Cameroun

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République du Cameroun

Republic of Cameroon (en)

République du Cameroun (fr)

Drapeau
Drapeau du Cameroun
Blason
Blason du Cameroun
Description de l'image Cameroon (orthographic projection).svg.
Devise nationale Paix, travail, patrie
Peace, Work, Fatherland
Hymne national

Ô Cameroun, berceau de nos ancêtres -

O Cameroon, Cradle of our Forefathers
Chant de Ralliement
Administration
Forme de l'État République
Président de la République Paul Biya
Premier ministre Philémon Yang
Langues officielles français, anglais
Capitale Yaoundé

3° 52′ N 11° 31′ E / 3.867, 11.517

Géographie
Plus grande ville Douala
Superficie totale 475 442 km2
(classé 53e)
Superficie en eau 1,3
Fuseau horaire UTC +1
Histoire
Indépendance de la France
du Royaume-Uni
1er janvier 1960
1er octobre 1961
Démographie
Gentilé Camerounais(e)
Population totale (2012) 20 386 799[1] hab.
(classé 56e)
Densité 40,6 hab./km2
Économie
PIB (PPA) (2009) 55,76 milliards US$[2] (89e)
IDH (2013)

[3]

en augmentation 0,505 (faible) (131e)
Monnaie Franc CFA (XAF​)
Divers
Code ISO 3166-1 CMR, CM​
Domaine Internet .cm
Indicatif téléphonique +237

Le Cameroun (prononcé en français : [kamʁun])[4], en forme longue la République du Cameroun, en anglais Republic of Cameroon, est un pays d'Afrique centrale et occidentale, situé entre le Nigéria à l'ouest, le Tchad au nord, la République centrafricaine à l'est, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République du Congo au sud et le golfe de Guinée au sud-ouest.

Avant la période coloniale, les habitants ne formaient pas un seul groupe homogène et présentaient plusieurs formes d’organisation sociale allant de royaumes structurés à des ethnies nomades. Aux anciens royaumes (Bamun, Adamawa, Garwa) succède au XIXe siècle la colonie allemande, qui, à l’issue de la Première Guerre mondiale, est placée sous la tutelle de la Société des Nations et confiée à l’administration de la France (est) et du Royaume-Uni (ouest). L’ancien territoire sous administration française accéda à l’indépendance sous l’appellation de République du Cameroun le 1er janvier 1960. Il est rejoint par une partie du territoire sous administration britannique (Cameroons) en octobre 1961 pour former la République fédérale du Cameroun, qui, le 20 mai 1972, fut renommée République unie du Cameroun, puis République du Cameroun depuis 1984. Comme pour la plupart des états d’Afrique, le Cameroun et ses frontières actuelles résultent donc de la colonisation européenne.

Le Cameroun est aujourd’hui membre de droit de l'Organisation internationale de la francophonie, ainsi que du Commonwealth.

Le Cameroun est surnommé « l’Afrique en miniature »[5] en raison de sa diversité climatologique, géographique, humaine, culturelle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premiers habitants du Cameroun furent probablement les chasseurs-cueilleurs Baka, des nomades également appelés Pygmées. Mais dès le Ier millénaire av. J.-C. se sont développées des sociétés sédentaires d’agriculteurs-éleveurs, peut-être venus du Sahara alors en voie de désertification et les Bakas ont été repoussés dans les forêts des provinces du sud et de l’est où on les trouve encore. Parmi les sédentaires, ceux du sud-ouest de l’actuel Cameroun et du sud-est du Nigéria sont les plus anciennement attestés comme utilisant des Langues bantoues ces langues se sont ensuite répandues à travers la majeure partie de l’Afrique subsaharienne occidentale, jusqu’en Afrique du Sud, probablement en même temps que l’agriculture[6]. La première allusion historique aux côtes camerounaises se trouverait dans le récit dit périple d’Hannon, dans un texte grec très discuté. Au Ve siècle av. J.-C., ce Carthaginois aurait atteint le mont Cameroun qu’il baptisa le Char des Dieux. Mais ce texte est controversé parce que traduction approximative depuis le phénicien et surtout parce qu’il n’y a pas de preuve archéologique que les Carthaginois soient allés au sud d’Essaouira[7].

En revanche, on a la certitude que, en 1472, les marins Portugais du navigateur Fernando Póo sont entrés dans l’estuaire du Wouri, s’extasiant de l’abondance des crevettes dans le cours d’eau qu’ils appellent aussitôt Río dos Camarões (rivière des crevettes). Les marins anglais adoptèrent ce nom en l’anglicisant (Cameroons), d'où le nom actuel de Cameroun.

Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Par les contacts avec les Européens et les Sahéliens (Royaume du Kanem-Bornou) débutent des échanges commerciaux réguliers. Le développement de la traite négrière, soit occidentale, soit orientale, la diffusion du christianisme par le sud et de l’islam par le nord, changent profondément les sociétés du Cameroun, favorisant les groupes structurés ayant adopté une religion monothéiste et capables de se procurer des armes à feu, au détriment de l’organisation politique antérieure (comme le Royaume Bamoun).

Évolution territoriale du Cameroun (1901 - 1962).

