René Magritte

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René Magritte
Rene Magritte by Wolleh.jpg

René Magritte, par Lothar Wolleh.

Naissance
Décès
(à 68 ans)
à Schaerbeek
Nom de naissance
René François Ghislain Magritte
Nationalité
Belge Drapeau de la Belgique
Activités
Formation
Élèves
aucun
Mouvement
Œuvres réputées
Magritte, Rene 1898-1967 Signature.jpg

signature

René François Ghislain Magritte, né le à Lessines[1] dans le Hainaut (Belgique) et mort à Schaerbeek le , est un peintre surréaliste belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

René Magritte, fils de Léopold Magritte, tailleur, et de Régina Bertinchamps[2], modiste. La famille s'installe en 1900 à Gilly, où naissent ses deux frères Raymond (1900-1970) et Paul (1902-1975). En 1910, ses parents s'installent à Châtelet où il suit un cours de peinture[3]. Magritte fréquente alors l'atelier de Félicien Defoin (1869-1940), artiste né à Doische et établi à Châtelet[4].

Leurs affaires marchant mal, son enfance se passe en déménagements constants. En 1912, sa mère se suicide par noyade dans la Sambre[5]. Magritte et ses deux frères habitent l'année suivante à Charleroi avec leur père qui confie leur éducation à des gouvernantes[6]. Il fait ses études à l'athénée de la ville et se passionne alors pour les films de Fantômas, lit Stevenson, Edgar Allan Poe, Maurice Leblanc et Gaston Leroux. Lors de la foire de Charleroi, il rencontre en 1913, une fille de treize ans, Georgette Berger, dont le père est boucher à Marcinelle. Ils se rencontrent régulièrement sur le chemin de l'école. Les premières œuvres de Magritte, de style impressionniste, datent de 1915.

Les débuts[modifier | modifier le code]

De 1916 à 1918, Magritte fréquente l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles où il suit les cours d'Emile Vandamme-Sylva, de Gisbert Combaz et du symboliste Constant Montald. La famille installée à Bruxelles, il travaille en 1919 et 1920 dans l'atelier de Pierre-Louis Flouquet qui lui fait découvrir le cubisme et le futurisme. Avec Flouquet et les frères Pierre Bourgeois et Victor Bourgeois, il collabore à la revue Au volant que dirige Pierre Bourgeois. Des toiles de Magritte et Flouquet sont exposées en janvier 1920 au Centre d'art de Bruxelles. Le même mois, Magritte rencontre E. L. T. Mesens, engagé comme professeur de piano pour son frère Paul. Après avoir fait en 1921 et 1922 son service militaire au camp de Beverloo, près de Leopoldsburg, puis au ministère de la guerre à Anvers, il épouse en juin 1922 Georgette Berger qu'il a retrouvée par hasard au Jardin botanique de Bruxelles en 1920 et travaille de 1921 à 1924 comme dessinateur, avec le peintre Victor Servranckx, dans l'usine de papier peint Peters-Lacroix[7].

Rencontre avec le mouvement dada[modifier | modifier le code]

En 1924, Magritte rencontre Camille Goemans et Marcel Lecomte qui l’introduisent dans le milieu dada. Il doit alors à Lecomte, ou selon Scutenaire à Mesens, sa plus grande émotion artistique : la découverte d’une reproduction du Chant d'amour de Giorgio De Chirico (1914)[8]. « Mes yeux ont vu la pensée pour la première fois », écrira-t-il en se souvenant de cette révélation. En octobre, Magritte et Mesens projettent de lancer, avec Goemans et Lecomte, une nouvelle revue, Période, coulée dès avant sa naissance par un tract lancé par Paul Nougé, puis fondent en mars 1925 la revue Œsophage (un seul numéro).

