » Parmi ces personnalités: Jack Lang, le ministre de la culture, mais aussi le neveu du président.

Mitterrand apparaît suivre de très près l’avocat Jacques Vergès, qui défend quantités de dossiers délicats, dont les intérêts Jean-Claude Krief, qui s’est fait attaqué de toute part, quand en septembre 1982, il a exposé l’affaire CORAL. Une attention soutenue pourtant contraire aux droits de la défense: « Septembre 1982. Conformément à vos instructions, j’ai fait effectuer les recherches destinées à vérifier les informations qui vous avaient été données sur l’avocat. Les marchés traités le sont effectivement par ce monsieur, et, comme vous le supposiez, le règlement doit se faire incessamment. Je précise effectivement: nous restons en contact sur cette affaire et, si elle doit se dérouler comme prévu, il y a de fortes chances pour que nous puissions aboutir. Sauf instructions nouvelles de votre part, nous poursuivons donc cette affaire jusqu’au bout. Le chef d’escadron Prouteau. »

Les archives explosives du préfet Prouteau

Par Jérôme Dupuis et Jean-Marie Pontaut, publié le 03 Avril 1997

Dans les malles que conservait l’ancien gendarme de l’Elysée se trouvent de nombreuses notes confidentielles, souvent embarrassantes pour François Mitterrand.

C’est un box anonyme de la banlieue parisienne, comme il en existe des milliers. Mais celui-ci abritait, dans quelques cantines métalliques bourrées de dossiers, la part la plus secrète de la présidence de François Mitterrand. L’ancien responsable de la célèbre cellule de l’Elysée, Christian Prouteau, y avait entreposé toutes ses archives, en 1995, au départ du président. Un trésor débusqué le 19 février dernier par le contre-espionnage français (DST) et qu’il a partagé, non sans réticences, avec pas moins de trois juges d’instruction.

Ce jour-là, au petit matin, le procureur de Versailles, alerté par la DST, avait confié en urgence une information judiciaire au juge Jean-Marie Charpier pour «vol et recel de documents classés "secret défense"». Escorté par deux hauts fonctionnaires du contre-espionnage, le magistrat s’est aussitôt rendu à l’intersection des rues Marie-Hillion et Marcel-Jeantet, à Plaisir, dans les Yvelines. Là, après avoir forcé la porte métallique du box de Christian Prouteau, ils découvrent un véritable capharnaüm: à droite, une quarantaine de cartons de livres et de souvenirs entassés et les pièces d’un moteur de R 25; à gauche, 12 cantines de dossiers sur les Jeux olympiques d’Albertville, en Savoie (dont Prouteau avait assuré la sécurité), et enfin, bien protégées tout au fond, 8 cantines numérotées renfermant les archives de l’Elysée. Ce sont ces dernières qui intéressent évidemment les policiers de la DST et le juge Charpier. A l’intérieur, des dizaines de dossiers aux noms soigneusement étiquetés: Ouvéa, Otages du Liban, Greenpeace, Irlandais de Vincennes, Tchad, Corse, Paraguay, Uruguay, Luchaire, Affaire du Coral, etc. Le tout recensé dans un listing explosif.

L’une des cantines contient également des «registres concernant des écoutes téléphoniques du GIC» – les fameuses écoutes de l’Elysée. Du coup, le juge Charpier appelle immédiatement sur son portable son collègue parisien Jean-Paul Valat, qui instruit cette affaire et qui a déjà mis en examen, notamment Gilles Ménage, ancien directeur du cabinet de François Mitterrand, et Christian Prouteau lui-même. Arrivé sur les lieux à 11 h 15, le magistrat va se heurter à la «gourmandise» de la DST: celle-ci estime que toutes les notes frappées du sceau «secret défense» lui reviennent, y compris le registre manuscrit dans lequel le préfet Prouteau avait consigné toutes ses demandes d’écoutes téléphoniques avec les noms et les dates. Mais le juge Valat parvient tout de même à récupérer 5 cantines et 2 cartons «contenant divers documents et objets». Le juge Charpier et son collègue versaillais Yves Madre, chargé de l’affaire des Irlandais de Vincennes, se partagent le reste du butin.

Le contenu de ces dossiers est édifiant – et parfois même inquiétant. On y découvre, au jour le jour, le goût personnel, voire maniaque, de François Mitterrand pour le renseignement policier et les «coups tordus» à travers une série de notes adressées au président par Christian Prouteau. Des mentions manuscrites «Vu» attestent que François Mitterrand a bien lu cette série de rapports.

Lire la suite de cet article sur les écoutes de l'Elysée sur zanvoort.morkhoven.org

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Date de dernière mise à jour : Jeudi 03 Novembre 2011

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