Sous prétexte de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent le 5 juillet 1884[8] leur protectorat du nom de Kamerun. Afin d’assurer l’essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port de Douala, édification d’écoles et d’hôpitaux, création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile...). Mais les indigènes sont pour la plupart soumis au travail forcé et aux châtiments corporels. Quant aux Baka, ils sont piégés et étudiés comme des animaux ; certains sont emmenés en Allemagne pour être montrés, en cage, dans les expositions coloniales[9]. Les Allemands perdent leur colonie en raison de leur défaite lors de la Grande Guerre, en 1918 ; la Société des Nations confie alors la partie orientale (la plus grande) à la France et la zone occidentale (deux poches limitrophes du Nigéria) au Royaume-Uni. Chacun de ces deux pays imprimera sa marque à son Cameroun, la France adoptant la politique de l’assimilation et le Royaume-Uni celle de l’indirect rule.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé par Ruben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis réprimé par les Français en pays Bassa et en pays Bamiléké (« guerre bamiléké »). L'indépendance de la zone française est proclamée le 1er janvier 1960, le Cameroun devenant la première des 18 colonies africaines à accéder à l'indépendance en 1960[10]. La réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique, la partie Nord ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'UPC, et l'ALNK, son « Armée de libération nationale Kamerounaise », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui durera jusqu'à la fin des années 1960[11]. D'après l'ouvrage Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique[12], ce sont des officiers français qui, au cours des années 1960, ont dirigé clandestinement les opérations de répression menée par l'armée camerounaise contre les derniers bastions de l'insurrection upéciste, essentiellement à l'Ouest du pays. Tortures, regroupement de force des populations, exécutions extrajudiciaires, guerre psychologique, les méthodes employées sont celles de la France durant la guerre d'Algérie, qui sont peu à peu transmises par les militaires français à leurs homologues camerounais, notamment au sein de l'École militaire interarmes du Cameroun (EMIAC), dirigée au cous de cette période par des officiers français formés à la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR). Le 20 mai 1972, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.

À la fin des années 1990, les "compagnies juniors" canadiennes, investies dans plus de 8 000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'état de projet[13] multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels le Cameroun, où Mega Uranium a des concessions sur 4 654 km2 [14]. L’ambassadeur américain au Cameroun, Niels Marquardt organisa le voyage du premier ministre Ephraïm Inoni à l’été 2007 aux États-Unis, au cours duquel la délégation camerounaise a été orientée vers des sociétés minières canadiennes, américaines, anglaises et australiennes[15].

Politique[modifier | modifier le code]

Palais de l'unité - Présidence de la république du Cameroun
Article détaillé : Politique au Cameroun.

Le Cameroun est une république de type présidentialiste. Le pouvoir exécutif est concentré autour du président et contrôlé par Paul Biya depuis 1982. Le pouvoir législatif est exercé par deux chambres, une Assemblée nationale et un Sénat, le Sénat est mis en place depuis le 14 mai 2013. On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature » dans la mesure où le système politique du Cameroun s'apparente plus à une démocratie procédurale ; sous les oripeaux d'institutions au fonctionnement à priori démocratique, la réalité de l'exercice du pouvoir est celle d'une dictature qui ne permet pas qu'on remette en cause son autorité et réprime avec force toute velléité de contestation politique ou sociale. En outre, le pouvoir politique exacerbe les rivalités tribales et régionales pour apparaître comme le seul garant de la paix et consolider sa position. À titre d'exemple, la constitution adoptée par l'assemblée nationale en 1996 prend prétexte sur la nécessaire protection des minorités pour faire référence dans la loi fondamentale des concepts d'« autochtone » et d'« allogène » introduisant de fait une stratification des citoyens en fonction de la région d'origine et de celle de résidence, la région d'origine étant entendue comme celle à laquelle se rattache le patronyme c'est-à-dire celle où vivaient les aïeux pendant la période précoloniale.

Le 10 avril 2008, l'Assemblée Nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec 157 voix pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est très critiqué[16] par les partis politiques de l'opposition puisqu'il permet à Paul Biya de prétendre à un quatrième mandat à la fin de son mandat en 2011.

Le 9 octobre 2011, Paul Biya est réélu à travers des élections présidentielles au premier tour de scrutin et avec 77,99 % des voix. Le 9 décembre 2011, il y a un nouveau gouvernement avec à sa tête le premier ministre Philémon Yang, qui se succède à lui-même.

Sur tout le territoire, les chefs traditionnels ont conservé un réel pouvoir et sont consultés par les autorités centrales. Outre les codes juridiques modernes émanant des législations internationales, la règlementation juridique s'appuie sur le droit coutumier qui permet aux Camerounais de maintenir leurs cultures originelles. Il n'est pas rare que les fils des dynasties royales, des lamibé ou des sultans exercent des responsabilités ministérielles à Yaoundé. Le Cameroun est également membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. L'extrait du projet de loi n°962/PPJL/AN adopté par l'assemblée nationale et punissant de peine de mort qui ose s'opposer au régime par manifestation de quelque type que ce soit, classe le Cameroun dans un gouvernement de type dictature.

Subdivisions administratives[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Subdivisions du Cameroun et Villes du Cameroun.

Le Cameroun est un melting pot de plusieurs ethnies (on en dénombre 280) avec quelques grands ensembles (sémites, hamités, bantous, semi-bantous et soudanais) et de nombreux métissages.

Sur le plan administratif, le Cameroun compte aujourd’hui dix régions elles-mêmes divisées en 58 départements. Les départements sont divisés en arrondissements. Les régions ont été créées à la suite d'un décret présidentiel le 12 novembre 2008. Jusque-là on avait affaire aux « provinces » ou « districts »[17].

Les 10 régions camerounaises et leurs chefs-lieux et langues
Les régions du Cameroun. Région Chef-lieu Nombre de
départements
Langues officielles[18]
1 Adamaoua Ngaoundéré 5 français (majoritaire),
anglais
2 Centre Yaoundé 10
3 Est Bertoua 4
4 Extrême Nord Maroua 6
5 Littoral Douala 4
6 Nord Garoua 4
8 Ouest Bafoussam 8
9 Sud Ebolowa 4
7 Nord-Ouest Bamenda 7 anglais (majoritaire),
français
10 Sud-Ouest Buéa 6

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie du Cameroun.
Image satellite du Cameroun

Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée, sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède 590 km[19] de côtes très découpées le long de l'océan Atlantique. Très étendu en latitude (1 200 km du nord au sud), le pays a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le 2e degré de latitude nord, tandis que le sommet, riverain du lac Tchad, atteint le 13e parallèle. Le Cameroun est entouré des pays et étendues d'eau suivants :

Par sa superficie de 475 442 km2[20] et sa population d'environ 19 598 889 habitants en 2010, le Cameroun est un pays de taille moyenne en Afrique.

