Porto-Novo
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Porto-Novo | |||||||||||
Marché Ouando de Porto-Novo, Bénin |
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Administration | |||||||||||
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Pays | Bénin | ||||||||||
Département | Ouémé | ||||||||||
Maire Mandat |
Emmanuel Zossou 2015 - |
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Démographie | |||||||||||
Gentilé | Porto-Novien | ||||||||||
Population | 223 552 hab. (2002[1]) | ||||||||||
Densité | 2 032 hab./km2 | ||||||||||
Géographie | |||||||||||
Coordonnées | 6° 29′ 50″ N 2° 36′ 18″ E / 6.4973, 2.60516° 29′ 50″ Nord 2° 36′ 18″ Est / 6.4973, 2.6051 | ||||||||||
Altitude | 38 m | ||||||||||
Superficie | 11 000 ha = 110 km2 | ||||||||||
Divers | |||||||||||
Langue(s) | Français, gun, yoruba | ||||||||||
Localisation | |||||||||||
Liens | |||||||||||
Site web | Site officiel de Porto Novo | ||||||||||
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Porto-Novo est la capitale officielle du Bénin, au sud du pays, près de la côte Atlantique.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Topographie[modifier | modifier le code]
Porto-Novo (6° 30′ N 3° 30′ E / 6.5, 3.5) est située au sud du Bénin, à 13 kilomètres de l'océan Atlantique, dont elle est séparée par une lagune[2]. Son altitude est d'environ 245 mètres et elle couvre 52 km2[3].
Elle se trouve à 30 kilomètres de Cotonou à l'ouest, la capitale économique, et 12 kilomètres de la frontière nigériane à l'est. Les communes limitrophes sont Akpro-Missérété, Avrankou et Adjarra au Nord, Sèmè-Kpodji au Sud, Adjarra à l'Est et Aguégués à l'Ouest.
Climat[modifier | modifier le code]
La ville connaît un climat tropical humide particulier appelé climat sous-équatorial, avec quatre saisons, deux sèches (de novembre à mi-mars et de mi-juillet à mi-septembre) et deux humides (mi-mars à mi-juillet et mi-septembre à mi-novembre). L'humidité est importante (75%), les températures varient entre 21,9 °C et 32,8 °C, la pluviométrie est en moyenne de 1 200 millimètres par an[3]. L'harmattan souffle de décembre à janvier un vent froid et sec.
Géographie administrative[modifier | modifier le code]
La municipalité de Porto-Novo est divisée en cinq arrondissements : Houèzoumè, Attakê, Djassin, Houinmè et Ouando.
Ces arrondissement sont subdivisés en quartiers[4].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Nommée « Hogbonou » par les Ajas, et « Adjatchê » par les Yorubas, en 1730, le Portugais Eucharistus de Campos nomme la ville « Porto-Novo » à cause de sa ressemblance avec la ville de Porto, nom gardé par les explorateurs puis les colonisateurs européens[5].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Un mythe rapportée par la tradition orale veut que la ville ait été fondée par trois chasseurs yoruba venus du Nigeria[5]. Cette tradition est difficile à relier à des faits historiques établis. Les historiens s'accordent à dire que la ville de Porto-Novo a été fondée dans le courant du XVIIe siècle par des princes Aja d'Allada dans une zone peuplée de pêcheurs tofinnu sur les rives du lac Nokoué. Après la prise d'Allada par le royaume d'Abomey en 1724, un nouveau royaume se reconstitue autour de Porto-Novo sous le nom « d'Hogbonu » ou « Xogbonu » (xɔgbonu en ayizo-gbe)[6].
Aux XVIIIe et XIXe siècles, la ville connaît un grand essor commercial grâce à sa proximité avec l'océan atlantique sur lequel elle ouvre un port de plus en plus prospère. Elle est utilisée comme débouché par le royaume d'Oyo. En 1730, le Portugais Eucharistus de Campos nomme la ville « Porto-Novo » ( Nouveau Port) à cause de sa ressemblance avec la ville de Porto. Les relations avec le Portugal et l'Europe sont nombreuses à cause de la traite négrière qui enrichit considérablement la cité. À la fin du XIXe siècle, la vile compte environ 15 000 habitants et une forte densité[6].
