Madagascar

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Madagascar

Repoblikan'i Madagasikara (mg)

République de Madagascar (fr)

Drapeau
Drapeau de Madagascar
Blason
Sceau de Madagascar
Description de l'image MDG orthographic.svg.
Description de cette image, également commentée ci-après

Localisation de Madagascar en Afrique

Devise nationale Fitiavana, Tanindrazana, Fandrosoana
(Amour, Mère patrie, Progrès)
Hymne national

Ry Tanindrazanay malala ô
(Ô, Notre chère terre des ancêtres)

Administration
Forme de l'État République semi-présidentielle
Président de la République Hery Rajaonarimampianina
Premier ministre Général Jean Ravelonarivo
Langues officielles malgache
français
Capitale Antananarivo

18° 54′ 57″ S 47° 31′ 18″ E / -18.91583, 47.52167

Géographie
Plus grande ville Antananarivo
Superficie totale 587 040 km2
(classé 46e)
Superficie en eau 0,95
Fuseau horaire UTC +3
Histoire
Indépendance De la France
Date
 
Démographie
Gentilé Malgache, Malagasy
Population totale (2013) 22 924 851 hab.
(classé 55e)
Densité 36,25 hab./km2
Économie
PIB nominal (2013) en augmentation 10,61 milliards de $[1]
PIB (PPA) (2014) en augmentation 33,64 milliards de $[2]
PIB (PPA) par hab. (2013) en augmentation 1 414 $
IDH (2013) 0.498 (faible) (155e)
Monnaie Ariary (depuis 2003) (MGA​)
Divers
Code ISO 3166-1 MDG, MG​
Domaine Internet .mg
Indicatif téléphonique +261

Madagascar, en forme longue la République de Madagascar, en malgache Madagasikara et Repoblikan'i Madagasikara, est un État insulaire constitué par une grande île de l'océan Indien que le canal de Mozambique sépare de l'Afrique (distant de 400 km environ). C’est la cinquième plus grande île du monde après l'Australie, le Groenland, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Bornéo. Longue de 1 580 km et large de 580 km, Madagascar couvre une superficie de 590 000 km². Sa capitale est Antananarivo[3] et le pays a pour monnaie l'ariary. Le pays est entouré par d'autres îles et archipels dont l'île Maurice, les Seychelles, les Comores et La Réunion. Le pays est divisé administrativement en six faritany («provinces»), qui s'articulent autour des villes qui portent le même nom que la province: (1) Antananarivo ou Tananarive, (2) Antsiranana ou Diégo-Suarez, (3) Fianarantsoa, (4) Mahajanga ou Majunga, (5) Toamasina ou Tamatave et (6) Toliara ou Tuléar. La république de Madagascar porte le nom officiel de Repoblikan'i Madagasikara.

Depuis vingt siècles, Madagascar a été façonnée par des peuples afro-asiatiques venant d'horizons divers : Afrique, Sud-Est asiatique (Indonésie), Proche-Orient, Europe… pour créer la société pluriculturelle malgache. Ce pays de 22 millions d’habitants compte 18 ethnies distinctes (foko) ou nations autochtones et parlant des langues austronésiennes.

Durant la majeure partie du XIXe siècle, l'île est administrée par le Royaume de Madagascar, situation à laquelle la France, en 1895, met fin. Le premier gouvernement autonome malgache voit le jour le et en 1960, le pays figure parmi les premiers à gagner son indépendance dans cette zone de l'océan Indien. Il appartient au groupe des pays les moins avancés selon l’ONU[4].

Sommaire

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de Madagascar.
Article détaillé : Géographie de Madagascar.

Située au sud de l’équateur, dans l’océan Indien, Madagascar est la cinquième île du monde en superficie (592 040 km2[5]) après l'Australie, le Groenland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo. Elle fait partie de l'Afrique, le canal du Mozambique, d'une largeur d'environ 400 km, la séparant de l'Afrique de l'Est continentale.

La Grande Île, parfois appelée « l’île Rouge » en référence à la latérite qui colore ses plateaux, s’étire sur 1 580 km du nord au sud et 500 km d'est en ouest avec un maximum à 575 km. Elle est entourée de l'archipel des Comores (300 km au nord-ouest), des Seychelles (1 000 km au nord), de la La Réunion (800 km à l’est, mais aussi l'île Maurice un peu plus à l’est) et du Mozambique (400 km à l'ouest). Une chaîne montagneuse parsemée de massifs coupe la Grande Île dans le sens nord-sud à une altitude moyenne de 1000 à 1 500 mètres (les Hautes Terres représentent 70 % de la superficie du pays). La moitié ouest, la plus large et la plus étalée, est occupée par des plaines alluvionnaires à faible déclivité, depuis les hautes terres du centre jusqu’au canal du Mozambique, tandis qu’à l’est une étroite bande de falaises s’aplanit brusquement en une mince plaine côtière bordée par l’océan Indien. La région nord, volcanique, est isolée par le massif le plus élevé de l’île (où culmine le Tsaratanana de 2 876 m). Le « grand sud » semi-aride est partagé entre plateaux calcaires (sud-ouest), plaine sèche (pointe sud) et chaînes anosyennes (sud-est).

L’Alaotra (182 km2) est le plus vaste des cinq grands lacs de Madagascar.

L’originalité de Madagascar, qui a pour emblème l’arbre du voyageur (ravinala), réside dans son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d’une flore et d’une faune caractérisées par un important taux d’endémisme.

Relief[modifier | modifier le code]

Le relief divise le pays en trois bandes, une bande côtière étroite à l'est, des hauts plateaux au centre et une zone de plateaux plus bas et de plaines à l'ouest.

Les hauts plateaux centraux ont une altitude oscillant entre 800 et 1 500 m et couvrent 60 % de l'île ; ils s'élèvent brusquement lorsqu'on approche le pays par la côte est et descendent beaucoup plus doucement vers les vastes plaines de l'ouest. Les hauts plateaux comptent trois principaux massifs : au nord, le Tsaratanana, qui possède le plus haut sommet de l'île (un pic volcanique de 2 876 m d'altitude), au centre l'Ankaratra et au sud l'Andringitra. La côte orientale est bordée de lagons abrités par une barrière de corail.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le pays dispose d'un large réseau de fleuves, surtout dans la partie Est :

Et de longs fleuves dans la partie Ouest :

Climat[modifier | modifier le code]

Madagascar est découpé en cinq zones climatiques :

  1. Au nord et nord-ouest, la région reçoit des pluies annuelles abondantes pendant la mousson, période qui dure de décembre à avril. Le climat est de type tropical et les températures varient de 15 à 37 °C.
  2. Sur la côte est, du nord-est au sud-est, règne un climat tropical humide et la côte rectiligne est exposée annuellement aux alizés et aux cyclones dévastateurs, entre les mois de janvier et mars.
  3. La grande région de l’ouest de Madagascar est moins pluvieuse que la précédente et se caractérise par des savanes. Les températures y varient de 10 à 37 °C.
  4. Au centre de l’île, les Hautes Terres se trouvent à une altitude qui varie de 1 200 à 1 500 m. Le climat peut être assimilé à un climat de type subtropical à pluies estivales dominantes, avec des températures annuelles moyennes de l’ordre de 20 °C.
  5. L’extrême sud de la Grande Île est très sec et les pluies sont rares. L’amplitude thermique est très élevée allant de -6 °C à 40 °C. Le climat est de type subdésertique.

L’île subit l’influence des alizés et de la mousson. Il existe deux saisons : la saison des pluies (saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre.

Dans le passé, d'importantes variations climatiques et environnementales (« hypervariations ») semblent avoir touché certaines parties de la grande île[6], qui pourraient expliquer le « nanisme » de certaines espèces de lémuriens (microcèbes)[7].

Géologie[modifier | modifier le code]

La dérive des continents montre que l’Inde, l’Australie, l’Antarctique, Madagascar, le sud de l’Afrique et de l’Amérique étaient réunies en une terre appelée Gondwana. Il y a 240 millions d’années, ce continent unique 'Gondwana' s'est disloqué pour former les 5 continents.

Dès le début de la période Quaternaire, Madagascar se trouve à peu près à l'endroit où elle se situe actuellement.

Cette origine permet d’expliquer l’existence d’une faune et d’une flore communes à Madagascar et au sud des continents africain, asiatique et américain, ainsi que des profils géologiques très proches.

Néanmoins, l'isolement de Madagascar au cours des temps géologiques a fait évoluer la faune et la flore de façon unique. On trouve donc sur la Grande Île des espèces particulières qui n'existent nulle part ailleurs (endémiques), dont les lémuriens sont un exemple célèbre. D'un point de vue géologique, on retrouve dans la structure de la Grande Île toutes les périodes de l’histoire de la planète.

Le point culminant de Madagascar est le Maromokotro dans le massif du Tsaratanana dans le massif volcanique nord, qui culmine à 2 876 m d’altitude.

Du fait de son relief, Madagascar réunit une véritable mosaïque de paysages. L’île est faite de contrastes entre le bush du grand Sud, les forêts humides de l’est, les hauts plateaux granitiques du centre, parfois surmontés de massifs volcaniques et les savanes des collines sédimentaires de l’ouest.

L'île de Madagascar bien que faisant partie de l'Afrique, est parfois surnommée « le huitième continent »[8].

Milieu naturel[modifier | modifier le code]

La déforestation et l'érosion des sols sont deux grandes causes de dégradation environnementales.
Madagascar abrite une des faunes endémiques les plus riches du monde, en voie rapide de régression.

Très étirée entre l'équateur et le tropique du Capricorne, Madagascar présente une palette de paysages d'une diversité prodigieuse. Récifs de corail, plages de sable fin, arbres du voyageur, allées de baobabs, jungle aquatique, savanes. La côte nord-ouest est protégée par une barrière corallienne comme un atoll. Le littoral oriental est une chaîne de falaises couronnées d'arbres géants. À l'intérieur, au nord, des cuvettes fertiles ; au sud, une brousse d'épineux ; au centre, des montagnes.

L'île n’abrite plus qu’une partie de sa forêt primaire, mais elle reste un des endroits les plus riches en termes de biodiversité sur la planète, avec de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques.

En 2003, Marc Ravalomanana a annoncé qu’il triplerait la superficie des aires protégées de l’île pour atteindre six millions d’hectares. En , le pays a créé un million d’hectares d’aires protégées nouvelles. En 2007, plus d’un million d’hectares supplémentaires (soit un total de 3,7 millions d’hectares) incluant :

  • le corridor biologique / corridor forestier « Fandriana-Vondrozo » ;
  • le complexe de lacs, rivières et forêts des zones humides de Mahavavy-Kinkony (côte nord-ouest) dans le District de Mitsinjo (Sud-est) et incluant le second lac le plus grand du pays, à environ 80 km de Mahajanga. Bien qu'abritant l’industrie sucrière Sirama, ce complexe reste d'une extrême richesse en biodiversité et associe la rivière de Mahavavy, le lac Kinkony, la forêt de Tsiombikibo, la baie de Boeny Aranta et les mangroves littorales. Sur 30 espèces de poissons, cinq sont endémiques ; sur 18 espèces de reptiles, 12 sont endémiques ; sur 133 espèces d’oiseaux, 57 sont terrestres dont 45 endémiques et 76 sont aquatiques dont 23 sont endémiques ; quatre lémuriens, un rongeur et un carnivore bénéficient aussi de protection ;
  • la forêt sèche centrale du Menabe (sud-ouest de l'île).

Faune, flore et biodiversité[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Flore de Madagascar et Faune de Madagascar.
Carte (modélisation) de la répartition de la biodiversité sur l'île

L'isolement biogéographique de Madagascar et la variété des climats et reliefs y ont favorisé le développement d'une faune et d'une flore uniques au monde, en partie endémique (dont par exemple l’hapalémur gris du lac Alaotra (Hapalemur alaotrensis), unique primate au monde à vivre dans des roseaux).

On découvre encore de nouvelles espèces dans le pays ; en 11 ans, au début du XXIe siècle, ce sont ainsi 41 mammifères, 61 reptiles, 69 amphibiens, 17 poissons, 42 invertébrés et 385 plantes qui ont été découvertes sur l’île, soit plus de 600 nouvelles espèces animales et végétales au total. Parmi elles figurent le plus petit primate du monde, un lémurien de 10 centimètre (Microcebus berthae), un gecko qui peut changer de couleur (Furcifer timoni), ou encore un caméléon au museau inhabituellement long (Calumma crypticum)[9].

Cette biodiversité est cependant très fragilisée par le développement de l'agriculture et par la déforestation en partie illégale. Les Malgaches pratiquent de façon intense la culture sur brûlis.

Article détaillé : Déforestation à Madagascar.

La faune marine est également très riche, bien qu'encore mal connue.

L'avifaune de Madagascar comprend 294 espèces dont 107 endémiques : voir la liste des espèces d'oiseaux de Madagascar.
Les amphibiens de Madagascar comportent 247 espèces dont 245 endémiques : voir la liste des amphibiens de Madagascar.

Langues[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Langues à Madagascar.

Le malgache est la langue nationale de Madagascar. Le français est la deuxième langue officielle, parlée par environ 20 % des Malgaches[10] (maîtrisée essentiellement par les lettrés). Selon les statistiques de l'académie malgache, dans tout Madagascar, 0,57 % du peuple malgache parlent uniquement le français, 15,87 % le pratiquent occasionnellement et 83,61 % ne savent que le malgache[11]. L'anglais fut également langue officielle entre 2007 et 2010[12],[13]. Cependant, la nouvelle Constitution de novembre 2010 ne mentionne que le malgache (langue nationale) et le français comme langues officielles, l'anglais ayant disparu du texte[14].

