Halifax (Nouvelle-Écosse)

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Municipalité régionale de Halifax
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Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau de la Nouvelle-Écosse Nouvelle-Écosse
Statut municipal Municipalité régionale, Capitale
Maire Mike Savage
Constitution 1er avril 1996
Démographie
Gentilé Haligonien
Population 390 096 hab. (2011)
Densité 71 hab./km2
Population de l'aire urbaine 413 700 hab.
Géographie
Coordonnées 44° 41′ 28″ N 63° 34′ 01″ O / 44.691112, -63.56689544° 41′ 28″ Nord 63° 34′ 01″ Ouest / 44.691112, -63.566895
Altitude Min. 0 m – Max. 145 m
Superficie 549 028 ha = 5 490,28 km2
Divers
Langue(s) Anglais, minorité francophone et allophone
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-902
Localisation

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Municipalité régionale de Halifax
Liens
Site web http://www.halifax.ca/

La municipalité régionale de Halifax, communément appelée Halifax (en gaélique écossais : Halafaics) est la capitale de la province canadienne de la Nouvelle-Écosse. C'est aussi le siège de la Couronne provinciale de la Nouvelle-Écosse et la plus grande municipalité de l'Est du Canada. C'est aussi un grand centre économique avec beaucoup de services gouvernementaux et d'entreprises du secteur privé. Les grands employeurs sont le Ministère de la Défense nationale, différents paliers et services du gouvernement ainsi que le port de Halifax.

Situation[modifier | modifier le code]

La population est de 390 000 habitants en 2011[1]. C'est l'un des plus grands ports de pêche au monde et la plus grande base navale militaire canadienne. Halifax constitue la ville la plus peuplée sur la côte atlantique du Canada. C'est la deuxième plus grande ville côtière du pays, après Vancouver, en Colombie-Britannique. La ville regroupe environ 40 % de la population de la Nouvelle-Écosse et 15 % de celle des provinces atlantiques.

C'est l'une des plus vieilles villes du Canada puisqu'elle a été fondée le , Edward Cornwallis arrivant dans le port de Chebucto, précédant 2 567 colons[2]. La ville était alors un avant-poste britannique. Elle fut le siège de la North America and West Indies Station (Station d'Amérique du Nord et des Antilles) de la Royal Navy.

En 1917, Halifax a été le site de la plus grande explosion créée par l'homme avant le bombardement atomique d'Hiroshima en 1945 : l'explosion du Mont Blanc, navire de munitions français.

L'ouragan Juan a touché Halifax le . C'était le plus grand ouragan qu'a connu Halifax depuis 1893. La tempête a causé beaucoup de problèmes à la ville car c'était l'un des plus puissants et des plus destructeurs jamais observés au Canada.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ducd'AvilleMonumentHalifax,NovaScotiaPlaque.jpg

Halifax était appelée Chebucto (le plus grand port) (aussi Chibouctou en français) à l'origine par les Amérindiens Micmac qui vivaient là. Faisant partie de l'Acadie mais plusieurs fois contestée entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre, de nombreux combats eurent lieu dans la région. En 1746, Louisbourg avait été capturé par les Anglais, le prêtre missionnaire Jean-Louis Le Loutre était devenu la liaison entre les colons Acadiens et les expéditions françaises par mer ou terre. Les autorités avaient donné les instructions de recevoir dans la baie de Chibouctou, la flotte française. Le Loutre était la seule personne capable de connaître les signaux qui pouvaient identifier l'escadre française de l'expédition du duc d'Anville, qui est parvenue à grand peine à Chibouctou avant d'être décimée par le typhus et le scorbut : huit mille hommes périssent dans ce désastre connu sous le nom de « campagne de Chibouctou »[3]. Après quelques années, la ville de Halifax a été fondée par le général Edward Cornwallis le 9 juillet 1749 comme avant-poste militaire pour les Britanniques dans le but d'attirer des colons et de concurrencer le port français de Louisbourg, dans l'île du Cap-Breton. Le siège du gouvernement de la Nouvelle-Écosse avait été transféré de Annapolis Royal à Halifax le 12 juillet 1749. L'avant-poste a été nommé en l'honneur de George Montague-Dunk, le 2e comte d'Halifax, qui était le président du bureau de commerce britannique[4]. En 1758, promu contre-amiral de l’escadre bleue, Philip Durell demeura en Amérique pour l'hiver à titre de commandant en chef. Il avait pour mission de choisir un endroit propice à Halifax pour abriter et réparer les navires de la Royal Navy.