Le pays se situe entre la bordure méridionale du Sahara et la limite septentrionale de la forêt équatoriale du bassin du Congo au sud. L'ouest du pays est dominé par les Hauts-Plateaux, et comprend le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest : le mont Cameroun, qui culmine à 4070[21] mètres ; c'est le neuvième sommet du continent africain. L'est du pays est recouvert dans sa très grande majorité d'une forêt équatoriale encore bien conservée. Le long de ses 590 km de côtes, on compte quelques cités balnéaires : Kribi, et Limbé près du mont Cameroun.

Frontières terrestres[modifier | modifier le code]

Principaux cours d'eau[modifier | modifier le code]

Une gamba pêchée à Limbé, non loin de l'embouchure du Wouri, dont le nom en portugais, camarão, aurait donné le nom : Cameroun.

Le relief[modifier | modifier le code]

  • Les basses terres : la cuvette de Mamfé (Sud-Ouest), la cuvette de la Bénoué et la plaine du Nord
  • Les plateaux : le Sud camerounais, avec une altitude moyenne de 650 m, et l'Adamaoua — le château d'eau du Cameroun — dont l'altitude moyenne est de 1 000 m[22] mais qui s'élève jusqu'à 2 650 m[23].
  • Les hautes terres de l'Ouest : un bloc du socle soulevé et recouvert d'épanchements basaltiques, disposé en un arc de cercle appelé la dorsale camerounaise. Les sommets vont de 1 500 à 4 000 m. Les massifs les plus connus sont les monts Mandara (Extrême-Nord), Alantika (Nord), et les volcans encore en activité d'Oku (Nord-Ouest) et du mont Cameroun (Sud-Ouest) qui est, à 4 095 m d'altitude, le point culminant de l'ouest de l'Afrique.

Le climat[modifier | modifier le code]

  • Le domaine équatorial, caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. On distingue les plateaux du Centre et du Sud avec quatre saisons bien tranchées : saison de pluie (de mars à juin), petite saison sèche (juillet et août), saison de pluie (de septembre à novembre), grande saison sèche (décembre à février), et la zone occidentale (Littoral, montagnes du Sud-Ouest et hauts plateaux de l'Ouest) avec ses pluies surabondantes qui tombent pendant 9 mois d'affilée de mars à novembre.
  • Le domaine tropical, avec des températures élevées et des pluies peu abondantes, de type soit soudanien (une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche de novembre à avril), soit sahélien, marqué par des pluies très irrégulières, mais absentes de décembre à mars.

Les températures les plus basses sont de 17 à 18 degrés et les plus élevées de 30 à 32 degrés.

Économie[modifier | modifier le code]

De 1965 à 1985, le Cameroun a connu une croissance soutenue (plus de 15 % par an en moyenne), portée par les prix des matières premières et a longtemps été parmi les pays les plus prospères du continent africain. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA, précédée par une diminution drastique des salaires de l'ordre de 70 %. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30 % entre 1985 et 1993) et une chute de 40 % de la consommation par habitant, le Cameroun a renoué avec la croissance économique depuis 1994. Son PIB (environ 42,750 milliards de dollars en 2009, soit 2 300 $ par habitant en PPA) représente aujourd'hui la moitié de celui de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional.

Le pays dispose de ressources naturelles agricoles (bananes, cacao, café, coton, miel), forestières, minières (bauxite, fer, cobalt, nickel, manganèse, diamant, marbre) et pétrolières ; les compagnies minières junior de Vancouver ou de Toronto jugent qu'il « sera un pays minier de grande ampleur dans les années à venir »[24]

La population active se répartissait en 2010 entre secteurs primaire (19,7 %), industriel (31,4 %) et tertiaire (48,9 %)[2]. 75 % de la main-d'œuvre urbaine travaillerait dans le secteur informel et 6 ménages sur 10 tireraient au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel aurait tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permettrait de remédier partiellement au problème du chômage (20 % de la population en 1995, 30 % en 2003). En 2011, le taux de chômage est estimé à 13,1 %[2].

Pour ce qui est des importations, les principaux partenaires économiques du Cameroun sont la France (19,1 %), la Chine (13,3 %), le Nigeria (12,4 %). Pour les exportations, ce sont l'Espagne (15,1 %), les Pays-Bas (12.8%), la Chine (9,4 %), l'Italie (9,3 %), la France (6,5 %) et les États-Unis (6,4 %), en 2010[2].

La dette publique constitue 14,3 % du PIB (2009), tandis que la dette extérieure est d'environ 2,929 milliards de dollars (est. 2009)[2].

Malgré son potentiel naturel, minéral et humain énorme, le Cameroun souffre encore aujourd'hui de plusieurs maux qui empêchent un véritable décollage économique : la corruption, une production énergétique déficitaire par rapport à la demande, des finances publiques insuffisamment assainies, une attractivité pour des investissements de capitaux privés et étrangers en retrait par rapport à d'autres pays, une lourdeur administrative souvent handicapante. À cela s'ajoutent une inadéquation entre la formation des jeunes et les besoins du marché de l'emploi qui aggrave le chômage, et l'ampleur du secteur informel.

Trois grands ports sont actifs, à commencer par le port autonome de Douala. Les ports de Limbé et Kribi sont en grande partie financés par la Banque d'investissement chinoise et ont vocation à devenir des ports en eau profonde pour abriter les navires avec de plus grands tirants d'eau que ceux accédant aujourd'hui à Douala. Le Cameroun a pour ambition de devenir un pays émergent en 2035 et a pour cela lancé de nombreux projets visant à redynamiser l'économie et à réduire la corruption[réf. nécessaire].

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie du Cameroun.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003. Population en milliers d'habitants, Données FAOSTAT, 2005.

La population du Cameroun est estimée en 2014 à 20 000 000 habitants. Lors de l'indépendance du pays, en 1960, le Cameroun comptait 2 600 000 habitants.

En 2001, 6 villes dépassaient le seuil des 200 000 habitants : Douala (la capitale économique, 1,5 million d'habitants en 2001), Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, environ 1,25 million d'habitants en 2001), Garoua (environ 357 000 habitants en 2001), Bamenda (environ 316 000 habitants en 2001), Maroua (environ 272 000 habitants en 2001) et Bafoussam (environ 242 000 habitants en 2001).