Malgré la diversité du peuplement qui est à l'origine des différents parlers dans toute l'île, une langue commune s'est constituée : le malgache (officiellement : malagasy). Celui-ci est devenu aujourd'hui la langue officielle du pays : c'est le parler de l'Imerina (région de Tananarive et d'Ambohimanga) qui a été choisi comme langue officielle en raison d'une longue tradition d'écriture remontant à la première moitié du XIXe siècle. Linguistiquement, le malgache se rattache à la famille austronésienne. Le malgache appartient donc au groupe malayo-polynésien de type occidental.[réf. nécessaire]

Les premiers outils linguistiques ont été créés en 1828, mais le premier texte fut diffusé en 1835. Et la publication de la Bible malgache imposa rapidement le modèle d'une langue écrite et d'un style noble. Les manuscrits malgaches du XIXe siècle (surtout des discours royaux, des généalogies, des comptes rendus d’événements ou de voyages importants) sont relativement nombreux, mais beaucoup d’entre eux ont été détruits au moment de la conquête coloniale française. À la fin de la monarchie merina, il existait une dizaine de périodiques publiés à Antananarivo, puis la colonisation de 1896 entraîna la suppression de la presse malgache. Cependant, les journaux de l’époque avaient pris l'habitude de publier en malgache des poèmes et des textes littéraires en prose (contes, fables, nouvelles, etc.). Aujourd’hui, la presse et la littérature malgache semblent bien vivantes. Toutefois, le marché de l’édition malgache demeure extrêmement limité en raison du prix élevé des coûts de fabrication du livre.[réf. nécessaire]

Francophonie[modifier | modifier le code]

Madagascar est aussi membre de l'Organisation internationale de la francophonie.

Les régions de Analamanga et de Menabe font partie de l'Association internationale des régions francophones[15] et de l'Association internationale des maires francophones (AIMF)

Histoire[modifier | modifier le code]

Une origine austronésienne commune à toute l'île : les Vahoaka Ntaolo : Vazimba et Vezo (ca 2000 av J.-C. - 700)[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Vazimba et Vezo (peuple).
Carte de l'expansion des austronésiens.
Waka – « canoë à balancier » austronésien qui a donné au malgache le mot vahoaka-le « peuple », du proto-austronésien *va-waka – « ceux des canoës », « peuple de la mer ».
Bas-relief du temple de Borobudur (VIIIe siècle) dans le centre de Java en Indonésie, montrant un bateau à balancier typique de la technologie navale austronésienne.
Vaγimba – « ceux de la forêt » en proto-barito du Sud-Est (ancienne langue austronésienne dont la branche moderne dite « barito oriental » regroupe le malgache et des langues parlée par des peuples Dayaks du bord du fleuve Barito à Bornéo (Kalimantan du Sud) : ma'anyan, dusun deyah, dusun malang, dusun witu et paku). (Photo Wikicommons : Dayak de Borneo)

Les nombreuses recherches pluridisciplinaires récentes - archéologiques [16], génétiques[17], linguistiques [18] et historiques [19] - confirment toutes que l'ensemble du peuple malgache est primordialement d'origine austronésienne, plus précisément de l'archipel indonésien[20] :

Ce peuple originel (vahoaka ntaolo en malgache) austronésiens que l'on peut appeler les « protomalgaches » (du grec protos – « premier ») est à l'origine :

  • de la langue malgache commune à toute l'île : une langue issue du proto-austronésien, appartenant à la branche proto-malayo-polynésienne (proto-MP) et à la sous-branche proto-Sud-Est Barito (proto-SEB) qui partage ces mêmes bases anciennes communes avec les langues dayak actuelles du groupe barito de Bornéo Sud telles que le ma'anyan, dusun deyah, dusun malang, dusun witu et paku actuels[23]
  • de tout le fonds culturel malgache commun à tous les Autronésiens, des îles du Pacifique à l'Indonésie, en passant par la Nouvelle-Zélande et les Philippines : coutumes anciennes (comme celle d'ensevelir les défunts dans une pirogue au fond de la mer ou d'un lac), agriculture ancienne (la culture du taro-saonjo, de la banane-akondro, de la noix de coco-voanio et de la canne à sucre-fary qui est originaire de l'île de Nouvelle Guinée), l'architecture traditionnelle (maison levu végétale à base carrée sur pilotis), la musique (les instruments comme la conque marine antsiva, le tambour de cérémonie hazolahy, le xylophone atranatrana, la flûte sodina ou encore la cithare valiha) et la danse (notamment la « danse des oiseaux » que l'on retrouve à la fois au centre et dans le Sud)[24].

Au tout début du peuplement, appelée « période paléomalgache », les Ntaolo se subdivisèrent, selon leurs choix de subsistance, en deux grands groupes : les Vazimba (de *ba/va-yimba-« ceux de la forêt », de *yimba-« forêt » en proto Sud-Est Barito (SEB), aujourd'hui barimba ou orang rimba en malais[25]) qui s'installèrent - comme leur nom l'indique - dans les forêts de l'intérieur et les Vezo (de *ba/va/be/ve-jau, « ceux de la côte » en proto-Malayo-Javanais, aujourd'hui veju en bugis et bejau en malais, bajo en javanais[26]) qui restèrent sur la côte Ouest.

Le qualificatif Vazimba désignait donc à l'origine les Ntaolo chasseurs et/ou cueilleurs qui décidèrent de s'établir « dans la forêt », notamment dans les forêts des hauts plateaux centraux de la Grande Île et celles de la côte Est et Sud-Est[27], tandis que les Vezo étaient les Ntaolo pêcheurs qui restèrent sur les côtes de l'Ouest et du Sud (probablement les côtes du premier débarquement)[28].

Notons ici un débat fondamental parmi la communauté des chercheurs : le mot vazimba étant un qualificatif austronésien désignant les « habitants de la forêt » d'une manière générale (y compris les Austronésiens eux-mêmes qui s'installèrent dans les forêts), il n'est pas à exclure que d'autres hominidés vazimba aborigènes, de type homme de Florès par exemple, aient habité dans les forêts de Madagascar des dizaines - voire des centaines - de milliers d'années avant l'arrivée des vazimba austronésiens. Quelques-uns ont peut-être encore existé à l'arrivée des vahoaka ntaolo austronésiens au premier millénaire avant notre ère. Ceci pourrait expliquer le mythe des « petits hommes/nains primaires de la forêt » que les vahoaka ntaolo austronésiens - ancêtre de la majorité des malgaches actuels - auraient rencontrés et assimilés (ou peut-être anéantis) à leur arrivée. Les preuves irréfutables sous-tendant ce mythe manquent encore aujourd'hui. Seuls l'archéologie et la génétique pourront les apporter. Enfin, il n'est pas à exclure non plus que le mythe des « vazimba-petits hommes/nains » ait été emmené par les Austronésiens à partir des îles où ils habitaient auparavant, auquel cas ce mythe pourrait effectivement concerner les hominidés de type « Florès » ou Négrito (orang asli en malais). Ces derniers, de petite taille, ont en effet habité les forêts des îles de la Sonde bien avant l'arrivée des Austronésiens et y sont considérés comme étant les peuples aborigènes. On sait par exemple que le mythe de l'ogre « Trimo be - mangeur d'enfant » est un conte emmené par les Austronésiens et parle en fait du tigre (de * (t)rimu, « tigre » en proto-MP) qui habite les forêts des îles de la Sonde. Le mythe des « petits nains vazimba » pourrait avoir subi un voyage similaire.

Des simulations sur ordinateur de la navigation entre l'Indonésie et Madagascar permettent de comprendre les itinéraires possibles qui ont amené à la colonisation de Madagascar par des Austronésiens à partir du début de notre ère. Les Maldives, et dans une moindre mesure les Chagos voisines, étaient une escale probable sur la route de Madagascar, aussi bien depuis Sumatra que depuis le sud de l'Inde et Sri Lanka, où des marins et marchands javanais et malais se rendaient pour le commerce[29].

Quant à la cause de la venue de ces Austronésiens, l’histoire de l'océan Indien du début du premier millénaire de notre ère est encore très mal connue. On peut seulement supposer que l’île de Madagascar joua un rôle important dans le commerce, notamment celui des épices, entre l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient, directement ou via les côtes africaines. Il se peut notamment que ces vahoaka ntaolo aient en particulier recherché du bois solide pour construire leurs canoës, tel le vintana (un nom que l'on trouve encore aujourd'hui dans le vinta des canoës Bajau, homonyme contemporains des Vezo).

Immigrations néo-austronésiennes, bantous, perses et arabes (700-1600)[modifier | modifier le code]

Dès le milieu du premier millénaire jusqu'à 1600 environ, les Vazimba de l'intérieur autant que les Vezo des côtes accueillirent de nouveaux immigrants moyen-orientaux (Perses Shirazi, Arabes Omanites, Juifs arabisés), africains (Bantus) et orientaux (Indiens Gujarati, Malais, Javanais, Bugis et Orang Laut) voire européens (Portugais) qui s'intégrèrent et s'acculturèrent à la société Vezo et Vazimba, souvent par alliance matrimoniale.

Bien que minoritaires, les apports culturels, politiques et technologiques de ces nouveaux arrivants à l'ancien monde Vazimba et Vezo modifièrent lentement mais substantiellement leur société et seront à l'origine des grands bouleversements du XVIe qui conduiront à l'époque féodale malgache.

Le brassage avec les pasteurs-agriculteurs Bantus africains du Moyen Âge, par exemple, explique les nombreux superstrats bantus swahili dans la langue proto-austronésienne des Vazimbas, notamment le vocabulaire domestique et agraire (exemples : le bœuf « omby » du swahili ngumbe, l'oigon « tongolo » du swahili kitunguu, la marmite malgache « nongo » vient de nungu en swahili)

Les clans néo-austronésiens[30] (Malais, Javanais, Bugis et Orang Laut), quant à eux, historiquement et globalement - sans distinction de leur île d'origine - dénommés les Hova (de uwa-« homme du peuple », « roturier » en vieux bugis), ont, selon les traditions orales[31], débarqué au Nord et à l'Est de l'île. Selon l'observation des linguistes au sujet des emprunts aux vieux malais (sanscritisé), vieux javanais (sanscritisé) et vieux bugi du Moyen Âge dans le fonds de vocabulaire proto-austronésien (proto-SEB) originel, les premières vagues hova sont arrivées au VIIIe siècle au plus tôt[32].

Diplomates, officiers, savants, commerçants ou simples soldats, certains alliés aux marins Orang Laut ou Talaut (Antalaotra en malgache), ces hova étaient probablement issus des thalassocraties indonésiennes. Leurs chefs, connus sous le nom des diana ou andriana ou raondriana (de (ra)hadyan-« seigneur » en vieux javanais, aujourd'hui raden et qu'on retrouve également encore dans le titre de noblesse andi(an) chez les Bugis), se sont, pour la plupart, alliés aux clans vazimba :

  • (1) au nord-ouest dans la région de l'actuel Ankoala (du malais/de l'indonésien kuala-« estuaire ») où les hova Orang Laut (Antalaotra en malgache) avaient probablement établi leur base pour les actions dans l'océan Indien.
  • (2) sur la côte Est (Betsimisaraka) où les chefs hova étaient également appelés Filo be.
  • (3) au sud-est où les dynaties hova Zafiraminia et Zafikazimambo notamment qui fondèrent les royaumes Antaisaka, Antaimoro, Antambahoaka, etc.
  • (4) à l'ouest : la dynastie Maroserana(na) qui fonda le royaume Sakalava est elle-même issue des Zafiraminia de la côte Est.
  • (5) au Centre où les alliances répétées des chefs (andriana) des hova (tels qu'Andrianerinerina et Andriantomara et leurs descendants) avec les chefs des clans vazimba (tels que Rafandrana et, plus tard, Rabiby et leurs descendants) durant tout le début du second millénaire fut à l'origine du Royaume Merina (fondé à Ambohidrabiby par la dynastie de Ralambo) ainsi que du royaume Betsileo.

Époque ancienne : naissance des ethnies et royaumes (1600-1895)[modifier | modifier le code]

Village austronesien avec levu sur piloti (*levu-« maisons » en proto-austronésien qui a donné en malgache an-devu –« à la maison ») : tous les villages des ntaolo vazimba et vezo de Madagascar étaient probablement similaires au premier millénaire. On retrouve d'ailleurs encore ce modèle aujourd'hui sur toutes les côtes de la Grande Île et dans les zones intérieures reculées (forêts, etc.).

À l'intérieur des terres, les luttes pour l'hégémonie des différents clans néo-Vazimba des hauts plateaux centraux (que les autres clans néo-Vezo des côtes appelaient sans distinction les Hova) aboutirent à la naissance des royaumes et/ou ethnies Merina, Betsileo, Bezanozano, Sihanaka, Tsimihety et Bara.

Sur les côtes, l'intégration des nouveaux immigrés orientaux, moyen-orientaux et africains donnèrent naissance aux royaumes et/ou ethnies néo-Vezo : Antakarana, Boina, Menabe (réunis plus tard en Sakalava) et Vezo (côte Ouest), Mahafaly et Antandroy (Sud), Antesaka, Antambahoaka, Antemoro,Antaifasy, Antanala, Betsimisaraka (côte Est).

La naissance de ces grands royaumes « post-Vazimba »/ « post-Vezo » modifièrent essentiellement la structure politique de l'ancien monde des clans néo-Vazimba et néo-Vezo, mais la grande majorité des anciennes catégories demeurèrent intactes au sein de ces nouveaux royaumes : la langue commune, les coutumes, les traditions, le sacré, l'économie, l'art des anciens demeurèrent préservés dans leur grande majorité, avec des variations de forme selon les régions.

Aujourd'hui, la population de Madagascar peut être considérée comme le produit d'un brassage entre les premiers occupants vahoaka ntaolo austronésiens (Vazimba et Vezo) et, ceux arrivés plus tardivement (Hova néo-Austronésiens, Perses, Arabes, Africains et Européens).

Génétiquement, le patrimoine austronésien originel est plus ou moins bien réparti dans toute l'île. Les chercheurs ont notamment remarqué la présence, partout, du « motif polynésien »[33], un vieux marqueur caractéristique des populations austronésiennes datant d'avant les grandes immigrations vers les îles polynésiennes et mélanésiennes, (ca 500 av. J.-C. au plus tard). Ceci supposerait un foyer de départ commun entre les ancêtres des Polynésiens actuels (partis vers les îles Pacifiques à l'est) et des vahoaka ntaolo (partis vers l'ouest jusqu'à Madagascar) vers (ou avant) 500 av. J.-C.

Phénotypiquement, c'est parmi les populations des hautes terres (Merina, Betsileo, Bezanozano, Sihanaka), plus endogames, que le phénotype austronésien mongoloide sundadont est le plus prégnant. On remarque également parfois le phénotype austronésien australoïde et austronésien négrito partout à Madagascar (y compris sur les hauts plateaux). Contrairement au phénotype bantu, le phénotype austronésien « negrito » se caractérise notamment par sa petite taille.

