Afrique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : navigation, rechercher
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Afrique (homonymie).
Afrique
Carte de localisation de l'Afrique.
Carte de localisation de l'Afrique.
Superficie 30 415 873 km2
Population 1 138 229 000 hab. (2009)
Densité 37 hab./km2
Pays 54
Dépendances 17
Principales langues arabe, amharique, tigrinya, tamazight, swahili, anglais, français, portugais, afrikaans, haoussa, bambara yoruba, dioula, fang, lingala, bété, baoulé, peul, wolof, soninké, moré, malgache, kituba, somali, agni
Fuseaux horaires UTC-1 (Cap-Vert)
UTC+4 (Maurice)
Plus grandes villes Lagos - Le Caire - Johannesbourg - Kinshasa - Abidjan - Khartoum - Alger - Ibadan - Luanda - Kano - Dar es Salam - Alexandrie - Accra - Nairobi - Casablanca - Addis-Abeba - Le Cap - Durban - Dakar - Mogadiscio[1]

L’Afrique est un continent couvrant 6 % de la surface terrestre et 20 % de la surface des terres émergées. Sa superficie est de 30 415 873 km2 avec les îles. Avec plus de 1,1 milliard d'habitants, l'Afrique représente 16 % de la population mondiale en 2014. Le continent est bordé par la mer Méditerranée au nord, le canal de Suez et la mer Rouge au nord-est, l’océan Indien au sud-est et l’océan Atlantique à l’ouest. Depuis l'accession à l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, l'Afrique compte 54 États souverains (non inclus la RASD et le Somaliland).

L’Afrique chevauche l’équateur et présente de nombreux climats : tempérés au nord et au sud, chauds et désertiques le long des tropiques, chauds et humides vers l'équateur. En raison du manque de précipitations régulières, d’irrigation et de l'absence de glaciers ou de systèmes montagneux aquifères, il n’y existe pas de moyen de régulation naturelle du climat à l’exception des côtes.

Sommaire

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'étymologie de ce nom a fait l'objet de nombreuses hypothèses.

Selon Michèle Fruyt[2], le terme Africa est apparu dans les langues européennes par l'intermédiaire des Romains qui désignaient ainsi la partie Nord du continent car, en Campanie, africus qualifiait le vent pluvieux provenant de la région de Carthage[3].

Selon l'hypothèse de Daniel Don Nanjira, le mot latin Africa pourrait provenir soit du nom Afridi, une tribu qui vivait en Afrique du Nord près de Carthage, soit du terme phénicien Afar signifiant « poussière »[4].

Selon d'autres chercheurs, le mot Afrique provient de la tribu des Banou Ifren (tribu Amazigh)[5],[6],[7],[8], dont l'ancêtre est Ifren, appelée aussi Iforen, Ifuraces ou Afer[9] (terme signifiant également « grotte » ou « caverne » en langue berbère selon Ibn Khaldoun[10]). Ifri, la forme au singulier du mot Ifren, désigne également une divinité amazigh[11],[12],[13]. D'autres encore désignent les Banou Ifren comme étant les habitants de l'ancienne ifrīqīyā إفريقيا qui désignait jadis en arabe l'actuelle Tunisie et que le nom d'Afrique découle de la nomination de la tribu des Banou Ifren[14],[15]. De plus, les Banou Ifren seraient les Ifuraces, tribu qui rassemble les Afar. Les Ifuraces habitaient l'ancienne tripolitaine et sont des Zénètes Berbères, que Corripus a désigné dans son livre par Ifuraces[16].

Les étymologies antérieures au XXe siècle ne sont plus aujourd'hui que des curiosités historiques : Isidore de Séville tirait ce nom du latin aprica (« ensoleillée »), Léon l'Africain invoquait un mot grec fictif a-phrike (« sans froid »).

Longtemps, le terme Afrique n'a servi qu'à désigner l'Afrique du Nord à dominante arabo-berbère, le sud à majorité noire était appelé Éthiopie. Ainsi dans le livre V de son Histoire naturelle, Pline l'Ancien mentionne le fleuve Niger, qu'il nomme Nigris, comme délimitation[17] : « le fleuve Nigris sépare l'Afrique de l'Éthiopie » et mentionne également les « nations éthiopiennes » qui vivent à ses abords.

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie de l'Afrique.

Géographie physique[modifier | modifier le code]

Reliefs de l'Afrique

Avec une surface émergée de 30 millions de km², l’Afrique est le troisième continent[notes 1] par sa superficie ; cela représente 6 % de la surface terrestre et 20 % de la surface des terres émergées[18]. Séparé de l'Europe par la mer Méditerranée, il est rattaché à l'Asie à son extrémité nord-est par l'isthme de Suez (traversé par le canal de Suez) sur 163 km[19]. De son extrémité nord, à Ras ben Sakka (37°21' N) en Tunisie, à son extrémité sud, au Cap des Aiguilles (34°51'15" S) en Afrique du Sud, le continent s'étend sur environ 8 000 km. Du Cap-Vert (17°33'22" O), à son extrême ouest, à Ras Hafun (51°27'52" E) en Somalie, à l'extrême est, il s'étend sur 7 400 km[20].

Ses côtes, peu découpées, sont longues de 26 000 km. L'absence de profondes entailles de sa rive est remarquable ; en effet, par comparaison, l'Europe, qui s'étend sur 10,4 millions de km2, soit environ un tiers de la surface de l'Afrique, présente un littoral de 32 000 km[20], plus long de 6 000 km.

Le Sahara, le plus grand désert d'Afrique et le plus grand désert chaud du monde, couvre à lui seul une superficie de près de 8,6 millions de km2[21]. Le Sahel, bande continue de savanes tropicales semi-arides située juste au sud du Sahara, couvre près de 2,7 millions de km2. Ainsi les régions hyper-arides, arides et semi-arides d'Afrique du Nord (Sahara et Sahel) couvrent environ un tiers de la superficie totale du continent africain.

Géographie politique[modifier | modifier le code]

Le plus grand pays d'Afrique par sa superficie, le dixième mondial, est l'Algérie tandis que l'archipel des Seychelles, au large de la côte est de l'Afrique, est le plus petit[22] et le moins peuplé (env. 91 000 hab.). Le plus peuplé est le Nigeria (184 millions d'habitants en 2015[23]), au septième rang mondial.

Climats[modifier | modifier le code]

Climats en Afrique
Position de la ZCIT en janvier (en bleu) et en juillet (en rouge)

Traversée presque en son milieu par l'équateur, comprise en majeure partie entre les deux tropiques, l'Afrique est un continent chaud, avec une température moyenne supérieure à 21 °C neuf mois sur douze[24] et l'intensité du rayonnement solaire y est constamment forte. Les climats et la végétation qui leur correspond se définissent en fonction des variations pluviométriques plutôt que thermiques[25].

La pluviométrie est essentiellement dépendante des mouvements atmosphériques se produisant dans la zone de convergence intertropicale (ZCIT). Il s’agit, dans une zone comprise entre les tropiques[notes 2] et l'équateur, d'un mouvement ascendant d'un air humide apporté par les alizés. La montée en altitude rafraîchit l’air et l’humidité est relâchée sous forme de précipitations à hauteur de l'équateur, ce qui détermine des climats humides, climat équatorial au plus près de l'équateur et climat tropical de part et d'autre. L'air asséché converge ensuite vers les tropiques nord et sud, ce qui crée un climat aride à ces endroits, aux alentours des 20e parallèles nord et sud. Cela correspond au Sahara au nord, et au Kalahari au sud[24].

Les saisons, alternance entre les saisons sèches et humides, sont liées aux oscillations annuelles de la ZCIT. Ces oscillations sont un phénomène majeur pour le continent car il est dépourvu de chaînes montagneuses d'importance qui pourraient réguler le climat[24].

Par ailleurs, comme la majeure partie du continent est sous l'influence de la ZCIT, il est extrêmement sensible aux perturbations de celle-ci, notamment en Afrique de l'ouest[26], même lorsque ces perturbations sont faibles[27]. Ainsi, d'une année à l'autre, la saison des pluies peut varier en durée jusqu'à 30 %[28].

L'allongement de la saison sèche, quand on s'éloigne de l'équateur, caractérise le passage du climat équatorial accompagné de forêt dense au climat tropical, qui s'accompagne de forêts claires, puis de savanes lorsque la saison sèche est intense. Lorsque la saison sèche est largement dominante, la savane prend un caractère semi-aride avec, néanmoins, une saison des pluies intense mais très courte. C'est le cas du Sahel, notamment, où la steppe domine. Ensuite, les déserts apparaissent près des tropiques[29].

Enfin, le climat méditerranéen caractérise les côtes de l'Afrique du Nord et la pointe sud de l'Afrique du Sud[25].

Les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont faibles en climat humide équatorial et tropical et s'accentuent lorsqu'on s'éloigne de l'équateur[29]. Un facteur influençant l'amplitude thermique, notamment quotidienne, est la proximité des côtes, l'écart augmentant avec l'éloignement de celles-ci ; « au cœur du Sahara, les variations de température entre le jour et la nuit atteignent 20 degrés »[29].

Le record « officiel » de température est de 55 °C mesuré le 7 juillet 1931 à Kébili, Tunisie[30],[notes 3].

Environnement[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Paléarctique et Écozone afrotropicale.
Températures en Afrique 1971-2000.
Biomes africains.

L'Afrique est une mosaïque de climats et de biomes[32] ; deux de ses principales caractéristiques sont, d'une part, qu'il s’agit du continent le plus chaud[33] et[notes 4] le plus sec de la planète[34] et, d'autre part, d'un des endroits au monde les plus sensibles à la variabilité climatique[35].

Les terres arides représentent 60 % de la surface du continent ; il est donc particulièrement sensible à la pluviométrie et à ses variations qui conditionnent fortement le niveau de production agricole et la biodiversité[35]. En effet, quoique l'eau souterraine soit abondante[36],[37], la difficulté à l'exploiter fait que l'Afrique est et restera encore longtemps dépendante de l'eau pluviale[37],[notes 5] et de l'eau de surface dont l'exploitation est peu rationalisée ; 20 % seulement du potentiel d'irrigation du Sahel est exploité[39]. La prévalence de l'onchocercose (cécité des rivières) explique sans doute l'absence d'une tradition d'irrigation (à la notable exception du Nil) sur le continent, malgré la présence de fleuves parmi les plus puissants du monde[40].

La problématique de l’eau conditionne largement les conditions du développement humain. Le stress hydrique, défini par l'ONU comme « une insuffisance d’eau de qualité satisfaisante, pour pouvoir répondre aux besoins humains et environnementaux[41] » concerne, par ses conséquences en termes de sécurité alimentaire et de santé, jusqu'à 300 millions de personnes[42].

Certains considèrent même que des conflits, parfois armés, tels celui du Darfour en 2003, ont des causes au moins partiellement liées à l'accès à l'eau[43] ou, plus largement, liées aux changements climatiques[44],[45],[46].

Même lorsque l'eau n'est pas rare au sens strict, comme en Afrique de l'Ouest, laquelle, globalement, dépasse le volume de 1 700 m3 d'eau disponible par habitant et par an[notes 6], seuil retenu pour caractériser le stress hydrique[48], le contexte de la disponibilité de l'eau rend la région « soudano-sahélienne […] tributaire d’une forte variabilité des précipitations, tant au plan spatial que temporel[47] ». Ce n'est pas l’abondance de la ressource qui est en cause, mais sa variabilité et, par conséquent, la possibilité de l'utiliser au bon endroit et au bon moment.

Autre caractéristique, l'Afrique abrite le second plus grand massif forestier continu du monde[notes 7], celui du bassin du Congo. Pour l'ensemble du continent, le couvert arboré représente 21,8 %[notes 8] de sa surface[notes 9] quoiqu'avec une répartion très inégale, de zéro pour les déserts à 85 % pour le pays ayant le couvert forestier le plus important[notes 10],[53]. Mais la déforestation est considérée comme la plus grave menace environnementale[54] car les forêts régressent ; l’Afrique a perdu 3,4 millions d’hectares de couvert boisé par an entre 2000 et 2010[55] même si l'attrition s'est ralentie (la perte était de 4,1 millions d'hectares par an dans les années 1990)[56]. L’exploitation commerciale du bois n'est pas nécessairement le plus important ni le plus négatif des facteurs anthropiques[57], contrairement à certaines idées reçues. La pression démographique, l’extension des villes et l'agriculture itinérante, dont la culture sur brûlis[58], participent largement à la régression des milieux naturels. La déforestation a, elle aussi, une influence limitative sur le développement humain puisqu'elle est une des principales causes de dégradation des terres[59]. Celle-ci va jusqu'à la désertification, sachant que 63 % de la population d'Afrique subsaharienne et 40 % de celle d'Afrique du nord est rurale[60] et que 90 % des Africains dépendent du bois et de la biomasse pour leurs besoins énergétiques[61]. Cette utilisation massive de combustibles solides est, de plus, une cause notable de morbidité du fait de la pollution de l'air à l'intérieur des habitations qu'elle entraîne[62].

Un autre aspect environnemental du continent est celui de sa biodiversité, importante (le PNUE qualifie le continent de « paradis de la biodiversité[63] »)[notes 11] mais menacée[25]. Huit des trente-quatre points chauds de biodiversité, zones possédant une grande richesse de biodiversité particulièrement menacée par l'activité humaine, sont situés en Afrique[64],[65]. Trente-quatre pays (sur cinquante-quatre) voient leur biodiversité régresser[65]. Essayant de limiter le phénomène, les pays africains ont créé 1 200 aires protégées, recouvrant 2,5 millions de km2 (250 millions d'hectares)[66].

L'ensemble se conjugue pour dessiner une situation où le continent, soumis à la « variabilité et aux extrêmes climatiques[67] » est l'un des plus fragiles et des plus en danger. Le « changement climatique va progressivement menacer la croissance économique de l'Afrique et la sécurité des populations[68] » car « le climat de l'Afrique est déjà en train de changer et les impacts se font déjà sentir[trad 1] », aggravant les causes environnementales[notes 12] de l'insécurité alimentaire qui touche déjà le continent[71].

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de l'Afrique.

Préhistoire, protohistoire[modifier | modifier le code]

Lucy, squelette d'Australopithecus afarensis, découvert le 24 novembre 1974 dans la vallée de l'Awash, dans la dépression de l'Afar en Éthiopie.

Naissance de l'espèce humaine[modifier | modifier le code]

L'Afrique est considérée par la plupart des paléoanthropologistes comme le berceau de l'humanité, où est née l'espèce humaine (Ève mitochondriale)[72],[73]. Dans le courant du XXe siècle, les anthropologues découvrent un grand nombre de fossiles et de preuves d'une occupation par des hominidés précurseurs de l'être humain, datés, par datation radiométrique, de 7 millions d'années avant le présent pour l'espèce Sahelanthropus tchadensis (fossile Toumaï)[74],[75], de 6 millions d'années pour Orrorin tugenensis, de 4 millions d'années pour le fossile Ardi de l'espèce Ardipithecus ramidus, de 3,9 à 3,0 millions d'années pour l'Australopithecus afarensis[76], de 2,3–1,4 millions d'années avant le présent pour Paranthropus boisei[77] et d'environ 1,9 million–600 000 ans avant le présent en ce qui concerne Homo ergaster.

Après l'évolution d'homo sapiens, il y a environ 200 à 100 000 ans, le continent est principalement peuplé par des groupes de chasseurs-cueilleurs[78],[79],[80]. Selon la théorie de l'« origine africaine de l'homme moderne » (Out of Africa), ces premiers humains modernes quittent l'Afrique et peuplent le reste du monde entre 80 à 50 000 ans avant le présent. Ils auraient quitté le continent en traversant la mer Rouge via le Bab-el-Mandeb[81],[82], le détroit de Gibraltar[81],[82] et l'isthme de Suez[83].

Des migrations de ces humains modernes, à l'intérieur du continent, datent des mêmes époques, avec des traces de peuplement humain précoce en Afrique australe, Afrique du Nord et au Sahara[84].

Hiatus géographique[modifier | modifier le code]

La taille du Sahara a considérablement variée au fil du temps, essentiellement du fait des conditions climatiques[85]. À la fin de la glaciation qui a lieu aux alentours de 8 500 ans av. J.-C., le Sahara était redevenu un territoire vert et fertile. On trouve, dans le Tassili n'Ajjer, des peintures rupestres, datant d'environ 8 000 ans av. J.-C., représentant un Sahara fertile et largement peuplé[86]. Plus tard, l'échauffement et l'assèchement du climat, vers 5000 av. J.-C., font que le Sahara devient de plus en plus chaud et hostile. Aux alentours de 3900 av. J.-C., du fait d'un changement de l'inclinaison de l'orbite terrestre, le Sahara connaît une période de désertification rapide[87],[88]. Une récession climatique importante se produit, entraînant une diminution des pluies en Afrique de l'est et du centre. Depuis cette époque, ce sont des conditions sèches qui prédominent en Afrique de l’est[89]. Le Sahara devient un « hiatus climatique […] qui joue un rôle capital dans le cloisonnement géographique d'une grande partie de l'Afrique[90] ». Cela réduit la quantité de terres propices au peuplement et provoque des migrations des communautés agricoles vers le climat plus tropical de l'Afrique de l'Ouest[89] et vers la vallée du Nil, en-dessous de la seconde cataracte, où s'établissent des implantations permanentes ou semi-permanentes. Cette émigration a permis l'émergence de sociétés complexes et hautement organisées durant le IVe millénaire av. J.-C.[91], comme en témoigne le site de Nabta Playa[notes 13]. Ce hiatus climatique est un obstacle à la circulation nord-sud ; Pierre Gourou[92] parle de « hiatus isolant ». La vallée du Nil devient le couloir privilégié de circulation et l'Égypte suit un processus de développement distinct du reste de l'Afrique[93],[notes 14].

Domestication du bétail et agriculture[modifier | modifier le code]

La domestication du bétail en Afrique précède l’agriculture et existe parallèlement aux cultures de chasseurs-cueilleurs ; ainsi le bœuf est-il domestiqué depuis 7 500 à 6 000 ans av. J.-C. en Afrique du nord[94],[95]. Dans l'aire nilo-saharienne, de nombreux animaux sont domestiqués, dont l'âne[94].

L'agriculture apparaît selon un processus complexe et multipolaire[96] vers 6 000 ans av. J.-C.[97]. Il s'agit d'abord d'une adoption par l'Égypte de plantes venant du sud-ouest asiatique ; ensuite, vers 2 000 ans av. J.-C., il s’agit d'une agriculture autochtone avec la domestication du mil, du riz africain, de l'igname et du sorgho[98].

Organisation des habitats humains[modifier | modifier le code]

Des entités politiques notables s'établissent dès avant la période historique[99].

Ainsi, le site de Nabta Playa, à l'ouest du Nil, dans le désert de Nubie, est peuplé, quoique de manière saisonnière, depuis le IXe millénaire av. J.-C. jusqu'au Ier millénaire av. J.-C. La cuvette où il est situé était, à ce moment, beaucoup plus arrosée et fertile. Le site comporte un important champ mégalithique à vocation astronomique, daté de 6000 à 6500 av. J.-C.[notes 15] Les populations, qui pratiquent l'élevage, présentent des signes d'une organisation d'un niveau élevé, plus que celui de l'Égypte à la même époque[notes 16]. On retiendra comme exemples des constructions en pierre, au-dessus et en-dessous du niveau du sol, des villages construits selon des plans établis à l'avance et des puits profonds, capables de retenir l'eau tout au long de l'année ainsi, bien évidemment, que les connaissances, notamment astronomiques, nécessaires à la construction des mégalithes[100],[101].