Cependant, les estimations démographiques varient selon les sources, faute de recensement (le dernier datant de 1987). Selon le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune (en se basant sur les dossiers spéciaux hebdomadaires dans une ville du pays au cours des années 2008 et 2009), les dix agglomérations les plus peuplées seraient : Douala (2,2 millions d'habitants), Yaoundé (1,7 million), Garoua (600 000), Bafoussam (400 000), Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000), Edea (250 000), Kribi (220 000), Maroua (220 000) et N'Gaoundéré (200 000). Le Cameroun compterait au total une vingtaine de villes ayant au moins 50 000 habitants.


Selon les résultats du dernier recensement[25], le Cameroun compte toujours un peu plus de femmes (50,6 %) que d’hommes (49,4 %). La moitié de la population a moins de 17,7 ans et le poids démographique des moins de 15 ans se situe à 43,6 %. Les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 5,5 % de la population totale[25].

Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 % à 65 % selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.

Les provinces les plus densément peuplées (plus de 100 habitants par km²) sont les provinces de l'Ouest, du Littoral, de l'Extrême-Nord et du Nord-Ouest. Par contre, les provinces de l'Adamoua, de l'Est et du Sud sont très faiblement peuplées (moins de 15 habitants par km²).

Tableau des données sur la répartition géographique de la population du Cameroun[25].
no  Région chef-lieu Population Superficie Densité de population
1 Adamaoua Ngaoundéré 884 289 63 701 13,9
2 Centre Yaoundé 3 098 044 68 953 44,9
3 Est Bertoua 771 755 109 002 7,1
4 Extrême-Nord Maroua 3 111 792 34 263 90,8
5 Littoral Douala 2 510 283 20 248 124,0
6 Nord Garoua 1 687 859 66 000 25,5
7 Nord-Ouest Bamenda 1 728 953 17 300 99,9
8 Ouest Bafoussam 1 720 047 13 892 123,8
9 Sud Ebolowa 634 855 47 191 13,4
10 Sud-Ouest Buéa 1 318 079 26 410 51,8

Différents groupes socioculturels sont représentés au sein de la population camerounaise. Au grand Nord, on distingue principalement deux grands groupes. Les Peuls (ou foulbés) et les « Kirdi » — Kirdi est un nom issue de la déformation locale du nom « Kurdes » qui désigne de façon péjorative les païens par opposition aux fidèles de l'islam —. Depuis 60 ans, on trouve dans les montagnes du Cameroun depuis la région de Garoua jusqu'à Mora une grande variété d'ethnies non-musulmanes. On y trouve généralement les ethnies Toupouri, Moundang, Guizigua, Massa etc. Aussi, les Peuls des savanes du Nord se sont souvent organisés en Lamidats dirigés par un Lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont encore visibles à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent également leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique. Les habitations des anciens chefs traditionnels ont presque disparu au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés.

Les Bamiléké (Groupe dynamique dans le commerce, où ils excellent) peuplent le grand ouest du pays aux côtés des Tikar (descendants de populations du nord) ainsi que des Bamoun (renommés pour leur histoire – surtout politique et militaire – et leurs créations artistiques). Les Gbaya, occupants majoritaires de plus de six unités administratives des régions de l'Est et de l'Adamaoua. Les Beti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est), les Bassa, les Yabassi, les Dibom (au centre-ouest et le littoral géographique du pays), et les Sawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux peuples.

Les Bassa sont majoritairement installés dans plusieurs villes, en commençant par Eseka en passant par Edea jusqu’à Yabassi et un peu dans le Moungo et le Wouri.

Les Bassa sont structurés en plusieurs petits groupes tels que les Bassoh, Yabassi-bassi, Dibom, Mbang, Dibombari, etc. Les Gbaya faiblement représentés dans la classe politique, sont locuteurs de plusieurs dialectes : Laii(Bétare-oya), Do'oka(Garoua-boulaii), Yayoué(Meiganga)Bodomo, ....

Les pygmées du Sud vivent principalement dans la forêt.

Réfugiés au Cameroun[modifier | modifier le code]

En 2007, le Cameroun a hébergé près de 97 400 réfugiés et demandeurs d’asile, dont environ 49 300 provenant de la République centrafricaine, 41 600 du Tchad et plusieurs milliers du Nigeria, du Rwanda, de la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), du Burundi, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Liberia ainsi que d’autres pays[26]. Une importante proportion d’entre eux vivait dans les provinces de l’Est et de l’Adamaoua. Tel que rapporté dans le World Refugee Survey 2008 du Comité américain pour les réfugiés et les immigrants[27], les réfugiés et les demandeurs d’asile ne pouvaient pas travailler légalement en 2007 au Cameroun mais ils étaient libres de voyager dans le pays et de s’établir là où ils le désiraient.

La santé et le développement humain[modifier | modifier le code]

La santé ainsi que le développement humain se situent encore à des niveaux très bas au Cameroun. D'après l'OMS, il y aurait un médecin pour 10 400 habitants au Cameroun. En 2007, le PNUD, dans son tableau d'IDH (indice de développement humain), classait le Cameroun à la 141e place sur 177. On remarque aussi une répartition inégale des services médicaux dans le pays, et ce sont les zones enclavées du Grand Nord et de l'Est du pays qui en pâtissent le plus.

En 2009, on estimait à 610 000 cas déclarés de VIH et de SIDA. On a pu constater environ 37 000 décès à la suite de ces maladies au Cameroun[28].

Éducation et formation académique[modifier | modifier le code]

Le Cameroun compte huit universités d'État (Yaoundé I- Ngoa-Ekelle, Yaoundé II-Soa, Douala, Buea, Dschang, N'Gaoundéré-Dang, Bamenda et Maroua), une dizaine d'universités privées (dont l'université catholique d'Afrique centrale située à Yaoundé, l'université des Montagnes à Bagangté, l'université adventiste de Nanga Eboko) et une cinquantaine d'instituts universitaires parapublics et privés répartis dans l'ensemble du territoire. En 2008, on dénombrait plus de 140 000 étudiants au Cameroun.