Halifax était idéal pour une base militaire, étant située sur le deuxième plus grand port naturel au monde, et pouvant être bien protégée par des batteries situées sur l'île McNab, sur le bras de mer du nord-ouest (angl. North-West Arm), sur le cap où se trouve l'actuel Point Pleasant Park, et sur le site qui est devenu la Redoute-York. Il y a également une grande colline donnant sur le port, sur laquelle a été établie une citadelle. Halifax devient l'un des ports les plus importants du monde[4].

L'Hôtel de ville d'Halifax a été construit entre 1890.

Après le naufrage du Titanic en 1912, l'effort de recherche a été coordonné à Halifax: 121 des 328 corps récupérés ont été enterrés au cimetière de Fairview (en)[5]19 autres victimes ont été enterrées au cimetière de Mount Olivet (en)[6] ainsi que 10 au cimetière Baron de Hirsch (en).

Bâtiment partiellement soufflé par l'explosion d'un navire contenant des explosifs dans le port

Pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale (convois HX), les convois de bateaux se réunissaient dans le bassin de Bedford, dans le port de Halifax, avant de se diriger vers l'Océan Atlantique. Le 6 décembre 1917, un matin particulièrement brumeux pendant la Première Guerre mondiale, la plus grande explosion d'origine humaine avant les armes nucléaires, l'explosion de Halifax, s'est produite dans le port. À l'entrée du port, un bateau norvégien entrant dans la rade, l'Imo, heurte un bateau français chargé d'explosifs, le Mont Blanc. Un incendie se déclare et les bateaux sont abandonnés et laissés à la dérive. Quelques minutes plus tard, ils explosent, anéantissant une grande partie de la ville, faisant plus de 2000 morts et 9000 blessés. L'explosion est entendue à 420 kilomètres.

Pendant les années 1960, le quartier de la communauté noire d'Africville, au nord d'Halifax, a été démoli et ses résidents ont été déplacés afin de libérer de nouveaux espaces à usage industriel et pour l'aménagement du pont A. Murray Mackay.

Dans les années 1960, 70 et 80, la croissance des banlieues de Halifax était beaucoup plus faible que dans beaucoup de villes canadiennes comparables. C'était en partie en raison d'une économie plus faible et d'une plus petite base de population que, par exemple, dans le centre du Canada, mais également en raison d'une politique délibérée du gouvernement local pour limiter la croissance suburbaine. Dans les années 1990, les promoteurs privés ont obtenu plus de permis de construction, comme ils le souhaitaient depuis longtemps. Aujourd'hui, Halifax est plus dense que la plupart des villes canadiennes bien que de grandes étendues pavillonnaires se soient développées à Dartmouth et Sackville. Vers la fin des années 1990, on a développé le parc industriel et commercial du lac Bayers, où sont regroupés des commerces de style entrepôt. Ce parc est devenu un important centre commercial pour la ville et la province.

Dans les années 1990, comme beaucoup d'autres villes canadiennes, Halifax a fusionné avec ses banlieues sous un gouvernement municipal unique, la municipalité régionale d'Halifax, plutôt que plusieurs administrations municipales distinctes. Bien que les villes dans d'autres provinces affectées par le regroupement aient maintenu leurs noms originaux, Halifax est souvent désignée sous le nom de HRM (Halifax Regional Municipality), particulièrement dans les médias.

La ville accueille le sommet du G7 1995.

Après des décennies de discussion, une entente a été conclue en 2003 pour la construction de plusieurs installations de traitement des eaux usées autour du port. Des eaux usées ont été traitées pour la première fois en 2006. En août 2009, l'usine d'épuration a été endommagée à la suite de pluies torrentielles et elle est restée hors service jusqu'en juin 2010[7].

Tour de l'horloge

Le 29 septembre, 2003, Halifax a été frappée par l'ouragan Juan, le plus fort ouragan qu'ait connu la ville depuis 1893. La tempête a causé des problèmes sérieux à la ville pendant une semaine. La ville entière a été privée d'électricité pendant une brève période et elle a mis deux semaines à rétablir l'électricité dans tous les secteurs. Pendant l'ouragan plusieurs personnes ont été tuées: une mère et deux enfants ont été tués dans un incendie de maison provoqué par une bougie, un employé des services paramédicaux a été tué au centre de Halifax quand un arbre s'est écrasé sur son ambulance et un homme du comté de Hants a été tué par la chute d'un arbre. Cinq mois plus tard, la ville était ensevelie sous 95 cm de neige par une tempête hivernale surnommée le Juan blanc.