Les populations locales ont également souffert, comme de nombreux pays africains, de la traite des esclaves. Ainsi, par exemple, des esclaves malgaches ont été amenés par les Européens dans la région du Virreinato au Pérou, en Amérique du Sud, et se sont installés principalement sur la côte nord du pays, dans une zone connue sous le nom de Piura. Il existe même au Pérou un lieu baptisé « Ferme Malakasy », qui date de l'époque à laquelle les Malgaches ont été exploités dans la culture des champs, et qui évoque le nom de leur pays d'origine, tout comme il est prononcé dans leur propre langue. Actuellement au Pérou, les descendants de ces esclaves sont connus comme « Mangaches », une corruption de la langue au fil du temps. Ces descendants des Malgaches ont encore conservé dans de nombreux cas, les caractéristiques d'origine afro-indonésien. Leur intégration au Pérou a été si forte qu'ils ont contribué à la culture de ce pays par la création de formes musicales telles que tondero. Ils ont même eu une influence dans le domaine politique puisque l'ancien président péruvien Luis Miguel Sánchez Cerro, qui a gouverné ce pays dans la troisième décennie du XXe siècle, était un « Mangache ».

[réf. nécessaire]

Époque coloniale (1895-1960)[modifier | modifier le code]

Avant la colonisation connue de tous et développée ci-dessous, un homme fut nommé premier Consul de France à Madagascar, sous le second-empire: Jean Laborde,le 12 avril 1862.Il est le précepteur du futur Roi Radama, mais aussi confident des missionnaires, initiateur de l'industrie malgache et amant de la reine cruelle et xénophobe Ranavalona Ière.

Ce n'est véritablement qu'à la fin du XIXe siècle, lors du partage de l'Afrique par les Européens à la conférence de Berlin (1884-1885), que sonne le glas de l'expansion et de l'indépendance du Royaume de Madagascar. Les politiciens malgaches jouaient jusqu'alors sur les rivalités des puissances occidentales pour conserver leur souveraineté. Le traité de Berlin attribue l'île à la France (position stratégique face aux Anglais, dans l’océan Indien). La France signe alors un traité avec le Royaume de Madagascar qui repose sur l'ambiguïté de la langue malgache et qui ne donne théoriquement aucun droit à la République française sur le Royaume de Madagascar. Mais, au fil des incidents diplomatiques, la France mène une politique de plus en plus intrusive[34], puis entreprend la conquête de l'île.

Le taro (saonjo) qui est, selon un très vieux proverbe malgache, « l'ainé du riz » (Ny saonjo zokin'ny vary) constitue la base alimentaire de tous les Austronésiens, notamment des anciens Ntaolo Vazimba et Vezo

Conquête française[modifier | modifier le code]

La résistance est massive, l'armée malgache parvient à repousser les premières vagues d'invasion en 1883 mais les combats décisifs suivront. Ils sont connus sous le nom de « deuxième guerre franco-malgache ».

De son côté, le gouvernement français envoie une armée de conscrits mal préparés qui progresse très lentement, la maladie faisant des ravages. On parle de 30 % de pertes liées aux maladies tropicales.

Finalement, au premier coup de canon sur la capitale Antananarivo, la reine Ranavalona III fait hisser le drapeau blanc.

pirogue-sarcophage de Dayak d'Indonésie : une sépulture qui rappelle les traditions orales témoignant que les anciens Vazimba ensevelissaient leurs morts dans des pirogues-sarcophages, sous la mer ou sous un lac

Administration française[modifier | modifier le code]

La conquête est suivie de dix ans de guerre civile larvée, due à l'insurrection des Menalamba.

Madagascar sera sous administration française du 6 août 1896 au 14 octobre 1958.

La flûte suling indonésienne, cousine de la sodina.

Le général Joseph Galliéni, nommé gouverneur général de Madagascar (1896-1905), contribue à pacifier l'île, non sans mesures répressives. Selon ce dernier, l'action militaire devait être accompagnée d'une aide aux peuples colonisés dans différents domaines, comme l'administration, l'économie et l'enseignement. Elle nécessitait un contact permanent avec les habitants ainsi qu'une parfaite connaissance du pays et de ses langues. Le 27 septembre 1896, l'administration française abolit l'esclavage (il s'agissait d'un esclavage inter-malgache).

Durant l'été 1897 a lieu le massacre d’Ambiky.

Sous l'impulsion de Galliéni, de nombreuses infrastructures sont mises en place : premier chemin de fer Tananarive-Tamatave (achevé en 1903), achèvement du chemin de fer de Madagascar[35], développement rapide du réseau routier (1905 à 1935)[36], Institut Pasteur, écoles, etc.

Pendant la colonisation française, un enrichissement de la population malgache est constaté, reflété à travers un achat croissant de tissus[37]. En 1907, pour la première fois depuis un siècle, les exportations malgaches sont supérieures aux importations, et le pays s'enrichit. De nombreux jeunes Malgaches vont aussi étudier en France et contribueront à faire connaître Madagascar.

La période coloniale est toutefois accompagnée de mouvements de lutte pour l'indépendance : les Menalamba, les Vy Vato Sakelika, le MDRM. Ce dernier parti politique est accusé par le régime colonial d'être à l'origine de l'insurrection de 1947 et sera poursuivi par de violentes répressions.

La répression menée contre la résistance du peuple malgache à sa colonisation aurait fait au total des dizaines de milliers de morts pour une population de 3 millions d'habitants à l'époque[38].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, pour contrer une possible menace japonaise sur Madagascar, l'Empire britannique mène à partir de mai 1942 l'opération Ironclad et prend progressivement possession des points stratégiques de l'île. Les Français libres n'arriveront qu'en janvier 1943, provoquant une nouvelle fois des tensions entre le général de Gaulle et le gouvernement britannique.

Joueurs de valiha des Philippines et de Madagascar.

En mars 1947, l'Insurrection malgache éclate, qui entraîne une répression sanglante par l'armée française qui fait plusieurs dizaines de milliers de morts, les chiffres oscillant, selon les sources, entre une dizaine de milliers et 89 000 d'après Jacques Tronchon[39]. Cependant, la presse française avance souvent le chiffre de 80 000 morts. De leur côté, Jean Frémigacci, maître de conférence à l'université Paris I et Lucile Rabearimanana, professeur à l’université de Tananarive retiennent les chiffres de 140 Français et 2 000 Malgaches tués par les insurgés ; entre 1 000 et 2 000 Malgaches tués par les milices d'autodéfense européennes ; enfin, entre 5 000 et 6 000 insurgés malgaches tués par l'armée française.

Territoire d'outre-mer de 1946 à 1958, Madagascar obtient un premier niveau d'autonomie le , en tant que République autonome malgache au sein de la Communauté. Le 14 octobre, Philibert Tsiranana devient président du Conseil de gouvernement avant d'être élu premier président de la République le .


résidents et gouverneurs de la période coloniale'[modifier | modifier le code]

17 décembre 1885, traité franco-malgache

28 avril 1886 à mars 1888, Charles Le Myre de Vilers, Résident général

Mars 1888 au 12 décembre 1889, Paul Augustin Jean Larrouy, Résident général

12 décembre 1889 au 11 octobre 1890, Maurice Bompard, Résident général

11 octobre 1890 à octobre 1892, Jean Aurélien Lacoste, faisant fonction de Résident général

Octobre 1892 à 1894, Paul Augustin Jean Larrouy, Résident général, 2ème mission

1894 au 1er décembre 1895, Charles Le Myre de Vilers, Résident général, 2ème mission

1er octobre 1895, protectorat Français

1er décembre 1895 au 28 septembre 1896, Hippolyte Laroche, Résident général

28 septembre 1896 au 6 août 1896, Joseph Simon Galliéni, résident général

6 août 1896, annexion de Madagascar par la France

6 août 1896 au 31 juillet 1897, Joseph Simon Gallieni, gouverneur militaire

31 juillet 1897 au 11 mai 1905, Joseph Simon Gallieni, gouverneur général

11 mai 1905 à décembre 1905, Charles Louis Lépreux, faisant fonction de gouverneur général

Décembre 1905 au 13 décembre 1909, Victor Augagneur, gouverneur général

13 décembre 1909 au 16 janvier 1910, Hubert Auguste Garbit, faisant fonction de gouverneur général

16 janvier 1910 au 31 octobre 1910, Henri François Charles Cor, faisant fonction de gouverneur Général

31 octobre 1910 au 5 août 1914, Albert Jean George Marie Louis Picquié, gouverneur général

5 août 1914 au 13 octobre 1914, Hubert Auguste Garbit , faisant fonction de gouverneur général, 2éme mission

13 octobre 1914 au 24 juillet 1917 Hubert Auguste Garbit, gouverneur général, 2ème mission

24 juillet 1917 au 1er août 1918 , Martial Henri Merlin, gouverneur général

1er août 1918 au 12 juillet 1919, Abraham Schrameck, Gouverneur-Général

12 juillet 1919 au 22 juin 1920, Marie Casimir Joseph Guyon, faisant fonction de gouverneur général

22 juin 1920 au 13 mars 1923, Hubert Auguste Garbit, gouverneur général, 3ème mission

13 mars 1923 au 20 février 1924 , Auguste Charles Désiré Emmanuel Brunet, faisant fonction de gouverneur général

20 février 1924 au 30 janvier 1929 , Marcel Olivier, gouverneur général

30 janvier 1929 au 1er mai 1930 , Hugues Jean Berthier, faisant fonction de gouverneur général

1er mai 1930 au 22 avril 1939 , Léon Henri Charles Cayla, gouverneur général

22 avril 1939 au 10 juin 1939 , Léon Maurice Valentin Réallon, faisant fonction de gouverneur général

10 juin 1939 au 30 juillet 1940 , Jules Marcel de Coppet, gouverneur général

30 juillet 1940 au 11 avril 1941, Léon Henri Charles Cayla, gouverneur général, 2ème mission

11 avril 1941 au 30 septembre 1942, Armand Léon Annet, gouverneur général

5 mai 1942, débarquement britannique à Diégo Suarez (opération "ironclad")

5 May 1942 au 5 Novembre 1942, Robert Grice Sturges, Commander, Occupied Territories Administrator (Royaume uni)

25 septembre 1942 à 1943, Anthony Sillery, Occupied Territories Administrator (Royaume uni)

30 septembre 1942 au 7 janvier 1943, Victor Marius Bech, faisant fonction de gouverneur général

7 janvier 1943 au 3 mai 1943, Paul Louis Victor Marie Legentilhomme, gouverneur général

3 mai 1943 au 27 mars 1946, Pierre de Saint-Mart, gouverneur général

27 mars 1946 au 19 mai 1946, Robert Boudry, faisant fonction de gouverneur général

19 mai 1946 au 27 octobre 1946, Jules Marcel de Coppet, gouverneur général 2éme mission

27 octobre 1946, territoire d'outre mer de l'union Française

27 octobre 1946 à février 1948, Jules Marcel de Coppet, haut commissaire.

Février 1948 au 3 février 1950, Pierre Gabriel Adhéaume de Chevigné, haut commissaire

3 février 1950 à octobre 1954, Robert Isaac Bargues, haut commissaire

Octobre 1954 au 14 octobre 1958, Jean Louis Marie André Soucadaux, haut commissaire

14 octobre 1958, Abrogation annexion, Proclamation de la république dans le cadre de la communauté Française

14 octobre 1958 au 1er mai 1959, Jean Louis Marie André Soucadaux, haut commissaire

26 juin 1960, proclamation de l'indépendance

Indépendance et expérience socialiste (1960-1991)[modifier | modifier le code]

L'île accède à l'indépendance le mais la Première République malgache reste très étroitement liée à la France par les accords de coopération. Le président Tsiranana, critiqué par la population pour son soutien aux intérêts français, fait face à une contestation grandissante, en particulier la grève des étudiants menée de la capitale vers les provinces, et quitte le pouvoir en 1972.

Il donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa qui décide d'organiser un référendum afin d'officialiser son pouvoir pour une période transitoire. Le référendum l'ayant plébiscité, il crée un gouvernement d'union nationale, qu'il dirige jusqu'en 1975, avant de passer le flambeau au populaire colonel de gendarmerie Richard Ratsimandrava. Ce dernier est assassiné au bout d'une semaine, le 11 février 1975 à 20 heures. Après l'assassinat du général Ratsimandrava, Madagascar a été dirigé par un Comité national de direction militaire présidé par le général Andriamahazo.

Le 14 juin 1975, Didier Ratsiraka est nommé chef de l'État et du gouvernement. Le Comité national de direction militaire est alors remplacé par un Comité national de la révolution. Le 21 décembre 1975, les Malgaches approuvent par vote référendaire la Charte de la Révolution socialiste et la nouvelle Constitution instituant la Deuxième République avec Didier Ratsiraka comme président. Le 30 décembre 1975, le capitaine de frégate Didier Ratsiraka proclama la République démocratique de Madagascar. En mars 1976, il créa le parti Avant-Garde de la Révolution malgache (AREMA). Par la suite, il entreprend de s'aligner sur la position du bloc soviétique, tout en étant l'un des militants actifs du non-alignement. En 1976, le gouvernement termine l’expulsion de l'armée française et ferme les ambassades et consulats. Ratsiraka instaure le franc malgache (FMG) et délaisse le franc CFA. L'État contrôle tous les échanges avec l'extérieur. Vers la fin des années 1980, après plus de 10 ans d'expérience socialiste, il est contraint[réf. nécessaire] d'engager le pays sur la voie d'un libéralisme prudent.

Après-socialisme et la Troisième République (depuis 1991)[modifier | modifier le code]

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1991[modifier | modifier le code]

L'opposition à Didier Ratsiraka s'amplifie. Des manifestations populaires sont réprimées par l'armée, faisant de nombreuses victimes[40]. Il s'est avéré nécessaire de rapprocher les protagonistes. Le Premier ministre Guy Razanamasy a fait adopter la Convention du 31 octobre 1991. C'est sur la base de cette convention que les autres solutions de sortie de crise se fondaient.

