Zandé (peuple)

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Zandé
Description de cette image, également commentée ci-après

zandé avec boucliers et harpe (1880)

Populations significatives par région
Autres
Langues Pazande
Religions Christianisme, animisme
Ethnies liées Nzakara

Les Zandé sont une population d'Afrique centrale, vivant principalement en République démocratique du Congo, sur le Haut Congo, dans l'ouest du Soudan du Sud autour des rives de l'Uelé, ainsi qu'en République centrafricaine.

Les zande avungura sont les descendants de Gura qui selon de Calonne-Beaufaict aurait régné de 1755 à 1780; les plus importants d'entre eux sont Tombo et Mabenge. De Tombo descendent les zande Amokuma, Abèli ou Avuru Kipa et Embili. De Mabenge viennent les zande Ambomu, Anunga et Auro. Les zande Amokuna sont sur la Bima en territoire de Bambesa, chefferie Mange. Les zande Abèli ou Avuru Kipa, sont sur le Bomokandi en territoire de Poko, la chefferie Avuru Bakenga et en territoire de Niangara, les chefferies Boemi et Manziga. Les zande Embili sont en territoire d'Ango, chefferie Ezo. Les zande Ambomu, venus du Bomu, occupent maintenant l'est du pays zande soit le territoire de Dungu et comprennent les chefferies Wando, [Malingindo] et Doruma dont les chefs en 1959 étaient pour la chefferie Wando le chef Dekpe, fils de [Ngilima], petit fils de [Ranzi], arrière petit fils de Wando, pour la chefferie [Malingindo] comprenant l'ex-chefferie Dika et l'ex-chefferie [Malingindo] le chef Sadi, fils de Dika, petit fils de Bagboro, arrière petit fils de [Malingindo], pour la chefferie Doruma le chef Ukwatutu, fils de [Yakpati], petit fils de Doruma, arrière petit fils d'Ezo. Les zande Anunga sont en territoire d'Ango, chefferies Mopoy et Sasa. Les zande Auro ou Avuru Nindu sont également en territoire d'Ango, chefferie Gindu.

Les zande Bandia ou Abandya sont en territoire de Bondo, chefferies Bamange, Boso, Deni, Duaru, Gaya, Goa, Kasa, Mobenge-Mondila, et Soa, en territoire de Buta, chefferie Nguru et en territoire d'Aketi, chefferies Avuru Gatanga et Avuru Duma.

Ethnonymie[modifier | modifier le code]

Selon les sources et le contexte, on observe de multiples variantes : Asande, Azandé, Azandés, Bazenda, Niam-Niam, NiamNiam, Nyam-Nyam, NyamNyam, Sande, Zandeh, Zandés[1].

Le nom « Azandé » signifie "le peuple qui possède beaucoup de terre", et se rapporte à leur histoire en tant que conquérants et guerriers. Il y a beaucoup d'orthographes variables d'Azande, incluant : Zande, Zandeh, A-Zandeh, Sandeh, etc.

Le nom Niam-Niam (ou Nyam-Nyam) fut fréquemment utilisé pour désigner les Azande durant le XIXe et au début du XXe siècle. Ce nom, probablement d'origine dinka, signifie dans cette langue « grands mangeurs » (c’est peut-être une onomatopée), se rapportant censément à des penchants plus ou moins avérés pour le cannibalisme. Le terme, en usage parmi d'autres tribus du Soudan, fut plus tard emprunté par les occidentaux. Néanmoins, le nom Niam-Niam est aujourd'hui considéré comme péjoratif et ne doit pas être employé. Niam-Niam peut également se rapporter à un jeu de mancala avec un 2×8 et des magasins.

Dans le Soudan d'aujourd'hui, ils sont, dans beaucoup de cas, victimes de la dictature, en raison d'une guerre civile qui dure depuis quelques dizaines d'années.

Langue[modifier | modifier le code]

Ils parlent le zandé, une langue adamawa-oubanguienne, dont le nombre de locuteurs a été estimé à 1 142 000[2].