On dénombre aussi des centaines d'établissements d'enseignement maternel, primaire, secondaire. Dans les grands centres urbains, l'alphabétisation est presque universelle alors que certaines régions du Cameroun, notamment la zone septentrionale, souffrent encore d'une sous-alphabétisation, ce qui n'empêche pas le pays d'afficher un taux d'alphabétisation d'environ 80 % selon l'UNICEF (un des taux les plus élevés du continent africain) ou de 70 % selon CIA World factbook. Cependant, le pays doit faire face à une pénurie d'enseignants, pas souvent très bien formés ou alors démotivés par une rémunération indigente.

Au Cameroun, l'entrée à l'école maternelle se fait en général à l'âge de trois ans. Le cycle primaire dure 8 ans, aboutissant à l'obtention d'un CEP (certificat d'études primaires).

L'accès au cycle secondaire se fait généralement par le biais d'un concours dit d'entrée en classe de 6e. Il est à noter qu'au Cameroun, le terme « lycée » désigne un établissement public, tandis que le qualificatif « collège » est attribué à un établissement privé. Le cycle secondaire dure 7 ans et il est sanctionné par trois diplômes : le BEPC (brevet d'études du premier cycle, délivré après avoir accompli les quatre premières années), le Probatoire (niveau Première) et le baccalauréat (niveau terminale), ouvrant l'accès aux études universitaires.

Dans les écoles primaires et secondaires, les heures de cours vont du lundi au vendredi de 7:30 à 16:30, avec une pause d'une heure à midi, à l'exception du mercredi où les cours s'arrêtent à 12:30. Dans plusieurs établissements, des cours sont aussi dispensés le samedi matin, selon le niveau d'études (généralement les classes d'examen).

La rentrée scolaire au Cameroun a lieu traditionnellement le premier lundi de septembre (sauf si celui-ci est le 1er septembre). L'année scolaire, à cheval sur deux années civiles, est divisée en trois trimestres d'inégale longueur : le 1er allant de septembre à décembre, le 2e de janvier à mars et le 3e d'avril à mai. Les épreuves des examens officiels (CEP, BEPC, Probatoire, Baccalauréat) se déroulent au mois de juin, en une seule session (il n'y a pas de session de rattrapage et l'oral au Baccalauréat a été annulé en 1993), à l'exception des épreuves sportives qui se tiennent souvent en mai.

La rentrée universitaire a lieu traditionnellement en octobre.

Langues[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Langues au Cameroun.

On recense au Cameroun 242[29] langues, dont le Ngoumba, le Gbaya regroupant plusieurs dialectes: Laii (Bétare-oya), Do'oka (Garoua-boulaii), Yayoué (Meiganga, Ngaoundal, Dir, Tibati) Bodomo, le bamoun, le Tikar, le bankon, le Banen, l'éton, l'ewondo, le douala, le bassa, le yabassi, le dibom, le mbang, le ntoumou (Vallée du Ntem), le bakweri, le bulu, le peul ou foufouldé, le Haoussa le kapsiki, le guidar, le moundang, le toupouri, le massa, le guizigua, les langues bamiléké composées de plusieurs sous-ensembles comme le feʼefeʼ ou nufiBafang), le ghomala'Bafoussam, Baham, Bahouan, Bamendjou, Bandjoun, Batié, Bansoa, Bandenkop, Batoufam ...), le medumba (à Bangangté), le yembaDschang), le ngombaʼa (à Bamesso), le ngiemboon[réf. nécessaire]Mbouda) et bien d'autres. Contrairement à la majorité des pays africains, le Cameroun n'a donc pas de langue régionale dominante ou commune. Cette variété fait également du Cameroun l'un des 25 pays au monde possédant une « mégadiversité linguistique » (Ethnologue, 14e édition) avec la 7e place mondiale mais la 2e en Afrique après le Nigéria (Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité, 2007)

En plus de ces langues, plusieurs langues créoles se sont développées au Cameroun depuis le commencement des explorations européennes modernes et de la colonisation, à cause du brassage de populations ainsi provoqué, et ce, particulièrement depuis le début du XXe siècle. Aujourd'hui encore, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot complexe dit camfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions dialectales camerounaises et de verlan) qui varie selon les villes. Par ailleurs, le pidgin english, proche de sa version nigériane, sert parfois de lingua franca aux commerçants à travers tout le pays (en particulier dans sa moitié sud). Il tend à se répandre dans la population au travers des productions audiovisuelles nigérianes et à la faveur des relations entre francophones et anglophones du pays. En 2011, une chaîne de télévision privée utilise le pidgin pour ses émissions d'informations.

En ce qui concerne les langues officielles, le français (environ 80% de la population est francophone) et l'anglais (parlé dans deux subdivisions administratives limitrophes du Nigeria anglophone) sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme est un héritage de la colonisation et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Le Cameroun constitua ainsi le seul pays bilingue français/anglais d'Afrique jusqu'à ce que le Rwanda ajoute l'anglais au français comme langue officielle, et est un des rares pays ayant tel bilinguisme au monde avec le Canada et l'île Maurice (quoique officieusement pour cette dernière). Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias par le fait de la majorité démographique/territoriale (80 % des Camerounais vivent dans des subdivisions francophones) des francophones. Certains anglophones se plaignent de discrimination à l'égard de leur langue.

Cependant, le bilinguisme est officiellement encouragé par le gouvernement et la plupart des documents officiels lus ou écrits le sont dans les deux langues. L'administration, les représentants des autorités sont tous censés être bilingues, et il est en principe attendu des citoyens camerounais qu'ils puissent communiquer dans les deux langues. La chaîne unique de la CRTV émet notamment ses informations dans les deux langues par alternance. Par ailleurs, cinq des sept universités publiques sont bilingues, une entièrement anglophone (University of Buea) et de nombreux lycées et écoles primaires bilingues existent sur l'ensemble du territoire.