Un peu plus tard, contemporaine de Nabta Playa entre -3 800 et -3 000 ans, la culture de Nagada (période prédynastique égyptienne), voit apparaître les premiers hiéroglyphes à Abydos[102]. Les tablettes d'Abydos permettent d'attester l’existence d'une organisation politique en royaume ; elles évoquent le roi Scorpion Ier qui aurait régné vers 3200 av. J.-C. sur l'ensemble de l'Égypte, voire au-delà[103].

Apparition et généralisation du travail du fer[modifier | modifier le code]

Aux alentours du premier millénaires avant notre ère, le travail du fer (apparu, en Afrique, au 3e millénaire av. J.-C.[104]) se répand rapidement en Afrique du nord et dans la partie septentrionale de l'Afrique subsaharienne. Vers 700 av. J.-C., le travail du fer est monnaie courante en Afrique de l'ouest. Des objets en cuivre, datant de 500 av. J.-C., provenant d'Égypte, d'Afrique du Nord, de Nubie et d'Éthiopie ont été découverts en Afrique de l'ouest, suggérant l’existence d'un commerce transsaharien à cette époque[89].

Civilisations anciennes[modifier | modifier le code]

Synoptique des civilisations anciennes en Afrique

Empire du Ghana Civilisation carthaginoise Royaume d'Aksoum Royaume de Koush Nok (civilisation) Culture de Nagada Période prédynastique égyptienne Égypte antique fr.wikipedia.org/.. fr.wikipedia.org/.. fr.wikipedia.org/..

Aire nilotique et premières civilisations subsahariennes[modifier | modifier le code]

Aire géographique de la civilisation de Nok.
Le Royaume de Koush à sa plus grande extension (env. 700 av. J.-C.)
Articles connexes : Kerma, Méroé, Makurie, Alodie et Nobatie.

Vers 3250 ans av. J.-C. s'ouvre l'ère historique avec l'émergence de l'écriture dans la civilisation pharaonique de l'ancienne Égypte[105],[102]. Cette émergence est probablement liée à la forte concentration de population ainsi qu'au degré d'organisation politique qui en découlait. À cette époque, les autres zones de peuplement du continent sont beaucoup moins denses, ce qui n’entraine pas les mêmes besoins en matière d'organisation sociale[106].

La civilisation égyptienne est l'une des plus anciennes et les plus durables, elle perdure jusqu'en 343 ap. J.-C[107],[108]. L'influence égyptienne s'est fait profondément sentir dans la Libye moderne, au nord de la Crète et de Canaan et, au sud, dans les royaumes, qui lui furent contemporains, de Koush (Nubie) et d'Aksoum (actuelle Éthiopie) notamment[109].

Au moment où l'Égypte atteint son apogée[110], vers 1500 av. J.-C., plus au sud, dans l'actuel Nigeria, se développe la civilisation de Nok, l'une des plus anciennes civilisations d'Afrique subsaharienne[111]. Elle est connue pour son art des poteries en terre cuite, mais aussi parce qu'elle atteste de l'utilisation conjointe d'outils lithiques (Late Stone Age) et d'outils en fer, situation représentative de la transition vers l'âge de fer dans cette région[112],[113]. Elle disparaît de manière brutale peu de temps après les débuts de l’ère chrétienne, vers 200 ou 300 ap. J.-C. Elle a cependant eu une descendance, notamment artistique, au travers par exemple de la civilisation d'Ife, dont la ville éponyme est peuplée dès le VIe siècle av. J.-C.[114]

Migrations bantoues[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Bantous, Langues bantoues et Expansion bantoue.
Origine et diffusion des langues bantoues, d'env. 1000 av. J.-C. à 500 ap. J.-C.
Aire des langues bantoues.

Tandis que prospèrent et se développent les civilisations de l'aire nilotique, vers 2000 av. J.-C. ou 1500 av. J.-C., commence la première migration[notes 17] bantoue[notes 18] vers les forêts tropicales d’Afrique centrale, à partir d'une localisation située au sud-est du Nigeria et du Cameroun actuels[116]. Il s'agit probablement d'un effet de la pression démographique des populations du Sahara qui fuient l’avancée du désert. La seconde phase de migration, environ mille ans plus tard, vers -1000, les amène jusqu’en Afrique australe et orientale[117]. Les bantous, éleveurs et semi-nomades, maîtrisant la métallurgie du fer, dans leur mouvement vers le sud, se métissent et s’affrontent aux populations locales de chasseurs-cueilleurs, jusqu'à atteindre l'aire des locuteurs khoïsan, en Afrique australe. Ces évènements expliquent la carte ethno-linguistique de l'Afrique actuelle[118].

Phéniciens, grecs, perses, romains[modifier | modifier le code]

Le nord de l’Afrique, dans l'aire d'influence méditerranéenne, est exploré depuis l’antiquité, par les phéniciens, les grecs et les romains qui y établiront de nombreux comptoirs et, pour les derniers, finiront par le conquérir et l'intégrer dans leur empire.

Sur la côte, la cité-état d'Utique (située dans l'actuelle Tunisie) est fondée par les phéniciens en 1100 av. J.-C. ; Carthage, base d'une civilisation importante sur la côte nord, est fondée par des colons phéniciens de Tyr, en 814 av. J.-C[119],[120] ; Utique est, plus tard, absorbée par Carthage au fil du développement de cette dernière. Cyrène, en actuelle Libye, est fondée en 644 av. J.-C. par les grecs. Elle deviendra le centre politique de la Cyrénaïque qui finira englobée dans l'Égypte ptolémaïque (dynastie des Lagides). En 332 av. J.-C., Alexandre le Grand est reçu comme un libérateur par l'Égypte, alors occupée par les Perses[notes 19]. Il fonde Alexandrie, qui deviendra la prospère capitale du royaume ptolémaïque[121].

La prospérité de la civilisation carthaginoise repose sur le commerce méditerranéen, mais aussi sur celui avec l'intérieur de l'Afrique, avec notamment les villes de Sabratha et de Leptis Magna (en actuelle Libye), situées au débouché des pistes transahariennes[122]. Du point de vue de l'organisation sociale et politique, Carthage ne forme pas un « empire » aussi solide et structuré que celui des romains, ce qui expliquerait sa défaite[123],[notes 20].

Progressivement, à partir de 146 av. J.-C., après la victoire de Rome sur Carthage à l'issue des Guerres puniques[124], toute la côte nord du continent est incorporée dans l'Empire romain[notes 21].

Civilisations anciennes au sud du Sahara[modifier | modifier le code]

Art préhistorique de Tsodilo, Botswana, env. 2000 av. J.-C..

En Afrique subsaharienne, les habitats humains s'établissent et se structurent notamment en fonction de critères géographiques. Les zones de savanes donnent naissance à des organisations qui, partant de la chefferie, croissent jusqu'à devenir des État-nations voire des empires. Les habitats des zones de forêt dense sont plus petits et plus isolés. Certaines de ces zones ont d'ailleurs joué le rôle de refuges pour les populations chassées par les États en expansion : « Les savanes africaines ont donc joué un rôle bénéfique en favorisant, en Afrique, les conditions préliminaires à la naissance des États. [...] le corollaire de l’apparition des États dans les zones de savanes a été l’éparpillement des groupes plus faibles, moins bien organisés, dans des environnements répulsifs : zones montagneuses escarpées ; déserts ; forêts épaisses[125]. »

Malgré le hiatus du désert, le nord et le sud du continent ne sont pas totalement isolés et leur développement respectif est, en partie, lié. Une forme de commerce transsaharien est attestée depuis, au moins, l'époque de la civilisation carthaginoise[126] ; à l'époque historique, il utilise le dromadaire[notes 22], animal mieux adapté aux conditions climatiques que le cheval. L'Afrique subsaharienne fournit ainsi au monde antique, via les commerçant carthaginois, les plumes d'autruche, l'ivoire et les esclaves[notes 23]. Aux deux extémités des routes de ce commerce, à 2 000 kilomètres de distance, Carthage et les premiers royaumes africains prospèrent simultanément, connaissant croissance démographique et développement agricole[127]. Mais les échanges ne sont pas seulement transsahariens, le commerce transcontinental et intercontinental du cuivre, du fer, de l'or ainsi que celui du sel est la base du développement économique et démographique de l'Afrique subsaharienne[128].

Empires[modifier | modifier le code]

Ife Empire Monomotapa Empire Songhai Empire du Mali Empire du Ghana
Frise chronologique
Les périodes indiquées sont données à titre d'illustration graphique et sont donc approximatives.

Conquête arabe du nord de l'Afrique[modifier | modifier le code]

En Afrique du nord, après une courte occupation Vandale[129] (439 à 534) puis une emprise Byzantine[130] (Exarchat de Carthage, env. 590-642), la conquête arabe commence au début du VIIe siècle sous le règne de la dynastie Omeyyades : « En 639, les Arabes prennent pied en Afrique, sept ans seulement après la mort du Prophète[131]. » En 641, alors qu'ils viennent de conquérir l'Égypte, ils y fondent la ville d'Al-Fustât (aujourd'hui Le Caire) et construisent la première mosquée d'Afrique. En 670, le général arabe Oqba Ibn Nafi Al Fihri établit son camp sur l'emplacement de ce qui deviendra la ville de Kairouan (actuelle Tunisie), où commence, la même année, la construction de la Grande Mosquée de Kairouan. Malgré de nombreuses résistances, particulièrement celle des autochtones Berbères[132] (avec les figures historiques de Koceila[133] et Kahena[134] notamment), et celle des royaumes de Nubie, christianisés depuis le vie siècle[135], l'arabisation et l'islamisation du Maghreb progressent rapidement.

Carte de l'empire du Ghana à son apogée

Au moment où les arabes conquièrent l'Afrique du Nord, grâce au commerce de l'or et du sel, la plus puissante et la plus riche entité politique au sud du Sahara est l'empire du Ghana. L'influence de l'Islam s'y fait rapidement sentir ; les commerçants sont majoritairement musulmans et il se crée une élite politique islamisée autour d'un roi resté cependant, comme sa population, animiste[136],[137].

La zone du fleuve Sénégal, où domine le royaume de Tekrour, est en partie islamisé dès le viie siècle et le sera plus massivement au ixe siècle[138] ; le royaume du Kanem, qui deviendra le royaume du Kanem-Bornou au xiie siècle, établi depuis le viiie siècle au nord de l’actuel Tchad, est islamisé dès le ixe siècle[139]. Les Songhai, métissés avec des berbères qui fuyaient l'avancée arabe, s'installent au début du VIIe siècle le long des rives du Niger ; ils fondent un petit royaume, islamisé au ixe siècle, qui deviendra le puissant Empire songhaï (dont l'apogée se situera aux XVe et XVIe siècles)[140].

La côte est du continent, baignée par l'océan indien, est depuis longtemps — au moins le début du Ier siècle, comme l'atteste Le Périple de la mer Erythrée — tournée vers l'Arabie et, au-delà, l'Inde et la Chine ainsi que vers l'Europe. Au moment du développement de l'islam, la culture swahilie, métissage culturel entre l'Afrique et le monde arabo-musulman[notes 24],[141] se déploie concomitamment ; l'islamisation de la zone est attestée dès le viiie siècle, des cités commerçantes musulmanes sont fondées ou développées. Mais « les marchands musulmans limitèrent leurs activités aux établissements côtiers, l’intérieur des terres échappant aux influences islamiques[142]. »

L'islamisation de l'Afrique subsaharienne est essentiellement pacifique et, pour une part, superficielle. Il s'agit d'une acculturation et pas d'une colonisation ou d'une conquête. La propagation de la religion est d'ailleurs le fait des africains subsahariens eux-mêmes (Haoussas, Peuls, Dioulas[notes 25]), qui répandent la religion tout en commerçant[143]. On utilise parfois le terme d'« islam de cour » pour parler des élites musulmanes du commerce, de la science et de la politique qui cohabitent avec les populations restées largement animistes[144],[notes 26],[145].

Au sud du Sahel[modifier | modifier le code]

Plus au sud, dans une région peuplée dès le vie siècle av. J.-C., correspondant au sud-ouest de l'actuel Nigeria, la civilisation d'Ife (ou Ifé), se développe autour de la ville éponyme, laquelle devient une cité importante à partir du ixe siècle et jusqu'au xiie siècle. Elle restera un centre artistique majeur jusqu'au xive siècle[146].

Encore plus au sud, dans la région des actuels Zimbabwe et Mozambique, les bantous, arrivés dans la zone vers 500 ap. J.-C., chassant devant eux les autochtones San, construisent, entre le Xie et le xiiie siècle, le Grand Zimbabwe, capitale de l’empire Monomotapa, renommé, voire mythique, grâce à son or[147],[148]. Il atteint son apogée au xve siècle. Les Portugais essaient de dominer l'empire dès le xvie siècle, attirés par l'or, mais ils n'y parviennent qu'en 1629[149] ; le Monomotapa de cette époque a déjà fortement décliné, ses sources d'or tendent à s'épuiser et le commerce des esclaves est passé sous la domination des états côtiers et insulaires de la côte est[150].

Poussée berbero-musulmane[modifier | modifier le code]

Au xie siècle, l'expansion de l'islam en Afrique connaît une deuxième phase, plus guerrière, car justifiée par le Djihad, lorsque les berbères islamisés de la dynastie Almoravide partent à la conquête du continent, vers le nord et le sud. Au nord, ils fondent Marrakech vers 1062, prennent Fès en 1075 et Tlemcen en 1080[151]. Au sud, ils s'emparent, en 1076, à l'issue d'une « expédition sanglante, ponctuée partout de pillages, de massacres et de chasses à l'homme[152] », de la capitale de l'empire du Ghana, Koumbi Saleh, avec l'aide du royaume de Tekrour ; le roi du Ghana se convertit à l'islam[136].

L'influence de l'islam ne dépasse pas, dans son expansion vers le sud, le 10e parallèle nord, où commence la grande forêt équatoriale, difficile à franchir et peu propice au peuplement dense. On attribue aussi parfois un rôle à la mouche tsé-tsé, vecteur de la maladie du sommeil, dangereuse pour les chevaux des cavaliers arabes[153]. Mais l'arrêt de l’expansion géographique s’explique aussi par le souci qu'ont les successeurs d'Abu Bakr Ibn Omar, le vainqueur de l'empire du Ghana, de consolider les possessions Almoravides en Afrique et ailleurs[154].

Lorsqu'au xiie siècle les Almohades succèdent aux Almoravides, la carte de l'islam en Afrique est fixée ; il occupe tout le nord du continent jusqu'à la frontière septentrionale de la forêt tropicale ainsi que la zone côtière Est.

Traite intra-africaine et traite arabe[modifier | modifier le code]

Itinéraires de traite en Afrique au Moyen Âge

À l'instar d'autres organisations sociales de la même époque, les communautés africaines sont inégalitaires et fondées sur le servage, l’esclavage et un système de castes en lien avec les métiers[155] (castes de forgerons, tisserands, griots…) La traite esclavagiste existe depuis longtemps en Afrique : « Ce sont les guerres, nombreuses entre peuples voisins, qui furent les principales pourvoyeuses de prisonniers (et de femmes) incorporés en qualité d'esclaves à la société victorieuse[156]. » Avec la poussée islamique, le commerce transsaharien s'intensifie, faisant circuler entre le nord et le sud du continent, l'or, le sel et les esclaves. Ces derniers forment une part importante des caravanes. La traite arabe prend une dimension supplémentaire en accentuant, outre la traite intra-africaine, un trafic intercontinental soutenu, longtemps avant les européens. C'est ainsi, par exemple, que la côte est de l'Afrique alimente l'Inde et la Chine en esclaves noirs depuis au moins le ixe siècle[157],[158]. La traite arabe a concerné environ dix-sept millions de personnes déportées[159].

Trois grands empires[modifier | modifier le code]

Ghana[modifier | modifier le code]

Le premier des trois grands empires subsahariens, l'Empire du Ghana, puissant au moment de l'islamisation de l'Afrique, est affaibli par les attaques des Almoravides au xie siècle et commence à décliner. Il est progressivement réduit à son noyau originel, correspondant au Royaume du Ouagadou.

Plusieurs autres royaumes (Royaume de Sosso, Royaume de Diarra…) se partagent la domination de la région contrôlée par le Ghana à son apogée.

Mali[modifier | modifier le code]
Carte de l'empire du Mali à son apogée au xive siècle.

Vers 1230, Soundiata Keïta, roi du Mandé[notes 27], région correspondant à peu près à l'actuel Mali, coalise les Malinkés afin de contrer les attaques du roi du Sosso, Soumaoro Kanté. En 1235, à la bataille de Kirina, il défait son adversaire. Il poursuit ensuite ses conquêtes, reprenant ainsi Koumbi Saleh, ex-capitale de l’empire du Ghana, des mains du roi du Sosso. Il crée le second des trois grands empires, le très riche[notes 28] et puissant empire du Mali[160], qui est élargi, organisé et géré par ses successeurs.

L'empire du Mali est aussi connu pour la « Charte du Manden », datant de 1222 ou de 1236, correspondant au serment prononcé par Soundiata Keïta à l'occasion de son intronisation. Considéré comme l'un des plus anciens textes relatifs aux droits de l'homme, il s'agit d'un contenu oral, « constitutionnel », relatif aux droits de l'homme et à l'organisation formelle et légale régissant les rapports entre les hommes. Il ne fera l'objet d'une transcription écrite qu'au xxe siècle[161],[162].

Après le règne de Mansa Moussa II (vers 1387), l'empire connaît une période de troubles de succession qui l'affaiblisse ; dans le même temps, les berbères touareg, restés durablement rebelles, lancent des attaques contre les villes de la zone sahélienne, notamment Tombouctou dont ils s'emparent en 1433[163] ; les portugais, quant à eux, arrivés au début du xve siècle (prise de Ceuta en 1415), commercent avec l'empire ; mais, pour favoriser leur négoce, notamment d'esclaves, ils tendent à soutenir les petites communautés côtières et les poussent à s’émanciper[164], participant à l'affaiblissement de l'empire.

Songhaï[modifier | modifier le code]
Carte de l'empire songhaï au XVIe siècle.

La domination touarègue dans la zone septentrionale est de courte durée. Sous l'impulsion de Sonni Ali Ber (« Sonni Ali le grand »), considéré comme un grand stratège, le royaume du songhaï, tributaire de l'empire du Mali depuis 1300, met en place une politique de conquêtes territoriales, rompant avec l'économie de razzia qui prévalait jusqu'alors. Il combat et vainc les peuls et les touaregs ; il reprend Tombouctou en 1458. C'est l'avènement du troisième empire, l'empire songhaï, lequel se développe durant le xve siècle et le xvie siècle, la conquête territoriale s'appuyant sur une organisation politique largement inspirée de celle de l'empire du Mali[165].

Sonni Ali, musulman « de façade », reste fidèle aux traditions songhaïs. À sa mort, le parti musulman l'emporte et l'empire songhaï est dirigé par une dynastie musulmane, la dynastie des Askia[165], qui porte l'empire à son apogée au xvie siècle. À la fin du xvie siècle, des guerres civiles se conjuguent aux assauts des Saadiens, qui lui contestent la possession des mines de sel de Teghazza, au Sahara, pour affaiblir l'empire. La bataille de Tondibi, perdue contre les Saadiens, le 12 avril 1591, marque la fin de l'empire et son allégeance au sultan du Maroc[166],[167].

