Gers (département)

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Gers
Gers (département)
Gers (département)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Midi-Pyrénées
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Auch
Sous-préfectures Condom
Mirande
Président du
conseil départemental
Philippe Martin (PS)
Préfet Jean-Marc Sabathé
Code Insee 32
Code ISO 3166-2 FR-32
Code Eurostat NUTS-3 FR624
Démographie
Gentilé Gersois
Population 188 893 hab. (2011)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Superficie 6 257 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 2
Cantons 17
Intercommunalités 25
Communes 463

Le Gers (prononcé [ ʒɛʁs ] ou [ ʒɛːʁ ][1]) est un département français de la région Midi-Pyrénées. Il tire son nom de la rivière Gers, affluent de la Garonne. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 32.

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire du Gers.

Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d’une partie de l’ancienne province de Gascogne. En 1808, il a été amputé du canton de Lavit[2], situé au Nord-Est, pour créer le département de Tarn-et-Garonne.

Le Gers et les pays qui occupaient son territoire avant la Révolution. Ceux-ci faisaient tous partie de la province de Gascogne.
.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D’argent au lion de gueules.
Commentaires : Il s'agit des armes des comtes d'Armagnac qui ne représentent pas officiellement le département actuel.

Politique[modifier | modifier le code]

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie du Gers.

Le Gers fait partie de la région Midi-Pyrénées. Il est limitrophe des départements des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne, de Tarn-et-Garonne, de Lot-et-Garonne, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques.

Le Gers est connu pour ses paysages vallonnés. Les collines mouvantes sont entrecoupées de vallons où se dissimulent souvent des lacs artificiels voués à l'agriculture.

Climat[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Climat du Gers.

Les précipitations annuelles varient de plus de 900 mm au sud-ouest du département, à moins de 700 mm au nord-est (Auch, Condom, Lectoure). Les étés sont très chauds et faiblement pluvieux, les températures dépassant souvent les 35 °C. Les hivers varient, avec souvent des températures négatives et des gelées nocturnes mais le climat reste tout de même relativement doux et clément.

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie du Gers.

L'économie dans le Gers tourne principalement autour de l'agriculture et du tourisme culinaire. Le département est producteur de maïs, de blé, de colza, de tournesol servant pour l'élevage de canards gras. Ceux-ci sont transformés en mets de luxe dans les fermes locales ou usines (Comtesse du Barry, Ducs de Gascogne...) comme le foie gras, le confit ou les cous farcis. On y produit aussi de l'alcool et du vin (armagnac, côtes-de-gascogne, floc de Gascogne, madiran, pousse-rapière, Côtes de Saint-Mont, AOC Tursan).

De grandes entreprises ont vu le jour autour de l'aérodrome d'Auch - Lamothe dont JCB Aéronautique qui compte environ 140 employés.

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie du Gers.

Les habitants du Gers sont les Gersois.

           Évolution de la population  [modifier]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
- 257 609 287 021 301 336 307 601 312 160 312 882 311 447 314 885
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
307 479 304 497 298 931 295 692 284 717 283 546 281 532 274 391 261 084
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
250 472 238 448 231 088 221 994 194 406 196 419 193 134 192 451 190 431
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
185 111 182 264 181 577 175 366 174 154 174 587 172 335 181 375 188 893
2012 - - - - - - - -
189 530 - - - - - - - -
Les données proposées pour les années antérieures à 2004 sont établies à périmètre géographique identique, dans la géographie communale en vigueur au 8 mars 1999.
(Sources : Insee, Population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[3] puis population sans doubles comptes à partir de 1962[4] puis population municipale à partir de 2006[5].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture dans le Gers.
Le Gers, en été. Au fond, la chaîne des Pyrénées.

Sports[modifier | modifier le code]

Basketball
Kayak-polo
Rugby
Tennis de table

Le Cercle pongiste auscitain est champion de France de Nationale 1 en 2009. Il joue depuis en Pro B.