Francophonie[modifier | modifier le code]

La province camerounaise du Nord-Ouest est membre de l'Association internationale des régions francophones[30].

De plus les villes de Bangangté, Bertoua, Douala, Ebolowa, Foumban, Limbé, Yaoundé, Dschang, Edea, Garoua, Ngaoundéré de même que le regroupement des Communes et Villes Unies du Cameroun-CVUC sont membre de l'Association internationale des maires francophones[31].

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture du Cameroun.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Bien que chaque région possède des mets dominants qui se sont tous nationalisés, nous pouvons citer entre autres: le Ndolè, le Nbomgo Tchobi, le Koki, le couscous de mais, le Ndjapche. kuem sans sel, mitumba, bobolo, sauce d arachide, le ntas, nkui, le Kondré, le Poulet DG :

Musique[modifier | modifier le code]

Depuis les temps anciens, la musique traditionnelle est le moyen de commémorer les faits et événements ayant marqué une famille, une ethnie, un peuple durant son vécu. Elle est riche en sons et couleur, et on peut y remarquer l'usage d'instruments tels le mvet, le tamtam, le tambour, le balafon et diverses formes de percussions. De nos jours, l'ouverture du pays et les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont fortement transformé l'univers musical camerounais à tel point que cette musique devenue tradition o-moderne est fortement et fièrement représentée et vendue dans le monde entier, notamment l’œuvre d'artistes parmi lesquels, notamment, Elvis Kemayo, Sam fantomas, Andre Marie Talla, Kareyce Fotso Manu Dibango, Claude Moundi dit « Petit Pays », Richard Bona, ...

Religions[modifier | modifier le code]

Le Cameroun, État laïque, est composé[32] :

  • d'environ 70 % de chrétiens :
    • les catholiques (38,4 % de la population) sont répartis en 22 diocèses. Leur plus haut dignitaire est Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala qui succède au cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala ;
    • les fidèles de l'Église syriaque orthodoxe antiochienne sont répartis principalement sur le littoral, le Centre et l'Est ;
    • les orthodoxes : 0,5 % ;
    • les protestants (26,3 % de la population) sont répartis principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et en grande partie au Sud-Cameroun ;
    • les autres chrétiens : 4 % ;
  • de 20,9 % de musulmans, concentrés dans l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple bamoun) ;
  • de 5,6 % d'animistes ; les adeptes des religions traditionnelles sont principalement présents à l'ouest, au sud et à l'est ;
  • d'1 % d'autres religions ;
  • de 3,2 % de libres-penseurs.

Médias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Médias au Cameroun.

Quotidiens[modifier | modifier le code]

Le Cameroun compte une douzaine de journaux quotidiens. Les plus connus sont le Cameroon Tribune (quotidien gouvernemental bilingue), La Nouvelle Expression, Mutations, Le Jour, Le Messager, The Herald, Le Popoli (journal humoristique), L'Actu. On dénombre aussi des hebdomadaires comme Repères, l'Ouragan indépendant, Nyanga, Situation.

Chaînes de télévision[modifier | modifier le code]

Le paysage audiovisuel s'est considérablement diversifié depuis l'ouverture aux médias privés au début des années 2000. La principale chaîne de télévision publique, la Cameroon Radio Television (CRTV), a vu le jour en 1985 et est basée à Yaoundé, avec une station dans chacune des dix régions du pays. Les principales chaînes de télévision privées (STV1 et 2, Canal 2 International, Equinoxe TV, Samba TV, Vision 4, Ariane TV, Afrique media, LTM International, New TV…) sont basées à Douala et Yaoundé.

Stations de Radio[modifier | modifier le code]

De nombreuses radios locales (RTS, RTL, Sweet FM, Radio Véritas, FM 94, Youth Radio, FM 105, Poala FM, Mount Cameroon FM, Radio Campus, Radio Bonne Nouvelle, Satelite FM, Radio Vénus, Sky Radio, Radio Environnement, Radio Rennes, Il est Écrit…) émettent sur l'ensemble du territoire. Quelques grands réseaux radiophoniques internationaux sont captés comme RFI, BBC, Africa No1 ou Radio Vatican. Il y a quelque temps, une veritable revolution s'est produite dans le paysage avec la mise en place de la première radio spécialisée dans le sport, RSI( Radio Sport Info), dont le promoteur Martin Camus MIMB, est un journaliste réputé dans le domaine. Ce qui nous offre un paysage diversifié et très dense.

Infrastructures de communication[modifier | modifier le code]

Infrastructures routières[modifier | modifier le code]

Le Cameroun possède (officiellement) 50 000 km de routes, dont 6 000 bitumées.

Infrastructures ferroviaires[modifier | modifier le code]

Le réseau ferroviaire totalise 1 020 km de voies ferrées.

Ligne de chemin de fer du Cameroun

Gare au Cameroun

Entreprise ferroviaire camerounaise

Infrastructures portuaires[modifier | modifier le code]

Le Cameroun compte plusieurs ports dont les plus importants sont ceux de Douala et de Limbé. Il possède aussi un port fluvial saisonnier à Garoua (sur le fleuve de la Bénoué). Le projet de construction d'un port en eau profonde à Kribi est en cours d'exécution et selon les prévisions pourra achever la 1re phase des travaux en juin 2014

Infrastructures aéroportuaires[modifier | modifier le code]

Le Cameroun dispose de quatre aéroports internationaux (Douala, Yaoundé-Nsimalen, Maroua et Garoua) et une quarantaine d'aéroports secondaires (pas toujours utilisés). Depuis 2008, la compagnie nationale aérienne Cameroon Airlines a été mise en faillite. Une nouvelle compagnie, Camair-Co, a effectué son premier vol le 28 mars 2011. Il existe quelques compagnies privées de taille modeste dont la flotte se limite à un ou deux porteurs de moins de 50 places desservant essentiellement l'intérieur du pays.