Groupe surréaliste de Bruxelles[modifier | modifier le code]

Le rapprochement du groupe de Correspondance, qui réunit dès 1924 Nougé, Goemans et Lecomte, avec Mesens et Magritte, leur confection d'un tract commun en septembre 1926 contre Jean Cocteau, auquel s'associe le musicien André Souris, leur participation commune en 1927 au dernier numéro de la revue Marie créée par Mesens en juin 1926, marquent l'ébauche de la constitution du groupe surréaliste de Bruxelles, que rejoint en juillet Louis Scutenaire et Irène Hamoir. Le groupe se trouvera réuni en janvier 1928 pour la première grande exposition de Magritte à la galerie L'Époque dirigée par Mesens, dont la préface de Nougé est contresignée par Goemans, Lecomte, Mesens, Scutenaire et Souris. Magritte peint dès 1926 Le Jockey perdu, l'une de ses premières toiles surréalistes (exposée en avril 1927 à la galerie Le Centaure), réalise plusieurs projets publicitaires pour la maison de couture Norine van Hecke, et illustre en 1927 pour la maison Muller et Samuel le catalogue des fourrures pour 1928 (le Catalogue Samuel), édité avec des textes de Nougé.

Rencontre avec le surréalisme parisien[modifier | modifier le code]

En août 1927, Magritte quitte la Belgique et séjourne au Perreux-sur-Marne, (Val-de-Marne) jusqu'en juillet 1930. Il rencontre les surréalistes (André Breton, Paul Éluard, Max Ernst, Salvador Dalí), participe à leurs activités et expose à la galerie Goemans. Il publie en 1929, Le Sens propre, suite de cinq tracts reproduisant chacun l'un de ses tableaux avec un poème de Goemans, et Les Mots et les images dans La révolution surréaliste. Durant l'été, il rend visite à Dalí à Cadaqués où il retrouve Éluard et Gala. Les liens avec les surréalistes parisiens restent cependant difficiles, et René Magritte se brouille avec André Breton, au sujet d'un christ en pendentif que porte Georgette Magritte[9],[10]. La crise de 1929 arrivant en Europe, René Magritte doit retourner en Belgique en 1930, les contrats de publicité (ce qu'il appelait ses travaux imbéciles) qui lui permettaient de vivre ayant été rompus. Il rentre à Bruxelles en 1930 et y présente en 1931 une exposition organisée par Mesens, avec une préface de Nougé. Il adhère l'année suivante au Parti communiste belge et rencontre Paul Colinet. Entre 1931 et 1936, il participe à une petite entreprise de publicité[11], une activité alimentaire qu’il n'exerce certainement pas par vocation et qui s’est étendue sporadiquement entre 1918 et 1965. Il est à noter que Magritte, contrairement à ses fréquentations surréalistes, notamment Dalí et Breton, sera toujours opposé, pour ne pas dire résistant, à la psychanalyse. L'art n'a pas besoin selon lui d'interprétations mais de commentaires ; l'enfance de l'artiste ne saurait donc être convoquée pour comprendre ses productions.

Magritte expose en 1933 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et dessine en 1934 Le Viol pour la couverture de Qu'est-ce que le surréalisme ? d'André Breton. Il réalise en 1936 sa première exposition à New York, à la galerie Julien Levy, fait la connaissance l'année suivante de Marcel Mariën et séjourne à Londres où il expose en 1938 à la London gallery de Mesens. Après avoir dirigé de février à avril 1940 avec Ubac la revue L'Invention collective (deux numéros), Magritte, après l'invasion allemande, le 19 mai 1940, de la Belgique, quitte Bruxelles, séjourne trois mois à Carcassonne, où le rejoignent Scutenaire, Irène Hamoir, Raoul et Agui Ubac, puis rentre à Bruxelles.

Période Renoir et période vache[modifier | modifier le code]

De 1943 à 1945, Magritte utilise la technique des impressionnistes durant sa période du surréalisme en plein soleil ou période Renoir. Entre 1943 et 1947, paraissent les premiers livres qui lui sont consacrés : Les Images défendues de Nougé, Magritte de Mariën et René Magritte de Scutenaire. En mars 1948, il peint en six semaines une quarantaine de tableaux et de gouaches aux tons criards (période vache) destinées, en un acte typiquement surréaliste, à dérouter les marchands parisiens et scandaliser le bon goût français, qui sont exposées à la galerie du Faubourg et préfacées par Scutenaire (Les pieds dans le plat)[12]. Irène Hamoir léguera bon nombre de ces œuvres au Musée de Bruxelles.

