Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre

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16e arrt
Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre
La place du Trocadéro le soir du 14-Juillet 2012.
La place du Trocadéro le soir du 14-Juillet 2012.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Chaillot
Historique
Création 1869
Dénomination 1877
Ancien(s) nom(s) Place du Trocadéro (1877-1978)
Place du Roi de Rome
Géocodification
Ville de Paris 9442
DGI 9452

Géolocalisation sur la carte : Paris

(Voir situation sur carte : Paris)
Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre
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48° 51′ 47″ N 2° 17′ 14″ E / 48.863038, 2.287108

La place du Trocadéro-et-du-11-Novembre (ancienne place du Roi de Rome) se situe dans le 16e arrondissement de Paris, au carrefour de l’avenue du Président-Wilson, l'avenue Kléber, l'avenue Raymond-Poincaré, l'avenue d'Eylau, l'avenue Georges-Mandel et l'avenue Paul-Doumer.

Elle s’ouvre sur le Parvis des droits de l'homme et le palais de Chaillot.

Historique[modifier | modifier le code]

Créée en 1869 sous le second Empire en tant que « place du Roi de Rome » (en hommage à Charles Joseph Bonaparte, fils de l’empereur Napoléon Ier), elle prit le nom de Trocadéro en 1877[1], baptisée ainsi en souvenir de la bataille qui s'est déroulée le , pendant laquelle un corps expéditionnaire français enleva aux mains des révolutionnaires libéraux espagnols le fort du Trocadéro, qui défendait le port de Cadix en Espagne, et rétablit l'autorité du monarque Ferdinand VII. En 1826, au cours d'une reconstitution de ce fait d'armes lors d'une parade militaire devant le roi de France Charles X, l'agencement des lieux sert à figurer cette bataille : la colline de Chaillot représente le « fort du Trocadéro » et devait être alors « conquise » à partir du Champ-de-Mars d'où partirent les « troupes » françaises (un fort en carton-pâte est construit sur la colline).

Entre 1876 et 1935, la place est bordée par le palais du Trocadéro ; depuis l’exposition spécialisée de 1937, celui-ci a été remplacé par le palais de Chaillot ; le centre de la place est quant à lui occupé par la Colonne de la paix, réalisée par Albert Laprade (aujourd'hui disparue). Au début du XXe siècle, sur le rayon donnant sur la place comprenant le pâté de maisons entre les avenues Raymond-Poincaré et Kleber, et derrière la rue de Longchamp est présent le dépôt de la Compagnie générale des omnibus ; de nos jours, des cafés et immeubles d’habitations l’ont remplacé.

En 1951 est inaugurée au centre de la place, en lieu de la colonne, une statue du maréchal Foch. Réalisée par Robert Wlérick, il s'agit d’une commande antérieure à l'exposition de 1937, située en parfaite symétrie de la statue du maréchal Joffre, qui se trouve depuis 1939 devant l'École militaire. Il est à noter l'absence du képi réglementaire, demande satisfaite des services des beaux-arts[2].

Vue en hauteur de la place du Trocadéro et du cimetière de Passy.

En 1956, l’écrivain Maurice Genevoix inaugure le Monument à la gloire de l'armée française, sculpture de Paul Landowski, située le long du cimetière de Passy[3].

Le nom actuel de la place du Trocadéro-et-du-11-Novembre date de 1978.

Le , une réunion publique rassemblant, selon les chiffres improbables des organisateurs, plusieurs centaines de milliers de personnes est organisé place du Trocadéro : il s'agit de la dernière réunion publique du candidat Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle dont le second tour a lieu le dimanche suivant.

Le , une fête est organisée par le PSG sur la place afin de célébrer la victoire du club de football lors du championnat de France en fin de semaine précédente. À cause de plusieurs dizaines de casseurs, celle-ci est néanmoins écourtée et donne lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre et au vandalisme des brasseries et des véhicules garés sur la place. Ces violences sont unanimement condamnées par la classe politique mais la droite dénonce une impréparation de la part du ministre de l’Intérieur et du préfet de police ; elles remettent en cause pour l’avenir ce genre de manifestations sportives à Paris.

Description[modifier | modifier le code]

Située sur les hauteurs de Chaillot, son diamètre est de 164 mètres, elle est plantée d'arbres et ornée en son centre d'une statue équestre du maréchal Foch et d'un monument à la gloire de l'armée française, œuvre de Paul Landowski. Au sud-est de la place, se trouvent le palais de Chaillot et son parvis dominant la Seine et offrant une vue sur la tour Eiffel.

L'angle des avenues Georges-Mandel et Paul-Doumer, au sud-ouest de la place est occupée par le cimetière de Passy, en surplomb de la place.

La place est desservie par une station de métro, la station Trocadéro, lignes 6 et 9.

La place est un des premiers endroits touristiques de la capitale, de par notamment sa vue sur la tour Eiffel depuis l’esplanade voisine. Avec divers kiosques à journaux, la place compte surtout des cafés et brasseries, d’est en ouest le « café du Trocadéro », « Le Malakoff », la « pâtisserie Carette », le « café Kléber » et « Le Coq ». Le soir du Nouvel An, la place est un lieu de rassemblement pour les Parisiens et les touristes.

Habitant célèbre[modifier | modifier le code]

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Dans le film Les Yeux sans visage (sorti en 1960) de Georges Franju, c’est dans un café de la place, après un plan le long d'une station de métro, que l'une des jeunes filles rencontre Edna Grüberg.

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les rues de Paris par Bernard Stéphane, auteur du Dictionnaire des noms des rues, éd. Mengès, cité dans Métrofrance du 1er octobre 2009.
  2. Pascal Ory, Le palais de Chaillot, page 107.
  3. Laurence Campa, « Maurice Genevoix au Panthéon ? », in L'Histoire, n°383, janvier 2013, page 11.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]