En 1863, le roi Sodji signe un traité de protectorat avec les Français. Un second protectorat plus contraignant est conclu le 4 avril 1882 par le roi Toffa 1er, marque la présence de l’installation de l’administration coloniale française. Le 22 juin 1894, les Français créent la colonie du Dahomey, Porto-Novo en devient la capitale, marquant ainsi la fin de l'indépendance de la cité[7],[6].
Économie[modifier | modifier le code]
La ville ne s'est que peu développée pendant de nombreuses années. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation : l'importance économique de Cotonou, avec l'unique port autonome du pays, en a fait la ville la plus peuplée[réf. nécessaire].
Mais depuis le renouveau démocratique béninois de 1990, la mise en place de la décentralisation et l'élection d'un maire, la ville aux plusieurs noms (Porto-Novo, Ajashe, la cité des Aïnonvi, Hôgbonu) semble revivre et se moderniser[réf. nécessaire].
Le gun et le yoruba sont les deux langues les plus parlées dans cette ville voisine du Nigeria qui représente également une importante plaque tournante dans la contrebande (électronique, Hi-Fi, drogue, produits pétroliers) en provenance du Géant de l'Afrique[8].
Population[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
La ville de Porto-Novo dans ses limites administratives comptait 223 552 habitants lors du dernier recensement en 2002. Sa densité est de 1 985 habitants par km². Les moins de 19 ans représentent plus de la moitié de sa population[1].En 2010, il y avait 314 500 habitants.
Diversité ethnique[modifier | modifier le code]
Porto-Novo, tout comme le Bénin dans son ensemble, est caractérisée par une grande diversité ethnique. Les Fons et Gouns forment à elles deux près des deux tiers de la population, les Yorubas environ 25%, le reste se partageant entre les Ajas, Toffins, Minas, Sèto, Tori, Baribas, Dendis, Yoms, Lokpas, Bètammaribès et Peuls[9].
Certaines ethnies sont plus spécialisées dans certaines activités économiques, Gouns et Fons dans le transport ou l'agriculture, les Yoroubas dans le commerce[9].
Religions[modifier | modifier le code]
Répartition par religion :
- Christianisme : 45%
- Religions traditionnelles : 30%
- Islam : 25%
Les croyances des Porto-noviens se partagent entre trois grandes spiritualités, avec de nombreuses influences entre elles et un certain syncrétisme : le christianisme, les religions traditionnelles et l'islam. Parmi les religions traditionnelles, la religion Yoruba et son culte des orishas[10].
Culture[modifier | modifier le code]
Aujourd'hui, la ville essaie de reconstituer son passé grâce à ses trois musées, à savoir le musée ethnographique Alexandre Sènou Adande[11], le musée Honmè[12] et le musée da Silva des arts et de la culture afro-brésilienne[13].
Patrimoine urbain[modifier | modifier le code]
Porto-Novo est une des capitales au patrimoine les mieux préservés[7]. L'architecture y présente un style original avec des influences brésiliennes et françaises. Les arbres sacrés sont aussi un élément important de ce patrimoine.