Heure des rétrospectives[modifier | modifier le code]

Cimetière de Schaerbeek, tombe de René Magritte

De 1952 à 1956, Magritte dirige la revue La Carte d'après nature, présentée sous forme de carte postale. Il réalise en 1952 et 1953 Le Domaine enchanté, huit panneaux pour la décoration murale du casino de Knokke-le-Zoute, en 1957 La Fée ignorante pour le Palais des Beaux-Arts de Charleroi et en 1961 Les Barricades mystérieuses pour le Palais des congrès de Bruxelles. Une première exposition rétrospective de son œuvre est organisée en 1954 par Mesens au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Le succès de Magritte vient lentement grâce au marchand Iolas, à partir de 1957, et à l’Amérique. En avril 1965, il part pour Ischia en Italie pour améliorer sa santé et passe par Rome, avant de se rendre en décembre pour la première fois aux États-Unis à l'occasion d'une exposition rétrospective au MOMA, présentée par la suite à Chicago, Berkeley et Pasadena. En juin 1966 et juin 1967, les Magritte passent avec Scutenaire et Irène Hamoir des vacances en Italie. Le 4 août, une nouvelle rétrospective ouvre au Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam. Magritte meurt chez lui au 97 Rue des Mimosas à Schaerbeek le 15 août d’un cancer[13] à soixante-huit ans. Il est enterré aux côtés de son épouse au cimetière communal de Schaerbeek. Sa sépulture fait l’objet d’une procédure de classement comme monument et site.

Œuvres[modifier | modifier le code]

« Une caisse auprès de son berceau, la récupération d’un ballon de navigation échoué sur le toit de la maison familiale, la vision d’un artiste peintre peignant dans le cimetière[14] où il jouait avec une petite fille[15]... trois souvenirs d'enfance que l'artiste gardera toute sa vie», résume une biographie de Magritte[16].

Ses peintures jouent souvent sur le décalage entre un objet et sa représentation. Par exemple, un de ses tableaux les plus célèbres est une image de pipe sous laquelle figure le texte « Ceci n’est pas une pipe » (La Trahison des images, 1928-29). Il s’agit en fait de considérer l’objet comme une réalité concrète et non pas en fonction d’un terme à la fois abstrait et arbitraire. Pour expliquer ce qu’il a voulu représenter à travers cette œuvre, Magritte a déclaré : « La fameuse pipe, me l’a-t-on assez reprochée ! Et pourtant, pouvez-vous la bourrer ma pipe ? Non, n’est-ce pas, elle n’est qu’une représentation. Donc si j’avais écrit sous mon tableau « ceci est une pipe », j’aurais menti ! »

La peinture de Magritte s’interroge sur sa propre nature, et sur l’action du peintre sur l’image. La peinture n’est jamais une représentation d’un objet réel, mais l’action de la pensée du peintre sur cet objet. Magritte réduisait la réalité à une pensée abstraite rendue en des formules que lui dictait son penchant pour le mystère : « je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l’enchantement nécessaire à la vie des idées », déclara-t-il. Son mode de représentation, qui apparaît volontairement neutre, académique, voire scolaire, met en évidence un puissant travail de déconstruction des rapports que les choses entretiennent dans la réalité.

Parmi les objets qui contribuent à faire de ses toiles d'impénétrables énigmes, un objet apparaît de façon particulièrement récurrente : une sphère noire, lustré, fendu en son milieu qui apparaît dans de nombreuses œuvres, dans des dispositions et des tailles extrêmement différentes. Souvent qualifié de « grelot », dont il n'a pourtant pas la forme, il a été successivement interprété comme un œil noir, la représentation d'un sexe féminin, ou une simple forme géométrique. L'artiste, avec un humour dont ses toiles portent souvent la trace, laisse intact le mystère sur un objet qui concentre l'attention tout en résistant à l'interprétation.

