Podolie

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Page d'aide sur l'homonymie Pour l’article homonyme, voir Podolie (district de Nové Mesto nad Váhom)
Podolie

XIIe siècle

Drapeau Blason
Description de l'image Ukraine-Podiliya.png.
Démographie
Population Ukrainiens
Histoire et événements
1240 Invasion tatare
1386 Début de la période polonaise
1672-99 Période turque
1793 Début de la période russe
1922 Début de la période soviétique
1941-44 Occupation fasciste
1991 Indépendance de l'Ukraine

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La Podolie (en ukrainien : Поділля, Podillia ; en polonais : Podole et en russe : Подолье, Podol'e) est une région historique européenne située au centre-ouest de l’Ukraine. Ses capitales successives ont été Bratslav, puis Kamianets-Podilskyï jusqu'en 1914 et ensuite Vinnitsa. Le nom de Kamianets-Podilskyï vient de kamin’ (камiнь) signifiant « rocher » en vieux slave, et de Po-dol'na (По-дольна) signifiant « autour des vallées » en vieux slave. C’est en effet un pays de collines et de vallées, assez semblable à la Bourgogne française, parcouru par le fleuve Boug méridional et bordé au sud-ouest par le fleuve Dniestr.

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Plateau de Podolie.

Histoire[modifier | modifier le code]

La forteresse de Kamianets-Podilskyï
Armoiries de la Podolie sous l'Empire russe

La Podolie fut d'abord une marche-frontière disputée entre les Slaves sédentaires au nord et les peuples de la steppe nomades au sud. Elle fut ensuite intégrée dans la principauté ukrainienne de Galicie-Volhynie au XIIe siècle. Ravagée par les Tatars en 1240, elle fut conquise par la Lituanie en 1350 et intégra en 1386 l’Union polono-lituanienne. Ce royaume y éleva des forteresses sur le Dniestr, à Kamenets et à Mohiliv, face aux citadelles moldaves de Hotin et de Soroca. Les Turcs ottomans s’emparèrent de la Podolie de 1672 à 1699, et l’Empire russe en 1793. Elle fut alors organisée en gouvernement de Podolie, dont la capitale fut Kamenets, puis Vinnitsa à partir de 1914.

La famille d’aristocrates polonais Potocki y possédait de vastes domaines gardés par les Cosaques Zaporogues qui y élevaient leurs troupeaux et y trouvaient refuge au retour de leurs campagnes contre les territoires des Tatars ou des Ottomans (qui, de leur côté, menaient aussi des raids en Podolie).

À la chute de l’Empire russe, la Podolie fut disputée de 1918 à 1921 entre les Polonais, les Ukrainiens indépendantistes, les Ukrainiens anarchistes et les Bolchéviks. Ces derniers finirent par l’emporter et l’intégrèrent à la République socialiste soviétique d'Ukraine en 1922, avec toutefois une petite région autonome moldave au sud, autour de Balta, où vivaient d’importantes minorités roumanophones.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Podolie fut occupée par l'Allemagne nazie au nord du fleuve Boug méridional et par le régime fasciste roumain d'Antonescu au sud. Sa population juive, surtout rurale, vivant dans des shtetls[1], fut exterminée, à l’exception de Charhorod.

Après la dislocation de l'Union soviétique, l’indépendance de l’Ukraine et de la Moldavie partagea la Podolie entre ces deux États — les neuf dixièmes allant à l’Ukraine —, à ceci près que la Moldavie n’est pas maître de son territoire podolien, placé de facto sous l'administration russe de Transnistrie, tout comme l’Est de l’Ukraine est de facto sous l’administration de la Nouvelle-Russie.

Transports[modifier | modifier le code]

La Podolie est desservie par la compagnie aérienne Podillia Avia.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Décrits dans le film Un violon sur le toit

Voir aussi[modifier | modifier le code]