Tableau résumé des principales entités politiques historiques en Afrique[modifier | modifier le code]

Entités politiques et civilisations africaines les plus notables[168],[169],[170]
Nom début fin zone géographique approximative
Égypte antique 3000 av. J.-C. -30 actuelle Égypte
Civilisation Nok 1500 av. J.-C. 200 ou 300 ans ap. J.-C. actuel Nigéria
Civilisation carthaginoise -814 -146 Côte nord du continent
Royaume de Koush
(ou Royaume de Nubie)
-750 340 actuel Soudan
Royaume d'Aksoum Ier siècle av. J.-C. Xe siècle actuelle Éthiopie
Les trois grands empires
Empire du Ghana 300 ap. J.-C. 1240 nord du golfe de Guinée
Empire du Mali XIe siècle XVIIe siècle nord du golfe de Guinée
Empire Songhai XIVe siècle XVIe siècle nord du golfe de Guinée
 
Royaume du Kanem-Bornou VIIIe siècle 1846 nord du Tchad
Royaume de Kongo IXe siècle ou XIIe siècle XVIIIe siècle actuelles République du Congo et République démocratique du Congo
Royaume Mossi XIe siècle XIXe siècle actuel Burkina Faso
Ife XIIe siècle[notes 29] XVe siècle actuel Nigeria
Empire Djolof XIIe siècle 1549 actuels Sénégal et Gambie
Fédération puis Empire Ashanti XIIIe siècle XIXe siècle actuel Ghana
Royaume du Bénin XIIIe siècle XXe siècle actuel Nigeria
Empire Monomotapa
ou « Empire du Grand Zimbabwe »
XIe siècle 1629 actuels Zimbabwe et Mozambique
Royaume d'Oyo XVe siècle XIXe siècle sud de l'actuel Nigeria
Royaume de Dahomey XVIIe siècle XIXe siècle sud de l'actuel Bénin

Autres entités politiques[modifier | modifier le code]

D'mt - VIIIe siècle av. J.-C. - VIIe siècle av. J.-C. - Érythrée, nord de l'Éthiopie actuelles
Afrique romaine - 146 av. J.-C. - 429 - côte nord et nord-est du continent
Monoemugi - XVIe siècle - XVIIIe siècle - actuelle Tanzanie
Royaume de Loango - XVIe siècle - 1885 - actuelle République du Congo
Royaume bambara du Kaarta - XVIIe siècle - 1854 - actuel Mali
Royaume bambara de Segou - XVIIe siècle - 1861 - actuel Mali
Royaume Kuba - XVIIe siècle - XIXe siècle - actuelle République démocratique du Congo
Royaume zoulou - XVIIIe siècle - XIXe siècle - actuelle Afrique du Sud
Empire peul du Macina - XIXe siècle - XIXe siècle - actuels Mali et Mauritanie

Traite atlantique[modifier | modifier le code]

Marchands d'esclaves à Gorée (v. 1797).
Médaillon officiel de la Société britannique anti-esclavage. L'inscription dit : « Ne suis-je pas un homme et un frère ? » (1795)

Le commerce des esclaves (traite négrière) se développe massivement avec l'arrivée des Portugais, suivis des autres Européens, qui organisent une « traite atlantique », outre la traite intra-africaine qui continue à emprunter les chemins caravaniers et la traite arabe laquelle transite par la Méditerranée (vers l'Europe) et par l'Océan Indien (vers le Moyen-Orient, l'Inde et l'Asie)[172]. Cette traite atlantique prend la forme du « commerce triangulaire » en Atlantique nord : les navires venus d'Europe, chargés de marchandises (tissus, armes, alcool…) débarquent sur les côtes, échangent ces produits contre des esclaves qui sont ensuite vendus aux Antilles et en Amérique. Les navires rapportent ensuite, notamment, la mélasse issue de la canne à sucre, destinée à fabriquer le sucre et l'alcool dans les distilleries européennes. Dans l'Atlantique sud, c'est le « commerce en droiture », pratiqué par les Portugais, qui domine ; les navires relient directement les côtes africaines aux côtes américaines et antillaises[173].

Ce sont les Portugais qui mettent en place la traite au xve siècle[notes 30]. Des esclaves africains, venus d'Arguin (île de l'actuelle Mauritanie), sont vendus dans la ville portugaise de Lagos dès 1444[174] et « les premiers esclaves noirs sont introduits à Hispaniola dès 1493[175] ». Les Portugais découvrent les îles du Cap-Vert en 1456 puis celles de Sao Tomé-et-Principe en 1471, désertes à l'époque, s'y installent et commencent à cultiver la canne à sucre grâce à des esclaves venus du continent[176]. Ils instaurent ainsi une économie de plantation rapidement transposée aux colonies américaines ; en 1505, le premier circuit triangulaire se met en place, à destination de Cibao et d'Hispanolia. « Les Portugais furent la première et, pendant cent cinquante ans, la seule nation européenne engagée dans la traite négrière atlantique[177]. » Les circuits sont, dès leurs débuts à la fin du xve siècle, contrôlés et organisés ; le roi du Portugal accorde des droits exclusifs de navigation ou des droits de commercialisation en échange de redevances[178],[notes 31].

Cette traite atlantique s'accélère lorsque l'exploitation du continent américain par les Européens s'accompagne d'une forte demande de main-d'œuvre pour les plantations de canne à sucre, café, cacao, coton, tabac… qui se développent massivement dans la seconde moitié du xvie siècle. La demande concerne aussi, dans une moindre mesure, l'exploitation des mines d'argent et d'or du Pérou et du Mexique[182],[183]. Les implantations portugaises puis, plus largement, européennes, de la côte ouest-africaine deviennent les plaques tournantes de la traite tandis qu'à l'intérieur du continent de complexes circuits d'échanges s'établissent, la traite atlantique européenne se conjuguant aux circuits antérieurs qui perdurent, ceux de la traite orientale de la côte est et ceux de la traite transsaharienne orientés vers le nord[184].

Les autres puissances européennes s'engagent dans la traite aux XVIe et XVIIe siècles, impliquant les Français, les Anglais, les Néerlandais et même les Danois et les Suédois[185]. Ces autres nations européennes suivent la même voie que le Portugal, créant des compagnies « à charte » (bénéficiant d'un monopole ou d'un privilège accordé par un État)[186]. Cependant, au fil du temps, elles sont progressivement remplacées par des compagnies d'initiatives purement privées ; vers 1720, ces dernières dominent le commerce, profitant de la dérégulation progressive concédée par les gouvernements européens[187]. La place des pays dans la traite fluctue au gré des luttes et des rapports de force entre nations européennes. La fin du XVIIe siècle est marquée par la domination française, et c'est l'Angleterre qui domine la traite atlantique à son apogée, au xviiie siècle.

Les Européens ne pénètrent pas encore à l'intérieur du continent. Implantés sur le littoral, ils commercent avec les ethnies et les royaumes côtiers qui livrent les esclaves capturés à l'intérieur des terres[188]. Des royaumes africains, à la fois guerriers et commerçants[189], prospèrent ainsi grâce à ce commerce — qui coexiste avec la traite orientale[190] —, tels le Royaume de Dahomey, le Royaume de Kongo, l'Empire ashanti ou le Royaume du Kanem-Bornou[191],[192], au détriment notamment de l'Afrique intérieure, « objet de razzias incessantes »[193].

Le nombre d'esclaves déportés depuis l’Afrique au titre de la traite atlantique est évalué à douze millions environ en 400 ans[194],[195],[196].

Colonisation[modifier | modifier le code]

Articles connexes : Grand Trek, Mfecane et Guerre des mahdistes.
Carte de l'Afrique en 1853 d'après P. Rousset, Atlas Achille Meissas et Michelot

La colonisation effective de l'Afrique est précédée par une période de grandes explorations.

Abolition et fin des traites[modifier | modifier le code]

Le xviiie siècle est en France le siècle des lumières. L'encyclopédie de Diderot et d'Alembert, qui paraît entre 1751 et 1772, propage les idées humanistes[notes 32]. Un peu plus tard se créent en Angleterre, où l'influence de l'intelligentsia française était loin d'être négligeable[197], des organisations abolitionnistes qui militent contre la traite et l’esclavage telle l'Anti-Slavery Society, établie dans le premier tiers du xixe siècle. Ces idées conduisent à une « révolution morale »[198] et à un « élan abolitionniste de l'occident[199] » qui amènent le Danemark à abolir de jure[notes 33] la traite en 1792, suivi par l'Angleterre en 1807, les États-Unis en 1808, la Suède en 1813, la France en 1815 (à l'occasion du congrès de Vienne), l’Espagne et le Portugal en 1817, et le Brésil en 1850 seulement[200],[201]. L'Angleterre, à la pointe du mouvement abolitionniste[202] et « gendarme des mers[203] », s'attache, dès 1807 et surtout à partir de 1833, à faire respecter l'interdiction de la traite dans les eaux ouest-africaines[204],[205],[notes 34] avec plus ou moins de bonheur[notes 35]. La traite atlantique ne s’arrête évidemment pas subitement, elle se poursuit illégalement jusque vers le début du xxe siècle. Ainsi, quoique « sérieusement combattu après 1842, le trafic ne disparaît pas des côtes de Loango avant les années 1900[206]. »

Cependant, dans le même temps, les traites arabes et intra-africaines se poursuivent et s’amplifient. La traite intra-africaine augmente même au xixe siècle car les cultures d'exportation (huile de palme, arachides, miel, clous de girofle, caoutchouc, coton), utilisatrices de main-d'œuvre servile, se développent dans le cadre du commerce avec les Européens[207]. La traite de la côte orientale profite de la baisse de la traite atlantique[208] ; à la fin du xixe siècle le plus important marché négrier du continent est celui de Zanzibar[209], à l'époque sous contrôle du sultanat d'Oman. Quant à la côte nord de l'Afrique, elle voit les corsaires sévir jusqu'au début du xixe siècle[notes 36]. La pénétration européenne fera cesser les traites arabes et intra-africaines qui auront perduré jusqu'aux premières années du xxe siècle[211].

Explorations[modifier | modifier le code]

L'Afrique a, aujourd'hui encore, la réputation d'être un « continent insalubre », touché par des maladies comme le paludisme (malaria), la filariose, l'onchocercose (cécité des rivières), la trypanosomiase (maladie du sommeil), la lèpre, ou encore la fièvre jaune[212]. Les voyageurs, avant de se risquer à l'exploration, s'entraînent et s'endurcissent[213]. En 1854, la découverte de la quinine contribue à faciliter la conquête et la colonisation de l'Afrique[214].

À la fin du xviiie siècle, l'esprit du moment en Europe[notes 37], outre l'abolitionnisme, est aussi celui de la curiosité scientifique — qui justifie l’exploration — et celui de l'impérialisme culturel — qui pousse à évangéliser les populations tout en commerçant — ; c'est la « théorie dite des « trois C » [...] [qui] consiste à associer les termes de civilisation, de commerce et de christianisme pour en faire les fondements de l’idéologie coloniale[216],[217]. » À côté des sociétés abolitionnistes, des sociétés d'exploration (l'African Association par exemple, fondée en 1788 en Angleterre) et des sociétés missionnaires (ainsi la Société missionnaire de Londres, créée en 1795) apparaissent à ce moment. Dans les débuts du xixe siècle, l'intérieur de l'Afrique reste largement inexploré[218],[219] et les informations géographiques ou ethnographiques concernant le continent sont très anciennes[notes 38],[221] ; lorsque René Caillié part à la découverte de Tombouctou, qu'il atteint en 1828, « les dernières informations concernant la ville dataient du 16° siècle et émanaient des récits de Léon l'Africain[222]. » Sous l'impulsion anglaise, la fin du xviiie siècle puis le xixe et le début du xxe siècle voient donc de grandes expéditions se monter, financées par les sociétés missionnaires, les sociétés d'exploration, les grands journaux et les États[notes 39]. Parallèlement, les missions chrétiennes s'implantent massivement dans tout le continent ; il en existait quelques unes au début du xixe siècle, elles se comptent par dizaines à la fin du même siècle[223].

Les explorations et les missions n'ont pas que des visées désintéressées, scientifiques et évangélisatrices ; dans les faits, une exploration « précède souvent des prises de possession coloniales[224]. » Notable exemple du phénomène, à la fin du xixe siècle, Léopold II de Belgique commandite plusieurs expéditions, dont une menée par l'explorateur Henry Morton Stanley[225],[notes 40], lequel crée l'État indépendant du Congo, en 1885, qui sera la propriété personnelle du roi[226].

Domination coloniale[modifier | modifier le code]

L'Afrique coloniale en 1913.
L'Afrique coloniale en 1930.
  •      Allemagne
  •      Belgique
  •      Espagne
  •      France
  •      Grande-Bretagne
  •      Italie
  •      Portugal
  •      États indépendants

En 1880, à l'aube de la colonisation massive, moins de 20 % du continent est aux mains des Européens. Il s’agit, à l'ouest, de zones côtières[notes 41], tandis que l'Afrique orientale est exempte de présence européenne. Seule l'Afrique australe est significativement occupée, 250 km à l'intérieur des terres[227],[notes 42] ainsi que l'Algérie, conquise par les Français en 1830[228].

Entre 1880 et 1910, en un laps de temps très court du fait de la supériorité technologique des Européens[229], « les changements les plus importants, les plus spectaculaires, les plus tragiques » de l'histoire du continent se produisent et la quasi-totalité de son territoire est conquise et occupée par les puissances impérialistes qui instaurent un système colonial. La période après 1910 est essentiellement celle de la consolidation du système[228].

Ce déferlement entraîne des frictions entre les nations européennes ; c'est notamment le cas pour la zone du Congo où les intérêts belges, portugais et français se confrontent et pour l'Afrique australe, où se combattent Britanniques et Afrikaners[230]. Afin de traiter la situation, les États européens organisent, en l'absence de tout représentant africain, à la fin de 1884 et au début de 1885, la conférence de Berlin qui débouche sur un traité fixant les règles auxquelles les signataires acceptent de se soumettre dans le cadre de leur processus de colonisation. Cela a pour effet d'accélérer la colonisation[231] et donc le déploiement des « 3 C » (commerce, christianisme, civilisation) au nom du « fardeau de l'homme blanc »[232].

Deux pays échappent au partage de l'Afrique, le Liberia, créé par une société de colonisation américaine en 1822 et ayant proclamé son indépendance le 26 juillet 1847[233] et l'Éthiopie, État souverain depuis l'Antiquité, qui parvient à repousser la tentative de colonisation des Italiens auxquels elle inflige une défaite à la bataille d'Adoua, le 1er mars 1896. Il s'agit de la première victoire décisive d'un pays africain sur les colonialistes[234],[235].

Ce que les francophones nomment « partage de l'Afrique », mettant ainsi l'accent sur les conséquences pour le continent, est appelé Scramble for Africa (« la ruée vers l'Afrique ») par les anglophones, qui mettent ainsi en exergue les causes. Ce terme est corrélé avec l'analyse économiste qui avance que cette colonisation est déclenchée par les besoins en matières premières des économies européennes, engagées dans la révolution industrielle et dans le commerce international[236]. Le terme fait aussi référence à la compétition économique que se livrent les nations sur le sol africain[237]. Pour l'acception économiste, inspirée par John Atkinson Hobson[238], l'impérialisme et la colonisation sont les conséquences de l'exploitation économique pratiquée par les capitalistes et le résultat des rivalités entre les nations[239].

La plupart des régimes coloniaux mettent fin, de jure, à l'esclavage dans leur zone d'influence — quoique la pratique perdura de facto pendant longtemps encore[240] —, assumant ainsi un rôle de « mission civilisatrice »[241],[242]. C'est un second volet explicatif de la « ruée » : le sentiment de supériorité de l'Europe vis-à-vis de l'Afrique, conforté par les théories du darwinisme et de l'atavisme social[243] ainsi que par la période de la traite négrière, laquelle avait vu la montée du sentiment raciste et l'idée de hiérarchie entre les races (racialisme, cf. par exemple Gobineau, auteur d'un Essai sur l'inégalité des races humaines en 1855)[244], tout cela justifiant d'apporter la civilisation et le christianisme aux peuples du « continent noir », via le « sabre et le goupillon »[245].

Enfin, le sentiment nationaliste des pays européens joue aussi un rôle, la compétition pour la domination de l'Afrique en étant un des aspects[246].

L'économie coloniale qui se met en place repose principalement sur deux secteurs : l'extraction minière et la traite de produits agricoles[247]. L'activité commerciale internationalisée (économie de traite[248]) est aux mains des Européens via leurs firmes pratiquant l'import-export, lesquelles disposent du capital nécessaire à l'investissement local[249].

Plusieurs dispositifs structurent cette économie : l'impôt de capitation, qui contraint les Africains au travail salarié pour le compte des colons afin d’acquitter l'impôt[250], les plantations obligatoires[250], l'« abject » travail forcé[251] et le travail migratoire, le déplacement des populations, la saisie des terres[252], le code de l'indigénat et ses diverses variantes, qui excluent les colonisés du droit commun. Ces pratiques coloniales déstabilisent fortement les structures sociales en place[253] ainsi que le système productif, ce qui conduit à la pauvreté, à la sous-alimentation, aux famines et aux épidémies[254]. Ces pratiques, déjà brutales par essence, s’aggravent de répressions sanglantes contre les soulèvements et les résistances[255]. La répression des héréros (1904-1907) est ainsi qualifiée de « premier génocide du xxe siècle »[256],[257]. Les pertes humaines sont telles que la démographie du continent en est affectée : « les deux ou trois premières décennies de l’ère coloniale (1880-1910 environ) [...] provoquèrent [...] une forte diminution de la population[notes 43]. »

La Première Guerre mondiale mobilise 1,5 million de combattants africains et, au total, 2,5 millions de personnes sont touchées, d'une manière ou d'une autre, par l'effort de guerre[259].

La période qui suit, jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, est qualifiée d'« apogée » [sic] de la colonisation ; les puissances coloniales construisent des routes, des voies ferrées, des écoles et des dispensaires[260]. Néanmoins, « la période 1920-1935 resta une période coloniale dure [...] Lors de la Grande Dépression [1929], il régnait une misère profonde[261]. » L'Afrique s'intègre de plus en plus à l’économie mondiale[261],[notes 44] et le continent bénéficie jusqu'en 1950 environ, date à laquelle culminent les profits des entreprises, de la reprise — interrompue par la Seconde Guerre mondiale — qui suit la crise de 1929[261].

L'Afrique coloniale, aperçu par nations[modifier | modifier le code]

L'Afrique coloniale, aperçu chronologique[modifier | modifier le code]

Autonomie politique et indépendances[modifier | modifier le code]

Fréjus, embarquement pour le front de tirailleurs sénégalais (1915).

Même si l'Éthiopie ne fut jamais colonisée et malgré des indépendances précoces (le Liberia en 1847 et l'Union d'Afrique du Sud[notes 45] en 1910), les prémices de l'émancipation de l'Afrique remontent à la Première Guerre mondiale.

Pour les Européens, ce conflit est l'occasion de côtoyer des « frères d'armes » africains (plus d'un million d'Africains sont mobilisés[263]), ce qui change leur regard sur eux. Le tirailleur sénégalais et le tirailleur algérien voisinent avec le poilu dans le livre des images d'Épinal militaires françaises[264]. Pour les Africains, la guerre permet de rompre avec le rapport déséquilibré du colonisé à son « maître », à tel point, par exemple, qu'en « Guinée, le retour des anciens combattants fut le prélude de grèves, d’émeutes dans les camps de démobilisation et d’une contestation de l’autorité des chefs[265]. » Le traité de Versailles de 1919 dépouille l'Allemagne de ses colonies, que les vainqueurs se partagent, ce qui trace à peu près les frontières de l'Afrique actuelle[266]. Le sentiment anticolonial continue à se développer en Afrique après la guerre, ainsi que, modestement, dans les pays occidentaux. Le président Américain Woodrow Wilson, dans son programme de paix (les Quatorze points de Wilson), rédigé en amont de la conférence de paix de Paris (1919), mentionne explicitement l'auto-détermination des peuples, ce qui inspire et légitime les mouvements anticolonialistes et nationalistes africains[267]. Ces mouvements se font entendre, comme le Wafd, délégation égyptienne qui souhaite participer à la conférence de Paris pour y plaider l'indépendance de l'Égypte et dont les membres sont déportés par les autorités anglaises[notes 46]. Certains obtiennent d'être entendus par la Société des Nations, tel le National Congress of British West Africa, mouvement indépendantiste de la Gold Coast (actuel Ghana), représenté par J. E. Casely Hayford, qui obtient une audition internationale au début des années 1920[266]. Dans le prolongement, les années 1930 voient la montée des formes de résistance et de syndicalisation qui déboucheront ultérieurement sur les indépendances[269]. Cependant, dans le même temps, en 1931, en France, s'organise l'exposition coloniale, symbole de l'unité de la « plus grande France »[notes 47], faisant suite à la British Empire Exhibition de 1924. À cette époque, à l'instar de la France, les métropoles ne sont pas prêtes à se détacher de leurs colonies[notes 48]. Les empires ont permis de gagner la guerre, grâce aux hommes, mobilisés de force, et aux ressources, réquisitionnées pour alimenter les mères-patries. En 1935, l'Italie fasciste décide même d'envahir l'Éthiopie, où elle se maintient jusqu'en 1941, faisant preuve de persistence dans l'idéologie coloniale[270].