Justice[modifier | modifier le code]

Contrairement à la quasi-totalité des départements français qui comportent au moins une maison d'arrêt sur son territoire ; le Gers n'en possède aucune. La dernière prison, située à Auch, a fermé ses portes en 1966 pour être démolie dix ans plus tard. Les détenus gersois sont depuis incarcérés à Agen, siège de la cour d'appel.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Économie du tourisme[modifier | modifier le code]

L'économie du tourisme dans le Gers représente annuellement (données 2011 du Comité Départemental du Tourisme et des Loisirs du Gers en Gascogne):

  • 900 000 touristes,
  • 6 500 000 nuitées,
  • 68 000 lits,
  • une dépense des touristes estimée à 227 000 000 €, soit 6 % du PIB du département,
  • 2 400 emplois salariés.

Résidences secondaires[modifier | modifier le code]

  • 6 400 résidences secondaires : soit 33 600 lits[6].
  • On estime à environ 1 300 les résidences secondaires appartenant à des étrangers.
  • 65 % sont situées sur les parties nord et est du département.
  • Les Britanniques possèdent 49,4 % de ces résidences, suivis par les Néerlandais (19,4 %), Belges (10,2 %) et Allemands (8,7 %)[7].

Communes ayant plus de 10 % de résidences secondaires[modifier | modifier le code]

Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2008, 9,5 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires. Ce tableau indique les principales communes du Gers dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La prononciation de Gers est un sujet qui fâche comme le souligne Renaud Camus dans Répertoire des délicatesses du français contemporain, article « Gers », p. 208, « Le Goût des mots », Points, P.O.L., 2000 : en langue cultivée, il préconise de ne pas prononcer le s final qui reste une prononciation locale, même si elle est très répandue. Jean-Marie Pierret recommande également la prononciation [ʒɛːʁ]. Voir Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
  2. Création du département de Tarn-et-Garonne
  3. Structure de la population du département de 1968 à l'année de la dernière population légale connue
  4. Structure de la population du département de 1968 à l'année de la dernière population légale connue
  5. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2012
  6. source RGP/INSEE 1999, avec décompte des meublés de tourisme labellisés
  7. source Odit France, DGI 2007

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Renaud Camus, Le Département du Gers, Paris, P.O.L.,‎ (ISBN 2-86744-570-1)
  • Pierre Debofle et Pierre-Léon Feral, Le Gers a deux cents ans (1790-1990) : 200ème anniversaire de la création du département, Auch, Association pour la commémoration du bicentenaire de la Révolution française,‎ (ISBN 2-9505070-0-X)
  • Bruno Sirven, Frédéric Poulle et Lætitia Joffre, Paysages du Gers, Rodez, Éditions du Rouergue,‎ (ISBN 2-84156-611-0)
  • Marcel Durliat, La Gascogne dans l'art, p. 9–28, dans Congrès archéologique de France. 128e session. Gascogne. 1970, Société française d'archéologie, Paris, 1970
  • Pierre Lavedan, Jeanne Hugueney, Bastides du Gers, p. 371–409, dans Congrès archéologique de France. 128e session. Gascogne. 1970, Société française d'archéologie, Paris, 1970
  • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome premier, Auch, J.-A. Portes,‎ , in-8, 464 p. (notice BnF no FRBNF30963694, lire en ligne)
  • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome second, Auch, J.-A. Portes,‎ , in-8, 500 p. (notice BnF no FRBNF30963694, lire en ligne)
  • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome troisième, Auch, Brun,‎ , in-8, 512 p. (notice BnF no FRBNF30963694, lire en ligne)
  • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome quatrième, Auch, Brun,‎ , in-8, 467 p. (notice BnF no FRBNF30963694, lire en ligne)
  • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome cinquième, Auch, Brun,‎ , in-8, 491 p. (notice BnF no FRBNF30963694, lire en ligne)
  • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome sixième, Auch, Brun,‎ , in-8, 495 p. (notice BnF no FRBNF30963694, lire en ligne)
  • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Supplément, Auch, Brun,‎ , in-8, 483 à 674 p. (notice BnF no FRBNF30963694, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]