1992[modifier | modifier le code]

Après une brève période transitoire où le président Ratsiraka n'assurera qu'une fonction symbolique au profit de Albert Zafy qui dirigera la Haute Autorité de l'État, une nouvelle Constitution est adoptée par référendum, et Albert Zafy, candidat de l'opposition, est élu à la présidence en 1993.

1993[modifier | modifier le code]

Instauration d'un régime parlementaire. L'Assemblée nationale élit Me Francisque Ravony, au poste de Premier ministre. Début d'un libéralisme économique et politique sans précédent. La démocratie est devenue le leitmotiv du régime de Zafy, soucieux de se distinguer de son prédécesseur. Il instaure aussi un nouveau style de gouvernement voulant selon lui se rapprocher et être au contact du « peuple ». Il multiplie les tournées en province et dans les campagnes les plus reculées (le fameux « Mada Raid »), délaissant ainsi la capitale où se joue un jeu politique des plus mouvementés. Il s'ensuit une certaine instabilité politique caractérisée par les multiples motions de censure et changements de gouvernement, situation que le Président Zafy n'a de toute façon pas le pouvoir de maîtriser. Par ailleurs, l'ajustement structurel de l'économie est au point mort, la croissance tant attendue et promise n'est pas au rendez-vous, les dirigeants malgaches s'étant de plus aventurés et égarés dans les « financements parallèles ». Le torchon a fini par brûler entre Albert Zafy et son Premier ministre soutenu par les députés de la majorité. Le président a dû faire appel à un référendum constitutionnel donnant le pouvoir au président de la République de nommer le Premier ministre afin de destituer Me Ravony, remplacé par le Dr Emmanuel Rakotovahiny.

1996[modifier | modifier le code]

Cet amendement de la Constitution sonna quelque peu le glas du parlementarisme, ce qui provoqua une guerre ouverte entre le président et les députés, laquelle se soldera d'abord par une nouvelle motion de censure du gouvernement et surtout par le vote en juin 1996 de la motion d'empêchement définitif du président par 93 députés sur 135. Le Premier ministre Norbert Ratsirahonana devient chef de l'État par intérim en attendant les nouvelles élections. L'amiral Didier Ratsiraka, rentré quelques mois plus tôt de son exil en France, est réélu au 2e tour de l’élection présidentielle (contre Zafy). Madagascar connaît une période de stabilité économique jusqu'en 2001 avec 4,3 % de croissance annuelle moyenne.

2001[modifier | modifier le code]

Le maire de la capitale, Marc Ravalomanana, arrive en tête de l'élection présidentielle de décembre 2001. Un second tour est prévu mais celui-ci revendique la victoire dès le premier tour sur la base des résultats publiés par son propre quartier général à Ankorondrano (quartier de Tananarive). Ravalomanana dénonce une fraude électorale massive et décide d'acculer ainsi le régime Ratsiraka. Le président Didier Ratsiraka tente de reprendre la main en modifiant les membres de la Haute Cour Constitutionnelle, chargée de proclamer les résultats électoraux à Madagascar. Le candidat Ravalomanana réclame la confrontation des procès-verbaux en sa possession et les procès-verbaux officiels. Le régime refuse une telle méthode jugée « illégale » mais exhorte les opposants à participer au second tour.

2002[modifier | modifier le code]

Marc Ravalomanana est élu président de la République et nomme plus tard Me Jacques Sylla, « Premier ministre ». La capitale étant acquise à la cause de l'ancien maire, Didier Ratsiraka décide de délocaliser le siège du gouvernement à Toamasina, son fief et principal port de l'île situé dans l'est. Le régime érige des barrages routiers pour paralyser et asphyxier la capitale, ce qui finit par paralyser tout le pays.

À l'invitation de l'Union Africaine et du président du Sénégal Abdoulaye Wade, les deux parties protagonistes se réunissent à Dakar et signent des accords en qui prévoit notamment un nouveau décompte des voix, l'organisation d'un référendum (à la place d'un second tour) si la majorité absolue n'était pas obtenue et l'instauration d'un gouvernement d'union nationale dirigé par M. Ravalomanana. Ces accords ne seront pas respectés par les deux parties qui camperont sur leur position, une fois rentrés au pays. Ravalomanana ne relâche pas la pression et finit par obtenir l'annulation de la nomination de la nouvelle Haute Cour constitutionnelle en raison d'un vice de forme, la Cour précédente, reconduite dans ses fonctions, se charge de procéder à la publication des résultats des élections.

En mai 2002, Marc Ravalomanana est déclaré vainqueur dès le premier tour avec plus de 51 % des voix. Il est investi dans ses fonctions de président de la République une semaine plus tard. Il confirme Jacques Sylla au poste de Premier ministre. Il décide de faire appel aux réservistes de l'armée pour lancer des expéditions contre les troupes fidèles à Didier Ratsiraka et pour « libérer » les provinces des barrages. Les deux camps s'affrontent désormais militairement. En , Toamasina, la dernière province où le camp Ratsiraka s'est retranché est tombé entre les mains de Ravalomanana. Didier Ratsiraka prend la fuite avec ses fidèles à bord d'un avion à destination de la France. Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, et la France en dernier, reconnaissent la victoire de Ravalomanana. Cependant, l'Union africaine, l'ONU et les bailleurs de fonds ne reconnaissent le régime de Marc Ravalomanana qu'en , à la suite des élections législatives remportées par son parti.

À la fin de son premier mandat, le président Marc Ravalomanana élabore sa vision « Madagascar Naturellement » et met en œuvre le Madagascar Action Plan (MAP), un nouveau programme de développement pour 5 ans[41].

2006[modifier | modifier le code]

En décembre, le président Marc Ravalomanana est réélu dès le premier tour avec 56 % des voix pour un second mandat de 5 ans[42], avec comme principal objectif la réalisation du MAP[43].

2007[modifier | modifier le code]

En avril 2007, Marc Ravalomanana fait modifier par voie référendaire la Constitution dans un sens qui renforce les pouvoirs présidentiels en permettant les ordonnances « en cas d’urgence et de catastrophe ». Cette révision introduit en outre l’anglais comme troisième langue officielle, modifie la structure administrative en remplaçant les six provinces autonomes par 22 régions et supprime le caractère laïc de l’État malgache[13].

L’opposition voit dans cette révision des risques de dérive autocratique tandis que l’Église catholique romaine malgache critique sévèrement l’organisation du référendum, et pointe « le pouvoir exorbitant » accordé au président. Les autorités épiscopales catholiques craignent que le président Ravalomanana, qui est vice-président de la puissante Église réformée de Madagascar[44] interfère directement dans les activités religieuses[13].

2008[modifier | modifier le code]

Au fil des années, les partis d'opposition accusent le régime de paralyser les entreprises locales comme la Savonnerie tropicale[45],[46], la société le Quartz[47]. Le gouvernement ne serait pas neutre vis-à-vis des diverses concurrences entre entreprises, qui devraient ne compter que sur elles-mêmes pour assurer leur gestion. Marc Ravalomanana est également pointé du doigt par l'opposition pour avoir « éliminé » les entrepreneurs malgaches performants, accaparé leurs affaires pour se placer lui-même dans tous les secteurs économiques bénéficiaires[48].

Le problème principal est que des luttes intestines incessantes conjuguées à l'âge de la majorité des élites négligeant leur succession a creusé un vide politique et amené un cruel défaut d'émulation.

Le processus électoral est également fortement décrié par les opposants, qui voudraient lui apporter de fortes améliorations afin d'éviter les troubles lors de chaque élection présidentielle[49].

août 2008

Le régime Ravalomanana mène un bras de fer intense avec la commune urbaine d'Antananarivo dirigée par le maire révolté de la capitale Andry Rajoelina. Depuis l'accession de ce dernier à ce poste, se sont succédé la confiscation des recettes de la commune par le Trésor[50], le retrait à la commune de la gestion de la gare routière d'Ampasapito, le retrait de la gestion de l'assainissement de la capitale[51] ; on a constaté d'autre part l'absence de travaux sérieux de la part de la mairie et la dégradation flagrante de la ville.

Novembre 2008

En juillet 2008, le président malgache cède une licence d'exploitation de 1,3 million d'hectares de terres - la moitié des terres arables malgaches - pour une durée de quatre-vingt-dix-neuf ans à la multinationale sud-coréenne Daewoo Logistics dans le but d’approvisionner la Corée du Sud notamment en maïs[52]. L'information est dévoilée en novembre à la suite de la publication dans le Financial Times[53] relayé par d'autres médias du monde et sème la panique du peuple dans la capitale ainsi que la colère et la peur de l'envahisseur contribuant à porter au pouvoir Andry Rajoelina qui dénonce l'accord comme anticonstitutionnel en mars 2009[54].

Décembre 2008

Le ministre de la Communication de Marc Ravalomanana ferme la chaine de télévision Viva du maire de Tananarive - Andry Rajoelina ayant diffusé un reportage sur l'ancien président Ratsiraka (acte interdit par les lois sur les médias et n'ayant pas eu l'autorisation du ministère de la Télécommunication)[55]. S'ensuivent protestations et manifestations.

2009[modifier | modifier le code]

Janvier et février 2009

En janvier 2009, de violentes émeutes secouent la capitale, les partisans du maire de la ville multiplient rassemblements et manifestations.

Le 26 janvier 2009, Andry Rajoelina amène ses partisans dans les rues de la capitale. Les partisans du mouvement orange s'en prennent à la télévision publique, la radio nationale et ciblent les biens du Président Ravalomanana. Plusieurs commerces (Citic, Jumbo Score, Courts, Magro, Suprême Center, Miroiterie de Madagascar...) sont par ailleurs mis à sac et incendiés. Le 31 janvier 2009, Andry Rajoelina s'autoproclame « en charge » de la République de Madagascar.

Le 7 février, Andry Rajoelina désigne sur la place du 13-Mai son Premier ministre « Monja Roindefo » et lui « donne » le Palais d'État d'Ambohitsorohitra. Ce dernier guide le mouvement Orange pour prendre le palais. Les forces de l'ordre ont quadrillé les alentours du palais (zone rouge). Une délégation du mouvement Orange, conduite par le général Dolin, entame des pourparlers avec les responsables du palais. Les gardes leur déclarent que le palais ne pouvait être envahi et qu'ils devraient tirer si jamais la foule forçait l'entrée. La délégation revenant vers la foule l'informe que les gardes allaient tirer mais celle-ci se rue sur le palais, la garde présidentielle ouvre le feu, tuant 28 manifestants et en blessant 212 autres[56]. Plusieurs individus sont encore portés disparus jusqu’à ce jour[57].

Mars 2009

Andry Rajoelina, poursuivi par la justice, se réfugie à l'ambassade de France le 6 mars 2009[58].

Le 16 mars 2009, dans la soirée, les militaires mutins prennent de force le Palais d'Ambohitsorohitra, usant de blindés et de lance-roquettes.

Le 17 mars 2009, Marc Ravalomanana démissionne de son poste de Président de la République sous la pression d'une partie de la population malgache appuyée par l'armée, il transfère l'intégralité de ses pouvoirs à un directoire militaire dirigé par trois généraux, qui ont, à leur tour transféré ce pouvoir à Andry Rajoelina. Ces changements sont considérés par l'ensemble de la communauté internationale comme un putsch que la France est la première à condamner[59]. Le pays est dirigé pendant quelques heures par le vice-amiral Hippolyte Rarison Ramaroson, doyen du directoire militaire. Ce dernier transmet le « pouvoir » à Andry Rajoelina président de la Haute Autorité de transition (HAT) en attendant la tenue de nouvelles élections qu'il annonce dans les vingt-quatre mois à venir. Il prête serment le 21 mars 2009 au Stade municipal de Mahamasina noir de monde et devant une foule en transe.

En retour, le 23 mars 2009, une poignée de personnes se rassemblent dans le centre de la capitale malgache pour dénoncer la prise de pouvoir illégale d'Andry Rajoelina et réclamer le retour du président Marc Ravalomanana en l'appelant affectueusement « dadanay ». Cette manifestation est réprimée par l'armée de M. Andry Rajoelina[60].

Le 27 mars, Andry Rajoelina accorde la grâce présidentielle à une partie des prisonniers politiques[61].

Avril 2009

Début avril, les assises nationales sous la présidence de la Haute Autorité de Transition (HAT) fixent la tenue d'un référendum constitutionnel en septembre 2009, des élections législatives en mars 2010 et une élection présidentielle en octobre 2010, en l'absence des représentants du Tiako i Madagasikara (en), le parti de Marc Ravalomanana, tenant des assises séparées[62] tandis que des tentatives de conciliations diplomatiques sont engagées[63]. Auparavant, le premier ministre par intérim du régime de transition dirigé par Andry Rajoelina, le général Charles Rabemananjara, transfère son pouvoir à Roindefo Monja.

Le 14 avril, Marc Ravalomanana en exil au Swaziland nomme à son tour un Premier ministre « légal », Manandafy Rakotonirina (en)[64] et revient sur sa démission présidentielle du 17 mars. Cette nomination, est aussitôt dénoncée par le pouvoir en place[65] et le ministre de la justice de la HAT lance un mandat d'arrêt contre le président déchu et son ministre des Finances[66]. L'ONU et les officiels étrangers sont ballottés. Le lendemain, la HAT nomme 11 nouveaux ministres qui rejoignent le gouvernement le 31 mars[67]. Le 29 avril, arrestation du Premier ministre désigné de l'ex-président en réunion politique avec Ihanta Randriamandranto tête du parti TEZA, des femmes tananariviennes se désignant « légalistes »[68]. 30 avril, le président de l'Assemblée nationale, Jacques Sylla, assisté de parlementaires, renouvelle son serment de continuer à servir la nation malgache.

Mai 2009

Le président de l'Union africaine[69] affrète un avion spécial pour le président de la HAT, pour un séjour non officiel de concertation, de 3 jours en Libye. Des représentants de l'UA, de la SADC, de l'OIF et de l'ONU organisent à l'hôtel Carlton de la capitale une table de négociation avec les quatre principaux partis politiques[70] malgaches actuels.

Marc Ravalomanana s'est exilé[71] en Afrique du Sud et accuse le gouvernement français de se comporter en colonisateur inassouvi.

Le vol Air Madagascar du 27 mai 2009 à destination directe de la France est réquisitionné par Andry Rajoelina sans que les passagers ne soient prévenus et fait un détour par Dakar où la HAT se concertera aussi avec le président sénégalais Abdoulaye Wade.