Sports[modifier | modifier le code]

Les Camerounais adorent le football. Le Cameroun possède peu d'infrastructures sportives. La plupart des stades de football ont été construits à la veille de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de 1972, dont le Cameroun était l'organisateur. Pourtant l'équipe de football du Cameroun, surnommée les « Lions Indomptables », possède un honorable palmarès puisqu'elle a été quatre fois vainqueur de la CAN, une fois finaliste de la Coupe Intercontinentale en 2003 en France et une fois championne olympique en 2000 à Sydney. Elle a même été la première sélection africaine à atteindre les quarts-de-finale d'une Coupe du monde de football de la FIFA, précisément en 1990. Le Cameroun a aussi remporté la première édition de la Coupe d'Afrique de Beach Soccer en Afrique du Sud en 2007.

Le Cameroun a également obtenu d'excellents résultats en boxe (les deux premières médailles olympiques du pays sont venues de ce sport, en 1968 et 1984), en handball (compétitions nationales comme en club, avec de nombreux trophées), en volley-ball (plusieurs fois champions d'Afrique), en basketball (vice-champion d'Afrique en 2007), en haltérophilie. En athlétisme, la triple sauteuse Françoise Mbango Etone est double championne olympique de sa discipline (2004 et 2008).

En 2008, des projets de constructions d'infrastructures sportives ont été lancés par le gouvernement pour pallier ce manque relatif. Il est prévu la construction sur la période 2008-2018 de plusieurs stades, piscines ou palais omnisports à Yaoundé, à Douala, à Bafoussam, Limbé ainsi que dans d'autres villes du pays. Ces travaux sont financés par la république populaire de Chine et construits par des entreprises chinoises[33].

Membre du Commonwealth des Nations depuis 1995, le Cameroun participe aux Jeux du Commonwealth, où il a obtenu à ce jour dix médailles d'or en haltérophilie[34].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Tourisme au Cameroun.
Le mont Rhumsiki situé dans l'extrême-Nord du pays.

Le tourisme n'est encore que très peu développé au Cameroun. En 2002, le tourisme représentait 2,5 % du PIB, en 2005, il n'en représente que 1,8 %, soit 25 USD par habitant. Le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur, mais des tarifs aériens élevés comparés aux destinations asiatiques et un prix élevé du visa ont un effet dissuasif.

Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme au Cameroun, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement à long terme, susceptible de porter la masse de visiteurs au Cameroun de 200 000 personnes actuellement à 500 000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement a noué des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles que Paris, Londres et Madrid. Ces derniers ont pour but de vanter le « produit » Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à venir.

Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec la Chine, qui a signé un contrat spécial avec le gouvernement camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'année 2008 quelque 50 000 Chinois par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays[35].


En 2012, le Cameroun a accueilli 817.000 touristes[36].

Quelques sites touristiques[modifier | modifier le code]

Le Cameroun possède trois sites naturels classés au patrimoine mondial par l'UNESCO : la réserve de faune du Dja, le parc national de Waza et le parc national de Lobéké qui fait partie du trinational de la Sangha.

Entre autres sites touristiques, on note :

  • le musée de Baham situé dans la province de l'ouest et les chutes de FOVU;
  • le musée national situé dans le centre-ville de Yaoundé ;
  • les chefferies traditionnelles à l'ouest ;
  • le mont Cameroun (4 070 m) au sud-ouest, plus haut sommet du Cameroun et de l'Afrique de l'ouest ;
  • les paysages lunaires des Kapsiki dans le nord ;
  • les chutes de la Lobé (Kribi), fleuve qui se jette à la mer par une chute (cascade).

Officiellement, le ministère du tourisme recense 120 sites à potentiel touristique, dont une soixantaine en mesure d'accueillir des touristes[37].

Corruption[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Corruption au Cameroun.

La corruption existe au Cameroun comme dans tous les pays du monde. On retrouve sa pratique dans les plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire au bas de l'échelle. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms : gombo, bière, taxi, carburant, motivation, tchoko et d'autres.

Divers[modifier | modifier le code]

Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]

Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an date de l'indépendance du pays: 1er janvier 1960
Variable Fête de la tabaski Aussi appelée « fête du mouton »
Variable Fête du Ramadan
11 février Fête de la Jeunesse
Variable Vendredi saint
1er mai fête du Travail 8 mars journée mondiale de la femme

dernier dimanche du mois de mai fête des mères

Variable Ascension
20 mai Fête nationale ou de l'unité Date de la naissance de la République unie du Cameroun et la fin du système fédéraliste.
15 août Assomption
25 décembre Fête de Noël

Le Cameroun en chiffres[modifier | modifier le code]

Indice de développement humain (IDH) : 148e sur 177 en 2003

Évolution de l'IDH depuis 1975 sources
Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2003 2005
IDH[38] 0,416 0,463 0,505 0,514 0,494 0,500 0,497 0,532

Indicateur de pauvreté humaine (IPH-1) : 47e sur 88 pays en développement (IPH-1 de 30,7 %)

Statistiques issues du CIA World Facts Report :

Extrémités d'altitude : 0 m > + 4 095 m
Taux de croissance de la population : 2,19 % (en 2009 est.)
Taux de migration : 0 (en 2001)
Lignes de téléphone : fixe : 198 300 (en 2008)
Téléphones portables : environ 4 077 000 (en janvier 2008 (MTN, Orange))
Postes de radio : 2,27 millions (en 1997)
Postes de télévision : 450 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 725 000 (en 2008)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 70 (en 2009)
Routes : 50 000 km (dont 4 288 km goudronnées) (en 2004)
Voies ferrées : 1 008 km (en 2004)
Voies navigables : 2 090 km
Nombre d'aéroports : 8 (dont trois aéroports internationaux (Douala, Yaoundé-Nsimalen et Garoua) et 5 aéroports secondaires (Maroua-Salak à l’extrême nord du pays, Ngaoundéré dans la province de l’Adamaoua, Bertoua à l’est du pays, Bafoussam à l’ouest et Bamenda dans le Nord-ouest) (en 2007)

Codes[modifier | modifier le code]

Le Cameroun a pour codes :