Personnalités nées à Porto-Novo[modifier | modifier le code]
- Paul Hazoumé (1890-1980), ethnologue, écrivain et homme politique
- Agoussi Wabi (1899-1941), compagnon de la Libération
- Albert Idohou (1902-1941), compagnon de la Libération
- Louis Ignacio-Pinto (1903-1983), homme politique et juge à la Cour internationale de justice de La Haye
- Samuel B. J. Oshoffa (1909-1985), fondateur de l'Église du christianisme céleste
- Sourou Migan Apithy (1913-1989), homme politique
- Paulin Soumanou Vieyra (1925-1987), cinéaste
- Albert Tévoédjrè (1929-), médiateur de la République
- Jérôme Carlos (1944-), historien, écrivain et journaliste
- Noureini Tidjani-Serpos (1946-), écrivain et haut-fonctionnaire
- Théodore Holo (1948-), juriste, universitaire et homme politique
- Patrick Lozès (1965-), homme politique et militant
- Anicet Adjamossi (1984-), footballeur
- Mathieu Edjekpan (1985-), footballeur
- Bio Aï Traore (1985-), footballeur
- Safradine Traore (1986-), footballeur
Galerie[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Population », sur Site officiel de Porto-Novo (consulté le 11 janvier 2014)
- Emma-Christiane Leite, « Dynamique des écosystèmes aquatiques au Bénin : le cas du complexe lac Nokoué-lagune de Porto-Novo », in Koffi Atta, Tanga Pierre Zoungrana et al., Logiques paysannes et espaces agraires en Afrique, Karthala, 2010, p. 273-290 (ISBN 9782811103699)
- Gandonou 2006, p. 8
- Gandonou 2006, p. 11
- Gandonou 2006, p. 10
- Yves Person, « Chronologie du royaume gun de Hogbonu », Cahiers d'études africaines, vol. 15, no 58, , p. 217-238 (DOI 10.3406/cea.1975.2594, lire en ligne)
- Elikia M'Bokolo, « Porto Novo : patrimoine et développement », RFI, (lire en ligne)
- Bernard Passot, Le Bénin : Les hommes et leur milieu. Guide pratique, L'Harmattan, 2011 (4e éd.), p. 88 (ISBN 9782296564206)
- Gandonou 2006, p. 17
- Gandonou 2006, p. 18
- Colette Gounou, « Le Musée ethnographique Alexandre-Sènou-Adandé », in Hélène Joubert et Christophe Vital, Dieux, rois et peuples du Bénin : arts anciens du littoral aux savanes, Paris, 2008, p. 147-149 (ISBN 978-2-7572-0185-5)
- Urbain H. Hdonou, « Le musée Honmè de Porto-Novo », in Dieux, rois et peuples du Bénin, op. cit., p. 144-146
- Calixte da Silva, « Le musée da Silva des Arts et de la Culture afro-brésilienne de Porto-Novo », in Dieux, rois et peuples du Bénin, op. cit., p. 150-151
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Basile Marius Gandonou, Monographie de la ville de Porto-Novo, Afrique Conseil,
- Adolphe Kindélé et Cyrille Aguessy, Contribution à l'étude de l'histoire de l'ancien royaume de Porto-Novo (préface de Théodore Monod), Institut d'Afrique noire, Dakar, 1953, 168 p.
- Paule Brasseur-Marion et Gérard Brasseur, Porto-Novo et sa palmeraie, Institut français d'Afrique noire, Dakar, 1953, 132 p.
- Moussiliou Mamadou, Islam à Porto-Novo : Des origines à 1930, Université Paris 1, 1980 (mémoire de maîtrise d'Histoire)
- Benoit N'Bessa, Porto-Novo et Cotonou (Bénin) : origine et évolution d'un doublet urbain, Université Bordeaux 3, 1997, 456 p. (thèse d'État de Géographie)
- Marie-Josée Pineau-Jamous, « Porto-Novo : royauté, localité et parenté », Cahiers d'études africaines, 1986, no 104, vol. 26, cahier 4
- Alain Sinou et Bachir Oloudé, Porto-Novo, ville d'Afrique noire, Orstom, Paris; Parenthèses, Marseille, 1989, 175 p. (ISBN 2-86364-051-8)
Filmographie[modifier | modifier le code]
- Porto Novo : ballet de cour des femmes du roi, film de Gilbert Rouget (avec des images filmées par Jean Rouch en 1969), CNRS audiovisuel, Meudon, 1996, 30 min (VHS)