Thierry Maulnier

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Thierry Maulnier
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Nom de naissance Jacques Louis André Talagrand
Alias
Thierry Maulnier
Naissance
Alès, Gard
Décès (à 78 ans)
Marnes-la-Coquette, Hauts-de-Seine
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

  • Racine (1934)
  • Introduction à la poésie française (1939)
  • Lecture de Phèdre (1969)
  • Les vaches sacrées (1979)

Thierry Maulnier, de son vrai nom Jacques Talagrand[1], né le à Alès et mort le à Marnes-la-Coquette, est un journaliste, écrivain, essayiste de droite, critique littéraire et auteur dramatique français, membre de l'Académie française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Thierry Maulnier fait ses études à Alès, à Nice où un lycée porte aujourd'hui son nom, puis au lycée Louis-le-Grand. Il entre à l'École normale supérieure en 1928. Il appartient à la même promotion que Roger Vailland, Robert Brasillach et Maurice Bardèche. Encore étudiant, il côtoie le milieu de l'Action française par amitié. Après avoir repris L'Étudiant français et sur l'invitation d'Henri Massis, il rejoint le quotidien royaliste par le biais d'un article consacré au « Réalisme de Racine » qu'il publie le 10 avril 1930. Les orientations originales de sa réflexion vont se traduire dans les années 1930-1934 par son engagement au sein de la mouvance des non-conformistes des années 30, en collaborant à diverses revues de jeunes, Réaction, La Revue française, La Revue du Siècle, et en publiant son premier livre La crise est dans l'homme.

Auteur, en 1934, avec Jean-Pierre Maxence, d'un ouvrage-programme, Demain la France, il fonde avec celui-ci en 1936 un hebdomadaire, L'Insurgé, où il défend pendant quelques mois des positions fascisantes[2], qui se retrouveront pour une part dans l'essai Au-delà du nationalisme en 1938. Parallèlement, il crée, avec Jean de Fabrègues, une revue mensuelle d'orientation plus intellectuelle, Combat, qui paraîtra jusqu'à la guerre.

Il devient, de 1938 au débarquement allié en Afrique du Nord, un collaborateur régulier de l’Action française. Après l'armistice, il collabore également au Figaro, où sa carrière de journaliste se poursuivra jusqu'à sa mort.

Après la Libération, il s'éloigne du terrain politique pour se consacrer à sa carrière d'écrivain (essayiste, dramaturge et critique dramatique). On lui doit notamment les pièces de théâtre La Course des rois (1947), Le Profanateur (1950), La Ville au fond de la mer (1953), Le Soir du conquérant (1970), les essais Violence et conscience (1945), La Face de méduse du communisme (1952), L'Europe a fait le monde (1966), Le Sens des mots (1976), Les Vaches sacrées (1977). Néanmoins, son engagement pro-européen se traduit par une collaboration régulière au mensuel Le XXe siècle fédéraliste, où il retrouve certains « non-conformistes des années 30 » : Robert Aron, Daniel-Rops, Jean de Fabrègues.

En 1964, il est élu à l'Académie française au fauteuil d'Henry Bordeaux. Il était l'époux de Marcelle Tassencourt (1914-2001).

Thierry Maulnier participa activement, à la fin des années 1960, avec Dominique Venner à l’Institut d'études occidentales. Les analyses et travaux de l'institut seront actualisés quelques années plus tard par la « Nouvelle Droite » dont il sera en 1979 membre du comité d'honneur de la Nouvelle École, liée à la Nouvelle Droite.

Un lycée général et technologique de Nice porte son nom.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • La crise est dans l'homme (1932) ;
  • Nietzsche (1933) ;
  • Racine (1935), rééd. 1988.
  • Mythes socialistes (1936) ;
  • Au-delà du nationalisme (1937) ;
  • La pensée marxiste (1938) ;
  • Introduction à la poésie française (1939) ;
  • La France, la guerre et la paix (1942, Lyon) ;
  • Violence et conscience (1945) ;
  • Poésie du XVIIème siècle (1945) ;
  • Histoire de la guerre (1946) ;
  • Arrière-pensées (1946) ;
  • Langages (1946) ;
  • La course des rois (1947) ;
  • Esquisses littéraires (1948) ;
  • La Révolution du XXème siècle (1948) ;
  • Jeanne et les juges (1949) ;
  • La Ville au fond de la mer (1950) ;
  • La face de méduse du communisme (1952) ;
  • Le Profanateur (1952) ;
  • La maison de la nuit, pièce en trois actes (1953) ;
  • Introduction à Colette (1954) ;
  • La Condition humaine, adaptation (1954) ;
  • Le Procès à Jésus (1958) ;
  • Le Sexe et le néant, mise en scène Marcelle Tassencourt, Théâtre de l'Athénée (1960) ;
  • Le Signe du feu (1960) ;
  • Cette Grèce où nous sommes nés (1964) ;
  • L'Italie que j'aime (1967) ;
  • Lecture de Phèdre (1967) ;
  • La Défaite d'Annibal, Gallimard (1968) ;
  • Lettres aux Américains (1968) ;
  • L'honneur d'être juif avec Gilbert Prouteau (1970) ;
  • L'homme qui n'avait rien fait (1970) ;
  • Le soir du conquérant (1971) ;
  • Le sens des mots (1976) ;
  • Les vaches sacrées (1977) ;
  • Dialogue inattendu, avec le communiste Jean Elleinstein, Flammarion (1979).
  • Celui qui n'avait rien fait (1980) ;
  • Le monde a pris le large à partir de Paris avec Gilbert Prouteau (1982) ;
  • L'étrangeté d'être (1982) ;
  • Le Dieu masqué (1985) ;
  • Les matins que tu ne verras pas, posthume (1989)

Théâtre[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Étienne de Montety, Thierry Maulnier, Julliard, 1994, rééd. Perrin, 2013.
  • Serge Velay (dir.), Michel Boissard et Catherine Bernié-Boissard, Petit dictionnaire des écrivains du Gard, Nîmes, Alcide,‎ 2009, 255 p. (présentation en ligne), p. 161
  • Georges Feltin-Tracol, Thierry Maulnier. Un itinéraire singulier, préface de Philippe d'Hugues, Éditions Auda Isarn, Toulouse, 2014.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dictionnaire des intellectuels français, Éd. du Seuil, p. 768
  2. Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême droite en France. De Maurras à Le Pen, Bruxelles, Éditions Complexe, 1996, p. 220.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]