La Seconde Guerre mondiale est un tournant crucial. Durant le conflit, les « coloniaux » s'illustrent à nouveau sur les champs de bataille, mobilisés par centaines de milliers, essentiellement par la France et l'Angleterre[271],[272]. En , Winston Churchill et Franklin D. Roosevelt, signent la Charte de l'Atlantique, laquelle préfigure la Charte des Nations unies (1945) ; ce faisant, « ils signaient du même coup l’arrêt de mort, pour le restant du xxe siècle de l’idée de légitimité du colonialisme[273]. » L'évolution des modes de pensée consécutive à la guerre tend à rendre insupportable l'idée même du colonialisme : « La raison même d’être de la guerre, lutte contre la tyrannie et la conquête, semblait condamner le colonialisme[273]. » L'année 1945, fin de la guerre, est aussi la date du congrès panafricain de Manchester, qui marque le début du panafricanisme militant[274]. L'après-guerre voit des élites africaines, formées aux États-Unis ou en Europe (Julius Nyerere, Jomo Kenyatta, Kwame Nkrumah, Nnamdi Azikiwe…), prendre en main la contestation du modèle colonial, dénoncé comme étant au service exclusif des blancs[275]. Des partis politiques sont créés, tels le Convention People's Party (Gold Coast ou Côte-de-l'Or, actuel Ghana, 1949)[276], le Rassemblement démocratique africain (fédération de partis politiques des colonies françaises, 1947)[277]… dont les dirigeants seront les principaux hommes politiques des futurs États indépendants. Les revendications d'après la Seconde Guerre mondiale sont plus affirmées : les « mouvements, qui réclamaient auparavant un plus grand rôle dans l’administration, en viennent à exiger les rênes du pouvoir[278]. »

L'après-seconde guerre mondiale est aussi le moment où le monde voit les centres de pouvoir se déporter nettement de l'Europe vers les États-Unis et l'URSS. Succédant à la SDN, « l'O.N.U. devint ainsi la tribune de l'anticolonialisme militant[279]. » La tonalité anti-coloniale de sa charte dérive de l'influence de l'URSS, alors qu'aucun pays européen n'est, à ce moment, sur la même ligne politique[280]. Au contraire, les puissances coloniales se raidissent, effrayées, dans le contexte de la guerre froide, par une possible « subversion communiste » (sic), et elles répriment violemment toutes les manifestations politiques (par exemple l'insurrection malgache de 1947 ou celle du Kenya dans les années 1950). Les États-Unis, pour leur part, encouragent discrètement les mouvements indépendantistes, à condition qu'ils n'aient pas partie liée avec le communisme[281]. L'URSS soutient elle aussi les mouvements indépendantistes[282], en lutte contre « l'impérialisme stade suprême du capitalisme ».

Les années 1950 voient une évolution politique mais aussi l'émergence, en France, du cartiérisme, mouvement de pensée qui expose que les colonies, au lieu d'être source de profit, coûtent cher et qu'il vaut mieux financer la mère-patrie. L'analyse se prolonge par la notion de complexe hollandais, qui entend démontrer que l'abandon des colonies dope l'économie de la métropole, en prenant l'exemple les Pays-Bas, qui perdent leur colonie d'Indonésie à la fin des années 1940 et qui connaissent une forte croissance économique dans les années 1950 grâce à une réorientation des dépenses publiques et de l'investissement[283].

C'est dans ce contexte que débute le mouvement de décolonisation, que le premier ministre britannique Harold Macmillan appelle en 1960, le « Vent du changement »[notes 49],[285].

En 1951, l'Italie vaincue est forcée par l'ONU d'accorder l'indépendance à la Lybie dont le territoire est occupé par les forces françaises et anglaises[notes 50]. Les protectorats français au Maroc et en Tunise accèdent à l'indépendance en 1956. L'Afrique subsaharienne suit, avec l'indépendance de la Côte-de-l'Or, devenue Ghana en 1957, début d'une vague d'indépendance, relativement pacifique et négociée, qui dure jusqu'en 1960. À son issue, plus d'une vingtaine de pays ont obtenu leur émancipation politique[285], dont la majeure partie des colonies françaises. De 1960 à 1965, ce sont essentiellement les possessions britanniques (Nigeria, Tanganyika devenue Tanzanie, Kenya, Ouganda, Rhodésie du nord devenue Zambie) qui sont concernées. Les négociations y sont plus compliquées du fait de la forte présence de colons blancs (Kenya) ou d'une grande diversité ethnique ou religieuse (Nigeria)[285].

Certaines indépendances sont cependant plus arrachées que négociées. Pour l'Algérie, l'indépendance arrive en 1962 après une guerre commencée en 1954, la Rhodésie du sud devenue Rhodésie puis Zimbabwe-Rhodésie puis Zimbabwe, déclare unilatéralement son indépendance en 1965. Les possessions portugaises (Guinée-Bissau, Cap-Vert, São Tomé et Príncipe, Angola et Mozambique) font l'objet de guerres qui ne se terminent qu'avec la fin du régime de Salazar, en 1974 et 1975, date qui est aussi celle à laquelle l'Espagne abandonne le Sahara espagnol (quoique pour un statut contesté). D'autres pays obtiennent tardivement leur indépendance de pays non européens. La Namibie doit attendre la fin de l'apartheid en Afrique du Sud et l'année 1990 pour devenir indépendante[285]. L'Érythrée, réunie à l'Éthiopie à la fin de la Seconde Guerre mondiale, s'en détache en 1993, à l'issue de trente ans de guerre et le Soudan du Sud fait sécession du Soudan en 2011[287].

Afrique contemporaine[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Union africaine.
Carte des États d'Afrique.

L'Afrique progresse peu dans la construction d'États de droit, issus d'élections libres et transparentes, et où les citoyens participent pacifiquement à la vie politique de leur pays. Alors que le nombre de régimes autoritaires reste stable, celui des régimes hybrides (ou semi-démocratiques) et des démocraties imparfaites augmente très légèrement[288].

Conflits[modifier | modifier le code]

De nombreux conflits sont présents en Afrique :

conflits dits « ethniques » dont les causes de certains sont attribuées au tracé des frontières ne tenant que très peu compte de l'histoire et de l'organisation sociétale des diverses composantes culturelles du continent africain;

  • conflits dits « politiques » du fait de gouvernements irresponsables faisant passer les intérêts des dirigeants avant ceux des populations locales en dépit de leur pauvreté ;
  • conflits dits « socio-politiques » dus à cette extrême pauvreté;
  • des guerres civiles aux enjeux internationaux éclatent pour le contrôle des matières premières dont la commercialisation n'enrichit que rarement les populations locales.[réf. nécessaire]

L'Afrique est le continent le plus ravagé par les conflits. Selon l’Atlas stratégique[Quoi ?] 2008, sur 35 conflits graves répertoriés dans le monde, 13 sont situés en Afrique, où 15 pays sur 53 sont concernés par une « crise d’intensité moyenne à haute ». Le premier fournisseur d'armement en valeur à l'ensemble du continent étant entre 1998 et 2005 la France[289].

Par un cercle vicieux, ces conflits entraînent la pauvreté puis des conflits sociaux, ce qui favorise l'éclatement d'autres conflits.

Dans un souci de préserver la paix sur le continent, l'Organisation de l'unité africaine a été créée en 1963[290], puis remplacée en 2002 par l'Union africaine[291]. En 2008, sur 88 000 casques bleus de l’ONU déployés dans le monde, 61 000 étaient engagés en Afrique dans huit conflits ouverts ou larvés. Pour les Nations unies, la facture militaire africaine atteint 5,5 milliards de dollars sur un total mondial de 7,2 milliards.

Génocide rwandais[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Génocide rwandais.

En 1994, le gouvernement à Kigali encourage le massacre systématique de la minorité tutsie. En deux mois, les milices hutues tuent près d'un million de personnes[292].

Guerre civile au Darfour[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Guerre civile au Darfour.

Depuis 2003, au Darfour, une guerre civile pour obtenir le contrôle de certaines ressources (eau, terres…) et un nettoyage ethnique sont toujours en cours en 2014. On dénombre plus de 300 000 morts[293].

Génocide congolais et pillage des ressources naturelles[modifier | modifier le code]
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources. Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [Comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Depuis 1996, l'est de la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa) est le théâtre des guerres civiles qui ont déjà fait plus de six millions de morts, selon l'ONU, plusieurs millions de déplacés internes et des centaines de milliers de femmes violées. Principalement localisées à l'est, ces guerres sont menées par des milices armées soutenues par le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi.[réf. nécessaire] Ces guerres permettent le pillage des ressources naturelles au profit des économies et multinationales américaines et européennes.

Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire[modifier | modifier le code]

En Côte d'Ivoire les forces de l'État ivoirien se sont affrontées à des forces rebelles dans une crise qui a duré 8 ans de 2002 à 2010.

Guerre du Mali[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Guerre du Mali.

La guerre du Mali se déroule de 2012 à 2013 et débouche sur un accord de cessez-le-feu qui permet la tenue de l'élection présidentielle le .

Guerre civile de Centrafrique[modifier | modifier le code]

La première guerre civile de Centrafrique se déroule de 2004 à 2007 et débouche sur un accord de paix, mais les rebelles accusent le président centrafricain François Bozizé d'avoir failli à respecter les accords de 2007. Les membres de la Seleka démarrent alors une offensive militaire le . Le , Bozizé s'enfuit au Cameroun, la Seleka annoncent la prise du palais présidentiel et son chef Michel Djotodia s'auto-proclame président de la République. Incapable de rétablir l'ordre, la situation s'enlise et la crise débouche sur la troisième guerre civile de Centrafrique.

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie de l'Afrique.

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

L'Afrique est le continent dont la population en pourcentage a le plus augmenté depuis le début du XXe siècle et dont le taux d'accroissement naturel, avec 2,6 % en 2013 est le plus élevé[294]. Estimée à 133 millions d'habitants en 1900 soit 8,1 % de la population mondiale, la population de l'Afrique est passée en 1950 à 228 millions soit 9,1 % puis à 808 millions en 2000 soit 13,2 %, à 1,1 milliard en 2012 soit 16 % de la population mondiale[295] et pourrait être de 2,4 milliards en 2050 soit 25,0 % de la population mondiale[294].

Natalité et mortalité[modifier | modifier le code]

Le taux de fécondité en Afrique est le plus élevé au monde avec 4,8 enfants par femme en 2013, contre une moyenne mondiale de 2,5[294]. Si la majeure partie des pays africains ont un taux de natalité élevé, ils font également face à une mortalité infantile très élevée. En 2013, deux pays africains avaient un taux de mortalité infantile supérieur à 100 ‰ et 34 un taux supérieur à 50 ‰[296]. Par ailleurs, les 4 pays ayant l'espérance de vie la plus faible dans le monde en 2012 étaient tous africains[297].

Le sida est devenu la première cause de mortalité en Afrique à la fin du XXe siècle[298]. C'était encore le cas en 2007, où ONUSIDA estimait à 22 millions le nombre de personnes infectées en Afrique[299]. Le VIH a fait 1,3 millions de morts sur le continent en 2009, mais il en faisait 1,4 millions en 2001. Durant la même période (2001-2009), les cas de nouvelles contaminations, eux, ont baissé de 25 % dans 22 pays d'Afrique subsaharienne[300]. La malnutrition (carence en vitamines ou calorique), la famine, le manque d'eau ou la mauvaise qualité de l'eau, les épidémies sont autant de causes importantes.

La mortalité infantile a chuté de 30 % en 20 ans et l'espérance de vie s'est accrue de 15,4 ans depuis 1950. Mais, en Afrique subsaharienne, 1 enfant sur 8 meurt avant ses 5 ans contre 1 pour 143 dans les pays développés[300].

Cultures, langues et religions[modifier | modifier le code]

Culture traditionnelle[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Art africain et Théâtre africain.

La culture africaine n'est pas un bloc monolithique, il existe plusieurs cultures africaines. La culture africaine subsaharienne traditionnelle est basée sur la transmission orale, souvent accompagnée de musique. Le griot, messager et chanteur de la communauté, chargé de conserver la mémoire et la tradition du peuple, fut longtemps la clé de voûte de la société africaine. Ses paroles étaient souvent accompagnées d'instruments, et il était chargé de gérer les conflits dans la communauté[301].

Culture contemporaine[modifier | modifier le code]

Depuis l'époque dite « des indépendances » les intellectuels et artistes africains se sont engagés dans une large réflexion autour de l'identité et de la modernité. L'équation entre authenticité et modernité se résout différemment selon les directions choisies. Il y a eu bien sûr le mouvement de Négritude, fondé entre autres par Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, axé sur la négation de l'assimilationnisme colonial et l'union des cultures noires à travers le monde. Ce mouvement a trouvé son expression dans le Festival mondial des Arts nègres organisé par le président sénégalais Léopold Sédar Senghor en 1966[302]. Il fut suivi en 1969 par le Festival Panafricain d’Alger qui proposa une nouvelle vision de la culture africaine, tentant de dépasser les conceptions raciales ou ethnocentristes au profit d’une culture africaine unie sous le signe de la révolution ou du rejet du néocolonialisme.

Aujourd’hui, malgré les difficultés politiques ou économiques qui forcent certains d’entre-eux à émigrer en Europe ou aux États-Unis, beaucoup d’artistes et de penseurs africains ont acquis une renommée internationale. On citera par exemple Fela Anikulapo Kuti, Dele Sosimi, Patience Dabany, Oliver N'Goma, Manu Dibango, Ray Lema, JB Mpiana, Koffi Olomidé, Lokua Kanza, Papa Wemba, Werra Son, Alpha Blondy, King Kester Emeneya, Youssou N’Dour, Cesária Évora, Cheb Khaled, Ali Farka Touré, Toumani Diabaté ou encore Tinariwen dans le domaine de la musique ; mais aussi quatre prix Nobel de littérature avec John Maxwell Coetzee, Nadine Gordimer, Naguib Mahfouz et Wole Soyinka ; pour les plasticiens Kudjoe Affutu, Eric Adjetey Anang et l'atelier Kane Kwei, Ataa Oko au Ghana, Frédéric Bruly Bouabré en Côte d'Ivoire ou Ousmane Sow au Sénégal ; pour le cinéma Ousmane Sembène, Youssef Chahine (grand prix du jury au festival de Berlin) ou Mohammed Lakhdar-Hamina (palme d’or à Cannes)…

Littérature[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Littérature africaine.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Cinéma africain.
Le succès des vidéo-clubs (Dakar)

Vu la faible quantité de la production, il est souvent considéré comme un ensemble, même s'il existe bien évidemment une multitude de « cinémas africains ». Pendant longtemps il s'est agi d'un cinéma de l'extérieur puisque les conditions économiques étant rarement réunies pour qu'une vraie industrie puisse exister, beaucoup de réalisateurs étaient des expatriés, en France, en Belgique ou ailleurs. Ces dernières années, avec la démocratisation de la vidéo (et donc des tournages plus légers et économiques), on assiste dans un certain nombre de pays à l'émergence de cinéastes de l'intérieur.

C'est notamment le cas au Nigeria. Le cinéma nigérian est considéré comme le troisième mondial par la quantité de films produits selon The Sunday Telegraph[303]. Les films produits par l'industrie cinématographique nationale (connue sous le nom de Nollywood) sont tournés en quinze jours et coûtent en moyenne 11 000 euros. En l'absence d'un réseau de salles de cinéma, les films sont ensuite distribués directement en vidéo.

Parallèlement à cette production ciblant les spectateurs de leurs pays, certains réalisateurs africains sont plus connus (et reconnus) à l'international. On citera notamment le Mauritanien Abderrahmane Sissako, les Maliens Souleymane Cissé et Cheick Oumar Sissoko, le Burkinabé Idrissa Ouedraogo et le Sénégalais Ousmane Sembène.

Tout en rendant hommage à Sembène décédé au cours de l'année, la vingtième édition du FESPACO, qui s'est tenu en février-mars 2007 à Ouagadougou, témoigne[304] cependant de la montée d'une nouvelle génération de cinéastes, à laquelle se rattachent notamment les trois lauréats du festival, le Nigérian Newton Aduaka pour Ezra, le Camerounais Jean-Pierre Bekolo avec Les Saignantes et le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur de Daratt. Les protagonistes des films récents sont souvent des adolescents ou de jeunes adultes, ce qui correspond à la moyenne d'âge du continent africain. La guerre, la violence et leurs conséquences font partie des thèmes fréquemment abordés, de même que l'immigration et la diaspora.

Langues[modifier | modifier le code]

Carte simplifiée des familles linguistiques en Afrique.
Une représentation simplifiée des langues autochtones en Afrique[305]. Leur multiplicité a déterminé la majorité des états a adopter comme langues officielles celles de leurs anciennes puissances coloniales.
Article détaillé : Langues africaines.

Les linguistes recensent environ 2 000 langues vivantes sur le continent africain (soit environ le tiers des langues du monde), regroupées en quatre grandes familles, exclusion faite des langues de souche non africaine.

La famille afro-asiatique (ou chamito-sémitique), composée de 353 langues vivantes dont 299 parlées en Afrique, totalisant 340 millions de locuteurs, n’est pas exclusivement africaine. Elle s’étend également sur la péninsule Arabique et ne couvre que la partie nord de l’Afrique de l'Ouest. Elle inclut notamment le berbère, la langue originelle des habitants de l'Afrique du nord, ainsi que l’arabe qui est la première langue d'Afrique en nombre de locuteurs.

La famille nilo-saharienne (197 langues vivantes et 35 millions de locuteurs) couvre une partie du Sahara, le haut bassin du Nil et certains hauts plateaux de l’Afrique orientale. Elle est composée de douze groupes de langues dont seulement deux sont localisés en Afrique de l'Ouest : le songhaï (Mali, Niger, Burkina, Bénin) et le Kanuri (Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad autour du lac du même nom).

La famille khoisan (22 langues vivantes et 360 000 locuteurs) est la plus petite famille linguistique africaine. Elle est centrée sur la Namibie et rayonne sur l’Angola, le Botswana et l’Afrique du Sud. Dans le passé, les langues khoisan étaient parlées dans la majeure partie de l’Afrique australe et orientale. Elles ont été progressivement évincées de maints endroits par les langues bantou puis européennes.

La famille Niger Congo compte près de 1 500 langues vivantes, ce qui fait d’elle la plus grande famille linguistique du monde (22 % des langues de la planète et 71 % des langues africaines). Elle couvre la plus grande partie du territoire ouest-africain et concerne l’immense majorité de la population de la région. Elle compte en son sein un groupe, le bantou, qui couvre à lui seul la quasi-totalité de l’Afrique sub-équatoriale à l’exception de l’aire khoisan. On retrouve dans cette famille la langue swahili (parfois appelée kiswahili).