Magritte excelle dans la représentation des images mentales. Pour Magritte, la réalité visible doit être approchée de façon objectale. Il possède un talent décoratif qui se manifeste dans l’agencement géométrique de la représentation. L’élément essentiel chez Magritte, c’est son dégoût inné de la peinture plastique, lyrique, picturale. Magritte souhaitait liquider tout ce qui était conventionnel. « L’art de la peinture ne peut vraiment se borner qu’à décrire une idée qui montre une certaine ressemblance avec le visible que nous offre le monde » déclara-t-il. Pour lui, la réalité ne doit certainement pas être approchée sous l’angle du symbole. Parmi les tableaux les plus représentatifs de cette idée, La Clairvoyance (1936) nous montre un peintre dont le modèle est un œuf posé sur une table. Sur la toile, le peintre dessine un oiseau aux ailes déployées.

Un autre tableau, La Reproduction interdite (1937) montre un homme de dos regardant un miroir, qui ne reflète pas le visage de l’homme mais son dos. De la même manière, la peinture n’est pas un miroir de la réalité.

Peintre de la métaphysique et du surréel, Magritte a traité les évidences avec un humour corrosif, façon de saper le fondement des choses et l’esprit de sérieux. Il s’est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. Au lieu d’inventer des techniques, il a préféré aller au fond des choses, user de la peinture qui devient l’instrument d’une connaissance inséparable du mystère. « Magritte est un grand peintre, Magritte n'est pas un peintre », écrivait dès 1947 Scutenaire[17].

Film[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

Le musée Magritte (en cours d'aménagement, quelques semaines avant son ouverture), place Royale, à Bruxelles

Musée Magritte Museum[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

Le Musée Magritte Museum est implanté dans un ancien bâtiment de style néoclassique datant de la fin du XVIIIe siècle et faisant partie d’un ensemble architectural construit après l’incendie du palais du Coudenberg en 1731. Au cours des siècles, les propriétaires se sont succédé pour le transformer en hôtel, en bijouterie et enfin en musée.

La place Royale et les bâtiments qui l’entourent sont un témoignage historique de la Belgique sous l’Ancien Régime et de son indépendance. C’est sur cette place que se déroula la cérémonie d’intronisation du prince Léopold de Saxe-Cobourg, roi des Belges le 21 juillet 1831, cinquante ans après sa construction. Le bâtiment se transformera alors en hôtel pour voyageurs pendant plus d’un siècle où il sera revendu à un bijoutier au début du XXe siècle.

En 1951, les façades et portiques bordant la place Royale seront reconnus pour leur intérêt architectural et historique et seront définitivement protégés de toute modification par arrêté de classement sur la liste du patrimoine de Belgique.

Les Musées royaux des beaux-arts de Belgique investiront les lieux en 1962 et l’hôtel Altenloh sera transformé en musée. D’importants travaux de rénovation seront réalisés dans les années 1980 et l’intérieur du bâtiment sera entièrement reconstruit[18].

Collection du musée Magritte[modifier | modifier le code]

L’importance de la collection d’œuvres de René Magritte et la renommée internationale de celui-ci méritent un espace consacré à la communication de l’artiste et de son œuvre. En 2007, le projet d’un futur musée Magritte dans l’ancien hôtel Altenloh voit le jour, les travaux commencent l’année qui suit pour s’achever en 2009[18].

La collection d’œuvres de René Magritte qui lui a valu un musée était détenue par les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique. Cette collection est la plus grande au monde et couvre toutes les différentes périodes de l’artiste, de plus, elle est très diversifiée, par ses peintures, dessins, gouaches, affiches, travaux publicitaires, lettres, photographies, sculptures, films et autres documents.

L’essentiel de la collection provient de dons de la part des personnes suivantes : Georgette Magritte, Irène Scutenaire-Hamoir, Mme Germaine Hergé-Kieckens, Maurice Rapin et Mirabelle Dors, la fondation Magritte, l’ULB, ainsi que de prêts privés.