Un parti vert « hasin'i madagasikara » naît en faveur d'une politique écologique.

Juin 2009

La SADC reconnait la présence de Ravalomanana comme chef d'État à sa conférence annuelle. Pour la première fois depuis la dernière guerre mondiale, les forces armées malgaches installent un périmètre d'alerte dans la défense préventive des frontières du pays, à la suite de rumeurs d'intervention militaire de la SADC.

Le Koweït octroie plusieurs millions de dollars des États-Unis à investir dans les infrastructures routières. Orange (France Telecom) achève la liaison de Madagascar au monde par la fibre optique.

Le 15 juin, une bombe artisanale[72] explose sans faire de victime dans un supermarché Leader Price[73] de la capitale (c'est la première fois depuis la révolution de 1976).
L'exécution de commerçants[74] par des expéditions de gangs armés s'amplifient.

Juillet 2009

Des rumeurs d'un coup d'État par des mercenaires étrangers à la solde du parti Ravalomanana. Plusieurs attentats à la bombe artisanale sont signalés dans la capitale[75].

La Croix-Rouge de Madagascar ouvre les premiers Restos du Cœur[76] malgaches avec le soutien initial de l'ambassade de France[77].

Septembre 2009

La 64e session de l'assemblée générale de l'ONU intègre[78] Andry Rajoelina président de la HAT de la république de Madagascar mais la SADC par son représentant s'y oppose à sa prise de parole comme veut la tradition onusienne.

Octobre 2009

Le Groupe international de contact propose l'application partielle des accords de Maputo, à l'hôtel Carlton d'Antananarivo le 6 octobre. Eugène Mangalaza devient Premier ministre le . Mais cette proposition est incomplète car les chefs des 4 mouvances n'ont pas signé le texte. La réunion des 4 mouvances va se dérouler à Addis Abeba en Éthiopie du 3 au 6 novembre 2009[79].

Novembre et décembre 2009

Les 4 mouvances ont prévu de se réunir à Addis Abeba pour concrétiser les engagements prévus par la charte de Maputo. La mouvance Marc Ravalomanana a tout fait pour que ces discussions n'aboutissent à rien de concret en changeant d'avis toutes les 24 heures. Les réunions d'Addis-Abeba ont abouti sur la signature d'un Acte additionnel à la Charte de Maputo en nommant Andry Rajoelina Président de la Transition, Eugène Mangalaza Premier Ministre de la Transition, et Fetison Rakoto Andrianirina et Emmanuel Rakotovahiny coprésidents du Conseil Présidentiel. Une fois rentrées au pays les délégations ont continué les discussions en vue de mettre en place les différentes institutions prévues par la Charte de Maputo, ainsi que son Acte additionnel, signés à Addis-Abeba. Cependant, la composition du gouvernement d'union nationale pose beaucoup de problèmes, les parties n'arrivant pas à trouver un terrain d'entente. Finalement, le dialogue semble rompu le 8 décembre du fait de la réunion des autres chefs de mouvance à Maputo durant laquelle ils ont signé un document répartissant les portefeuilles ministériels sans le consentement du Président Andry Rajoelina. Une lettre officielle de la Haute Autorité de Transition a été envoyée au gouvernement du Mozambique pour lui signifier la rupture des vols entre les deux pays. Une autre lettre de la HAT a été également envoyée aux autorités d'Afrique du Sud pour interdire une liste de personnalités de prendre un vol en direction de Madagascar. Les leaders des 3 mouvances citées dans cette lettre étaient donc retenus plusieurs jours en exil forcé en Mozambique et en Afrique du Sud. Le 18 décembre 2009 le Président de la Haute Autorité de la Transition signe une ordonnance (no 2009-018) réorganisant le régime de la Transition. C'est la fin des mouvances à Madagascar.

Référendum du 17 novembre 2010 et Quatrième République

Référendum, par lequel la population fait son choix par OUI ou NON au suffrage universel direct sur le changement de la Constitution[80].

Par ce référendum le régime semi-présidentiel de la constitution de la Troisième République révisée en 2007 (J.0 N° 3104 du 03 mai 2007 P.2897) est remplacé par un régime semi-parlementaire, selon l'article 54. de la Constitution 2010[80] : « Le président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale ».

Quatrième République[modifier | modifier le code]

En décembre 2013, seront organisées conjointement l'élection présidentielle et l'élection législative à Madagascar. Hery Rajaonarimampianina est élu premier président de la Quatrième République, en éliminant son adversaire au second tour Robinson Jean-Louis. Il est investi et prête serment à Mahamasina le 25 janvier 2014. Dans ce jour Jean-Omer Beriziky est encore le chef du gouvernement et depuis le , le gouvernement en place est le gouvernement Roger Kolo jusqu'au . En fonction depuis le , le gouvernement est dirigé avec Jean Ravelonarivo.

Institutions[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique à Madagascar.

Madagascar est une république à régime semi-présidentiel multipartite, où le président est le chef de l'État et le Premier ministre chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et les deux chambres du Parlement : l'Assemblée nationale et le Sénat. Le pouvoir judiciaire est indépendant des deux premiers.

Le chef de l'État actuel est Hery Rajaonarimampianina élu au suffrage universel direct le 20 décembre 2013. Il devient le premier président de la IVe République de Madagascar et succède à Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de la transition . La passation de pouvoir a eu lieu 25 janvier[81].

Subdivisions[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Subdivisions de Madagascar.

Depuis avril 2007, Madagascar est officiellement découpée en 22 régions. Ces régions proviennent d'un redécoupage de six anciennes provinces, nommées en fonction de leur capitale :

Les nouveaux découpages régionaux et les anciennes provinces
Nouvelles régions Anciennes provinces Population
Diana (1), Sava (2) Antsiranana
(Diégo-Suarez)
1 188 500 hab.
Itasy (3), Analamanga (4), Vakinankaratra (5), Bongolava (6)
Antananarivo
(Tananarive)
4 637 000 hab.
Sofia (7), Boeny (8), Betsiboka (9), Melaky (10) Mahajanga
(Majunga)
1 734 000 hab.
Alaotra-Mangoro (11), Atsinanana (12), Analanjirofo (13) Toamasina
(Tamatave)
2 593 000 hab.
Amoron'i Mania (14), Haute Matsiatra (15), Vatovavy-Fitovinany (16), Atsimo-Atsinanana (17), Ihorombe (18)
Fianarantsoa 3 366 000 hab.
Menabe (19), Atsimo-Andrefana (20), Androy (21), Anosy (22) Toliara
(Tuléar)
2 229 550 hab
Carte des régions de Madagascar.

Répartition des centres universitaires nationaux et des écoles internationales[modifier | modifier le code]

Depuis 1972, l'enseignement national à Madagascar se dissocie du programme de la France. D'où la distinction entre statuts national et international. Deux classes d'écoles apparaissent : les écoles malgaches « État » et les écoles françaises « diplomatiques ».

Le malgache devient la langue officielle dans toutes les écoles et les administrations. Le français devient la première langue enseignée et l'anglais la deuxième. Cette révolution intellectuelle n'a pu bénéficier d'aucune année préparatoire. Aucun programme de création du vivier professoral n'a été prévu. Des bacheliers sont recrutés par différents corps de l'armée, avec « discipline et patrie », avant de devenir des professeurs contractuels durant une année scolaire maximum.

Au début des années 1990, des écoles primaires privées fleurissent ici et là, revendiquant le modèle français d'enseignement. Cela constitue un espoir de se projeter vers l'Europe, pour des parents prêts à se sacrifier dans le paiement de frais de scolarité exorbitants. En 2008 ces écoles se sont multipliées dans beaucoup de villes.

Antsiranana[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Université d'Antsiranana.

1972

  • Lycée mixte (avec demi-pension filles) devient en 1993 Lycée Albert-Zafy, professeurs nationaux et coopérants français.
  • Lycée Sadi-Carnot devient lycée français (privé sous tutelle consulaire et payant, sauf pour les ressortissants français boursiers), avec des professeurs de l'Éducation nationale français. En 1990 des contractuels nationaux prennent le relais.

1979

  • Centre universitaire régional « CUR » (spécialités : mécanique, hydraulique énergétique, nucléaire (1999), électronique et informatique industrielle, génie électrique, Science de la nature et sous-marine, lettres françaises, lettres anglo-américaines et malgaches).

1990

  • Institut supérieur de Technologie (spécialités : Télécommunication et Réseaux, Commerce, Finance, Froid et climatisation, Électrotechnique)

Antananarivo[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Université d'Antananarivo.

1963

  • École supérieure des Sciences agronomiques

1972

  • Bâtiment – Travaux publics.
  • Géologie.
  • Médecine.

1981

1992

  • Institut Supérieur de Technologie d'Antananarivo[83]

Mahajanga[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Université de Mahajanga.

Créée en 1977, l'École supérieure de chirurgie dentaire (ESCD) fut le premier Centre Universitaire Régional de la province de Mahajanga. Les filières de médecine et de sciences naturelles ont été ouvertes en 1982 pour former ensemble, dès 1983, l'université de Mahajanga.

Toamasina[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Université de Toamasina.

Fianarantsoa[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Université de Fianarantsoa.

Toliara[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Université de Toliara.

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie de Madagascar.

La création de l'euro favorise la vigueur de la monnaie malgache maintenue indépendante par rapport à la devise de l'ancienne métropole coloniale (le franc français), face au monopole du dollar américain de référence, auparavant fort.

En mai 2003, l'ariary remplace le franc malgache (FMG) comme monnaie à Madagascar. À partir de cette date, un double étiquetage est appliqué dans les commerces et sur les marchés jusqu'au basculement officiel, le . Depuis cette date, seul l'ariary a cours officiel dans le pays (1 ariary = 5 FMG).

Système des banques[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Liste des banques malgaches.

En 1889, naît la première Banque de Madagascar[réf. nécessaire].

Le système bancaire de Madagascar est entièrement privatisé depuis 1998-1999. Le pays abrite une Banque Centrale et plusieurs banques primaires et institutions de microfinance.

Mandats postaux[modifier | modifier le code]

Une minorité reçoit des revenus périodiques mensuels de l'extérieur de la part d'un membre de la famille. La somme est évaluée à 50-100 € nets en moyenne par famille.

Exportation[modifier | modifier le code]

  • 1950, riz de luxe[84], café, cacao, poivre, tapioca[85], pierres précieuses[84](bijoux), pierres semi-précieuses, uranium (1 000 tonnes de 1950 à 2008 et exploité par la France), or (exploité par la France), bauxite (industries), cobalt.
  • 1975, pétrole exploité par la société Amocco (États-Unis). Abandon en raison du manque de rentabilité.
  • 1975-1990, période marxiste, économie au ralenti tournée vers le bloc de l'Est.
  • 1990-2002, vanille[84] gousse (1er pays producteur en qualité), début de l'exploitation industrielle intensive de la mer par l'UE[86], tentative d'exportation de la viande de zébu malgache[87]. Exportation de crevettes d'élevage par des Malgaches d'origines française et indopakistanaise (premières créations d'emploi dans l'industrie de la crevette).
  • 2002-2008, reprise de l'exploitation :
    • du pétrole, cette fois-ci par la Texaco, favorisé par la hausse du prix du baril, donc le retour à la rentabilité des gisements de Madagascar,
    • de l'uranium par la société Areva,
    • de l'ilménite par la société anonyme Rio Tinto[88],
    • du nickel par Dynatec et Arcelor.
    • 2009 : Madagascar devient producteur de niobium[89] métal de transition qui permit le vol Apollo 11.
  • entre 2008 et 2009, Madagascar a exporté environ 25 000 tonnes de litchi vers l'Europe[90].
  • Montant total des exportations : 1 040 millions de dollars en 2009[91].

Importation[modifier | modifier le code]

De riz depuis :

Ressources en exploitation[modifier | modifier le code]

C'est l'OMNIS, une agence du Ministère de l’Énergie qui est chargée de l'exploration et de la gestion des ressources minières et en hydrocarbures malgaches

  • 1980 : découverte d'uranium dans le sous-sol de Madagascar[93]
  • 1995 : découverte de pétrole offshore (sous-marin) au large de Fort-Dauphin
  • 2008 : début d'exploitation de pétrole onshore (souterrain)

Grandes entreprises étrangères implantées[modifier | modifier le code]

  • Sheritt : exploitation à Ambatovy
  • Total : exploitation de gisements pétroliers notamment celle de Bemolanga qui a été stoppée car jugée peu rentable
  • Areva : exploitation d'uranium
  • WISCO : exploitation des gisements de fer de Soalala.
  • Rio Tinto : exploitation de l'ilménite dans le sud, à proximité de Fort-Dauphin.
Enjeux pétroliers

Sur l’ensemble du territoire malgache, 20 blocs d’exploration pétrolière à terre et 264 en mer sont recensés [94]. Aujourd'hui, Madagascar compte 15 entreprises pétrolières en concurrence dont Sterling Energy (Royaume-Uni), Wilton Petroleum (Royaume-Uni), Tullow Madagascar (Royaume-Uni), Amicoh (Royaume-Uni), Essar Energy (Inde), Niko Ressources (Inde) et Varun Petroleum (Inde), Exxon Mobile (États-Unis), Total (France), Candax (Canada), Sunpec (Chine), Roc Oil (Australie) et Sapetro (Nigeria). Parmi ces entreprises, on comptera deux entreprises Malgaches, Madagascar Oil et Petromad.

Transports[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Transport à Madagascar.

Madagascar dispose de 836 km de voies ferrées et environ 49 250 km de routes dont 1 724 km goudronnées.
Elle possède six aéroports internationaux (Antananarivo, Toamasina, Majunga, Nosy Bé, Taolagnaro et Antsiranana), en plus des services d'Air Madagascar.
Avec trois grands ports maritimes commerciaux et touristique (Tamatave, Majunga, et Antsiranana) qui assurent les 80 % des importations et exportations de biens.

Énergie[modifier | modifier le code]

En 2012, le taux d’électrification du pays est estimé à environ 23 % soit l’un des plus faibles d’Afrique subsaharienne[95], le taux étant bien plus élevé en zones urbaines que rurales.