Culture[modifier | modifier le code]

Leurs croyances tournent la plupart du temps autour de la magie, des oracles et de la sorcellerie. On pense que la sorcellerie est une substance héritée dans le ventre qui vit une vie assez autonome exécutant la mauvaise magie sur les ennemis de personnes. Une sorcière peut parfois être ignorante de ses pouvoirs et peut accidentellement frapper les personnes à qui la sorcière ne souhaite aucun mal. Puisqu'il est toujours présent il y a plusieurs rituels reliés à la protection et à l'annulation de la sorcellerie, effectués presque quotidiennement. Les oracles sont une manière de déterminer d'où la sorcellerie suspectée vient et ils étaient pendant longtemps l'autorité légale, celle disant comment répondre aux menaces[3].

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Iconographie[modifier | modifier le code]

Les Zandé ont été photographiés notamment au XIXe siècle par l'explorateur autrichien Richard Buchta[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Source RAMEAU, BnF [1]
  2. (en) « Fiche langue », sur Ethnologue
  3. Evans-Pritchard, E. E. Sorcellerie, oracles et magie chez les Azandé
  4. Musée royal de l'Afrique centrale
  5. a et b Brooklyn Museum
  6. Tropenmuseum
  7. Voir de:Richard Buchta ; en:Richard Buchta et, ci-dessous, les photographies sur Commons

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jan-Lodewijk Grootaers, A history and ethnography of modernity among the Zande (Central African Republic), University of Chicago, 1996, 2 vol. (thèse)
  • Adolphe de de Calonne-Beaufaict, Azande : introduction à une ethnographie générale des bassins de l'Ubangi-Uele et de l'Aruwimi, M. Lamertin, Bruxelles, 1921, 281 p.
  • Éric de Dampierre, Une esthétique perdue : harpes et harpistes du Haut-Oubangui, École normale supérieure, Nanterre, 1995, 239 p. (ISBN 2-7288-0206-8)
  • Louis Du Couret, (Hadji-Abd-El-Hamid-Bey), Voyage au pays des Niam-Niams ou Hommes à queue, avec un portrait d'un Niam-Niam et une notice biographique sur l'auteur par Alexandre Dumas, Martinon, Paris, 1854, 104 p.
  • E. E. Evans-Pritchard, Sorcellerie, oracles et magie chez les Azandé (traduit de l'anglais par Louis Évrard), Gallimard, Paris, 1972, 642 p.
  • Claudine Huysecom-Wolter et Andrée Annaert-Bruder, L'emploi du temps du paysan Zande dans le bassin de l'Uélé en 1959-1960 : enquête de la 8e Section du CEMUBAC, de 1958 à 1961 dans le nord-est du Zaïre, Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren, 1980, 72 p.
  • Koen Impens, « Essai de bibliographie des Azande », in Annales Aequatoria, no 22, 2001, p. 449-514
  • Fabrice Marandola, La musique de xylophone Zandé (Centrafrique), Université Paris 4, 1993, 153 p. (mémoire de maîtrise de Musicologie)
  • Jean-Dominique Pénel, Homo caudatus : les hommes à queue d'Afrique centrale : un avatar de l'imaginaire occidental, Société d'études linguistiques et anthropologiques de France, Paris, 1982, 232 p. (ISBN 2-85297-108-9) (texte remanié d'une thèse d'Anthropologie)

Discographie[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Azande (Äquatorialafrika, Nordost-Zaire) : Termiten-Orakel, film documentaire d'Armin Prinz, IWF Wissen und Medien gGmbH, Göttingen, 1978 (tournage 1974), 4 min 08 s (DVD)
  • (de) Azande (Äquaorialafrika, Nordost-Zaire) : Gift-Orakel, ilm documentaire d'Armin Prinz, IWF Wissen und Medien gGmbH, Göttingen, 1978 (tournage 1974), 5 min 09 s (DVD)
  • (de) Herstellen von Maniokmehl und Manikfladen bei den Azande, Nordost-Zaire, film documentaire d'Armin Prinz, IWF Wissen und Medien gGmbH, Göttingen, 1989 (tournage Zaïre, 1986), 9 min 18 s (DVD)
  • (en) Strange beliefs : Sir Edward Evans-Pritchard, 1902-1973, film documentaire d'André Singer, Royal Anthropological Institute, Londres, 200X, 52 min (DVD)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]