Dans le legs d’Irène Scutenaire - Hamoir au musée, figurent de nombreuses œuvres du peintre : plus d’une vingtaine de peintures, une vingtaine de gouaches, une quarantaine de dessins, etc. Ces œuvres étaient accrochées aux murs de leur maison située rue de la Luzerne, notamment :

  • Portrait de Nougé, 1927
  • La Voleuse, 1927
  • Découverte, 1927
  • Personnage méditant sur la folie, 1928
  • Portrait d’Irène Hamoir, 1936
  • La Lecture défendue, 1936
  • Bel Canto, 1938
  • Les Grandes espérances, 1940
  • La Cinquième saison, 1943
  • Le Sourire, 1943
  • La Moisson, 1943
  • La Bonne fortune, 1945
  • Les Rencontres naturelles, 1945
  • Les Mille et une nuits, 1946
  • L’Intelligence, 1946
  • Le Lyrisme, 1947
  • Lola de Valence, 1948[19].

La collection du musée Magritte comporte également plus de 300 tirages photos qui retracent la vie de Magritte : sa famille, ses années de formation, ses amis et sa femme Georgette. La photographie était essentielle à son art et ces clichés lui ont servi pour la réalisation de ses peintures.

Depuis 2010, une politique d’échange est mise en place avec la Fondation de Menil à Houston (Texas, États-Unis) et certaines œuvres détenues par le Museum of Modern Art de New-York ont été prêtées pour une durée de quatre mois. En mars 2012, une série d’œuvres prêtées par un collectionneur privé d’origine anglaise est exposée[18].

Musée René Magritte[modifier | modifier le code]

Un Musée René Magritte est également installé dans la maison qu'il a habitée avec sa femme Georgette de 1930 à 1954, rue Esseghem 135 à Jette. Il présente en particulier le salon meublé dans son état d'origine, l'atelier dans le jardin, quelques œuvres originales, une collection d'objets personnels et des documents.

Maison Magritte[modifier | modifier le code]

La maison Magritte où l’artiste a grandi est située à Châtelet et est accessible au public. La maison, souvent représentée dans ses œuvres, a été une source importante par les éléments décoratifs dont il s’inspirait et par l’histoire tragique du suicide de sa mère, auquel certaines de ses peintures font allusion.


Bibliographie sélective[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Écrits de Magritte[modifier | modifier le code]

Signature de Magritte
  • René Magritte, Manifestes et autres écrits, avertissement de Marcel Mariën, Les Lèvres Nues, Bruxelles, 1972, 192 p.
  • Quatre-Vingt-Deux Lettres de René Magritte à Mirabelle Dors et Maurice Rapin, avec des lettres de Noël Arnaud et Georgette Magritte, Paris, 1976.
  • René Magritte, Écrits complets, édition établie et annotée par André Blavier, Flammarion, Paris, 1979, 766 p. (ISBN 208064128X).
  • René Magritte, Les Mots et les images, choix d’écrits, Labor, Bruxelles, 2000.

Illustrations de livres (sél.)[modifier | modifier le code]

Écrits sur Magritte[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

Signature de Magritte pour ses amis
  • Xavier Canonne, Le Surréalisme en Belgique, 1924-2000, Fonds Mercator, Bruxelles, 2006 (ISBN 90-6153-659-6); Actes Sud, Paris, 2007, 352 pages (ISBN 9782742772094) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Suzi Gablik, Magritte, Cosmos monographies, Bruxelles, 1978 (traduction de l’anglais, Thames and Hudson, Londres, 1970
  • Marcel Mariën, L’activité surréaliste en Belgique (1924-1950), Bruxelles, Lebeerr-Hossmann, 1979 (510 p.). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jacques Meuris, René Magritte, Taschen, Köln, 1990, 222 pages, (ISBN 382280150157[à vérifier : ISBN invalide])
  • Bernard Noël, Magritte, Flammarion, Paris, 1977, 96 pages
  • Jean-Tristan Richard, Les structures inconscientes du signe pictural/Psychanalyse et peinture/ Surréalisme et sémio-analyse ( A propos de R. Magritte, S. Dali, M. Ernst, M. Duchamp, etc.), Ed. L'Harmattan, Paris, 1999 (ISBN 2-7384-7643-0)
  • Jacques Roisin, Ceci n'est pas une biographie de Magritte.[20] (1998). Bruxelles: Alice Editions. (ISBN 2-930182-05-9).
  • Georges Roque, Ceci n'est pas un Magritte: essai sur Magritte et la publicité, Flammarion, Paris, 1983
  • Louis Scutenaire, Avec Magritte, Bruxelles, Lebeer-Hossmann, 1977, 180 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • David Sylvester, Magritte, Flammarion, 1992, catalogue raisonné en deux volumes.
  • Harry Torczyner, Magritte, Le véritable art de peindre, Draeger/Le Soleil Noir, Paris, 1978, 144 p.
  • Harry Torczyner, René Magritte, signes et images, Draeger-Vilo, Paris, 1988, 272 p. (ISBN 2851190121). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Patrick Waldberg, René Magritte, suivi d’une bibliographie générale par André Blavier, André de Rache éditeur, Bruxelles, 1965, 358 pages