En 2011, la production d’électricité du pays atteint 1 328 GWh et est issue à[96] :

En 2001, les énergies renouvelables représentaient 63 % de la production totale d’électricité. Le potentiel de développement de l’hydroélectricité est par ailleurs élevé, le pays n’en exploitant que 132 MW alors que la ressource totale est estimée à 7 800 MW[96].

Économie parallèle[modifier | modifier le code]

Elle échappe à l'évaluation nationale du PIB. Cette classification vient du fait que les revenus financiers fiduciaires produits, sont friables et sans traçabilité. Pourtant ce sont des devises monnayables à l'international mais de sources non vérifiables, donc non comptabilisée comme indice de croissance du pays, en l'absence de contrôle imposé par l'État[97]. Cette manne fait vivre un peu plus de 30 % de la population mais la valeur de la monnaie nationale s'en retrouve lourdement affectée auprès des organisations de valorisation économique, comme le FMI.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Démuni de sérieux contrôles fiscaux, les hôtels, les discothèques, les casinos, les agences de voyages, les supermarchés et les importateurs-exportateurs de services sont les éléments de ce secteur très prospère, ouvert sur le monde extérieur.

L'augmentation de nombre de visites touristiques développe bien l'industrie hôtelière à Madagascar. En 2011, plus que 150 hôtels sont enregistrés à l'office de tourisme de Madagascar. Entre 40 hôtels de capitale de Madagascar, on peut trouver seulement 4 hôtels de luxe de standard européen : hôtel Colbert, hôtel Carlton, hôtel Tamboho, hôtel Ibis.

Marché local[modifier | modifier le code]

Privée de comptabilité officielle, la production rurale écoulée ne laisse aucun indice économique. Ce secteur englobe l'élevage bovin, la culture du riz, la pêche artisanale, etc.

Main-d'œuvre locale[modifier | modifier le code]

Elle inclut les ouvriers du bâtiment (du tailleur de pierre au maçon), les domestiques, les chauffeurs de taxis, etc. Le Malgache moyen vit avec quatre à six euros par jour[98].

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie de Madagascar.

La population malgache est principalement d'origine austronésienne (cf. histoire plus haut). Les différentes vagues successives de populations venant de tout le pourtour de l'océan Indien se sont ensuite greffées sur ce fonds commun et, dans chaque région, le mariage des nouveaux arrivants avec les premiers habitants austronésiens (Vazimba et Vezo) aboutit à la diversité actuelle. Malgré les différences visibles phénotypiquement, la génétique montre que le fonds austronésien est communément partagée à des degrés variables selon les régions[99] et il est également culturellement très prégnant (langue commune, traditions culinaires communes telles que le riz au bœuf ou le riz au poisson, polyphonie et signature rythmique communes en musique, etc.)

Les ethnies sur une carte de 1839
Berceaux provinciaux des ethnies
Ethnies Berceau provincial
Antakarana, Sakalava, Tsimihety Antsiranana
Sakalava, Vezo Mahajanga
Betsimisaraka, Sihanaka, Bezanozano Toamasina
Merina Antananarivo
Betsileo, Antaifasy, Antambahoaka, Antemoro, Antaisaka, Tanala Fianarantsoa
Mahafaly, Antandroy, Antanosy, Bara, Vezo Toliara

Les 18 principales ethnies de Madagascar :

Société[modifier | modifier le code]

Diversité ethnique[modifier | modifier le code]

S'il est vrai que l'on compte 18 tribus traditionnelles à Madagascar, la diversité n'y est pas pour autant de type racial mais bien plutôt d'ordre géographique, politique ou économique. L'amalgame des peuples d'Orient, d'Asie du Sud-Est, d'Afrique et d'Arabie se retrouve en chaque groupe, du nord au sud. Tous les clans ont une culture originelle commune.

Autre point de vue

En revanche, il existe une énorme différence à Madagascar entre les ethnies (et pas les tribus) « Ambaniandro » (Littéralement ceux qui sont nés sous le jour) essentiellement représentés par la « race » Mérina et les ethnies côtières (essentiellement d'origines bantoues et au type « négroïde »)

Si, comme dans toute société, la mixité ethnique existe et se développe dans le cadre du concept de « Fihavanana » (un esprit de consensus très particulier que bien peu d'Européens arrivent à cerner) et par les influences « occidentales » et du développement des échanges mondiaux (par la jeunesse malgache), il persiste une sorte de racisme latent, imperceptible aux « Vahiny » (les invités, les visiteurs), issu de la grande histoire et des fondements de la civilisation malgache, et en particulier des guerres de conquête entre les Rois et Reines Mérina (des hauts plateaux malgaches) et principalement le peuple Sakalave de la côte ouest de Madagascar[100]. Ce racisme existe également envers les « Mérina » et de la part des sujets de certains royaumes « Sakalaves » (les « Vezo » et les « Boina » en particulier)[réf. nécessaire]. Quant aux Arabes, bien peu ont fait souche et la plupart sont retournés vers Zanzibar[réf. nécessaire]. Enfin, concernant les populations issues de l'immigration « coloniale » (hors période esclavagiste), les Indo-pakistanais et les Asiatques . Il faut rajouter que les différences culturelles sont marquées entre les peuples côtiers et ceux des hauts plateaux, même si le culte des ancêtres est partout répandu (comme dans toute civilisation)[réf. nécessaire] et que l'espoir d'une « vie » meilleure après la mort (le paradis) rend globalement le Peuple Malgache assez fataliste face aux aléas de la vie terrestre… La Musique et la comédie, en particulier, expriment profondément ces différences entre ces deux (ou quatre) mondes qui caractérisent Madagascar[réf. nécessaire].

Communautés

Outre les 18 ethnies, certaines communautés issues d'une immigration récente (à partir des années 1900) sont considérées comme la 19e ethnie; il s'agit notamment:

  • des Comoriens vivant principalement dans les provinces d'Antsiranana et Majunga
  • de la communauté chinoise d'origine cantonaise ( « Sinoa » ) pour la plupart commerçants de détail et alimentaire
  • de la communauté indo-pakistanaise ( « Karana » ) propriétaires de magasins particuliers et de bijouteries
  • 1980 début avec la Chine de la provende[92] pour bétail

Éducation[modifier | modifier le code]

Une proportion importante de la population adulte se compose d'analphabètes[101]. Le taux d'alphabétisation des jeunes femmes est au-dessous du taux d'analphabétisme des jeunes hommes[101]. Les dépenses publiques pour l'éducation correspondent à 16,4 % des dépenses gouvernementales dans la période de 2000-2007[102]. La part réservée à l'enseignement supérieur dans le budget public de l'éducation a dégringolé de 32 % au début des années 1990 à environ 13 % en 2000[103]. Les dépenses courantes pour l'enseignement primaire sont d'environ 57 dollars américains (parité de pouvoir d'achat) par élève[102]. Madagascar possède plusieurs universités.

Famille[modifier | modifier le code]

La première définition de la famille malgache est un cercle très large, par rapport à la notion de famille européenne moderne. Si la lignée génétique est définie jusqu'aux arrière-arrière-grands-parents, la famille débute à ce point connu. Et le mariage devient difficile entre neveux, nièces, etc. D'où la notion importante « Être de la même Razana » (ancêtre, lieu d'enterrement, etc.).

La deuxième définition est la famille par consentement mutuel, formée par des liens d'entraide très sérieux renforcés par la confiance réciproque éprouvée. Comme le lien sanguin est inexistant, le mariage est possible.

La troisième définition est le lien historique vécu. Par exemple, une haie de plantes a servi (autrefois) de cache contre l'ennemi, un animal incarne les ancêtres ou le contraire, alors ces espèces d'êtres vivants sont adorés masina ou ne peuvent être utilisés ni tués ni mangés : fady (interdit ou tabou).

Mariage[modifier | modifier le code]

Le mariage dans le grand cercle familial est considéré comme un inceste, c'est un tabou.

Il est toujours défini par la procréation du couple, que les procréateurs vivent ensemble ou chacun de leur côté, le plus souvent près des parents.

L'âge de la procréation est aujourd'hui, en 2008, évalué encore à 15 ans[104] chez les filles comme chez les garçons, en moyenne. Les relations se créent avec les proches de la famille ou de connaissance d'enfance.

Une fille ayant déjà accouché, même mineure, sera considérée comme adulte responsable. La formule de courtoisie « la maman de ... » lui est attribuée. Elle est considérée alors libre sexuellement aux yeux de la société.

Sexualité[modifier | modifier le code]

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Le viol est réprimé socialement, et les responsables d'un viol sont considérés comme étant atteints d'une maladie psychiatrique. L'inceste est considéré comme une malédiction. La mise à l'écart de la vie sociale est automatique.

La jeune fille n'a pas d'âge minimum pour avoir des relations sexuelles, d'où l'expression Mbola tsy mahasaky lehilahy (n'est pas d'âge à dominer sexuellement un homme, n'est pas prête à oser passer à l'acte). Madagascar a signé de multiples conventions de protection de l'enfance.

Depuis 2007, notamment d'après la LOI no 2007 022 du 20 août 2007 relative au mariage et aux régimes matrimoniaux (Journal Officiel de la République de Madagascar no 3 163 du 28/01/08, p. 131), en son article 3, « L’âge matrimonial est fixé à 18 ans. Toutefois, avant cet âge et pour des motifs graves, sans préjudice des poursuites pénales relatives aux infractions aux mœurs, le Président du Tribunal de Première Instance peut autoriser le mariage, à la demande du père et de la mère ou de la personne qui exerce l’autorité sur l'enfant et avec leur consentement exprès ainsi que de celui-ci. Le consentement doit être donné devant le Président du Tribunal de Première Instance et constaté dans la décision judiciaire autorisant le mariage ».

La première relation sexuelle est un critère de jugement familial et social. Pour toute jeune fille non indépendante et mineure, une première relation sexuelle est une honte qui peut la pousser vers la prostitution occasionnelle [réf. nécessaire]. Le tourisme sexuel est en partie la conséquence de ces phénomènes échos de la pauvreté sociale[réf. nécessaire].

L'homosexualité n'est pas admise dans la société et il s'agit bien du sujet le plus tabou dans ce pays[réf. nécessaire]. Beaucoup de parents malgaches renient leurs enfants à partir du moment où ils apprennent leur homosexualité. Bien que déjà, beaucoup de personnes peuvent se déclarer tolérantes, peu de Malgaches acceptent cette facette pourtant bien existante du pays[réf. nécessaire].

Santé[modifier | modifier le code]

Famine et paludisme, deux menaces en suspens

  • Famines, épidémies : les grands fléaux qui déciment certaines autres régions d'Afrique ne frappent pas Madagascar avec la même fréquence ni la même ampleur catastrophiques. Mais l'équilibre y reste précaire. Si la pluie tant attendue au début de l'été ne tombe pas, les maigres réserves sont vite épuisées. Le sud est toujours la région la plus menacée par la sécheresse. La zone critique se situe aux environs d'Ambovombe (Région Androy).
  • Autre mal endémique : le paludisme. On parle d'une recrudescence alarmante de la maladie et on en attribue la cause à une résistance des plasmodiums à la chloroquine, ce qui ferait échec à la prise classique de quinine ou de nivaquine.
  • SIDA : le taux de prévalence du VIH est relativement bas à Madagascar ; cependant, entre 2003 et 2013, l'épidémie est passée de « naissante » à « concentrée » au niveau de certains groupes de la population (principalement les hommes ayant des rapports homosexuels, les professionnelles du sexe et les utilisateurs de drogues injectables)[105].
  • Syphilis : forte prévalence des infections sexuellement transmissibles classiques : 1 femme enceinte sur 20 et 1 professionnelle du sexe sur 7 sont positives à la syphilis[105].
  • Peste : maladie endémique, le pays abrite quelques foyers de peste qui apparaissent chaque année autour de la saison des pluies. Madagascar est l'un des pays les plus touchés par cette maladie dans le monde[106].

Religion[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Religion à Madagascar et Islam à Madagascar.

Environ 75 % des Malgaches sont chrétiens[107] (divisés presque également entre protestants et catholiques) et plus de 20 % n'ont pas de religion ou pratiquent toujours la religion traditionnelle, qui tend à souligner les liens entre les vivants et les morts.

Outre le culte des ancêtres, d'autres religions orientales sont également présentes sur l'île. L'islam a d'abord été apporté sur l'île au Moyen Âge par les Arabes et les commerçants somaliens musulmans qui ont créé plusieurs écoles islamiques le long de la côte orientale. Bien que l'astrologie islamique se soit propagée à travers l'île, la religion islamique a échoué son implantation, sauf dans une poignée de localités côtières du sud-est. Aujourd'hui, les musulmans représentent environ 1 % de la population de Madagascar[108] et sont largement concentrés dans les provinces du nord-ouest de Mahajanga et d'Antsiranana (Diego Suarez). Les musulmans sont divisés entre des ethnies malgaches, indo-pakistanaises et comoriennes. Plus récemment, l'hindouisme a été introduit à Madagascar à travers des personnes qui immigrèrent de la région du Saurashtra en l'Inde vers la fin du XIXe siècle. La plupart des Hindous à Madagascar parlent goudjerati ou hindi.

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture de Madagascar.

Musique[modifier | modifier le code]

Les Malgaches sont connus pour leur créativité et la musique est un domaine dans lequel celle-ci est peut-être la plus flagrante[réf. nécessaire]. Bien que géographiquement éloigné des circuits internationaux, Madagascar commence à bénéficier d'une audience internationale pour la qualité de sa musique et de ses musiciens, tant sur le plan traditionnel (world music ou musique du monde) que moderne (jazz, world jazz, gospel, rock, metal, hip-hop, soul, variété)[réf. nécessaire].

Musique traditionnelle (musique du monde)[modifier | modifier le code]

Historiquement, la musique traditionnelle (aujourd'hui musique du monde ou world music) malgache a bénéficié d'une publicité internationale par le biais des grands ambassadeurs du passé, citons pour exemple : Rakoto Frah (hira gasy), Mama Sana, Randafison sylvestre (kalon'ny fahiny), etc.