Halifax accueillit la XXIXe finale des Jeux de l'Acadie en 2008.

La tour de l'horloge[modifier | modifier le code]

Peut-être le symbole le plus reconnaissable de la ville est l'horloge qui domine le centre-ville de la colline de la Citadelle. Le prince Edouard, duc de Kent, l'a fait construire en 1800 lorsqu'il était commandant des forces armées britanniques en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Étant très exact lui-même, il exigeait que les habitants de la ville le soient également, raison pour laquelle l'horloge était située pour être visible de partout dans la vieille ville.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de Halifax avec toutes les municipalités fusionnées

Halifax est située sur la côte sud de la Nouvelle-Écosse, au sud du 45e parallèle, à une latitude comparable à la ville de Bordeaux en France.

La ville est construite sur une série de plateaux et collines autour du port de Halifax ; le centre-ville est situé sur une péninsule centrale. Les faubourgs incluent beaucoup de villages de pêche.

Climat[modifier | modifier le code]

Halifax bénéficie d'un climat continental des façades orientales à la fois froid et humide (type Dfb selon la classification de Koppen). Les hivers sont généralement moins sévères que dans la plupart des villes du Canada, et les conditions sont souvent mouillées en hiver, alors que la majorité du Canada est très froide et enneigée. Cependant, Halifax est normalement enneigée de décembre à mars. Il tombe en moyenne 261 cm de neige par an. Le printemps et l'automne sont cléments, avec beaucoup de brouillard. L'automne est souvent très agréable. Les ouragans sont rares, mais connus. Cependant, les tempêtes sévères sont fréquentes, et la pluie davantage, essentiellement à cause de la localisation de la ville sur la côte atlantique.

Relevé météorologique de Halifax Int'l-altitude: 127 m -latitude:44°53'N
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −10,3 −10,6 −6,1 −0,9 4,1 9,3 13,2 13,2 9 4 −0,6 −7,2 1,4
Température moyenne (°C) −5,8 −6 −1,7 3,6 9,4 14,7 18,3 18,1 13,8 8,5 3,2 −3 6,1
Température maximale moyenne (°C) −1,5 −1,5 2,6 8 14,7 20,1 23,4 23 18,7 13 7 1,2 10,7
Précipitations (mm) 146,9 119,1 122,6 124,4 110,5 98,4 96,8 109,6 94,9 128,9 154,4 167 1 473,5
Source : Le climat à Halifax Int'l (en °C et mm, moyennes mensuelles) climate-charts.com


Éducation[modifier | modifier le code]

Il y a six universités à Halifax : l'Université Dalhousie, l'Université Saint Mary, l'Université de King's College, l'Université Mount Saint Vincent, le Nova Scotia College of Art and Design et le campus de Halifax de l'Université Sainte-Anne.

Club sportifs[modifier | modifier le code]

Port de Halifax vue de Dartmouth.

Hockey : les Mooseheads de Halifax jouent dans la LHJMQ (Ligue de hockey junior majeur du Québec), dans la Division Maritimes, en compagnie des Islanders de Charlottetown, des Screaming Eagles du Cap Breton, des Sea Dogs de Saint-Jean, du Titan d'Acadie-Bathurst et des Wildcats de Moncton.

Basketball : Le Rainmen de Halifax fait partie de la Ligue nationale de basketball du Canada, dans la division Atlantique, en compagnie de l'Island Storm de l'Île-du-Prince-Édouard, des Miracles de Moncton, du Jazz de Montréal et des Mill Rats de Saint-Jean.

Jumelage[modifier | modifier le code]

Halifax est jumelée avec Hakodate (Japon) et Norfolk (Virginie).

Personnalités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Statistique Canada. Recensement de 2011 - Halifax, Regional municipality
  2. Cornwallis fonde Halifax
  3. Duhamel du Monceau, Bruno de Dinechin. p. 145
  4. a et b Le Petit Robert des noms propres,‎ (ISBN 9782849027400), p. 1003
  5. (en) Titanic Main Page,sur le site halifax.ca, consulté le 25 janvier 2014
  6. (en) titanic whitestarships,sur le site titanic-whitestarships.com, consulté le 25 janvier 2014
  7. « Halifax Wastewater Treatment Facility Project Update » (consulté le 23 septembre 2012)

Annexes[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) Duhamel du Monceau. Bruno de Dinechin. Connaissance et mémoires européennes, 1999 (ISBN 2-919911-11-2)

Liens externes[modifier | modifier le code]