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • Irène, Scut, Magritte & C°, Bruxelles, Musée Royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1996. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Magritte dans les collections privées, rétrospective, textes de Harry Torczyner, Louis Scutenaire, Evelyne Kornélis, Anne Deknop, E. L. T. Mesens et nombreux témoignages, Galerie Isy Brachot, Bruxelles, 1988, 238 pages
  • Le Mouvement surréaliste à Bruxelles et en Wallonie (1924-1947), Paris, Centre Culturel Wallonie Bruxelles, 1988
  • Numéro René Magritte, (nombreux textes, notamment de E. L. T. Mesens, Louis Scutenaire, Paul Colinet, Camille Goemans, Paul Nougé, Marcel Mariën, André Breton, Paul Éluard, Jacques Prévert, Max Ernst, Jean Arp, Philippe Soupault, Irène Hamoir, Raoul Ubac, Marcel Lecomte, Man Ray), L’Art belge, Bruxelles, janvier 1968 90 pages
  • René Magritte, textes de Camille Goemans, Marcel Mariën, Philippe Junod, Fondation de l’Hermitage, Lausanne, 1987, 236 pages
  • René Magritte et le surréalisme en Belgique, textes de « Elle et lui » [Irène Hamoir et Louis Scutenaire], Marcel Mariën, Marc Dachy et Philippe Roberts-Jones, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1982, 324 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • René Magritte, la période « vache », « Les pieds dans le plat » avec Louis Scutenaire, Marseille, Musée Cantini, 1992, 168 p. (ISBN 2711825914).
  • Rétrospective Magritte, textes de Louis Scutenaire, Jean Clair et David Sylvester, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 1978 et Paris, Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, 1979, 300 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Au 10, rue de la Station. Alain Cueff dans Beaux Arts magazine, n°104, septembre 1992, page 54
  2. « Adeline-Isabelle-Régina », dans Rétrospective Magritte, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 1978 et Paris, Centre Georges-Pompidou, 1979 (p. 287) ; « Régine », selon Suzi Gablik, Magritte, traduit de l'anglais par Evelyne De Knop-Kornelis, Bruxelles, Cosmos Monographies, 1978, p. 22 ; « Régina », selon Martine Jacquet dans René Magritte, Lausanne, Fondation de l'Hermitage, 1987, p. 38 et Harry Torczyner, René Magritte, signes et images, Paris, Draeger Vilo, 1988, biographie, p. 256.
  3. Dans ce cours, ouvert chaque dimanche matin, où l'on apprend la pyrogravure et la décoration de porte-parapluies, le jeune Magritte passe pour un « prodige ». Des témoins de cette époque ont parlé d'un dessin de 1911 représentant « des chevaux sortant affolés d'une écurie en feu ». Le père de Magritte l'aurait détruit quelques années plus tard. Meuris, p. 20
  4. Source : Marcel Nihoul, Defoin, les arts en famille Société d'Histoire du Vieux Châtelet. 2010, p.8
  5. On a rapporté que les enfants partis à la recherche de leur mère, découvrirent son cadavre, pratiquement nu, à l'exception d'une chemise, trempée et collante, retroussée au point de masquer le visage. Cet événement ne fut jamais confirmé et Magritte éluda toujours les questions à ce sujet (Meuris, p. 12). Cependant selon Suzi Gablik (p. 22) « Scutenaire a décrit l'évènement tel que Magritte le lui a raconté » : « Elle partageait la chambre de son dernier né qui, au milieu de la nuit, s'apercevant de ce qu'il était seul, éveilla la famille. On chercha partout et vainement dans la maison puis, remarquant des traces de pas sur le seuil et sur le trottoir, on les suivit pour aboutir au pont de la Sambre, la rivière du pays. La mère du peintre s'était jetée à l'eau, et quand on repêcha son cadavre, elle avait le visage couvert de sa chemise de nuit. » (Louis Scutenaire, En parlant un peu de Magritte, dans « Cahiers d'Art », Paris, 1955; repris dans Louis Scutenaire, Avec Magritte, Bruxelles, 1977). Dans plusieurs peintures de Magritte les visages des personnages se trouvent voilés (Les Amants, 1928 ; L'Histoire centrale, 1928).