Actuellement, de nombreux ambassadeurs de la musique traditionnelle malgache, musiciens et leaders internationalement reconnus résident à l'étranger. Ils contribuent au renouvellement et au rayonnement des formes rythmiques et mélodiques traditionnelles à travers le monde. C'est le cas par exemple de : Régis Gizavo (accordéon et chant, musique du Sud), D'Gary (guitare et chant, musique du Sud), Eric Manana (guitare et chant, hira gasy), Justin Vali (valiha et chant, hira gasy), Kilema (marovany et chant, musique du Sud), etc.

Variété des genres traditionnels du Sud au Nord[modifier | modifier le code]

À Madagascar, c'est le type de pulse rythmique qui donne son nom au genre, bien que la signature rythmique soit commune du Nord au Sud : il s'agit des 12/8 et 6/4. Voici quelques pulses connus :

Artistes malgaches de musique traditionnelle/world music[modifier | modifier le code]

Musiciens ou compositeurs internationalement reconnus (passés et présents) par leurs albums distribués à l'extérieur de l'île et/ou les représentations internationales (festivals, world tour) auxquels ils ont participé durant leur carrière (*). Classés par ancienneté (liste non exhaustive, à compléter) :

Musique metal[modifier | modifier le code]

Fusion entre Metal et Hardcore[modifier | modifier le code]

Musique improvisée (jazz, world jazz, blues)[modifier | modifier le code]

Parmi toutes les musiques modernes pratiquées par les artistes à Madagascar, la musique improvisée (jazz, world jazz, blues) est pour l'instant la seule à bénéficier d'un festival annuel internationalement reconnu et primé : le « Madajazzcar » - 21e édition en octobre 2011 - qui s'est vu décerné le label international « Djangodor - Trophées internationaux du Jazz ».

Par ailleurs, de nombreux musiciens malgaches de jazz internationalement reconnus et résidant à l'étranger se réclament aussi de la tradition malgache : ils contribuent ainsi au renouvellement et au rayonnement des formes rythmiques et mélodiques traditionnelles à travers le monde. C'est le cas, par exemple, des musiciens comme Jeannot et Lalao Rabeson (piano et chant, jazz), Serge et Nivo Rahoerson (piano et chant, jazz), Tony Rabeson (batteur de jazz) et Arly Rajaobelina (piano, jazz), Sylvain Marc (basse, jazz et variété), Julio Rakotonanahary (basse et vocal), Solorazaf (guitare et vocal) ou encore Charles kely (guitare et vocal).

Listes d'artistes de musique improvisée et de musique classique[modifier | modifier le code]

Musiciens ou compositeurs internationalement reconnus par leurs albums distribués à l'extérieur de l'île ou les représentations internationales (festivals, world tour) auxquels ils ont participé durant leur carrière (liste non exhaustive, à compléter):

Musique de variété[modifier | modifier le code]

La musique de variété malgache s'est fait connaître internationalement - dans le monde francophone surtout - par le groupe Les Surfs, longtemps au top du hit parade français. Plus récemment par Rakoto, Tizy Bone. Les Mahaleo et Eric Manana peuvent aussi être intégrés car leur musique fait aussi appel aux autres genres (folk, etc.)

Chanteurs et chanteuses de variétés[modifier | modifier le code]

Musique classique[modifier | modifier le code]

Le compositeur français Raymond Loucheur (1899-1979) a écrit une Rhapsodie malgache, créée en 1946, qui utilise des thèmes folkloriques. Quatre mouvements : Musiciens, Piroguiers, Sorciers, Guerriers. Musique étonnante et audacieuse, envoûtante surtout. Il en existe un enregistrement par l'Orchestre national de la Radiodiffusion française sous la direction de Georges Tzipine (1956), paru chez « Forgotten Records » fr 374. Njava, groupe venant de Fianarantsoa, pratiquant la musique traditionnelle classique.

Madagascar a actuellement un avenir concernant la musique classique grâce à la formation de nombreux académies, instituts, et d'orchestres tels l'OCPAA (Orchestre Philharmonique d'Analamanga) associé avec l'Orchestre des Jeunes récemment créé, le Jejy Music Institute, l'Anglican Music Institute (AMI), Talenta Rajaofetra, Laka association, Maestria, Harmonia Rajaofetra, le Chœur Artistique et Symphonique de Tananarive, la Camerata de Madagascar.

Les compositeurs classiques[modifier | modifier le code]

  1. Ratany
  2. Rabary
  3. Gilles Ramiarison
  4. Razakamahefa
  5. Rasolompiakarana José
  6. Randrianarivelo Lucien
  7. Dr Razafintsambaina Olivier José
  8. Andriamarofara Seta Mialiaritiana
  9. Randriamanga Ravalomanjato
  10. Lala Andriantsoa
  11. Yohl Rakotomamonjy

Coutumes[modifier | modifier le code]

Le famadihana (sur les hauts plateaux centraux)[modifier | modifier le code]

Vieille tradition austronésienne que l'on retrouve encore dans certaines îles d'Indonésie (Bornéo et Bangka notamment), le famadihana est un rituel d'exhumation des morts (second burial) propre surtout au peuple des hauts plateaux et qui se raréfie du fait de la christianisation. Quand le devin en donne le signal, le clan familial décide de commencer la cérémonie dite du Famadihana (« retournement des morts »). Exhumé quelques années après le décès, le défunt momifié est d'abord porté en procession avec un cortège de musiciens, puis les ossements, après une toilette rituelle, sont enveloppés dans des lambas traditionnellement en soie naturelle. La fête marque le retour définitif des ancêtres (les razana) parmi leurs descendants dont ils deviendront les protecteurs. Il s'agit bien d'une fête : la liesse est de règle, les pleurs et les lamentations sont proscrites, en revanche, on mange, on boit du rhum et on danse. Le repas traditionnel à cette fête est le vary be menaka, du riz avec de la viande grasse (avec beaucoup de graisse, parfois on ajoute de la viande de porc à la viande de zébu). La famille organisatrice peut même préparer des tenues spéciales pour bien marquer la fête. Cette coutume n'est propre qu'à certaines tribus de Madagascar et est aussi une occasion de rassembler la grande famille et une occasion de voir qui sont les personnes qui préservent leur relation avec cette grande famille (ayant répondu à l'invitation et apporté une contribution habituellement financière).

La vie des vivants est régie par les fady (interdits instaurés par les ancêtres).

Misao
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'an Taom-baovao Le premier jour de la nouvelle année est férié à Madagascar.
Lundi suivant le Pâques Lundi de Pâques Alatsinain'ny Paska Pâques est le premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps.
29 mars Commémoration des martyrs de l'insurrection de 1947. Martioran'ny tolona tamin'ny 1947 Commémoration des martyrs de l'insurrection qui a débuté le et noyée dans le sang par l'armée coloniale française : 90 000 morts selon le commandant des troupes françaises de l'époque (Général Garbay).
1er mai Fête du Travail Fetin'ny asa Traditionnellement le jour de nombreuses manifestations syndicales et politiques à Madagascar
25 mai Jour de l'Afrique Andron'i Afrika Anciennement Commémoration de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) , qui est remplacée par l'Union Africaine (UA) depuis le .
Jeudi 40 jours après Pâques Ascension Andro niakarana Jésus, ayant rassemblé ses disciples, rejoint son Père aux cieux.
Lundi suivant le septième dimanche après Pâques Lundi de Pentecôte Alatsinain'ny Pentekosta Descente du Saint-Esprit parmi les apôtres.
26 juin Fête nationale Fetim-pirenena Commémoration de la signature de l'acte d'Indépendance de l'île, de la colonisation française, le .
15 août Assomption Asompsiona Transport au ciel de la Vierge Marie.
1er novembre Toussaint Fetin'ny olo-masina Fête de tous les saints.
25 décembre Noël Krismasy / Noely Naissance de Jésus-Christ.

Tourisme[modifier | modifier le code]

En 1984, le gouvernement de Madagascar a décidé d'élargir l'ouverture du pays au tourisme. Malgré des difficultés tenant au système administratif local et une infrastructure encore peu développée, le nombre de visiteurs augmente régulièrement chaque année. Tout indique que Madagascar peut devenir une destination touristique importante, à condition que les autorités de l'île consacrent à cette activité les efforts d'équipement nécessaires.

L'augmentation du nombre de visites touristiques développe bien l'industrie hôtelière à Madagascar. En 2013, plus que 190 hôtels sont enregistrés à l'office de tourisme de Madagascar. Entre 50 hôtels de capitale de Madagascar, on peut trouver seulement 5 hôtels de luxe de standard européen : hôtel Colbert, hôtel Carlton, hôtel Tamboho, TANA hôtel, Bateau Beach.

Art[modifier | modifier le code]

L'art malgache est toujours vivant mais une certaine standardisation gagne l'artisanat qui devient un produit de consommation et perd donc beaucoup de sa naïveté créatrice.

Le bois[modifier | modifier le code]

Encore aujourd'hui, le Malgache se singularise avec talent dans l'art du bois, qui s'enracine dans les traditions des peuples de la forêt. Ébène, bois de rose, palissandre, espèces connues et inconnues ont fourni le matériau principal à l'architecture jusqu'au XIXe siècle, aux sculptures ornant les tombeaux, dans le sud, au pays mahafaly, au bois de lit taillé aux ciseaux dans la région d'Antananarivo ou à la marqueterie d'Ambositra. Les masques sculptés dans le palissandre massif ou le bois de rose sont introuvables maintenant. Ils représentaient les différents types morphologiques des clans et des tribus. Cet art a disparu. On trouve encore des masques mahafalys dans le sud mais ils se rapprochent plus de l'art africain (ils sont creux et peints). Les boîtes à miel en forme de zébu ou les boîtes en bois vieilli aux dessins géométriques ont également presque disparu. Les motifs géométriques employés dans tout l'artisanat malgache (bois ou orfèvrerie) se réfèrent à un langage de signes dont la signification est malheureusement perdue. Si on ne compte plus de sculptures de masques, des artisans exposent encore des personnages en bois peint, habillés de tissus colorés et qui représentent différentes activités de la vie quotidienne. De jolies boîtes en bois de rose sont décorées de marqueterie naïve.

Le lamba[modifier | modifier le code]

Cette pièce de tissu est incontestablement le produit artisanal malgache le plus original. Il est partie intégrante de la civilisation de l'île. Le lamba simple recouvre les épaules des femmes des hauts plateaux, il est en coton blanc ou tissé de soie sauvage d'andibe (une araignée qui confectionne des toiles géantes et dont la soie rappelle celle de nos vers européens). Le lamba plus large et bordé de rayures de couleurs sert de nappe de fête, dans la région des hauts plateaux. On le trouve décoré de broderies naïves. Le lambamena, c'est-à-dire linceul, en soie grège, est le plus solide pour résister à l'humidité des tombeaux. Mais il peut être aussi utilisé comme tentures ou tapisseries.

Les pierres[modifier | modifier le code]

Madagascar abonde en gemmes semi-précieuses très variées. On les trouve facilement au zoma (marché) d'Antananarivo, polies en « œufs » ou en « boules ». Les pierres les plus belles sont le béryl, l'améthyste, l'aigue-marine. Ces pierres semi-précieuses sont utilisées pour la fabrication de jeux de solitaire.

Cuisine[modifier | modifier le code]

Du petit déjeuner au dîner, le riz (dont la culture occupe 55 % des terres cultivées) est l'aliment de base de la cuisine malgache. Il est cuit la plupart du temps à l'eau ; on le sert en premier et on y mélange, selon son goût, les autres préparations. Un repas typiquement malgache se présente sous la forme d'un plat unique. Traditionnel, le romazava, une sorte de ragoût à base de viande de porc ou de zébu, cuit avec des herbes aromatiques appelées brèdes et du gingembre ; ou encore le ravitoto, composé de viande de porc et de morceaux de gras, mijoté avec des feuilles de manioc pilées et relevé avec un zeste de pulpe de coco. Les achards, légumes macérés dans de l'huile, du vinaigre et du curry, et le piment, très fort, sont toujours servis à part. Le tout peut être arrosé de vin malgache rouge, rosé ou blanc. Moelleux, il se boit facilement. Les poissons d'eau douce (brochets, carpes, truites) et de mer (requins, thons, espadons) tiennent également une bonne place dans la cuisine mais c'est la langouste qui reste un des aliments privilégiés de Madagascar. De goût différent selon la région où elle est pêchée, on l'apprécie de préférence grillée et arrosée de jus de citron vert. Tous les fruits et légumes d'Europe poussent à Madagascar, à l'exception de la cerise, et les fruits tropicaux tels que bananes, mangues, grenadilles ou fruits de la Passion y abondent. On déguste aussi un foie gras, de bonne qualité, produit sur place de façon tout à fait artisanale.

La cuisine à Madagascar c'est une base asiatique avec des influences indiennes, arabes et africaines. Les bases de la nourriture sont le riz, les bananes, la noix de coco, les fruits de mer, les poissons, le zébu et la tomate. Le plat principal est souvent accompagné du « romazava », sorte de soupe de brèdes.

Exemple : Le misao, un plat chinois (mian : pates - chao : sauté ou mine-sao) malgachisé, recette à base de spaghetti, champignons noirs, omelette, viande hachée, carottes et haricots émincés, petit pois et sauce de soja.

Sinon, il existe d'autres plats typiques, tels les sambosa (des beignets à forme triangulaire : samoussa), crevettes chinoises, le rogay (rougail) qui est une préparation à base de tomate et d'oignons qui peut accompagner n'importe quel plat, beignets de bananes (mofo akondro), le ravitoto qui est une préparation à base de feuilles de manioc pilées accompagné de viande de porc, le sakay (piment), etc. De manière générale, aucun plat n'est servi épicé. En revanche, un petit plat de sakay (piment) est présent à chaque repas et permet à chacun d'ajuster la saveur de son repas à sa guise.