Beaucoup de spécialistes estiment que le foyer originel des Bantou se situe au sud de la Bénoué, à la frontière du Cameroun et du Nigeria. Il y a de cela 4 000 ans, les Bantou entament une longue migration vers l’Afrique centrale, sans doute poussés par l’aridification du climat et le développement de l’agriculture et de l’élevage qu’ils rejettent. Cette colonisation prend près de trois millénaires. Les Bantou n’atteignent le Sud du continent qu’aux XVIe et XVIIe siècles av. J.-C., fuyant les Massaï venus de la haute vallée du Nil. Les nombreuses similitudes entre les langues bantoues ainsi que leur remarquable extension géographique en font une zone linguistique spécifique très souvent distinguée du reste de la famille nigéro-congolaise.

Il existe d'autres familles linguistiques présentes sur le continent :

Le français joue actuellement un rôle important en Afrique, servant de langue véhiculaire ou de langue maternelle (au Gabon, Côte d'Ivoire, République du Congo, République démocratique du Congo, Cameroun et Bénin notamment) dans un grand nombre de pays, et son utilisation s'intensifie.

Entre 1992 et 2002, le nombre d'apprenants du et en français en Afrique subsaharienne et océan Indien a augmenté de 60,37 %, passant de 22,337 millions à 34,563 millions de personnes. On peut observer une tendance similaire au Maghreb. Cependant, les chiffres fournis par l'Organisation internationale de la francophonie pour le Maghreb ont été réunis avec ceux du Moyen-Orient, le décompte exact pour les pays du Maghreb n'est donc pas possible mais on observe une augmentation de 10,47 millions à 18 millions d'apprenants pour cet ensemble, quand bien même le français n'est pas langue officielle (cas de l'Algérie par exemple). D'ores et déjà, il y a plus de francophones en Afrique qu'en Europe[306].

L'Académie africaine des langues a été créée en 2001 afin de gérer ce patrimoine linguistique[307].

Religions[modifier | modifier le code]

Carte des principales religions en Afrique (christianisme en violet, islam en vert et hindouisme en orange).
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources. Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [Comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

À partir du IVe siècle, le christianisme se diffuse en Afrique du Nord où il prend la forme trinitaire ou « nicéenne », ainsi que dans la vallée du Nil et dans l'actuelle Éthiopie où il prend la forme monophysite.

Un christianisme orthodoxe existe en Éthiopie, Érythrée et Égypte depuis l'Antiquité tardive. L'Éthiopie se considère comme la seconde plus ancienne nation chrétienne au monde, après l'Arménie, faisant remonter cette tradition à l'an 330. Dans le reste de l'Afrique, le christianisme est représenté via ses traditions catholiques et protestantes établies par des missionnaires européens pendant l'époque coloniale.

À partir du VIIe siècle, les armées Arabes envahissent et convertissent l'Afrique du Nord à l'islam. Le commerce caravanier et l'expansion islamique permettent de nouer de nouvelles relations entre l'Afrique du nord et le reste du continent. L'islamisation se fait de trois manières : volontaire (les croyants le deviennent par conviction, pacifiquement), contrainte (les populations se convertissent pour ne plus être prises en esclavage et pour échapper à la double-imposition) ou forcée (lors des conquêtes militaires, elles n'avaient parfois d'autre choix que la conversion ou la mort). L'islam sunnite se répand surtout au Maghreb, l'islam chiite dans certaines oasis sahariennes et en Égypte, d'où il sera supplanté ultérieurement.

Ce sont souvent les ethnies initialement christianisées ou islamisées qui propagent ces religions monothéistes. Les prêtres et « sorciers » des nombreux cultes animistes sont parfois les premiers à se convertir, afin de sauvegarder leurs positions sociales et leurs savoirs traditionnels ; ils forment de puissantes confréries comme, par exemple, les Mourides et les Tidjanes en Afrique occidentale. De ce fait, le christianisme et l'islam présentent parfois des particularités syncrétiques et initiatiques typiquement africaines, que les intégristes de chaque religion et les missionnaires combattront. Ces processus s'accélèrent à partir du XVIIIe siècle avec la compétition entre les esclavagistes musulmans (Traite orientale) et les colonialistes et esclavagistes chrétiens (Traite occidentale).

Historiquement, les religions tribales africaines dominaient les régions d'Afrique de l'Est, d'Afrique centrale, d'Afrique australe et la région côtière d'Afrique de l'Ouest.

L'animisme a moins de pratiquants aujourd'hui qu'avant l'arrivée des Européens, mais il reste important dans certains pays, notamment le Bénin et le Togo. Il y a beaucoup d'Africains qui incorporent quelques éléments d'animisme dans leur foi chrétienne ou musulmane.

L'Afrique est très marquée par l'arrivée de l'islam qui s'installe en Afrique du Nord à partir du VIIe siècle[308],[notes 51], et qui se diffuse ensuite vers l'intérieur de Afrique de l'Ouest et la côte d'Afrique de l'Est.

On compte aussi une minorité juive présente essentiellement dans la partie nord du continent. La présence des séfarades dits « Mekomim » ou « Tochavim » remonte à l'ère phénicienne. Les séfarades dits « Megorashim », contraints à l'exil à la suite du décret de l’Alhambra, arrivent quant à eux après 1492. Les falashas, dont la présence remonte à l'ère du roi Salomon et de la reine de Saba, sont présents en Éthiopie. En Afrique du Sud, on compte plus de 70 000 juifs, pour la plupart des ashkénazes d'origine européenne. Certains peuples, comme les Lemba et les Abayudaya (en), se revendiquent aussi du judaïsme.

Il n'existe qu'un seul pays africain où l'hindouisme est la religion majoritaire : il s'agit de Maurice.

Sports[modifier | modifier le code]

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2012). Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [Comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Beaucoup de sportifs de niveau international sont d'origine africaine : des footballeurs tels que Rabah Madjer premier africain vainqueur de la coupe d'Europe avec Porto en 1987, George Weah (Ballon d'or France Football 1995), Samuel Eto'o triple vainqueur de la Ligue des champions, Salif Keita (premier Ballon d'or africain), Sana Cassamà, Noureddine Naybet, Roger Milla, El-Hadji Diouf, Didier Drogba, Emmanuel Adebayor, Michael Essien, Claude Makélélé, Abedi Pelé, Shabani Nonda, Lomana LuaLua ont tous évolué ou évoluent dans l'élite du football international. Noureddine Morceli, Kenenisa Bekele, Hicham El Guerrouj, Haile Gebreselassie et Said Aouita ont quant à eux brillé en athlétisme. Le football et l'athlétisme sont les sports les plus répandus. Les pays qui sont d'anciennes colonies britanniques pratiquent également le cricket ; quant au rugby, il est surtout pratiqué en Afrique du Sud. La Coupe du monde de football de 2010 s'est tenue en Afrique du Sud, devenant ainsi le premier pays africain à organiser cette manifestation mondiale.

Économie[modifier | modifier le code]

Circulation sur le boulevard De Gaulle (Abidjan, Côte d'Ivoire).

L'exploitation des matières premières est de loin la première exportation de l'Afrique mais la part de l'Afrique dans les exportations mondiales a chuté de 4,5 % en 1990 à 1,1 % en 2008 et celle des investissements étrangers directs de 5,8 % en 1990 à 1 % en 2008, selon un communiqué de la FAO[310].

Malgré des situations contrastées, notamment entre l'Afrique de l'Est pénalisée par la sécheresse de 2011 et l'Afrique australe, le continent devrait voir son taux de croissance passer de 2,7 % en 2011 à 5 % en 2012. Une tendance à la hausse soutenue par le cours élevé des matières premières et l'augmentation des flux de capitaux en provenance de l'étranger[311]. Néanmoins, en 2015, Bernard Lugan souligne le manque de solidité de la croissance africaine, basée principalement sur l'exportation de matières premières et la fluctuation de leurs prix, l'absence de transformation de ces ressources naturelles, de diversification et d'industrialisation[312].

Les exportations de l'Afrique sont constituées à 80 % de pétrole, de minerais et de produits agricoles[313].

Dette africaine[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Dette du tiers monde.

La dette constitue une part essentielle du budget de l'économie de la majeure partie des pays africains. Le service de la dette constitue par exemple, durant les années 1992-1997, 35 % du budget du Cameroun et de la Côté d’Ivoire, 40 % de celui du Kenya et de la Zambie, 46 % de celui de la Tanzanie. Dans le même temps, la part des services sociaux constitue moins de 15 % du budget, 4 % au Cameroun[314]. Une partie essentielle de cette dette extérieure est constituée de la dette dite multilatérale, c’est-à-dire envers les institutions financières internationales où la représentation de ces pays n’a pratiquement aucun poids.

Selon le Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM), la dette « est la conséquence de choix géopolitiques bien précis. Surtout elle est un puissant mécanisme de subordination des pays du Sud[315] ».

On peut distinguer trois grandes phases dans le développement de cette dette :

  • tout d’abord dans les années 1960-70, « la Banque mondiale incite les pays du Sud à emprunter dans l’espoir affiché de financer la modernisation de leur appareil d’exportation et les connecter au marché mondial. l’endettement est encore supportable pour les pays du Sud car ces prêts leur permettent malgré tout de produire davantage, donc d’exporter plus et de récupérer des devises pour les remboursements et de nouveaux investissements[réf. nécessaire] » ;
  • à la fin de l’année 1979, les États-Unis amorcent un virage libéral, Paul Volcker, le directeur de la Réserve fédérale américaine, décide une forte augmentation des taux d’intérêt américains dans le but d’attirer les capitaux. De l’ordre de 4-5 % dans les années 1970, ils passent à 16-18 % au moins, voire davantage au plus fort de la crise, car la prime de risque devient énorme. Par conséquent, le Sud doit rembourser trois fois plus d’intérêts. C’est la crise de la dette ;
  • dès qu’un pays est contraint de stopper ses remboursements, le Fonds monétaire international (FMI) accepte de prêter l’argent nécessaire au taux fort à condition que le pays concerné accepte de mener la politique décidée par ses experts : la politique économique de l’État endetté passe sous contrôle du FMI. Les mesures préconisées sont inscrites dans un Plan d'ajustement structurel (PAS), qui correspond au même schéma libéral : abandon des subventions aux produits et services de première nécessité (pain, riz, lait, sucre, combustible…) ; austérité budgétaire et réduction des dépenses, en général baisse drastique des budgets sociaux « non-productifs » (santé, éducation, subventions aux produits de base) ; dévaluation de la monnaie locale ; taux d’intérêt élevés, pour attirer les capitaux étrangers avec une rémunération élevée ; production agricole tout entière tournée vers l’exportation (café, coton, cacao, arachide, thé…) pour faire rentrer des devises, donc réduction des cultures vivrières et déforestation pour gagner de nouvelles surfaces ; ouverture totale des marchés par la suppression des barrières douanières ; libéralisation de l’économie, notamment abandon du contrôle des mouvements de capitaux et la suppression du contrôle des changes ; fiscalité aggravant encore les inégalités avec le principe d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la préservation des revenus du capital ; privatisations massives des entreprises publiques, donc un désengagement de l’État des secteurs de production concurrentiels.

Selon les chiffres du CADTM en 2009, le bilan des flux financiers montrent que, à la suite de la crise de la dette, les pays en voie de développements ont remboursé jusqu’en 2009 l’équivalent de 102 fois ce qu’ils devaient en 1970, alors que, dans le même temps, leur dette a été multipliée par 48.

Le remboursement de la dette extérieure entre 1986 et 2007 correspond ainsi à l’équivalent de 7,5 plans Marshall injectés vers les pays du Nord[316]. Ainsi selon le CADTM, « par l'intermédiaire de la dette, le transfert des richesses des peuples du Sud vers les classes dominantes du Nord avec la complicité de celles du Sud est à l'œuvre sous nos yeux »[316].

La dette extérieure publique de l’Afrique se chiffre à 130 milliards de dollars en 2009[314].

Le 10 juin 2009, deux collectifs d’associations françaises et belges réclament dans un rapport sur les « fonds vautours » la mise en place d’un véritable tribunal international de la dette. Ces associations soulignent que ces fonds spéculatifs « rachètent les dettes de pays pauvres à un prix extrêmement bas en vue de les contraindre par voie judiciaire à les rembourser au prix fort, engrangent des plus values colossales sur le dos des populations du Congo[Lequel ?], de Zambie, du Pérou, d'Argentine ou du Nicaragua »[317].

Elles pointent du doigt les responsabilités des pays riches, estimant notamment que « les justices française, anglaise ou américaine donnent systématiquement raison aux fonds vautours contre les pays pauvres » et que « l'argent que la France et les pays riches ont consacré aux allègements de dette se voit confisqué par des fonds privés au lieu de financer les dépenses sociales, comme annoncé »[318].

Ressources naturelles[modifier | modifier le code]

Les ressources naturelles (pétrole, gaz naturel, charbon, uranium, cobalt, pierres précieuses, or, zinc…) sont exploitées majoritairement par des grandes multinationales. Ces dernières sont souvent accusées de contribuer à la paupérisation des populations. Depuis quelques années, on assiste à l'exploitation des ressources naturelles par de nouveaux intervenants, notamment les pays asiatiques dont la Chine et l'Inde[notes 52] ou les États pétroliers en manque de place ; des terres agricoles sont achetées et les surfaces concernées sont très importantes pour un continent qui subit la malnutrition et des famines régulières. Certains parlent de recolonisation de l'Afrique à ce sujet[319].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le tourisme de masse concerne davantage l'Afrique du Nord que l'Afrique subsaharienne[réf. souhaitée].

Société[modifier | modifier le code]

L'Afrique est particulièrement défavorisée par rapport au reste du monde sur le plan social : en janvier 2011, ce continent comptait en effet 33 pays parmi les 48 pays les moins avancés[321].

Éducation[modifier | modifier le code]

Selon l'Unesco, il y a, en 2012, 4,8 millions d'étudiants inscrits dans des établissements d'enseignement supérieur dans les pays subsahariens, soit près de vingt-cinq fois le chiffre de 1970. La poussée démographique et les moyens déployés par les États pour améliorer l'accès à l'enseignement primaire et secondaire expliquent la hausse de fréquentation des campus africains. Le continent reste en retard sur le reste du monde, avec un taux de scolarisation dans l'enseignement supérieur de 6 % selon l'Unesco, contre 13 % dans le sud et l'ouest de l'Asie et 72 % en Amérique du Nord et en Europe occidentale[322].

Presse[modifier | modifier le code]

Malgré les progrès sensibles enregistrés récemment dans des pays comme le Niger, le Botswana, le Ghana ou la Tanzanie, l'Afrique se caractérise toujours par de nombreuses entraves à la liberté de la presse, allant de la violence à l'encontre des journalistes aux phénomènes de censure et d'autocensure[288].

États d'Afrique contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1914, du fait de l'essor des empires coloniaux, le « continent noir » ne comptait plus que deux États souverains, l’Abyssinie (ou Éthiopie) et le Liberia, auxquels s'ajoutèrent par la suite l'Égypte (1922) et l’Union sud-africaine (1931), qui conservaient cependant des liens quasi-coloniaux avec la Grande-Bretagne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre d'États africains indépendants n'a cessé d'augmenter, passant de 4 en 1945 à 27 en 1960, pour atteindre 53 en 1993 et 54 en 2011[323] (non inclus le Sahraouie et le Somaliland).

Les frontières des États africains sont en grande partie issues de la colonisation, ce qui explique qu'elles ne prennent que peu en compte les réalités des populations. De même le regroupement des différents pays en sous-régions est utilisé plus dans un souci pratique que par vérité historique. On distingue généralement l’Afrique du Nord, l’Afrique subsaharienne (appelée aussi Afrique noire) et l'Afrique australe :

  •      Afrique du Nord
  •      Afrique de l'Ouest
  •      Afrique Centrale
  •      Afrique de l'Est
  •      Afrique australe
Carte physique de l'Afrique
Photo satellite de l'Afrique

États d'Afrique de l'Est[modifier | modifier le code]

Noms des pays et des territoires, avec drapeau Superficie
(km²)
Population[324]
(estimation 2010)
Densité de population
(par km²)
Capitale
Drapeau du Burundi Burundi 27 830 9 863 120 354,4 Bujumbura
Drapeau des Comores Comores 2 170 773 410 356,4 Moroni
Drapeau de Djibouti Djibouti 23 000 740 530 32,2 Djibouti
Drapeau de l'Érythrée Érythrée 121 320 6 233 682 47,7 Asmara
Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie 1 127 127 90 873 739 78,1 Addis-Abeba
Drapeau du Kenya Kenya 582 650 43 013 341 68,7 Nairobi
Drapeau de Madagascar Madagascar 587 040 21 281 840 36,3 Antananarivo
Drapeau du Malawi Malawi 118 480 15 447 500 130,4 Lilongwe
Drapeau de Maurice Maurice 2 040 1 294 100 634,4 Port Louis
Drapeau du Mozambique Mozambique 801 590 22 061 450 27,5 Maputo
Drapeau du Rwanda Rwanda 26 338 11 055 980 419,8 Kigali
Drapeau des Seychelles Seychelles 455 88 340 194,2 Victoria
Drapeau de la Somalie Somalie 637 657 10 112 450 15,9 Mogadiscio
Drapeau du Somaliland Somaliland de facto 137 600 3 500 000 25 Hargeisa
Drapeau du Soudan du Sud Soudan du Sud 619 745 8 260 490 13 Djouba
Drapeau de la Tanzanie Tanzanie 945 087 41 892 900 44,3 Dodoma
Drapeau de l'Ouganda Ouganda 236 040 33 398 680 141,5 Kampala
Drapeau de la Zambie Zambie 752 614 13 460 310 17,9 Lusaka
Drapeau du Zimbabwe Zimbabwe 390 580 11 651 860 29,8 Harare

États d'Afrique centrale[modifier | modifier le code]

Noms des pays et des territoires, avec drapeau Superficie
(km²)
Population[324]
(estimation 2010)
Densité de population
(par km²)
Capitale
Drapeau de l'Angola Angola 1 246 700 20 901 811 16,5 Luanda
Drapeau du Cameroun Cameroun 475 440 20 549 211 43,2 Yaoundé
Drapeau de la République centrafricaine République centrafricaine 622 984 4 844 930 7,8 Bangui
Drapeau du Tchad Tchad 1 284 000 10 543 460 8,2 N'Djamena
Drapeau de la République du Congo République du Congo 342 000 4 125 920 12,1 Brazzaville
Drapeau de la République démocratique du Congo République démocratique du Congo 2 345 410 75 507 308 30,1 Kinshasa
Drapeau de la Guinée équatoriale Guinée équatoriale 28 051 650 700 23,2 Malabo
Drapeau du Gabon Gabon 267 667 1 545 260 5,8 Libreville
Drapeau de Sao Tomé-et-Principe Sao Tomé-et-Principe 1 001 175 810 175,6 São Tomé

États d'Afrique du Nord[modifier | modifier le code]

Noms des pays et des territoires, avec drapeau Superficie
(km²)
Population[324]
(estimation 2010)
Densité de population
(par km²)
Capitale
Drapeau de l'Algérie Algérie 2 381 741 37 100 000[325] 14,5 Alger
Drapeau de l'Égypte Égypte[notes 53] 1 001 450 81 249 302[326] 80,4 Le Caire
Libyan protesters flag (observed 2011).svg Libye[notes 54] 1 759 540 6 461 450 3,7 Tripoli
Drapeau du Maroc Maroc 710 850 32 245 000[327] 70,8 Rabat
Drapeau du Soudan Soudan 1 886 068 31 957 965 1 16,9 Khartoum
Drapeau de la Tunisie Tunisie 163 610 10 673 000[328] 64,7 Tunis

États d'Afrique australe[modifier | modifier le code]