  6. Meuris, p. 12
  7. Dans les années 1920 et 1930 Magritte utilise fréquemment, pour des couvertures de partitions de musique comme pour les motifs des papiers peints de l'usine Peters-Lacroix de Haren, le pseudonyme de « Emair », transcription phonétique de son monogramme M. R. (A. F., Monogramme phonétique, dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, 3 décembre 2010, p. 72).
  8. « C'est Édouard - et nul autre que lui - qui montre à René Magritte la reproduction d'une toile de Chirico, Le chant d'amour, une œuvre qui enthousiasma le jeune peintre au point qu'il faut y voir le détonateur de l'explosion magritienne » (Louis Scutenaire, Mon ami Mesens, Bruxelles, 1972 p. 31). cf. Le Chant d'amour, MOMA, New York, [1]
  9. Biographie de René Magritte
  10. Paul Éluard et la peinture surréaliste (1910-1939), Jean-Charles Gateau, p.232
  11. Affiche pour les chocolats Tonny’s
  12. Xavier Canonne, Le surréalisme en Belgique, 1924-2000, Actes Sud, Paris, 2007, p. 66-68. Xavier Canonne ajoute que devant l'incompréhension, « Paul Éluard excepté », Magritte « pour faire plaisir à son épouse » revient à sa manière d'antan, même s'il se promet, dans une lettre à Scutenaire du 7 juin 1948 de trouver « le moyen d'y glisser de temps à autre une bonne grosse incongrue. Et cela n'empêchera pas les publications pour nous amuser. Cela ce sera du travail hors des heures d'atelier pour moi comme c'est hors des heures de bureau pour Scut. »
  13. Des suites d'une jaunisse selon Alain Cueff dans Beaux Arts magazine, n°104, septembre 1992, page 54
  14. Il s'agit du Vieux cimetière de Soignies - Source: la ligne de vie, conférence de René Magritte, 1938
  15. « Dans mon enfance, j’aimais jouer avec une petite fille, dans le vieux cimetière désaffecté d’une petite ville de province. Nous visitions les caveaux souterrains dont nous pouvions soulever les lourdes portes de fer et nous remontions à la lumière, où un artiste peintre, venu de la capitale, peignait dans une allée du cimetière, très pittoresque avec ses colonnes de pierres brisées jonchant les feuilles mortes. L’art de peindre me paraissait alors vaguement magique et le peintre doué de pouvoirs supérieurs. » (Magritte, Conférence, 1938).
  16. Patrick Waldberg, Magritte, peintures, L'autre musée, Paris, 1983, p. 19.
  17. Louis Scutenaire, Avec Magritte, Bruxelles, Lebeer-Hossmann, 1977, p.5 [recueil de la plupart des nombreux textes, de 1947 à 1976, de Scutenaire sur Magritte].
  18. a, b et c Jonathan Manes, "L’implication des nouvelles technologies dans la restauration de bâtiment classé : Le musée Magritte de Bruxelles", Éditions universitaires européennes, 2012, ISBN 978-3-8381-8182-0.
  19. Voir les illustrations de ces tableaux sur le site du musée Magritte
  20. détaille l'enfance très turbulente du jeune Magritte avant sa carrière de peintre

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]