Iconographie[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Estimation officielle d'après recensement de 2005, in Annuaire statistique du Cameroun, Institut national de la statistique du Cameroun, consulté le 26 août 2014
  2. a, b, c, d et e « Cameroon », sur cia.gov
  3. « Indicateurs internationaux de développement humain - Cameroun », sur hdrstats.undp.org
  4. http://www.wordreference.com/fren/Cameroun
  5. Arol Ketchiemen, Dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains, Favre,‎ 2014, 316 p., P.81
  6. UNESCO, Histoire générale de l'Afrique, t. 2, p. 688
  7. B.H. Warmington, La période carthaginoise, in Histoire générale de l'Afrique, UNESCO, 4e ed 1999, t. II, pp. 484-485
  8. Christian Roche, Afrique noire et la France au XIXe siècle, Karthala,‎ 2011 (lire en ligne), p. 105
  9. C. Kilian-Hatz : article „Denn Komba hat den Wald für dich gemacht : der Wald in Wirtschaft und Weltanschauung der Baka im südlichen Kamerun“, dans M. Bollig, D. Bünnagel (dir.) : Der zentralafrikanische Regenwald, ed. Münster, Hambourg 1992, pp. 65–71.
  10. 1er janvier 1960. Le Cameroun ouvre le bal des indépendances africaines sur herodote.net
  11. Verschave François-Xavier, La Françafrique, le plus long scandale de la République, Stock
  12. Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa, Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971), Paris, La Découverte,‎ 2011, 741 p. (ISBN ISBN 978-2-707159-13-7[à vérifier : ISBN invalide], lire en ligne)
  13. "L'Afrique des Grands Lacs : Annuaire 1999-2000", par Stefaan Marysse et Filip Reyntjens, p. 302 [1]
  14. Portail Les Afriques (http://www.lesafriques.com/l-arnaque-des-juniors-minieres-en-afrique/mega-uranium-limited-des-plus-values-avant-meme-de-comm.html?Itemid=342]
  15. "Quelle confiance accorder aux juniors minières ?" sur LesAfriques.com [2]
  16. constitution-revision-adoptee.php Article sur la modification de la constitution
  17. référence
  18. d'après tlfq.ulaval.ca
  19. atlas, p. 133
  20. mais seulement 465 400 km2 de surface terrestre, atlas, p. 133
  21. Encyclopedia Universalis (1974) p.824
  22. http://www.webcitation.org/5kwDQCNco
  23. http://www.britannica.com/EBchecked/topic/5060/Adamawa-Plateau
  24. Site d'Angola Press [3]
  25. a, b et c Population Recensement : Les résultats sont enfin connus au Cameroun !
  26. U.S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. "World Refugee Survey 2008."
  27. U.S. Committee for Refugees and Immigrants
  28. http://www.indexmundi.com/fr/cameroun/vih_sida_nombre_total_de_cas_declares_de_sida_et_de_vih.html
  29. Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité (2007) p.70-73
  30. regions-francophones.com
  31. aimf.asso.fr
  32. Institut national de la statistique du Cameroun, « Etat et structure de la population : indicateurs démographiques », sur statistics-cameroon.org (consulté le 29 janvier 2011), p. 6
  33. Cameroun link: Le portail du Cameroun; WikiLeaks Cablegate : mission diplomatique américaine en Yaoundé, 18 février 2010 (ID: 10YAOUNDE95) China's Growing Presence in Cameroon
  34. (en) "Cameroon", Commonwealth Games Federation
  35. Cameroon Radio Television - Crtv
  36. Le nombre d’arrivées de touristes au Cameroun a presque doublé en 5 ans, investiraucameroun.com.
  37. Cameroun: ambition de sortir le tourisme de l'ornière - xinhuane - 14/02/2008
  38. UNDP - IDH Cameroun

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa, Kamerun! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971), La Découverte, 2011. (ISBN 978-2-707159-13-7)
  • Ephraïm Jouy, Cameroun, les arts rituels d'un peuple, Catalogue d'exposition, Éditions Musée de l'Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie, 2013 (ISBN 978-2-915503-00-5)
  • Atlas de la République Unie du Cameroun, 72p ; Éditions Jeune Afrique, 1979 (ISBN 2-85258-124-8)
  • UICN, Jeffrey A. Sayer, Caroline S. Harcourt, N. Mark Collins et Jean Larivière, L'Atlas pour la Conservation des Forêts tropicales d'Afrique [« The conservation atlas of tropical forests - Africa »], Éd. Jean-Pierre de Monza,‎ 1996 (1re éd. 1992) (ISBN 2908071304) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • UNESCO, Comité scientifique international pour la rédaction d'une Histoire générale de l'Afrique, Histoire générale de l'Afrique, Paris, Éd. UNESCO,‎ 1999 (1re éd. 1980), 8 vol.
  • Danielle Ben Yahmed (éd.), Cameroun, Paris, Les Éditions Jeune Afrique, coll. « Atlas de l'Afrique »,‎ 2006
  • Max F. Dippold (préf. Eno Belinga), Une bibliographie du Cameroun : Les écrits en langue allemande, Burgau, Imprimerie Boeck,‎ 1971, 343 p.
  • Engelbert Mveng, Histoire du Cameroun, Paris, Présence africaine,‎ 1963, 533 p.
  • Daniel Barreteau et Robert Hedinger, Description de langues camerounaises, Paris, ORSTOM - ACCT, coll. « DELAN »,‎ 1989, 408 p.
  • Jean Ngandjeu, Le Cameroun et la crise, Paris, L'Harmattan,‎ 1988
  • Adalbert Owona, Naissance du Cameroun, 1884-1914, Paris, L´Harmatan, coll. « Racines du Présent »,‎ 1996, 236 p. (ISBN 273843696X)
  • Didier Reuss et Jessica Reuss-Nliba, Cameroun, Éditions Grandir,‎ 2009 (ISBN 9782841663750) — Ouvrage documentaire destiné aux 8-12 ans
  • Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité (2007) Collection Rencontres et Terre d'Afrique, imprimé par DELTA PAPIERS, Paris