Le Premier ministre, à l'origine de ce bras de fer avec le président, s'est voulu rassurant : « La décision de la Cour sera respectée et appliquée ».
Mais y aura-t-il une véritable trêve entre le chef du gouvernement et son rival, le président Traian Basescu ? Rien n'est moins sûr. La querelle entre les deux hommes risque de se prolonger au moins jusqu'aux élections législatives, prévues pour novembre.
Les deux camps sortent affaiblis de cette crise politique : la coalition de centre gauche n'a pas réussi à débarquer le président qu'elle accuse d'abus de pouvoir. Pour Traian Basescu, l'invalidation du référendum est certes une victoire, mais une victoire au goût amer. Sa crédibilité en a pris un coup depuis que sept millions de Roumains se sont prononcés contre lui et contre la cure d'austérité qu'il a menée tambour battant en 2010. Et dans les mois à venir, il doit cohabiter avec un gouvernement qui ne rêve que d'une chose : le voir partir.