Noms des pays et des territoires, avec drapeau Superficie
(km²)
Population[324]
(estimation 2010)
Densité de population
(par km²)
Capitale
Drapeau du Botswana Botswana 600 370 2 029 310 3,4 Gaborone
Drapeau du Lesotho Lesotho 30 355 1 919 550 63,2 Maseru
Drapeau de la Namibie Namibie 825 418 2 128 470 2,6 Windhoek
Drapeau de l'Afrique du Sud Afrique du Sud 1 219 912 49 109 110 40,3 Pretoria
Drapeau du Swaziland Swaziland 17 363 1 354 050 78 Mbabane

États d'Afrique de l'Ouest[modifier | modifier le code]

Noms des pays et des territoires, avec drapeau Superficie
(km²)
Population[324]
(estimation 2010)
Densité de population
(par km²)
Capitale
Drapeau du Bénin Bénin 112 620 9 056 010 80,4 Porto-Novo
Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso 274 200 16 241 810 59,2 Ouagadougou
Drapeau du Cap-Vert Cap-Vert 4 033 508 660 126,1 Praia
Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 322 460 21 058 800 65,3 Yamoussoukro (Politique)
Abidjan (Économique)
Drapeau de la Gambie Gambie 11 300 1 824 160 161,4 Banjul
Drapeau du Ghana Ghana 239 460 24 339 840 101,6 Accra
Drapeau de la Guinée Guinée 245 857 10 324 030 42 Conakry
Drapeau de la Guinée-Bissau Guinée-Bissau 36 120 1 565 130 43,3 Bissau
Drapeau du Libéria Liberia 111 370 3 685 080 33,1 Monrovia
Drapeau du Mali Mali 1 240 000 13 796 350 11,1 Bamako
Drapeau de la Mauritanie Mauritanie 1 030 700 3 205 060 3,1 Nouakchott
Drapeau du Niger Niger 1 267 000 15 878 270 12,5 Niamey
Drapeau du Nigeria Nigeria 923 768 162 000 000 175 Abuja
Sénégal Sénégal 196 190 12 323 250 62,8 Dakar
Drapeau de Sierra Leone Sierra Leone 71 740 5 245 700 73,1 Freetown
Drapeau du Togo Togo 56 785 6 587 240 116 Lomé

Dépendances européennes en Afrique[modifier | modifier le code]

Noms des pays et des territoires, avec drapeau Superficie
(km²)
Population
Densité de population
(par km²)
Capitale
Canaries Îles Canaries (Espagne) 7 492 2 118 520 282,8 Las Palmas de Gran Canaria,
Santa Cruz de Tenerife
Ceuta Ceuta (Espagne) 20 80 570 4 028, 5 Ceuta
Drapeau : Îles Éparses de l'océan Indien Îles Éparses de l'océan Indien (France) 44 0 0 Saint-Denis
Drapeau de Madère Madère (Portugal) 797 247 400 310,4 Funchal
Drapeau de Mayotte Mayotte (France) 376 212 645 566 Mamoudzou
Melilla Melilla (Espagne) 12 73 460 6 121, 7 Melilla
Drapeau de La Réunion La Réunion (France) 2 512 843 617 336 Saint-Denis
Drapeau de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha (R.U) 410 7 670 18,7 Jamestown
Drapeau du Territoire britannique de l'océan Indien Territoire britannique de l'océan Indien (R.U) 60 4 000 67

Gouvernance[modifier | modifier le code]

Depuis 2007, l'indice mis en place par la fondation Mo Ibrahim évalue l'efficacité de l'action publique des États africains et, avec les notes obtenues (de 1 à 100), établit un classement. La note moyenne du continent a faiblement évolué, passant de 49,9 en 2007 à 50,4 en 2011. La meilleure moyenne régionale se situe en Afrique australe : 58 ; et la plus faible en Afrique centrale : 39[288].

L'Afrique est l'un des continents où la corruption est la plus répandue. Le tableau suivant dresse la liste des dix pays africains ayant les plus mauvais indices de perception de la corruption, et leur rang dans le monde, selon l'enquête de Transparency International de 2013 :

Pays Indice de Perception de la Corruption 2013[329]
échelle de 0 (high corrupt) à 100 (very clean)
Rang dans le monde
sur 177 pays
Drapeau de la Somalie Somalie 8 175
Drapeau du Soudan Soudan 11 174
Drapeau du Soudan du Sud Soudan du Sud 14 173
Drapeau de la Libye Libye 15 172
Drapeau de la Guinée-Bissau Guinée-Bissau 19 163
Drapeau de la Guinée équatoriale Guinée équatoriale 19 163
Drapeau du Tchad Tchad 19 163
Drapeau de l'Érythrée Érythrée 20 160
Drapeau du Zimbabwe Zimbabwe 21 157
Drapeau du Burundi Burundi 21 157

Notes et références[modifier | modifier le code]

Traductions[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Africa’s climate is already changing and the impacts are already being felt[69]. »

Notes[modifier | modifier le code]

