1954

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Icône de redirection Cette page concerne l'année 1954 (MCMLIV en chiffres romains) du calendrier grégorien. Pour les autres significations, voir 1954 (Chronologie de Dada et du surréalisme).

Années :
1951 1952 1953  1954  1955 1956 1957

Décennies :
1920 1930 1940  1950  1960 1970 1980
Siècles :
XIXe siècle  XXe siècle  XXIe siècle
Millénaires :
Ier millénaire  IIe millénaire  IIIe millénaire


Chronologies géographiques :
Afrique, Amérique (Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec, Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador, Territoires du Nord-Ouest et Yukon) et États-Unis) et Europe (Belgique, France, Italie et Suisse)


Chronologies thématiques :
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Calendriers :
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Événements[modifier | modifier le code]

Afrique[modifier | modifier le code]

Maghreb[modifier | modifier le code]

1er novembre : guerre d'Algérie. Les six chefs du FLN avant le déclenchement des hostilités. Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Mourad Didouche et Mohammed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'hidi à droite.

Amérique[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : 1954 au Canada et 1954 aux États-Unis.

Océanie et Pacifique[modifier | modifier le code]

Asie[modifier | modifier le code]

  • Les routes reliant le Tibet à la Chine sont achevées[10].
  • Le gouvernement soviétique lance le programme « Terres vierges et inoccupées » afin d’accroître rapidement la superficie de terres ensemencées en Sibérie occidentale et au Kazakhstan. La poursuite de l’immigration russe et l’industrialisation dans le cadre de l’économie planifiée de l’Union soviétique ont pour effet de rendre la population kazakhe minoritaire dans sa république.
  • Indonésie : 96 % des grandes plantations appartiennent à des étrangers.

Indochine[modifier | modifier le code]

Légionnaires français interrogeant un prisonnier Viêt-minh
16 août : opération Passage to Freedom.
  • 25 janvier - 18 février : conférence de Berlin, annonçant la Conférence de Genève.
  • 5 février : Diên Biên Phu est encerclé par le Viêt-Minh.
  • 13 mars : grande offensive du Viêt-minh sur Điện Biên Phủ. Trois points d’appuis tombent dès les premiers jours.
  • 16 mars : l’artillerie Viêt-Minh endommage l’aérodrome de Điện Biên Phủ, compromettant le ravitaillement de la garnison encerclée.
  • 3 avril : les premiers renforts de troupes français sont parachutés sur Điện Biên Phủ.
  • 11 avril : les troupes françaises repoussent une attaque du Viêt-minh dans la zone de l’aérodrome, qui est pris le 23 avril. Le Viêt-minh est à 600 m du poste de commandement du général Christian de Castries.
  • 18 avril : au Cambodge, Penn Nouth est nommé Premier ministre.
  • 30 avril - 11 mai[11] : une colonne de volontaires Hmongs part tenter de désenclaver le camp retranché de Ðiện Biên Phủ.
  • 3 mai : la conférence de Genève, ouverte le 26 avril, invite le Viêt-minh et les gouvernements du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge à participer aux négociations sur l’Indochine.
  • 7 mai : défaite et capitulation française à la bataille de Điện Biên Phủ. Le général Võ Nguyên Giáp prend Điện Biên Phủ et fait 10 000 prisonniers.
  • 10 mai : Pham Van Dong, vice-président de la République démocratique du Viêt Nam, présente à Genève les propositions du Viêt-minh : reconnaissance par la France de l’indépendance du Viêt Nam, du Cambodge et du Laos, retrait des troupes étrangères et organisation d’élections libres, cessez-le-feu et échange de prisonniers.
  • 18 juin : le nouveau gouvernement Mendès France négocie, principalement avec le Chinois Zhou Enlai, un cessez-le-feu en Indochine.
  • 1er juillet : les troupes franco-vietnamiennes évacuent la zone sud du delta du Tonkin et organisent leur défense autour d’Hanoï et de Hải Phòng.
  • 14 juillet : début de la libération des prisonniers de Diên Biên Phù.
  • 20 juillet : accord de paix de Genève mettant fin à la guerre d'Indochine. Non signés par les États-Unis, ils reconnaissent aux communistes la moitié Nord du Viêt Nam. Les Français doivent se retirer d’Indochine. Indépendance totales du Laos et du Cambodge, évacués par le Viêt-minh. Le Viêt Nam est partagé en deux États par le 17e parallèle sous réserve que des élections générales aient lieu dans les deux ans en vue d’une réunification.
  • 16 août : début de l’opération « Passage to Freedom ». Les unités de la flotte américaine évacuent vers le Viêt Nam du Sud plusieurs milliers de vietnamiens du Nord.
  • 19 septembre : les États-Unis s’engagent à aider financièrement au maintien du corps expéditionnaire français. Ils fourniront également une aide directe aux États associés.
  • 9 octobre : les troupes françaises évacuent Hanoï.
  • 24 octobre : les États-Unis accordent une aide à l'État du Viêt Nam (Sud Viêt Nam).
  • Laos : après l'indépendance, le Pathet Lao, mouvement procommuniste dirigé par Souphanouvong, chef national radical, surnommé le « prince rouge », soutenu par les forces du Viêt-minh, contrôle les provinces du Nord, le Phong Saly et le Sam Neua, où s’était réfugiée l’armée royale dirigée par le prince Souvanna Phouma, son cousin, soutenu par la France et les États-Unis. Le Việt Minh évacue le pays, alors que les États-Unis s’opposent à la réunification prévue par les accords de Genève.
  • En 1954, les États-Unis financent la guerre d’Indochine pour près de 80 %.
  • La guerre d'Indochine a fait officiellement 64 150 « tués, décédés ou disparus » dans le camp français, dont 12 550 Français. La guerre a coûté 3000 milliards de francs (1953), dont plus de 60 % à la charge de la France, soit 10 % des ressources françaises pendant les dix ans de conflit. Elle a empêché la réalisation du plan d’industrialisation de 1946 et marque l’échec du projet fédéral souhaité par la France en Indochine.

