Olaf Stapledon

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Olaf Stapledon
Nom de naissance William Olaf Stapledon
Naissance
Seacombe (en), Wallasey, Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Décès (à 64 ans)
Caldy (en), Merseyside, Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais britannique, Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Genres

Œuvres principales

William Olaf Stapledon, né le près de Liverpool et décédé le (à 64 ans) dans le Merseyside, est un philosophe anglais et un auteur de romans de science-fiction visionnaire ayant esquissé nombre des thèmes classiques explorés par la science-fiction du XXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

William Olaf Stapledon naît en 1886 à Poulton-cum-Seacombe, dans le Cheshire, sur la péninsule de Wirral, non loin de Liverpool en Grande-Bretagne. Il est le fils unique de William Clibbert Stapledon et d'Emmeline Miller. Il passe les six premières années de sa vie en compagnie de ses parents à Port-Saïd, en Égypte. Il commence ensuite ses études à la Abbotsholme School, puis au Balliol College d'Oxford, où il obtient un diplôme d'histoire moderne en 1909 et un master en 1913. Après une courte période d'enseignement à la Grammar School de Manchester, il travaille dans les transports maritimes entre Liverpool et Port Saïd, de 1910 à 1913.

Pendant la Première Guerre mondiale, il sert dans la Friends' Ambulance Unit en France et en Belgique, de juillet 1915 à janvier 1919. Le , il épouse Agnes Zena Miller (1894-1984), une cousine australienne vivant à Sydney qu'il avait rencontrée pour la première fois en 1903 et avec qui il entretient une longue correspondance pendant la guerre. Agnes lui donne une fille, Mary Sydney Stapledon (1920-), et un fils, John David Stapledon (1923-). En 1920, ils s'installent à West Kirby et en 1925 Stapledon obtient un doctorat de philosophie à l'Université de Liverpool. Il écrit à cette époque une Modern Theory of Ethics (Théorie moderne de l'éthique) qui est publiée en 1929. Cependant, il se tourne rapidement vers la fiction pour présenter ses idées au grand public. Son roman (Les Derniers et les Premiers) (Last and First Men) connaît un grand succès, ce qui le convainc de se consacrer pleinement à l'écriture. Il écrit une suite et de nombreux autres romans associés au mouvement appelés aujourd'hui le transhumanisme.

En 1940, la famille Stapledon construit une maison à Caldy. Après 1945, Stapledon fait de grandes tournées pour présenter son œuvre, visitant les Pays-Bas, la Suède et la France. En 1948, il fait une conférence au Congrès des intellectuels pour la paix à Wrocław, en Pologne. Il participe à la Conférence pour la paix mondiale qui se tient à New York en 1949 comme seul citoyen britannique auquel fut accordé un visa pour participer à cette rencontre. En 1950, il s'implique dans le mouvement anti-apartheid. Après avoir passé une semaine à Paris, il annule le voyage qu'il avait prévu en Yougoslavie et rentre chez lui à Caldy, où il meurt soudainement d'une attaque cardiaque.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Son œuvre influença directement des auteurs comme Arthur C. Clarke, Brian Aldiss, Stanislas Lem et John Maynard Smith et indirectement un grand nombre d'autres auteurs, fournissant une large contribution d'idées nouvelles au genre de la science-fiction (la plupart d'entre elles étant inspirées de lectures philosophiques). Son idée d'empires englobant plusieurs galaxies inspira de nombreux auteurs de science-fiction comme Edward Elmer Smith, Alfred Elton van Vogt ou Isaac Asimov.

Bien que son œuvre ait été écrite avant l'apparition du mouvement appelé « transhumanisme » (1966), les thèmes de la condition transhumaine et du super-esprit composé de nombreuses consciences individuelles sont des thèmes récurrents dans son œuvre. Son roman intitulé Créateur d'étoiles (Star Maker) contient même la première description connue de la célèbre sphère de Dyson. Freeman Dyson déclara que ce fut le roman qui lui en fournit l'idée première. Les Derniers et les Premiers (Last and First Men) propose également une description d'ingénierie génétique et de terraformation. Son roman Sirius décrit également un chien dont l'intelligence égale celle d'un être humain, comme plus tard dans Demain les chiens de Clifford D. Simak. Ce dernier roman fut tout d'abord refusé par son éditeur à cause de quelques scènes sexuellement explicites.

Ses œuvres de fiction représentent souvent une quelconque intelligence écrasée par un univers totalement indifférent. Ses romans présentent souvent des protagonistes tourmentés par le conflit entre leurs bas instincts et leurs hautes aspirations. Les romans Les Derniers et les Premiers (Last and First Men, une histoire anticipée de l'humanité) et Créateur d'étoiles (Star Maker, une histoire esquissée de l'univers) en particulier furent encensés par des personnages aussi divers que J. B. Priestley, Virginia Woolf et Winston Churchill. Leur philosophie rebuta en revanche C. S. Lewis, dont la Cosmic Trilogy fut écrite en réponse à l'amoralité qu'il percevait dans les romans de Stapledon. En fait, Stapledon était agnostique et hostile aux institutions religieuses, mais non aux aspirations religieuses, ce qui lui valut quelques différends avec H. G. Wells tout au long de leur correspondance.

Aucun de ses romans ou de ses nouvelles n'ont été portés à l'écran, bien que George Pal ait acheté les droits pour « Odd John » (un roman qui propose l'arrivée de mutants supérieurs à l'homme qui remettent en cause les valeurs culturelles de l'humanité). L'œuvre de William Olaf Stapledon semble trop diffuse et trop complexe pour permettre une adaptation cinématographique.

William Olaf Stapledon donna des cours de philosophie à l'Université de Liverpool (qui héberge aujourd'hui les archives Olaf Stapledon), mais également des cours de littérature anglaise, d'histoire de l'ère industrielle et de psychologie. Il écrivit par ailleurs de nombreuses livres sur des sujets politiques ou éthiques dans lesquels il défendait l'accroissement des « valeurs spirituelles » qu'il définissait comme des valeurs exprimant le désir d'une plus grande conscience de soi dans un large contexte (« la personnalité dans la communauté »).

Publications[modifier | modifier le code]

Traductions françaises[modifier | modifier le code]

Romans

Nouvelles

  • Un magicien moderne (1979)

Éditions originales[modifier | modifier le code]

Romans et fictions[modifier | modifier le code]

  • Last and First Men: A Story of the Near and Far Future (1930) ;
  • Last Men in London (1932) ;
  • Odd John: A Story Between Jest and Earnest (1935)  ;
  • Star Maker (1937) ;
  • Darkness and the Light (1942) ;
  • Old Man in New World (1944) ;
  • Sirius: A Fantasy of Love and Discord (1944) ;
  • Death into Life (1946) ;
  • The Flames: A Fantasy (1947) ;
  • A Man Divided (1950) ;
  • Nebula Maker (1976) ;
  • Far Future Calling: Uncollected Science Fiction and Fantasies of Olaf Stapledon (1979).

Essais[modifier | modifier le code]

  • A Modern Theory of Ethics: A study of the Relations of Ethics and Psychology (1929) ;
  • Waking World (1934) ;
  • Saints and Revolutionaries (1939) ;
  • New Hope for Britain (1939) ;
  • Philosophy and Living, 2 volumes (1939) ;
  • Beyond the "Isms" (1942) ;
  • Seven Pillars of Peace (1944) ;
  • Youth and Tomorrow (1946) ;
  • The Opening of the Eyes (1954).

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Latter-Day Psalms (1914).

Liens externes[modifier | modifier le code]