  1. 30,4 millions km2 avec les îles, ce qui le place après l'Asie (43,8 millions de km²) et l'Amérique (42,2 millions de km²).
  2. Tropique du Cancer, 23° 27' nord et tropique du Capricorne, 23° 27' sud.
  3. La température la plus haute relevée en Afrique était, durant 90 ans, de 58,20 °C à El Azizia, en Libye. Ce record mondial, qui se produisit le 13 septembre 1922, fut invalidé le 13 septembre 2012 par l'Organisation météorologique mondiale[31].
  4. Après « l'île-continent » d'Australie.
  5. « quatre-vingt-dix pour cent des terres agricoles en Afrique dépendent de l’agriculture pluviale[38]. »
  6. « Nigéria 2 167 m3, Niger 2 429 m3, Mauritanie 3 548 m3, Mali 7 405 m3, Côte d’Ivoire 4 500 m3, Sénégal 3 332 m3. Le Burkina Faso doit composer avec une dotation brute de 1 316 m3[47]. »
  7. Le premier étant celui de l'Amazonie.
  8. 23 % selon Jean Denis Sonwa et Johnson Nkem, Les forêts du bassin du Congo et l'adaptation aux changements climatiques, Karthala,‎ (lire en ligne), p. 8
  9. Par comparaison, 29,7 % en France métropolitaine, 34,1 % pour le Canada[49] et 31 % au niveau mondial[50].
  10. Le Gabon[51],[52].
  11. À titre d'exemple, la richesse et l'endémisme floristique de Madagascar sont exceptionnels ; l'île accueille 6 400 des 7 900 phanérogames connus.
  12. Auxquelles on peut rajouter les déplacements de population et les conflits[70].
  13. Le site est occupé depuis le IXe millénaire av. J.‑C.
  14. « Très tôt la culture égyptienne […] s’est séparée de son environnement occidental et méridional […] les différences profondes du mode de vie établissent une distance entre Égyptiens et peuples voisins. » : Abd el Hamid Zayed et J. Devisse (collab.), « Relations de l'Égypte avec le reste de l'Afrique », dans G. Mokhtar (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 2 : Afrique ancienne, UNESCO,‎ , chap. 4, p. 136
  15. Le site astronomique de Nabta Playa est ainsi notablement plus ancien que celui de Stonehenge.
  16. On a avancé que les habitants de Nabta Playa étaient à l'origine de la civilisation de l'Égypte pré-dynastique ((en) Fred Wendorf, « Late Neolithic megalithic structures at Nabta Playa »,‎ ).
  17. Ces migrations s'étalent sur une durée totale de 4 000 ans, se poursuivant jusqu'au XIXe siècle : « L’expansion se fit sur une longue durée puisqu’au XIXe siècle, elle n’était pas complètement terminée en Afrique orientale[115]. »
  18. Les bantous ne forment pas un « peuple » ; il s'agit de l'ensemble des locuteurs d'un groupe linguistique qui comprend environ 400 langues.
  19. L'Égypte connaît deux périodes de domination perse, entre 525 av. J.-C. et 522 av. J.-C. lorsque Cambyse II conquiert le pays et devient pharaon et entre 341 av. J.-C. et 332 av. J.-C. lors de sa conquête par Artaxerxès III.
  20. Sous domination romaine, Carthage redeviendra, au IIe siècle, une des plus grandes villes du monde romain.
  21. L'Empire romain comptera jusqu'à huit provinces en Afrique, La Tripolitaine, la Byzacène, l'Afrique Proconsulaire, la Numidie Cirtéenne, la Numidie militaire, la Maurétanie Césarienne, la Maurétanie Sitifienne et la Maurétanie Tingitane.
  22. Les dates de l'utilisation du dromadaire en tant qu'animal domestique ne font pas consensus. Du plus récent au plus ancien, il aurait été introduit soit par les romains, soit il proviendrait du Moyen-Orient et aurait été introduit avant l'arrivée des romains, soit il résulterait d'une domestication très ancienne du chameau sauvage du Sahara, dont la présence est attestée dès le pléistocène. Cf. Rachid Bellil, Les oasis du Gourara (Sahara algérien), Peeters Publishers,‎ , 307 p. (lire en ligne), p. 70-71 et G. Camps, M. Peyron et S. Chaker, « Dromadaire », dans Gabriel Camps (éd.), Encyclopédie berbère, vol. 17 : Douiret – Eropaei, Aix-en-Provence, Edisud /Éditions Peeters,‎ (1re éd. 1996) (lire en ligne)
  23. Plus tard, vers le IXe siècle, ce sera l'or d'Afrique qui fournira le monde occidental bien avant l'arrivée de l'or américain venant du Pérou et du Mexique. Cf. Petite histoire de l'Afrique, chap. 5, pp. 3-6/15.
  24. Grâce aux mariages par exemple, Céline Olszewski, « La conquête et l'expansion arabo-musulmane en Afrique du Nord et en Afrique orientale », sur Site disciplinaire Histoire-géographie et éducation civique, Académie de Lille — Les mariages entre Arabes et Africaines de l'Est ont aussi contribué à créer une culture métissée.
  25. Distingués pour la circonstances des arabo-berbères.
  26. Zakari Dramani-Issifou, « L’Islam en tant que système social en Afrique depuis le VIIe siècle », dans Mohammed El Fasi (dir.), Ivan Hrbek (codir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 3 : L’Afrique du VIIe au XIe siècle, UNESCO,‎ , chap. 4, p. 126 — Ainsi, sans guerres, sans prosélytisme violent, l’islam a-t-il marqué des points, en terre d’Afrique, avant le […] XIIe siècle […] Souvent, on se contente d’une conversion assez formelle du prince […] S’il en est ainsi des princes […], qu’en est-il des commerçants « convertis » à l’occasion d’un échange rapide, fidèles associés mais probablement musulmans un peu superficiels ? Quant au monde rural, il n’a pas été question de toucher à ses croyances et à ses pratiques : ce serait désorganiser toute la société et ses formes de production.
  27. Orthographié aussi « Manden » ou encore « Manding ».
  28. La richesse de l'empire repose sur l'or. En 1324, à l'apogée de l'empire, le mansa (roi des rois), Kanga Moussa, à l'occasion d'un pèlerinage à La Mecque, déverse tant d'or — une dizaine de tonnes semble-t-il — dans l'économie moyen-orientale qu'il fait baisser pour plusieurs années le cours du métal précieux. Cf. « Kankan Musa ou Mansa Musa, empereur du Mali (1312-1337) », Encyclopædia Universalis et Histoire générale de l'Afrique, vol. 4, p. 173.
  29. Le site est occupé depuis le VIe siècle av. J.-C.
  30. Les Portugais commencent leur expansion outre-mer dès 1415, en s'installant à Ceuta (actuel Maroc) puis en s'implantant, au fil du temps, le long de la côte ouest du continent. Ils atteignent le Cap-Vert en 1444, le Sénégal en 1445, le golfe de Guinée en 1460 ; ils doublent le cap de Bonne-Espérance en 1488.
  31. Par ailleurs, la traite africaine est précocement et paradoxalement justifiée par ceux qui défendent les droits des Amérindiens ; ainsi Bartolomé de las Casas (1474 ou 1484-1566), prêtre aumônier des conquistadores, fut accusé, en ayant pris la défense des indigènes, d'avoir favorisé l'utilisation d'esclaves noirs à la place[179],[180],[181].
  32. L'article « esclavage » dit ainsi « Les peuples qui ont traité les esclaves comme un bien dont ils pouvoient disposer à leur gré, n’ont été que des barbares » in L’Encyclopédie, 1re éd. 1751 (Tome 5, p. 937).
  33. En dix ans.
  34. À l'aide d'une flotte baptisée West Africa Squadron (en).
  35. Vers la fin du xixe siècle, la Royal Navy agit aussi en Afrique du Nord et dans l'océan Indien.
  36. « En 1830, la colonisation française de l’Algérie signe l’arrêt définitif de l’activité des pirates de la côte berbère[210]. »
  37. Issu des « Lumières »[215].
  38. « La carte d’Afrique publiée par Jean-Baptiste Bourguignon d’Anville en 1749 […] [montre] des tracés hydrographiques assortis de notes exposant les hypothèses établies à leur sujet à partir des géographes grecs et arabes[220]. »
  39. Les grands explorateurs de l'Afrique :
  40. Cf. Expéditions préludes à la fondation de l'État indépendant du Congo.
  41. Les zones côtières sous domination européenne en 1880 concernaient les actuels Sénégal, Sierra Leone, Ghana (nommé Gold coast à l'époque), le littoral d'Abidjan en actuelle Côte d'Ivoire, les alentours de Porto-Novo dans ce qui était le Royaume de Dahomey (actuel Bénin), l'île de Lagos dans l'actuel Nigeria, le delta du Gabon et des bandes côtières de l'Angola et du Mozambique actuels.
  42. À partir de la Colonie du Cap, établie par les Portugais en 1691, passée sous contrôle néerlandais puis anglais, l'Afrique australe avait vu la formation des Républiques boers, notamment le Natal (1838), la République sud-africaine du Transvaal (1852) et l'État libre d'Orange (1854), à l'issue du Grand Trek commencé en 1835.
  43. « Le nombre des habitants du Congo belge fut réduit de moitié pendant les quarante premières années de la domination coloniale, celui des Herero des quatre cinquièmes, celui des Nama de moitié et celui de la Libye d’environ 750 000[258]. »
  44. L'empire colonial britannique, qui s'étend d'ailleurs largement au delà du continent africain, est un exemple type du concept d'économie-monde, forgé par Fernand Braudel en 1949[262]
  45. L'Union d'Afrique du Sud reste cependant sous domination des blancs d'origine européenne, qui mettront en place la politique d'apartheid.
  46. L'indépendance de l'Égype, obtenue de jure du Royaume-Uni en 1922, est toute relative, voire factice[268], les britanniques conservant notamment le contrôle du Canal de Suez.
  47. Formule de Paul Reynaud, ministre des colonies, cité par Girardet 1968, p. 1093.
  48. « la valorisation idéologique et affective des empires coloniaux atteint son zénith dans les années trente — Bernard Droz, Histoire de la décolonisation au xxe siècle, Seuil,‎ , p. 17 »
  49. Les britanniques avaient, dès 1947, eu à gérer la décolonisation de l'Inde et étaient conscients que le même mouvement allait toucher l'Afrique[284].
  50. C'est cependant une indépendance toute relative, car l'ingérence européenne reste prépondérante[286]
  51. La Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie est l'une des plus anciennes mosquée en Afrique ((en) Hans Kung, Tracing the Way : Spiritual Dimensions of the World Religions, Continuum International Publishing Group,‎ (lire en ligne), p. 248) ; fondée en 670 par le général arabe Oqba Ibn Nafi, elle date dans son état actuel du IXe siècle (« Grande mosquée de Kairouan », sur qantara-med.org)
  52. Grâce à l'engagement chinois en Afrique (en) et la diaspora indienne en Afrique de l'Est (en) ; cf. les notions de Chinafrique et d'Indafrique : Michel Adam, L'Afrique indienne : Les minorités d'origine indo-pakistanaise en Afrique orientale, Karthala,‎ , 492 p. (ISBN 9782811102739)
  53. L'Égypte est généralement considérée comme un Pays transcontinental entre l'Afrique du Nord et l'Ouest de l'Asie.
  54. Le premier drapeau est celui utilisé par les révolutionnaires dont le gouvernement occupe une partie du territoire libyen, et qui est reconnu par une partie de la communauté internationale.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Plus grandes villes d'Afrique », sur populationdata.net,‎
  2. Michèle Fruyt, « D'Africus uentus à Africa terra », Revue de Philologie, no 50,‎ , p. 221-238
  3. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert,‎ (ISBN 285036195X)
  4. (en) Daniel Don Nanjira, African Foreign Policy and Diplomacy : From Antiquity to the 21st Century, ABC-CLIO,‎ (lire en ligne), p. 17
  5. Archives des missions scientifiques et littéraires de France, Commission des missions scientifiques et littéraires, France (lire en ligne), p. 481
  6. Foudil Cheriguen, « Barbaros ou Amazigh. Ethnonymes et histoire politique en Afrique du Nord », Mots, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, no 15,‎ 1987, p. 9 (lire en ligne)
  7. (en) Geo. Babington Michell, « The Berbers », Journal of the Royal African Society, vol. 2, no 6,‎ , p. 161 (lire en ligne)
  8. (en) Ivan Van Sertima, The Golden Age of the Moor, Transaction Publishers,‎ , 474 p. (lire en ligne)
  9. Moḥammed b. Muḥammad Idrîsî, Description de l'Afrique et de l'Espagne, texte arabe avec une traduction des notes et un glossaire par R. Dozy et M. J. de Goeje,‎ (lire en ligne), p. 102
  10. Abd al-Raḥman b. Muḥammad Ibn Khaldûn, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, tr. par le baron de Slane,‎ (lire en ligne)
  11. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique du département de Constantine, Arnolet,‎
  12. François Decret et Mhamed Fantar, L'Afrique du Nord dans l'Antiquité : Histoire et civilisation des origines au Ve siècle, Payot, coll. « Bibliothèque historique »,‎ , 397 p. (ISBN 978-2228129008)
  13. Al Idrissi (trad. Reinhart Pieter, Anne Dozy et Michael Jan de Goeje), Description de l'Afrique et de l'Espagne, Leyde, Brill,‎ (lire en ligne), p. 102, note 4
  14. (en) Edward Lipiński, Itineraria Phoenicia, Peeters Publishers,‎ , 635 p. (lire en ligne)
  15. (en) H. R. Palmer, « Oases of the Libyan Desert », The Geographical Journal, vol. 73, no 3,‎ , p. 302-303
  16. Corippe (Flavius Cresconius Corippus), La Johannide ou sur les guerres de Libye, Errance,‎ , 191 p. — Épopée, datant de 550 av. J.-C., traduite du latin
  17. Pline l'ancien, Histoire naturelle, livre 5, Paris, Dubochet,‎ 1848-1850 (lire en ligne) — Édition d'Émile Littré
  18. (en) April Pulley Sayre, Africa, Twenty-First Century Books,‎ (présentation en ligne)
  19. (en) Alasdair Drysdale et Gerald H. Blake, The Middle East and North Africa, Oxford University Press (USA),‎
  20. a et b (en) Merriam-Webster's Geographical Dictionary (Index), Merriam-Webster,‎ , p. 10–11
  21. « Sahara », dans Encyclopédie Universalis (lire en ligne)
  22. (en) Ben Hoare, The Kingfisher A-Z Encyclopedia, Kingfisher Publications,‎ (ISBN 978-0-7534-5569-2), p. 11
  23. « Population mondiale 2015 », sur worldometers.info (consulté le 19 août 2015)
  24. a, b et c Atlas 2008, p. 8.
  25. a, b et c Atlas de l'Afrique, p. 20.
  26. Samuel Louvet, Modulations intrasaisonnières de la mousson d'Afrique de l'ouest et impacts sur les vecteurs du paludisme à Ndiop (Sénégal) : diagnostics et prévisibilité, Université de Bourgogne (thèse de doctorat en géographie, option climatologie),‎ (lire en ligne), p. 20
  27. Benjamin Sultan, L’étude des variations et du changement climatique en Afrique de l’Ouest et ses retombées sociétales, Université Pierre-et-Marie-Curie (Mémoire pour l'habilitation à diriger des recherches),‎ (lire en ligne [PDF]), p. 24
  28. OCDE, Sahel and West Africa Club, Cahiers de l'Afrique de l'Ouest - Atlas régional de l'Afrique de l'Ouest, OECD Publishing,‎ (lire en ligne), p. 261
  29. a, b et c Atlas 2008, p. 9.
  30. (en) Organisation météorologique mondiale, « Global Weather & Climate Extremes », Arizona State University (consulté le 22 avril 2015)
  31. Commission de climatologie, « Communiqué de presse n° 956 », Organisation météorologique mondiale,‎ (consulté le 22 avril 2015)
  32. Atlas de l'Afrique.
  33. Lamy 1995, p. 16.
  34. Atlas de l'eau en Afrique, p. 6.
  35. a et b Atlas de l'eau en Afrique, p. 27.
  36. Sébastien Hervieu, « De vastes réserves d'eau douce sous le sol africain », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  37. a et b Atlas de l'eau en Afrique, p. 11.
  38. Atlas de l'eau en Afrique, p. 4.
  39. Banque mondiale, rapport 2014, p. 30.
  40. Petite histoire de l'Afrique, chap. 3, pp. 4-5/25.
  41. Document de référence, UN-habitat (lire en ligne [PDF])
  42. Mathieu Mérino, « L’eau : quels enjeux pour l’Afrique subsaharienne ? », Note de la FRS, Fondation pour la recherche stratégique, no 20,‎ (lire en ligne [PDF])
  43. Alexis Carles, État des lieux de la situation hydrique en Afrique : Conférence internationale "Faire la paix avec l'eau",‎ (lire en ligne [PDF]), p. 20
  44. Makhtar Diop (vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique), « L’Afrique a aussi son mot à dire sur le changement climatique », Banque mondiale,‎
  45. (en) Solomon M. Hsiang, Marshall Burke et Edward Migue, « Quantifying the Influence of Climate on Human Conflict », Science, vol. 341, no 6151,‎ (DOI 10.1126/science.1235367)
  46. L'avenir de l’environnement en Afrique, 3, p. 15.
  47. a et b Audrey Auclair et Frédéric Lasserre, « Aménagements, politiques et conflits sur l’eau en Afrique de l’Ouest », Vertigo, vol. 13, no 2,‎ (DOI 10.4000/vertigo.13994, lire en ligne)
  48. De l'eau pour tous : perspectives de l'OCDE sur la tarification et le financement, OECD Publishing, coll. « Études de l'OCDE sur l'eau »,‎ , 160 p., p. 33
  49. « Surface forestière (% du territoire) », Banque mondiale (consulté le 19 août 2015)
  50. Ressources forestières mondiales 2010, p. xiii.
  51. « La gestion durable de la forêt au Gabon : un enjeu pour l’AFD », AFD p. 3
  52. Chris Wilks, La conservation des ecosystèmes forestiers du Gabon, IUCN,‎ , 215 p. (lire en ligne)
  53. L'avenir de l'environnement en Afrique, 2, p. 12.
  54. Atlas de l’Afrique, p. 76.
  55. Ressources forestières mondiales 2010, p. xvi.
  56. Ressources forestières mondiales 2010, p. xxvii.
  57. Jean-Louis Doucet, « Mythes autour de la forêt africaine et du commerce de son bois »,‎ 1er mars 2012
  58. « L'Afrique au deuxième rang mondial de la déforestation », sur un.org, Centre d'actualités de l'ONU,‎
  59. Atlas 2008, p. 18.
  60. « Population rural (% de la population totale) », Banque mondiale
  61. (en) Rainer Chr. Hennig, « Forests and deforestation in Africa - the wasting of an immense resource », sur afrol.com
  62. L'avenir de l'environnement en Afrique, 3, p. 8-9.
  63. L'avenir de l'environnement en Afrique, 2.
  64. « Hotspot - Point chaud de biodiversité », sur conservation-nature.fr
  65. a et b Atlas 2008, p. xiii.
  66. Atlas de l'Afrique, p. 22.
  67. Dorsouma Al Hamndou et Mélanie Requier-Desjardins, « Variabilité climatique, désertification et biodiversité en afrique : s’adapter, une approche intégrée », Vertigo, vol. 8, no 1,‎ (DOI 10.4000/vertigo.5356, lire en ligne)
  68. « Synthèse du Cinquième rapport d'évaluation du GIEC : Quels impacts pour l'Afrique ? », sur mediaterre.org
  69. (en) The IPCC’s Fifth Assessment Report. What’s in it for Africa? [« Cinquième rapport d'évaluation du GIEC. Quels impacts pour l'Afrique ? »], CDKN (lire en ligne [PDF]), p. 1
  70. « Afrique, vue d'ensemble », Banque mondiale,‎
  71. Insécurité alimentaire dans le monde, en bref, 2014, p. 3.
  72. (en) « Genetic study roots humans in Africa », BBC News
  73. (en) « Migration of Early Humans From Africa Aided By Wet Weather », sur sciencedaily.com
  74. « Notre plus ancien ancêtre vivait bien il y a 7 millions d'années », sur Futura-Sciences.com,‎
  75. « Hominidés. Sahelanthropus tchadensis », Encyclopædia Universalis
  76. (en) William H. Kimbel, Yoel Rak et Donald C. Johanson, The Skull of Australopithecus Afarensis, Oxford University Press US,‎ (ISBN 0-19-515706-0)
  77. (en) Colin Tudge, The Variety of Life, Oxford University Press,‎ (ISBN 0-19-860426-2)
  78. (en) Ivan van Sertima, Egypt: Child of Africa, Transaction Publishers,‎ (ISBN 1-56000-792-3), p. 324–325
  79. Collectif, Histoire générale de l'Afrique, vol. 2 : Afrique ancienne, UNESCO,‎
  80. (en) A. K. Eyma et C. J. Bennett, Delts-Man in Yebu: Occasional Volume of the Egyptologists, Universal Publishers, coll. « Electronic Forum No. 1 »,‎ (ISBN 1-58112-564-X), p. 210
  81. a et b (en) Spencer Wells, « The Journey of Man », sur news.nationalgeographic.com,‎
  82. a et b (en) Stephen Oppenheimer, « The Gates of Grief », sur bradshawfoundation.com
  83. (en) Robin Derricourt, « Getting 'Out of Africa': Sea Crossings, Land Crossings and Culture in the Hominin Migrations », J. World Prehist., vol. 19, no 2,‎ , p. 119-132 (DOI 10.1007/s10963-006-9002-z, lire en ligne [PDF])
  84. (en) Candice Goucher et Linda Walton, World History: Journeys from Past to Present, Routledge,‎ , 345 p. (ISBN 1134723547, lire en ligne), p. 2-20
  85. (en) Jeremy Keenan, The Sahara: Past, Present and Future, Routledge,‎ , 416 p. (lire en ligne), p. 1-41
  86. (en) Norbert Mercier, Jean-Loïc Le Quellec, Mimalika Hachid, Safia Agsous et Michel Grenet, « OSL dating of quaternary deposits associated with the parietal art of the Tassili-n-Ajjer plateau (Central Sahara) », Quaternary Geochronology, vol. 10,‎ , p. 367–373 (DOI 10.1016/j.quageo.2011.11.010)
  87. « Comment le Sahara est devenu un désert », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  88. (en) I. Peter Martini et Ward Chesworth, Landscapes and Societies: Selected Cases, Springer Science & Business Media,‎ , 496 p. (lire en ligne)
  89. a, b et c (en) Patrick K. O'Brien (general editor), Oxford Atlas of World History, New York, Oxford University Press,‎ , p. 22–23
  90. Histoire générale de l'Afrique, vol. 2, p. 350
  91. (en) Nick Brooks, « Cultural responses to aridity in the Middle Holocene and increased social complexity », Quaternary International, vol. 151, no 1,‎ , p. 29–49 (DOI 10.1016/j.quaint.2006.01.013, résumé)
  92. Pierre Gourou, Terres de bonne espérance. Le monde tropical, Paris, Plon, coll. « Terre Humaine »,‎ , 456 p.
  93. Abd el Hamid Zayed et J. Devisse (collab.), « Relations de l'Égypte avec le reste de l'Afrique », dans G. Mokhtar (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 2 : Afrique ancienne, UNESCO,‎ , chap. 4, p. 136
  94. a et b Jared Diamond, De l'inégalité parmi les sociétés, essai sur l’homme et l’environnement dans l’histoire [« Guns, Germs and Steel. The Fates of Human Societies »], Gallimard, coll. « NRF essais »,‎ (1re éd. 1997) (ISBN 978-2-07-075351-2)
  95. Raymond Lanfranchi et Dominique Schwartz, Paysages quaternaires de l'Afrique centrale atlantique, IRD Editions,‎ , 535 p. (lire en ligne), p. 216-217
  96. Augustin Holl, « L'apparition de l'agriculture en Afrique » [[vidéo]], Colloque : La révolution néolithique dans le monde. Aux origines de l’emprise humaine sur le vivant - 2008
  97. (en) Jared Diamond et Peter Bellwood, « Farmers and Their Languages: The First Expansions », Science, vol. 300, no 5619,‎ , p. 597-603 (DOI 10.1126/science.1078208)
  98. Christiane Galus, « Nouveaux regards sur la révolution néolithique », Le Monde,‎ 27 sept. 2008 (lire en ligne)
  99. Que l'on fait conventionnellement remonter à l'émergence de l'écriture, soit, en la circonstance, aux alentours de 3200 av. J.-C. en Égypte
  100. (en) Kit Nelson et Eman Khalifa, « Nabta Playa Black-topped pottery : Technological innovation and social change » [PDF], British Museum,‎
  101. (en) Fred Wendorf et Romuald Schild, « Nabta Playa and Its Role in Northeastern African Prehistory », Journal of Anthropological Archaeology, vol. 17, no 2,‎ , p. 97–123 (DOI 10.1006/jaar.1998.0319 DOI: 10.1006/jaar.1998.0319)
  102. a et b Gwenola Graff, « L'invention des hiéroglyphes », La Recherche,‎ , p. 64 et sq. (lire en ligne)
  103. Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne [détail des éditions] (lire en ligne), chap. III
  104. Hamady Bocoum (dir.), Aux origines de la métallurgie du fer en Afrique : Une ancienneté méconnue. Afrique de l'Ouest et Afrique centrale, UNESCO,‎ , 16x24cm, 240 p. (ISBN 9789232038074, présentation en ligne)
  105. (en) « Were Egyptians the first scribes? », BBC News
  106. G. Mokhtar et J. Vercoutter (collab.), « Introduction générale », dans G. Mokhtar (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 2 : Afrique ancienne, UNESCO,‎ , p. 13
  107. (en) Fekri A. Hassan, Droughts, Food and Culture [« trad. libre : Sécheresses, alimentation et culture) »], Springer,‎ (ISBN 0-306-46755-0), p. 17
  108. (en) Sean McGrail, Boats of the World, Oxford University Press,‎ (ISBN 0-19-927186-0), p. 48
  109. (en) Jacob Shavit et Yaacov Shavit, History in Black : African-Americans in Search of an Ancient Past, Taylor & Francis,‎ (ISBN 0-7146-8216-0, lire en ligne), p. 77
  110. (en) T.G.H. James, The British Museum Concise Introduction to Ancient Egypt, Ann Arbor, University of Michigan Press,‎ (ISBN 0-472-03137-6)
  111. Histoire générale de l'Afrique, vol. 2, p. 663-664
  112. Alain Marliac, Recherches ethno archéologiques au Diamaré (Cameroun septentrional), IRD Éditions,‎ , 91 p. (lire en ligne), p. 11
  113. « Nigeria : histoire », Encyclopédie Larousse en ligne
  114. Histoire générale de l'Afrique, vol. 2, p. 664
  115. Histoire générale de l'Afrique, vol. 3, p. 173.
  116. Philippe Lavacher, « Le peuplement des grassfields : recherche archéologique dans l'ouest du Cameroun », Afrika Focus, vol. 14, no 1,‎ , p. 17-36 (p. 19) (lire en ligne [PDF])
  117. « Bantou », Encyclopædia Universalis
  118. Histoire générale de l'Afrique, vol. 2, p. 617
  119. (en) J.D. Fage et al., The Cambridge History of Africa, Cambridge University Press,‎ (ISBN 0-521-21592-7), p. 118
  120. (en) Roland Oliver et Anthony Atmore, Africa Since 1800, Cambridge University Press,‎ (ISBN 0-521-42970-6)
  121. Maurice Sartre, Histoires grecques, Seuil, coll. « Points / Histoire »,‎
  122. « Carthage », sur Encyclopédie Larousse en ligne
  123. Sabatino Moscati, André Parrot et Maurice H. Chéhab, Les Phéniciens, Gallimard, coll. « L’Univers des formes »,‎ (1re éd. 1975), p. 65
  124. Xavier Lapray, « Guerres puniques (repères chronologiques) », Encyclopædia Universalis (consulté le 25 septembre 2014)
  125. Histoire générale de l'Afrique, vol. 2, p. 372
  126. Bernard Nantet, Histoire du Sahara et des Sahariens : Des origines à la fin des grands empires africains, Ibis Press,‎ , p. 243
  127. Bernard Lugan, Atlas historique de l'Afrique, Le Rocher,‎ , p. 73
  128. « L'Afrique au sud du Sahara dans l'histoire de la mondialisation », dans Catherine Coquery-Vidrovitch, Petite histoire de l'Afrique, La Découverte, coll. « Cahiers libres »,‎ , ebook (ISBN 9782707167255), chap. 5, p. 3/8
  129. Petite histoire de l'Afrique, chap. 6, p. 5/24.
  130. Histoire générale de l'Afrique, vol. 3, p. 259.
  131. Pascal Buresi, « Expansion arabe en Afrique », Encyclopædia Universalis (consulté le 27 novembre 2014)
  132. Histoire générale de l'Afrique, vol. 3, p. 251-272.
  133. Y. Modéran, « Koceila », dans Encyclopédie berbère, vol. 28-29 : Kirtēsii – Lutte,‎ (lire en ligne)
  134. Y. Modéran, « Kahena », dans Encyclopédie berbère, vol. 27 : Kairouan – Kifan Bel-Ghomari,‎ (lire en ligne)
  135. « Royaumes chrétiens de Nubie », Encyclopædia Universalis
  136. a et b Petite histoire de l'Afrique, chap. 6, p. 9/24.
  137. « Empire du Ghana », Encylopædia Universalis
  138. « Tekrour », Encyclopédie Larousse en ligne
  139. « Kanem », Encyclopédie Larousse en ligne
  140. « Mali, Empire Songhaï », Encyclopédie Larousse en ligne
  141. Histoire générale de l'Afrique, vol. 3, p. 113.
  142. Histoire générale de l'Afrique, vol. 3, p. 30.
  143. Histoire générale de l'Afrique, vol. 3, p. 96.
  144. Adriana Piga, Islam et villes en Afrique au sud du Sahara : entre soufisme et fondamentalisme, Karthala,‎ (lire en ligne), p. 140
  145. Thierno Mahmoud Diallo, « L'islam africain », dans Histoire de l'humanité, vol. 6, UNESCO,‎ (lire en ligne), chap. 9.8
  146. (en) « Ife (from ca. 6th century) », The Metropolitan Museum of Arts
  147. « Zimbabwe », Encyclopédie Larousse en ligne
  148. Petite histoire de l'Afrique, chap. 6, p. 14/18.
  149. « Empire du Monomotapa », Encyclopédie Larousse en ligne
  150. « Une civilisation africaine, le Monomotapa » [PDF], Histoire et géographie, site disciplinaire de l'académie de Montpellier
  151. Maxime Rodinson, « Almoravides », Encyclopædia Universalis (consulté le 26 novembre 2014)
  152. Les négriers en terre d'islam, p. 40.
  153. Claude Laveissière et Laurent Penchenier, Manuel de lutte contre la maladie du sommeil, vol. 4, IRD éditions,‎ (lire en ligne), p. 7
  154. « Les Almoravides 1056-1147 », sur histoiredumaghreb.com
  155. Petite histoire de l'Afrique, chap. 4, p. 13/27.
  156. Petite histoire de l'Afrique, chap. 4, p. 16/27.
  157. Les négriers en terre d'islam, p. 139.
  158. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 120.
  159. Severino et Ray 2011, p. 18.
  160. Alfred Fierro, « Mali, empire du (XIe-XVIIe s.) », Encyclopædia Universalis
  161. « La Charte du Mandén, proclamée à Kouroukan Fouga », sur unesco.org
  162. Histoire générale de l'Afrique, vol. 4, p. 157.
  163. Histoire générale de l'Afrique, vol. 4, p. 199.
  164. Histoire générale de l’Afrique, vol. 4, p. 198.
  165. a et b Histoire générale de l'Afrique, vol. 4, p. 219.
  166. Jean Boulègue, « Chute de l'empire songhay », Encyclopædia Universalis
  167. Histoire générale de l'Afrique, vol. 4, p. 221-222.
  168. Collectif, Histoire générale de l’Afrique, UNESCO,‎ — 8 tomes
  169. Catherine Coquery-Vidrovitch, Petite histoire de l'Afrique, La Découverte, coll. « Cahiers libres »,‎ , ebook (ISBN 9782707167255)
  170. « Les royaumes africains médiévaux » [PDF], Académie de Strasbourg
  171. (en) « Gebel Barkal and the Sites of the Napatan Region », UNESCO World Heritage Centre
  172. Petite histoire de l’Afrique, chap. 7, p. 1/18.
  173. Petite histoire de l'Afrique, chap. 7, p. 4/10.
  174. Joseph-Roger de Benoist, Histoire de l'Église catholique au Sénégal, Karthala,‎ (ISBN 978-2-84586-885-4, présentation en ligne)
  175. de Almeida Mendes 2008, p. 744.
  176. Histoire générale de l'Afrique, vol. 5, p. 580.
  177. de Almeida Mendes 2008, p. 739.
  178. de Almeida Mendes 2008, p. 744-745.
  179. « Bartolomé de Las Casas », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le 2 juin 2015)
  180. (es) Isacio Perez Fernandez, Bartolome de las Casas: Contra los negros? : revision de una leyenda, Ediciones Esquila,‎ (ISBN 978-8472951136)
  181. « Esclavage », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le 2 juin 2015)
  182. Histoire générale de l'Afrique, vol. 5, p. 26-28.
  183. « La traite négrière atlantique et l’esclavage colonial », Mémorial de l'abolition de l'esclavage - Nantes (consulté le 13 mai 2015)
  184. Petite histoire de l'Afrique, chap. 7, p. 7/18.
  185. Alphonse Quenum, Les Églises chrétiennes et la traite atlantique du XVe au XIXe siècle, Karthala,‎ , p. 114
  186. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 110.
  187. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 111.
  188. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 103-104.
  189. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 80.
  190. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 118 et sq..
  191. Petite histoire de l'Afrique, chap. 8, p. 3/12.
  192. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 74, 100.
  193. Petite histoire de l'Afrique, chap.7, p. 7/10.
  194. Pieter C. Emmer (trad. Guillaume Ratel - Cornell University), « L'Afrique et l'impact de la traite atlantique », Revue d’histoire moderne et contemporaine, vol. 5, no 52-4bis,‎ , p. 5-17 (p. 12) (lire en ligne)
  195. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 177.
  196. Petite histoire de l'Afrique, chap. 7, p. 7/10.
  197. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 248.
  198. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 231.
  199. Histoire générale de l'Afrique, vol. 6, p. 92.
  200. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 289.
  201. Histoire générale de l'Afrique, vol. 6, p. 94-95.
  202. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 288.
  203. Françoise Vergès, Abolir l'esclavage, une utopie coloniale, Albin Michel,‎ , 240 p. (présentation en ligne), p. 65
  204. Histoire générale de l'Afrique, vol. 6, p. 95.
  205. Pétré-Grenouilleau 2014, p. 290.
  206. Histoire générale de l'Afrique, vol. 6, p. 102.
  207. Histoire générale de l'Afrique, vol. 6, p. 28.
  208. Histoire générale de l'Afrique, vol. 6, p. 114.
  209. Petite histoire de l'Afrique, chap. 7 p. 7/10.
  210. Jean-Paul Pancracio, « Fin de la piraterie barbaresque en Méditerranée », Université de Poitiers,‎
  211. Les négriers en terre d'islam, p. 254.
  212. Petite histoire de l'Afrique, chap. 3, p. 5/32.
  213. Numa Broc, « Les explorateurs français du XIXe siècle reconsidérés », Revue française d'histoire d'outre-mer, vol. 69, no 256,‎ , p. 237-273 (p. 258) (lire en ligne)
  214. (en) Robert O. Collins et James M. Burns, A History of Sub-Saharan Africa, New York City, Cambridge University Press,‎ (ISBN 978-0-521-68708-9), p. 269
  215. « Afrique, histoire - § 5.3 Découverte de l'intérieur du continent », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le 22 juin 2015)
  216. Surun 2006, p. 23.
  217. Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 8/18.
  218. « Afrique, histoire - § 5.2 Exploration et conquête », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le 18 juin 2015)
  219. Edme François Jomard, Notice historique sur la vie et les voyages de René Caillié : accompagnée d'un portrait, Delaunay,‎ , epub, 70 p. (lire en ligne), p. 16
  220. Surun 2006, p. 29-30.
  221. Pierre Viguier, Sur les traces de René Caillié : le Mali de 1828 revisité, Editions Quae,‎ 2008, 158 p. (lire en ligne), p. 86
  222. Eric Milet, Mali : Magie d'un fleuve aux confins du désert, Editions Olizane,‎ , 316 p. (lire en ligne), p. 269
  223. Histoire générale de l'Afrique, vol. 6, p. 69-70.
  224. Numa Broc, « Les explorateurs français du XIXe siècle reconsidérés », Revue française d'histoire d'outre-mer, vol. 69, no 256,‎ , p. 237-273 (p. 239) (lire en ligne)
  225. Histoire générale de l'Afrique, vol.6, p. 761.
  226. Histoire générale de l'Afrique, vol. 6, p. 305; 343.
  227. Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 1/15.
  228. a et b Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 21.
  229. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 60.
  230. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 217.
  231. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 49.
  232. Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 6/15.
  233. Histoire générale de l'Afrique, vol. 6, p. 108.
  234. Gérard Prunier, L'Éthiopie contemporaine, Karthala,‎ (lire en ligne), p. 105
  235. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 295.
  236. Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 4/15.
  237. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 799.
  238. (en) John Atkinson Hobson, Imperialism, a study, New York, James Pott & company,‎
  239. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 40.
  240. (en) Paul E. Lovejoy, Transformations in Slavery : A History of Slavery in Africa, coll. « African Studies »,‎ , 3e éd. (ISBN 9780521176187)
  241. Dino Costantini, Mission civilisatrice : Le rôle de l’histoire coloniale dans la construction de l’identité politique française, La Découverte, coll. « TAP / Études coloniales »,‎ , 288 p. (ISBN 9782707153876)
  242. Petite histoire de l'Afrique, chap.9, p. 4/15.
  243. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 42.
  244. Petite histoire de l'Afrique, chap. 7, p. 6/10.
  245. Dominique Borne et Benoît Falaize (dir.), Religions et colonisation. Afrique-Asie-Océanie-Amériques (XVIe-XXe siècles), Paris, Éditions de l’Atelier,‎ , 336 p. — recension effectuée dans Vincent Chambarlhac, « Livres lus », Cahiers d'histoire, no 108,‎ (lire en ligne).
  246. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 44.
  247. Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 8/15.
  248. Robert Badouin, « Où en est la réforme de l'économie de traite en Afrique noire ? », Tiers-Monde, vol. 8, no 32,‎ , p. 1209-1216 (lire en ligne)
  249. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 371.
  250. a et b Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 16/25.
  251. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 366, 371.
  252. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 850.
  253. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 535.
  254. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 848 à 850.
  255. Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 15/25.
  256. Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p 14/25.
  257. (en) Allan D. Cooper, « Reparations for the Herero Genocide: Defining the limits of international litigation », Oxford Journals African Affairs, vol. 106, no 422,‎ , p. 113-126 (lire en ligne)
  258. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 839-840.
  259. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 317.
  260. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 34.
  261. a, b et c Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 17/25.
  262. Jacques Adda, « Braudel, Wallerstein et le système d'économie-monde », Alternatives Économiques, no 143,‎
  263. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 316.
  264. Girardet 1968, p. 1087.
  265. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 331.
  266. a et b Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 335.
  267. Histoire générale de l'Afrique, vol. 7, p. 332.
  268. Alain Gresh, Les 100 portes du Proche-Orient, Éditions de l'Atelier,‎
  269. Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 18/25.
  270. (en) Bahru Zewde, A History of Modern Ethiopia, 1855-1991, Londres, Oxford University Press, Addis Ababa University Press,‎ , p. 151.
  271. Histoire générale de l'Afrique, vol. 8, p. 133.
  272. Fremeaux 2004, p. 217.
  273. a et b Histoire générale de l'Afrique, vol. 8, p. 134.
  274. Ki-Zerbo 2013, p. 16.
  275. Droz 2003, p. 10.
  276. Droz 2003, p. 13.
  277. Petite histoire de l'Afrique, chap. 9, p. 21/25.
  278. Histoire générale de l'Afrique, vol.7, p. 337.
  279. Henri Grimal, La décolonisation de 1919 à nos jours, Éditions Complexe,‎
  280. L'Afrique et la seconde guerre mondiale, UNESCO, coll. « Histoire générale de l'Afrique / Études et documents » (no 10),‎ (lire en ligne [PDF]), p. 156
  281. Droz 2003, p. 12-13.
  282. Histoire générale de l'Afrique, vol. 8, p. 837.
  283. Marseille 2005, p. 626.
  284. Petite histoire de l'Afrique, chap. 10, p. 4/14.
  285. a, b, c et d Droz 2003, p. 14.
  286. Leïla Slimani, « 24 décembre 1951. La Libye accède à l’indépendance », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  287. « Décolonisation », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le 22 juillet 2015)
  288. a, b et c « Spécial Afrique », GEO, no 403,‎ , p. 93
  289. (en) Richard F. Grimmett, Conventional Arms Transfers to Developing Nations, CRS Report for Congress, 1998-2005,‎ 23 oct. 2006 (lire en ligne [PDF]), p. 32
  290. Luc Sindjoun, Sociologie des relations internationales africaines, Karthala,‎ (lire en ligne), p. 18
  291. Yves Ekoué Amaïzo, L'Union africaine freine-t-elle l'unité des africains ? : retrouver la confiance entre les dirigeants et le peuple-citoyen, Menaibuc,‎ (lire en ligne), p. 81
  292. Nicolas Agostini, Pensée politique des génocidaires Hutus, Paris, L'Harmattan,‎ (lire en ligne), p. 12
  293. « Le Soudan mécontent d'Obama », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  294. a, b et c Population Reference Bureau
  295. (en) « World Population Prospects, the 2012 Revision », ONU
  296. « Taux de mortalité infantile en Afrique de 2009 à 2013 », sur statistiques-mondiales.com
  297. « Pays 'champions du monde' », sur statistiques-mondiales.com
  298. Peter Piot, directeur exécutif d'ONUSIDA, « Le sida est devenu la première cause de mortalité en Afrique », sur survivreausida.net,‎ — Entretien dans le journal Le Monde
  299. « Le sida reste la première cause de mortalité en Afrique » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur hns-info.net
  300. a et b « Numéro spécial Afrique, le réveil d'un continent », GEO, no 403,‎ , p. 92
  301. Frédérique Briard, Tiken Jah Fakoly - L'Afrique ne pleure plus, elle parle, Les arènes,‎ , p. 8
  302. Janet G. Vaillant, Vie de Léopold Sédar Senghor: Noir, Français et Africain, Karthala,‎ (lire en ligne)
  303. « Spécial cinéma », Air France Magazine, no 133,‎ , p. 70
  304. (en) Aboubakar Sanogo, « Sembène's children follow in a fine tradition », The Africa Report, no 9,‎ , p. 102-104
  305. En français, redessinée d'après les fonds de carte de la CIA et l'Atlas des peuples d'Afrique par Jean Sellier, éd. La Découverte, 2003, (ISBN 2-7071-4129-1)
  306. La Francophonie dans le Monde, 2006-2007, Paris, Nathan,‎ , p. 16-17, 29-31 et 41-44
  307. « Historique de l'académie africaine des langues », sur acalan.org
  308. Abraham Lahnite, Le Souss geographique, historique et humain, Paris, L'Harmattan,‎ , p. 214
  309. (en)The Pew Forum - Global Religious Landscape
  310. « Energie : Le gaz africain pour l'Afrique ? » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Continental News, 14 mars 2009, sur continentalnews.fr, consulté le 18 juin 2014
  311. « Spécial Afrique », GEO, no 403,‎ , p. 92, 94
  312. « Entretien avec Bernard Lugan, « Osons dire la vérité à l'Afrique », Nouvelle Revue d'Histoire, no 79,‎ , p. 39-42
  313. « Le principal effet défavorable est lié à la chute du prix des matières premières et des volumes d’exportation », Perspectives économiques en Afrique (consulté le 18 juin 2014)
  314. a et b « La dette en chiffres 2012 », Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde
  315. Damien Millet, « La dette du Tiers Monde ? », CADTM
  316. a et b « 60 Questions 60 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale », CADTM, p. 193
  317. « Un vautour peut en cacher un autre », ATTAC France,‎
  318. « Des associations réclament un tribunal de la dette », Cyberpresse,‎
  319. « Main basse sur les terres agricoles en pleine crise alimentaire et financière », sur contreinfo.info,‎
  320. (en) Peter Harrison, Castles of God: fortified religious buildings of the world, éd. Boydell Press, 2004, p. 229
  321. (en) « UN list of Least Developed Countries », United nations Conference on Trade and Development
  322. « Spécial Afrique », GEO, no 403,‎ , p. 68
  323. « L'Union africaine accueille le Sud-Soudan en tant que 54e État membre de l'Union », Union Africaine,‎
  324. a, b, c, d et e cia.gov
  325. http://www.ons.dz/-Population-et-Demographie-.html -Organisme national des statistiques algeriennes
  326. http://www.capmas.gov.eg/pages_ar.aspx?pageid=854 Agence nationale de statistiques egyptiennes public
  327. http://www.hcp.ma/Population-du-Maroc-par-annee-civile-en-milliers-et-au-milieu-de-l-annee-par-milieu-de-residence-1960-2050_a677.html Haut Commissariat au Plan Marocain
  328. http://www.ins.nat.tn/indexen.php Institut National De Statistique, Tunisien
  329. (en) « Corruption perceptions index 2013 », Transparency international