Indonésie[modifier | modifier le code]

Proche-Orient[modifier | modifier le code]

  • Janvier :
    • Syrie : manifestations violentes contre le régime dans les régions druzes et certaines villes comme Homs et Alep, soutenues par l’Irak. Des responsables israéliens proposent une intervention militaire. La répression est très dure, mais l’armée syrienne, inspirée par le colonel Malki, proche du Ba’th, se soulève.
    • Égypte : affrontement entre Frères musulmans et militants du Rassemblement populaire fondé par Nasser. Ce dernier décrète la dissolution des Frères musulmans.
  • 25 février :
    • le chef du gouvernement syrien Adib Chichakli s’exile pour le Liban.
    • Égypte : Mohammed Naguib proteste contre la dissolution des Frères musulmans et demande un droit de veto sur le Conseil de la révolution. Accusé de rechercher un pouvoir dictatorial et mis en minorité, il démissionne. Le colonel Gamal Abdel Nasser devient premier ministre.
  • 27 février (Égypte) : Nasser est contraint de rappeler Naguib devant l’opposition de l’armée. Naguib reçoit tous les pouvoirs. Nasser démissionne, la censure est abolie, le multipartisme rétabli, des élections remplaceront le Conseil de la révolution par une Assemblée constituante. Nasser reprend le contrôle de l’armée et organise l’opposition.
  • 1er mars :
    • Hachem al-Atassi retourne à Damas et reprend ses fonctions de président de la république syrienne.
    • Sabri al-Assali, un notable traditionnel, appuyé par la coalition du parti national et du parti du peuple, devient Premier ministre de Syrie. Il relance secrètement les négociations avec l’Irak sur les projets d’union, mais l’armé y est hostile. Son pouvoir est fragilisé par la forte opposition du Ba’th, du PPS, des communistes et des Frères musulmans.
  • 28 mars : les nassériens lancent une grève générale en Égypte.
  • 17 avril (Égypte) : le général Naguib reste chef de l’État mais le pouvoir est transféré au Conseil, dont Nasser est le président.
  • 19 juin (Syrie) : Sabri al-Assali est renversé et un nouveau gouvernement est formé autour de Said al-Ghazzi, qui organise des élections le 24 septembre. Les indépendants, proche du pouvoir, obtiennent 64 sièges sur 142, le parti du peuple 30, le Ba’th 22, ce qui est une victoire politique.
  • Juin : le régent Abdul Illah organise des élections libres en Irak. La majorité des sièges est remportée par des partisans de Nouri Saïd, hostiles au projet du « Croissant fertile ».
  • 27 juin (Irak) : Nouri Saïd rétablit un régime autoritaire et suspend le Parlement.
  • 2 juillet : début de l'opération Susannah, orchestrée par les services de renseignement militaires israélien pour brouiller le gouvernement égyptien avec les occidentaux. Attentat à la bombe contre un bureau de poste à Alexandrie, puis le 14 juillet contre les bibliothèques de « l'agence d'information des États-Unis » à Alexandrie et au Caire, ainsi qu'un théâtre possédé par des capitaux britanniques.
  • Août : Nasser déclare que l’Égypte souhaite recevoir l’aide des États-Unis pour se défendre contre une agression extérieure, et propose un pacte de défense collective des États arabes. Le gouvernement britannique est divisé : Churchill est favorable à une reconquête de l’Égypte par la force, Eden et le Foreign Office proposent l’établissement de relations de confiance avec les pays arabes et approuve le pacte de défense collective.
  • Septembre : Israël envoie un de ses navires commerciaux vers le canal de Suez. Le navire est confisqué par l’Égypte et son équipage arrêté.
  • 19 octobre : accord abrogeant le traité de 1936 entre l’Égypte et la Grande-Bretagne. La zone du canal sera évacuée dans un délai de vingt mois. Les Britanniques pourront cependant disposer de bases en cas d’attaques armées menée par un pays ne faisant pas partie du Proche-Orient.
  • 30 octobre : à la suite de l’attentat manqué contre le Premier ministre Abdel Nasser à Alexandrie le 26 octobre, la confrérie des Frères musulmans est dissoute. Son chef Ahmed Hassan el-Hodeibi est arrêté et accusé de complot contre l’État.
  • La Ligue des États arabes présente un contre-plan au plan Johnston. Le lac de Tibériade ne serait pas utilisé comme réservoir et la part israélienne serait réduite.
  • Négociations officieuses entre l’Égypte et Israël (Moshé Sharett). Les Égyptiens proposent un accord de paix fondé sur la rétrocession à l’Égypte d’une partie du Néguev et la réinstallation de réfugiés palestiniens dans les pays arabes. Ces ouvertures obtiennent le soutien de la Grande-Bretagne et des États-Unis, qui préparent à la fin de l’année le « plan Alpha », processus de paix reposant sur le principe de non-agression entre l’Égypte et Israël, en échange de concessions israéliennes dans le Néguev. La situation se dégrade par l’opposition à la politique de conciliation en Israël (Moshe Dayan, Shimon Peres). Sharett rencontre de plus en plus de difficultés et doit lutter contre les projets d’intervention militaire de David Ben Gourion et de l’armée.