Données statistiques[modifier | modifier le code]

  • Capitale : Antananarivo
  • Population : 22 446 000 habitants (en 2012)
  • Superficie : 587 040 km2
  • Densité : 30 hab./km2
  • Frontières terrestres : 0 km
  • Littoral : 4 828 km
  • Extrémités d'altitude : 0 m > + 2 876 m
  • Espérance de vie des hommes : 63 ans (en 2009)
  • Espérance de vie des femmes : 67 ans (en 2009)
  • Taux d'accroissement naturel : 3,03 % (en 2005)
  • Taux de natalité : 36,2 ‰ (en 2010)
  • Taux de mortalité : 6,8 ‰ (en 2010)
  • Taux de mortalité infantile : 41 ‰ (en 2011)
  • Taux de fécondité : 4,6 enfants/femme (en 2009)
  • Indépendance :
  • Lignes de téléphone : 172 181 (en 2009)
  • Téléphones portables : 8 600 000 (en 2012)
  • Postes de radio : 3,05 millions (en 1997)
  • Postes de télévision : 2 700 000 (en 2008)
  • Utilisateurs d'Internet : 352 000 (en 2011)
  • Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 5 (en 2007)
  • Routes : 50 000 km (dont 5 000 bitumées)
  • Voies ferrées : 893 km (écartement métrique)
  • Nombre d'aéroports : 130 (dont 29 avec des pistes bitumées)

Migration[modifier | modifier le code]

Nombres de passeports à l'émigration par année :

Ville 2007 2008 2009 2010
Antsiranana 200 NC NC NC
Majunga 190 NC NC NC
Tamatave 234 NC NC NC
Antananarivo 3 000 NC NC NC
Tulear 20 NC NC NC
Fianarantsoa NC NC NC NC

Association internationale et partenaire local[modifier | modifier le code]

Année Pays Nom Association Partenaire local Financement cumulé moyenne 5 ans (€[109]) Intérêts Zone d'actions
1976
1962
ONU
États-Unis
UNICEF
USAID
Gouvernement
Communauté
250 000(2010/02)[110]
2 962 970 (2010/03)[111]
Hôpitaux-Pharmacies
Écoles-Produits alimentaires
Habitats-Nature
tout le pays
1991 France Aide et Action[112] 896 000 Écoles-Produits alimentaires tout le pays
1996 France Partage[113] ASA[114] NC Écoles
Terres agricoles
autour d'Antananarivo
1863 Suisse Croix-Rouge Croix-Rouge Malagasy[115] 100 000 (2010/02)[110]
250 000 (2009/07)
70 000 (2009/12)[116]
Hôpitaux-Pharmacies
Urgences humanitaires
tout le pays
& océan Indien
* France Français du Monde - ADFE[117] Ambassade France
Autres écoles privées
malgaches
Ecolages scolaires annuels[118]
Variant de 900 à 1 800
+ Subvention État français
Écoles françaises[119]
homologuées France
gestion et création
tout le pays
1984 France CIRAD[120] Ambassade France
Ministère agriculture Malgache
* Industrialisation
Commercialisation
Biologique
autour d'Antananarivo
2008 France SIF - Secours Islamique France[121] ONU - ONG locales NC Sécurité alimentaire
Eau-assainissement
Enfance
Tananarive et Androy
2010 Suisse Puits en Madagascar[122] * NC Construction de Puits Tout le pays
1976 Italie PAM Gouvernement 300 000 (2010/02) Programme alimentaire Antananarivo/Toliara/Toamasina/Fianarantsoa[110]
* France GRET[123] GRET-ONG[124] 280 000 (2010/02)[110] Terres agricoles Centre et Sud du Pays
2007 France Grandir Ailleurs OSCAPE * Éducation, économie Antsirabe

Association locale et ressource extérieure[modifier | modifier le code]

Les Organisations paysannes faitières : RESEAU SOA, CPM, KOLOHARENA, FIFATA, FEKRITAMA, FENAM (Filiére Apiculture) en collaboration avec le Tranoben'ny Tantsaha (chambre d'Agriculture à Madagascar). Source FIDA

Création Association Financier extérieur Nature de l'aide intérêts Siège
1974 SAF-FJKM[125] Alliance ICCO[126]
UNDP
UNAIDS
Global Funds
APPEL
UNICEF
UE
WATER AID
Money For Madagascar
Presbyterian Church États-Unis
* Développement humain Antananarivo
1989 Association Akamasoa
du Père Pedro Opeka[127]
Union européenne
France
* Aide d'urgence
Lutte contre la pauvreté
Éducation
Santé
Antananarivo (Andralanitra)
1999 ZOMARÉ[128] Armor Cuisine (Paris-Bobigny)
Frame Acime[129]
CG[130] finistère
Produits alimentaires
Fiduciaire
École de Musique Antseranana[131]

Éducation[modifier | modifier le code]

« Un assistant débutant touche 300 euros et un professeur titulaire en fin de carrière environ 440 », explique Émile Rakotomahanina Ralaisoa, ancien recteur de l'université d'Antananarivo. Même si c'est largement au-dessus du SMIC local, qui est de 28 euros par mois, la profession reste sous-payée. La part réservée à l'enseignement supérieur dans le budget public de l'éducation a dégringolé de 32 % au début des années 1990 à environ 13 % en 2000[132].

Codes[modifier | modifier le code]

Madagascar a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Madagascar » [html], sur banquemondiale.org,‎ (consulté le 2 avril 2015) : « Banque mondiale »
  2. (en) « Madagascar - Produit intérieur brut selon la parité des pouvoirs d'achat (PPA) » [html], sur knoema.fr,‎ (consulté le 2 avril 2015)
  3. Antanana = « ville », arivo = « mille », qui fait référence aux milliers de soldats de la reine régente Ranavalona.
  4. http://unohrlls.org/about-ldcs/
  5. Petit Larousse, Paris, Éditions Larousse,‎ (réimpr. 1980), relié, xiii, 1654 p. (ISBN 2-03-020111-1)
  6. Dewar RE, Richard AF (2007) Evolution in the hypervariable environment of Madagascar. P Natl Acad Sci USA 104, 13723-13727
  7. Fabien Génin et Judith C Masters (2011) Le mythe du microcèbe primitif / The myth of the primitive mouse lemur, Revue de Primatologie, 3 | : Varia Dossier Madagascar
  8. Voix en Provenance du Village
  9. De nouvelles espèces animales étonnantes découvertes à Madagascar ; Info rédaction Maxiscience, 8 juin 2011
  10. Francophonie#Nombre de francophones dans les pays membres de l'OIF en 2005
  11. http://www.lexpressmada.com/5156/print-article-32163.html
  12. Article 4 de la Loi constitutionnelle no 2007-001 du 27 avril 2007 portant révision de la Constitution
  13. a, b et c Antonio Garcia, Ravalomanana renforce ses pouvoirs et adopte l’anglais, RFI, 25/04/2007, article en ligne
  14. l'anglais n'est plus langue officielle depuis 2010 [1] et [2] consulté le 12 septembre 2011
  15. regions-francophones.com
  16. Burney et al (2004)
  17. Hurles et al. (2005)
  18. Dahl O. (1991), Adelaar (2006), Simon (2006)
  19. Verin (2000), p. 20
  20. Patrice Rabe, Quotidien Midi Madagasikara, édition du 24 septembre 2008
  21. Ricaut et alii, op.cit.
  22. Albert Rakoto Ratsimamanga, Tache pigmentaire héréditaire et origine des malgaches, Paris : librairie, 1940 In : « Revue anthropologique », (50e année, janvier-mars 1940) no 1-3
  23. Dahl O., op. cit., Adelaar, op. cit., Simon, op. cit.
  24. Pour l'historien Edouard Ralaimihoatra, ces Autronésiens qu'il appelle de manière globale les Vazimba - sans faire le distingo entre ceux des côtes, les Vezo, et ceux de la forêt de l'intérieur, les Vazimba - ont « apporté dans l'île le fond de la langue malgache et des techniques d'origine indonésienne, pirogues à balanciers, rizières inondées, cases en bois équarris ou en branchage construites sur pilotis, villages édifiés sur les hauteurs entourés de fossés, etc. Ce fond a reçu des apports résultant d'échanges humains entre l'Afrique et Madagascar, grâce à la navigation arabe entre les côtes de l'Arabie, de l'Afrique orientale et de la Grande Île (Ralaimihoatra E., « Les Primitifs malgaches ou Vazimba », in Histoire de Madagascar)
  25. Simon P. (2006), p. 16 [3]
  26. Simon P. (2006), ibid., p. 474 [4]
  27. Rafandrana, un des ancêtres de la dynastie royale merina, par exemple, est connu pour avoir été un Vazimba (Callet, 1908). Les deux reines fondatrices de la royauté Merina, Rafohy et Rangita, étaient désignées comme Vazimbas. Comme la plupart des Austronésiens, les chefs Ntaolo (Vazimbas et Vezos) de Madagascar avaient pour coutume de placer les corps de leurs défunts dans des pirogues et de les enfouir dans des lacs artificiels (Vazimbas de l'intérieur) ou dans la mer (Vezos des côtes)
  28. Simon P. (2006), ibid., p. 455 [5]
  29. Scott M. Fitzpatrick et Richard Callaghan (2008), « Seafaring simulations and the origin of prehistoric settlers to Madagascar », in Islands of Inquiry: Colonisation, Seafaring and the Archaeology of Maritime Landscapes (Geoffrey Richard Clark, Sue O'Connor et Bryan Foss Leach éds.), ANU E Press, Canberra, p. 47-58
  30. Adelaar K.A (2006), « The Indonesian migrations to Madagascar: Making sense of the multidisciplinary evidence »)
  31. cf. par exemple : Ramilison E., Andriantomara-Andriamamilazabe : loharanon'ny andriana nanjaka teto Imerina, Antananarivo, Imprimerie luthérienne
  32. Dahl O., op. cit. ; Adelaar K.A op. cit.
  33. Hurles et al. (2005), Ricaut et alii (2009), Hagelberg et alii (2008)
  34. « Les Français ont en grande partie mis fin aux tentatives des dirigeants malgaches de diminuer l’influence étrangère », traduction de Claire Guehennoc in wildmadagascar
  35. persee.fr
  36. Maurice Zimmermann, Annales de Géographie, 1909, Vol.18, No.98, p. 191-192
  37. Maurice Zimmermann, « Le développement économique de Madagascar », Annales de Géographie, vol. 23, no 127,‎ , p. 95 ([/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1914_num_23_127_8213?_Prescripts_Search_tabs1=standard& lire en ligne])
  38. Voir Madagascar Réalités et Résistances, p. 6, Afaspa, Jean-Claude Rebeherifara (sociologue, enseignant-chercheur).
  39. Jacques Tronchon est l'auteur de L’insurrection malgache.
  40. 1991 Albert Zafy, à la tête des partisans du changement a engagé, massivement, la marche sur chaque ministère d'État de la capitale. Ils destituent le ministre en place de son siège, et installent le leur. Mais, arrivés à la résidence du président Ratsiraka, ils se heurtent à trois barrages militaires de la garde. Au franchissement du troisième barrage, la garde « spéciale » présidentielle ouvre le feu sur la foule. Dans la panique, survolée par des hélicoptères, la foule périt par balles ou est victime des mines préventives installées dans les rizières alentour.
  41. Politique générale de l'État 2006
  42. www.ufctogo.com
  43. Politique générale de l'État 2007 et 2008
  44. La FJKM, Fiangonan'i Jesoa Kristy Eto Madagasikara (Église de Jésus-Christ à Madagascar)
  45. La Savonnerie tropicale est une entreprise alimentant pour beaucoup les mouvements politiques - Article de Madagascar Tribune - Édition du 21 juin 2008 - Citron Plus contre Savonnerie Tropicale / CONECS.
  46. « Si nous avons encore pu tenir jusqu'à maintenant, c'est grâce à notre capacité de management. Malgré l'appel que nous avons lancé à plusieurs reprises, et les crises que nous avons endurées, le gouvernement n'a jamais levé le petit doigt pour nous appuyer », André Ramaroson, PDG de Savonnerie tropicale sur l'Express de Madagascar, édition du 21 novembre 2008
  47. Article de Midi Madagasikara édition du 18 juin 2008
  48. « Dès qu’il a été réélu, en décembre 2006, Marc Ravalomanana a ajusté la Constitution malgache pour pouvoir, à coups d’ordonnances, diriger Madagascar aussi bien que sa propre entreprise. Cette entreprise, vouée à l'origine à la transformation de produits laitiers, est devenue un empire présent dans pratiquement tous les secteurs économiques qui marchent. Il n’y aurait rien à redire si ce n’est sa manière d’avoir éliminé certains opérateurs économiques malgaches performants (mais corrompus) pour s’accaparer leurs affaires existantes depuis des décennies », Jeannot Ramambazafy – Journaliste - madagate.com
  49. Amnesty International amnestyinternational.be
  50. Article de Iloniaina Alain dans l'Express de Madagascar, édition du 21 août 2008
  51. Article de Manjaka Hery dans Madagascar Tribune, édition du 25 août 2008
  52. MADAGASCAR. Daewoo gagne le gros lot, in Courrier Internantional, 20/11/2008, article en ligne
  53. Song Jung-a, Christian Oliver, Tom Burgis, Daewoo to cultivate Madagascar land for free, in Financial Times ft.com article en ligne
  54. Habibou Bangré, Le clan Ravalomanana privé de sortie, in Jeune Afrique, 19/03/2009 en ligne
  55. Article du quotidien La vérité sur laverite.mg - 15 décembre 2008 (Fermeture de TV Viva)
  56. (fr) la-croix.com
  57. (fr) [6]
  58. Rajoelina réfugié à l'ambassade de France, Le Figaro,
  59. Sarkozy qualifie de coup d'État la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina, Jeune Afrique
  60. Razily, le cyber-héros des partisans de Ravalomanana | The Observers, france24,
  61. Alphonse Maka, crasse présidentielle - Grogne des détenus politiques, in La Vérité, 27/03/2009, article en ligne
  62. au Carlton 5 étoiles à Tananarivo
  63. Madagascar: discussions directes entre délégués de Ravalomanana et Rajoelina, agence AFP, 10/04/2009, article en ligne
  64. politicien éprouvé et tête de liste du parti Militant pour le Progrès de Madagascar
  65. Le pouvoir malgache récuse le dirigeant choisi par Ravalomanana, agence Reuters, cité par l'Express, le 17/04/2009, article en ligne
  66. Lovasoa Rabary, Madagascar: mandat d'arrêt contre Ravalomanana, BBC Afrique, 17/04/2009, article en ligne
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  69. le colonel Mouammar Kadhafi
  70. TGV (tanora gasy vognona), AREMA (Andrin' ny revolisiôna Malagasy), TIM (tiko madagascar), CRN(comité national de réconciliation)
  71. (fr) lefigaro.fr
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  73. marque française
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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