Defense Intelligence Agency

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38° 50′ 53″ N 77° 00′ 43″ O / 38.848, -77.012

Defense Intelligence Agency
Image illustrative de l'article Defense Intelligence Agency

Création 1er octobre 1961
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Allégeance Département de la Défense des États-Unis
Branche Intelligence Community
Type Service de renseignement
Rôle Renseignement militaire
Effectif +/- 16 500
Garnison Pentagone
Devise Committed to Excellence in Defense of the Nation
Commandant David Shedd (en) (depuis août 2014)

La Defense Intelligence Agency (DIA, « Agence du renseignement de la défense ») est une des agences du renseignement des États-Unis qui fonctionne sous la juridiction du département de la Défense (DoD). Elle sert de principal gestionnaire et producteur du renseignement militaire étrangère, y compris l'information politique, économique, industrielle, géographique et médicale étranger liée à la défense nationale[1]. La DIA répond aux besoins du président des États-Unis, le Secrétaire à la Défense, le comité des chefs d’États-majors interarmées, et les autres hauts fonctionnaires dans la communauté des agences du renseignement[2].

Bien que la DIA appartienne au département de la Défense, la majorité de ses 16 500 employés (65%) sont des civils[3], qui travaillent sur l'acquisition et analyse du renseignement partout dans le monde. L'agence a son propre service des opérations clandestines, le Defense Clandestine Service (DCS), qui mène des activités d'espionnage dans le monde entier, en particulier dans les pays où le DoD a un meilleur accès, ou des experts plus spécialisés que la Central Intelligence Agency (CIA).

La DIA se distingue de la CIA qui est, elle, plus focalisée sur la production de renseignement non-militaire à destination du président des États-Unis, du Conseil de sécurité nationale et du cabinet[4].

La DIA fut décrite en 1986 comme un département[C'est-à-dire ?] de la Défense pour le soutien de combat et comme agence de renseignement[réf. souhaitée].

Historique[modifier | modifier le code]

Président Bush recevant le conseil de DIA avant l'Invasion du Panama par les États-Unis.
Vue aérienne du siège de la DIA. Environ 30 % de son effectif y travaille.

Créée en 1961, elle remplaça la division de contre-espionnage.

Victor Marchetti et John D. Marks, anciens hauts fonctionnaires américains, ont publié en 1974 le livre La CIA et le culte du renseignement indiquant les effectifs et budgets suivant concernant les agences de renseignement des États-Unis[5], ces chiffres sont à prendre avec précaution, les effectifs de la NSA sont par exemple surestimés par rapport aux chiffres donnés dans une histoire officielle de la NSA[6]. La guerre du Viêt Nam n'était pas alors terminé, ce qui explique en partie les effectifs des renseignements militaires :

L’effectif a été estimé dans ce livre à 5 000 employés et elle avait environ 200 millions de dollars de budget (900 millions de dollars valeur 2010). Elle passe des marchés propres et compile les rapports des services de renseignement militaire pour le ministère de la Défense, le gouvernement et d'autres services et elle est alors loin d'avoir les effectifs des services de renseignement des principales branches des forces armées des États-Unis :

  • Air Intelligence Agency pour l'USAF : 56 000 employés et un budget de 2,7 milliards de dollars (12 milliards de dollars valeur 2011) ;
  • United States Army Intelligence pour l'armée de terre : 35 000 employés et un budget de 700 millions de dollars (3,13 milliards de dollars valeur 2011) ;
  • Office of Naval Intelligence pour l'US Navy : 15 000 employés et un budget 600 millions de dollars de budget (2,68 milliards de dollars valeur 2011).

En 2012, un nouveau service, le Defense Clandestine Service (DCS), dédié au renseignement humain extérieur a été créé. En 2014, 500 agents sous couverture ont été formés au lieu des 1 000 prévus et les programmes de formations de ce service ont été revus à la baisse[7].

Les chiffres exacts du budget alloué à la DIA sont tenus secrets pour des raisons de sécurité.

Organisation[modifier | modifier le code]

L'extension de 42 000 mètres carrés du quartier général de DIA. ouverte en 2005

La DIA a son quartier général au Defense Intelligence Agency Headquarters (DIAHQ), situé sur la base aérienne Joint Base Anacostia-Bolling dans Washington, DC. Elle a des activités majeures à son quartier-général, au National Center for Medical Intelligence (NCMI) à Fort Detrick, Maryland ; au Joint Use Intelligence Analysis Facility à Charlottesville, Virginie ; et au Missile and Space Intelligence Center (MSIC), à Huntsville (Alabama)[8].

La DIA est membre de la communauté du renseignement des États-Unis, elle est donc placée sous l’autorité du directeur du renseignement national.

Les activités de la DIA sont souvent comparées à celles du GRU (Russie), du Defence Intelligence Staff (Royaume-Uni), de la Direction du Renseignement militaire (France) et de l'Aman (Israël).

Directeurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Defense Intelligence Agency (DIA). AllGov.Com: Everything our Government Really Does. le 5 mai 2013
  2. The Defense Clandestine Service. Defense Intelligence Agency Le 5 mai, 2013
  3. Defense Intel Alumni Association, novembre 2009, p. 11
  4. Frequently Asked Questions sur le site de la DIA
  5. Victor Marchetti et John D. Marks, La Cia et le culte du renseignement, Robert Laffont,‎ , 363 p. (ISBN 978-2221030615)
  6. (en) Thomas R. Johnson, American Cryptology during the Cold War, 1945-1989, vol. III : Retrenchment and Reform, 1972-1980, Fort Meade, Center for Cryptologic History, National Security Agency,‎ (lire en ligne), p. 23
  7. Laurent Lagneau, « Le Pentagone revoit les ambitions du Defense Clandestine Service à la baisse », sur Zone Militaire,‎ (consulté le 4 novembre 2014).
  8. About DIA sur le site de la DIA

Lien externe[modifier | modifier le code]