Europe[modifier | modifier le code]

Europe de l’Est[modifier | modifier le code]

Europe de l’Ouest[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : 1954 en France, 1954 en Italie et 1954 en Suisse.
  • Rafraîchissement des températures printanières en Europe occidentale (1954-1965).


  • 21 janvier : à Grenade, des membres de la Phalange manifestent en faveur de la restitution de Gibraltar à l’Espagne.
  • 1er mars : le pape Pie XII interdit l’expérience des prêtres ouvriers, commencée en 1943.
  • 5 mars (Royaume-Uni) : débat sur la bombe H à la Chambre des communes. L’opposition travailliste demande à Winston Churchill d’intervenir auprès des États-Unis pour qu’ils cessent les essais de bombes thermonucléaires. Churchill refuse, estimant que ces essais augmentent les chances de paix dans le monde plutôt qu’elles ne les compromettent.
  • 29 - 31 mai : première conférence du groupe atlantiste Bilderberg, tenue à l'hôtel Bilderberg à Osterbeek, près d'Arnhem (Pays-Bas).
  • 6 juin : création de l'Eurovision par les pays membres de l'Union européenne de radiodiffusion et de télévision. Il s'agit d'un réseau d'échanges de programmes.
  • 16 juin-4 juillet: Ve Coupe du Monde de football (Coupe Jules Rimet) en Suisse, victoire finale surprise de la R.F.A. devant la Hongrie, grande favorite
  • 1er juillet : union nordique des passeports. Libre circulation de la main-d’œuvre dans les pays scandinaves
  • 30 août, France : sans même en débattre sur le fond, l’Assemblée refuse de ratifier le traité de la CED (1952). Ses détracteurs estiment que la CED ouvre la voie à l’intégration politique. Se dessaisir de ses troupes signifie pour eux l’abandon d’un élément fondamental de la souveraineté nationale.
  • 28 septembre : début de la Conférence de Londres : les représentants de la Grande-Bretagne, de la France, de la RFA, de l’Italie, du Canada, de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg et des États-Unis se réunissent afin de trouver une solution de remplacement à la Communauté européenne de défense.
  • 3 octobre : conférence de Londres, rétablissement de la souveraineté totale de la RFA, qui adhèrera à l’OTAN. Elle possédera une armée propre mais ne pourra produire d’armes atomiques, biologique ou chimique.
  • 5 octobre : l'Italie et la Yougoslavie parviennent à une entente sur la partition du territoire libre de Trieste et signent à Londres un « mémorandum d’entente ».
  • 6 octobre : la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Italie et la Yougoslavie signent le traité de Londres qui met fin au conflit sur le statut de Trieste : les troupes britanniques et américaines évacueront la zone A qui revient à l’Italie, la zone B étant attribuée à la Yougoslavie. Trieste reste un port franc.
  • 23 octobre :
    • signature des accords de Paris qui reprennent les principes définis à Londres. Mise en place de l'Union de l'Europe occidentale qui se base sur le traité de Bruxelles modifié (Londres-Paris, 3-23 oct), auquel adhèrent la RFA et l'Italie (qui se réarment donc). L’Union soviétique proteste contre ces accords et renouvelle sa proposition d’un pacte européen de sécurité collective;
    • accord sur la Sarre signé par Pierre Mendès France et Konrad Adenauer qui prévoit le maintien de l’union économique franco-sarroise et l’organisation d’un référendum permettant à la population sarroise de se prononcer sur ce statut.
  • 30 décembre : ratification par la France des accords de Paris sur l'Union de l'Europe occidentale et l'OTAN.

Chronologies thématiques[modifier | modifier le code]

Arts et culture[modifier | modifier le code]

Naissances en 1954[modifier | modifier le code]

Décès en 1954[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]