Pascal Baylon

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Pascal Baylon
Image illustrative de l'article Pascal Baylon
Naissance 1540
Torrehermosa, (Royaume d'Aragon, Espagne)
Décès 17 mai 1592 
Villareal (Espagne)
Vénéré à Basilique de Villareal
Béatification 1618
par Paul V
Canonisation 16 octobre 1690
par Alexandre VIII
Fête 17 mai
Attributs Ostensoir, robe franciscaine
Saint patron des œuvres eucharistiques et du congrès eucharistique international

Pascal Baylon, naquit en Espagne le 17 mai 1540, est un saint fêté par l'Église catholique le 17 mai.

Pascal est célèbre pour sa dévotion à la Sainte Eucharistie ; il passait des heures en prière, en extase devant le Saint-Sacrement.

Vie[modifier | modifier le code]

Pascal Baylon est né en Espagne en Aragon, dans un ménage de modestes cultivateurs, Martin Baylon et Isabelle Jubera. Tout petit, il manifesta une grande attirance pour l'église, où le conduisait sa mère, et restait de longues heures en prière devant le tabernacle.

Ses parents le placèrent comme berger. En gardant ses bêtes, il priait sans cesse, avec une particulière dévotion pour la Sainte Vierge.

À l'âge de 20 ans, il souhaita rejoindre le monastère franciscain des Soccolans[1]. Mais, sachant à peine lire et écrire, il ne fut pas accepté dans la communauté religieuse. Il s'embaucha donc comme berger, à proximité du monastère, afin d'entendre sonner les heures des offices et de prier à ces moments-là.

Enfin, en 1564, les frères l'acceptèrent comme frère convers, et il fut longtemps portier. Là, il pratiquait une charité permanente envers ceux qui se présentaient, allant jusqu'à leur offrir des fleurs du jardin s'il n'avait rien d'autre. Devant les reproches de ses supérieurs, il répondait :

« S'il se présente douze pauvres et que je donne à dix, il est bien à craindre que l'un de ceux que je renvoie ne soit précisément Jésus-Christ ».
Façade de la basique Saint-Pascal-Baylon à Villareal.

Malgré sa modestie, beaucoup de gens venaient lui demander conseil et tous constataient sa disponibilité et sa bonne humeur permanentes.

Parallèlement, frère Pascal passait de longs moments en adoration devant l'Eucharistie, plongé dans une profonde extase.

Un jour, il reçut l'ordre d'aller en France, auprès du général de son ordre, Christophe de Cheffontaines. Il partit ainsi pour Paris. La route était aussi longue que périlleuse, surtout en cette époque de conflit avec les huguenots. Il fut d'ailleurs blessé dans une échauffourée, mais il pardonna à ses agresseurs immédiatement.

Il rentra ensuite en Espagne, et finit sa vie au couvent Notre-Dame-du-Rosaire,à Vila-real près de Valence où il mourut, une basilique eucharistique y porte son nom et garde son sépulcre.

Après sa mort, (17 mai 1592) de nombreux miracles eurent lieu sur sa tombe.

Vénération[modifier | modifier le code]

Sépulture de Pascal Baylon à Villareal.

Enterré dans la chapelle royale de Villareal, son tombeau devint immédiatement un objet de pèlerinage. Béatifié par le pape Paul V en 1618, il fut canonisé par Alexandre VIII le 16 octobre 1690. Sa fête est fixée au 17 mai.

Quarante ans avant qu'il ne soit canonisé, un indigène guatémaltèque a prétendu avoir eu une apparition de Pascal Baylon, apparaissant sous la forme d'un squelette revêtu. Cet événement est devenu la base de la tradition hétérodoxe de San Pascualito[2].

Le saint est généralement représenté en adoration devant une vision de l'Eucharistie. Aussi, la figure de saint Pascal Baylon a été utilisée dans la lutte de l'Église contre le modernisme, dont l'un des aspects prenait la forme d'un renforcement de la dévotion vis-à-vis du sacrement de l'Eucharistie. En 1897, le pape Léon XIII[3] proclama Pascal Baylon, « séraphin de l'Eucharistie », patron des œuvres eucharistiques et du congrès eucharistique international. L'art chrétien le représente généralement revêtu de l'habit franciscain et portant un ostensoir, en signe de son dévouement à la Sainte Eucharistie.

Durant la guerre civile espagnole (1936-1939), sa tombe fut profanée et ses reliques brûlées par des partisans anticléricaux[4].

Sources[modifier | modifier le code]

  • La Vie des saints pour tous les jours de l'année - Abbé L. Jaud - Tours - Mame - 1950.
  • Tout ou partie de cet article est issu d'une traduction d'un article de la Catholic Encyclopedia, encyclopédie catholique dont le contenu est dans le domaine public.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les Soccolans ou les Alcantarins, constituaient une réforme particulièrement sévère des francisains observants, faite par Pierre Garavito dit Pierre d'Alcántara.
  2. Feldman Lawrence H., The War Against Epidemics in Colonial Guatemala, 1519-1821, C&M Online Media, Inc.,‎ 1999, 23-27 p. (ISBN 1-886420-60-2).
  3. Dans le message apostolique Providentissimus Deus, 28 novembre 1897.
  4. Butler Alban, David Hugh Farmer et Paul Burns, 1997, Butler's Lives of the Saints, Continuum International Publishing Group, p. 93, ISBN 0-86012-254-9.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Saint Pascal Baylon - Louis-Antoine Porrentruy - Plon - 1899
  • Le Patron des congrès et œuvres eucharistiques. - P.M.Mansuy - Desclé, de Brouwer et Cie – Paris/Lille 1910.

Lien externe[modifier | modifier le code]

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