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources de l'article[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article

Histoire[modifier | modifier le code]
  • G. Mokhtar (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 2 : Afrique ancienne, UNESCO,‎
  • Mohammed El Fasi (dir.) et Ivan Hrbek (codir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 3 : L’Afrique du VIIe au XIe siècle, UNESCO,‎
  • Djibril Tamsir Niane (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 4 : L’Afrique du XIIe au XVIe siècle, UNESCO,‎
  • Bethwell Allan Ogot (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 5 : L'Afrique du XVIe au XVIIIe siècle, UNESCO,‎
  • Jacob Festus Adeniyi Ajayi (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 6 : L’Afrique au XIX° siècle jusque vers les années 1880, UNESCO,‎
  • Albert Adu Boahen (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 7 : L’Afrique sous domination coloniale, 1880-1935, UNESCO,‎
  • Ali A. Mazrui (dir.) et C. Wondji (codir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 8 : L'Afrique depuis 1935, UNESCO,‎
  • Jan Vansina, « Le royaume du Kongo et ses voisins », dans B. A. Ogot (dir.), Histoire générale de l'Afrique, vol. 5 : L'Afrique du XVIe au XVIIIe siècle, UNESCO,‎ , p. 604
  • « Les royaumes africains médiévaux » [PDF], Académie de Strasbourg
  • Philippe Lavachery, « À la lisière de la forêt : 10 000 ans d'interactions entre l'homme et l'environnement dans les Grassfields (Cameroun) », dans Alain Froment et Jean Guffroy (éds.), Peuplements anciens et actuels des forêts tropicales : actes du séminaire-atelier, IRD,‎ (ISSN 0767-2896, lire en ligne), p. 89-102 — Colloque « Peuplements Anciens et Actuels des Forêts Tropicales : Séminaire-Atelier », 15 et 16 oct. 1998, Orléans
  • Catherine Coquery-Vidrovitch, Petite histoire de l'Afrique, La Découverte, coll. « Cahiers libres »,‎ , ebook (ISBN 9782707167255)
  • (en) Roger Atwood, « The Nok of Nigeria », Archaeology, Archaeological Institute of America, vol. 64, no 4,‎ juil.-août 2011 (lire en ligne)
  • Jacques Heers, Les négriers en terre d'islam : la première traite des Noirs, VIIe ‑ XVIe siècle, Perrin, coll. « Tempus »,‎ (ISBN 978-2-262-02764-3)
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, Les traites négrières. Essai d'histoire globale, Gallimard, coll. « Folio / Histoire »,‎ (1re éd. 2004), epub (ISBN 978-2070734993)
  • António de Almeida Mendes, « Les réseaux de la traite ibérique dans l'Atlantique nord (1440-1640) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, no 4,‎ , p. 739-768 (lire en ligne)
  • Isabelle Surun, « L’exploration de l’Afrique au XIXe siècle : une histoire pré coloniale au regard des postcolonial studies », Revue d'histoire du XIXe siècle, no 32,‎ , p. 21-39 (lire en ligne)
  • Bernard Droz, « Regards sur la décolonisation de l’Afrique Noire », Labyrinthe, no 16,‎ , p. 9 à 18 (lire en ligne)
  • Raoul Girardet, « L'apothéose de la « plus grande France » : l'idée coloniale devant l'opinion française (1930-1935) », Revue française de science politique, 18e année, no 6,‎ , p. 1085-1114 (DOI 10.3406/rfsp.1968.393128, lire en ligne)
  • Jacques Fremeaux, « Les contingents impériaux au cœur de la guerre », Histoire, économie et société, vol. 23, no 2 « La société, la guerre, la paix, 1911-1946 »,‎ , p. 215-233 (DOI 10.3406/hes.2004.2417, lire en ligne)
  • Lazare Ki-Zerbo (sous la direction de) (préf. Abdou Diouf), Le mouvement panafricaniste au xxe siècle, Organisation internationale de la francophonie,‎ (1re éd. 2004) (lire en ligne [PDF])
  • Jacques Marseille, Empire colonial et capitalisme français. Histoire d'un divorce, Albin Michel,‎
  • Jean-Michel Severino et Olivier Ray, Le temps de l'Afrique, Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob »,‎ (ISBN 9782738126771)
Environnement[modifier | modifier le code]

Bibliographie générale[modifier | modifier le code]

  • Revue trimestrielle internationale bilingue ((en) (fr)): Cahiers d'Études africaines (164 numéros en ligne en 2012 avec persée, soit 3099 contributions, 1960-2010) relatifs aux sciences sociales sur l’Afrique, les Antilles et les Amériques noires, avec certains numéros thématiques. Depuis 2000, les numéros sont disponibles sur revues.org.
  • Collectif (Alain Dubresson, Jean-Yves Marchal, Jean-Pierre Raison), Les Afriques au sud du Sahara, Ed. Belin-Reclus, coll Géographie Universelle, 1994
  • « L’État de l’Afrique 2012 », Jeune Afrique, Hors Série no 30, 2012, 178 pages (publication annuelle)
  • Guy Ankerl, Urbanisation rapide en Afrique Tropicale, Berger-Levrault, Paris-Abidjan, 1987, (ISBN 978-2-7013-0673-5)
  • Georges Balandier, Sociologie actuelle de l'Afrique noire. Dynamique des changements sociaux en Afrique centrale, PUF, Paris, 1984 (1re éd. 1955)
  • Frédérique Briard, Tiken Jah Fakoly - L'Afrique ne pleure plus, elle parle., Les arènes, 2008
  • Sylvie Brunel :
    • Asie, Afrique : grenier vides, greniers pleins, Economica, « Économie agricole », 1986
    • L'Afrique. Un continent en réserve de développement, Bréal, 2004, (ISBN 978-2-84291-866-8)
    • L'Afrique dans la mondialisation, La documentation photographique, no 8048, La documentation française, 2005
  • Mongo Beti, Main basse sur le Cameroun. Autopsie d'une décolonisation, La Découverte, 2003 (1re éd. 1972)
  • Catherine Coquery-Vidrovitch, Les Africaines : histoire des femmes d'Afrique noire du XIXe au XXe siècle, Desjonquères, 1994
  • Cheikh Anta Diop :
    • Nations nègres et culture, Présence Africaine, 1954
    • L'unité culturelle de l'Afrique noire, Présence Africaine, 1960
    • L'Afrique noire précoloniale, Présence Africaine, 1960
    • Civilisation ou Barbarie, Présence Africaine, 1981
  • Georges Courade (dir.), L'Afrique des idées reçues, Belin, Paris, 2006, 399 pages, (ISBN 978-2-7011-4321-7)
  • René Dumont :
  • Histoire générale de l'Afrique : Comité scientifique international pour la rédaction d'une Histoire générale de l'Afrique, Présence Africaine, EDICEF, UNESCO, 1997 - 8 tomes
  • Marc Ferro :
    • Histoire des colonisations, des conquêtes aux indépendances (XIIIe-XXe siècle), Le Seuil, Paris, 1994
    • Le livre noir du colonialisme, Robert Laffont, Paris, 2003
  • Antoine Glaser et Stephen Smith, Comment la France a perdu l'Afrique, Calmann-Lévy, Paris, 2005, 278 pages, (ISBN 978-2-7021-3596-9)
  • Philippe Hugon, Géopolitique de l'Afrique, Sedes, Paris, 2007, 239 pages, (ISBN 978-2-7166-5008-3)
  • John Iliffe, Les Africains : Histoire d'un continent, Poche, Flammarion, 2002
  • Jean I. N. Kanyarwunga, Dictionnaire biographique des Africains. Pour comprendre l'évolution et l'Histoire africaines, Le Cri, Buku, Bruxelles, Kinshasa, 2012, 832 p. (ISBN 9782871065678)
  • Joseph Ki-Zerbo, Histoire de l'Afrique noire, Hatier, 1978
  • Camara Laye, L'enfant noir, 1953
  • Philippe Leymarie et Thierry Perret, Les 100 clés de l'Afrique (postface d'Elikia M'Bokolo), Hachette, Paris, 2006, 691 pages, (ISBN 978-2-01-279270-8)
  • Matteudi (E), Les enjeux du développement local en Afrique, ou comment repenser la lutte contre la pauvreté,

Préface de Jean-Michel Severino, La Librairie des Humanités, Éditions l'Harmattan, Paris, 2012, 200p. (ISBN 9782336004471)

Sur les autres projets Wikimedia :

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Kipré, L'Afrique et ses avenirs, Vanves, Service du Film de Recherche Scientifique, Glen Roudaut,‎ , [vidéo], 68 minutes — Conférence filmée à l'Université de tous les savoirs
  • Alain Jomier, Frédéric Lernoud et Natacha Nisic, Continent Afriques : le dessous des cartes, Arte France,‎ , [vidéo], 160 minutes

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]