Tempête de 1987
Image infra-rouge du satellite le 15 octobre 1987.
Pays |
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Type |
Tempête synoptique hivernale
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Vent maximal |
220 km/h
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Pression minimale |
948 hPa
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Cumul des précipitations |
inconnue
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Date de formation |
15 octobre 1987
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Date de dissipation |
16 octobre 1987
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Nombre de morts |
34
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Coût |
1,2 milliard de livres sterling (de 1987)
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La tempête de 1987 est une tempête très violente qui a frappé le jeudi 15 octobre 1987 la Bretagne et le Cotentin avant d'atteindre les îles Britanniques. Son intensité était telle qu'elle a causé des dommages équivalents à ceux d'un ouragan de force 3 dans l'échelle de Saffir-Simpson ce qui lui a valu le nom d'Ouragan de 1987 dans certains milieux. Cependant, il s'agissait d'une dépression synoptique des latitudes moyennes et non d'un cyclone tropical.
Sommaire
Situation météorologique[modifier | modifier le code]
La météo avait annoncé une petite tempête en provenance des Açores. Celle-ci a touché les côtes bretonnes plus tard que prévu (vers 18 h). Cette dépression se déplaçait à 50 ou 60 km/h et ne fit que très peu de dégâts. Cependant, une plus forte dépression s'est formée le long de son front froid dans le golfe de Gascogne quand l'advection froide venant du nord a atteint les eaux très chaudes pour la saison. Cette intrusion d'air froid était en conjonction avec un fort courant-jet venant d'ouest et un fort mouvement vertical ascendant qui lui donna une pression centrale de 958 hPa (958 mb)[1].
Elle atteignit Ouessant à minuit avec une pression de 948 hPa (948 mb) à la station météo de Brest, record de la station depuis sa création en 1945. Elle se déplaçait relativement plus vite que la première: 110 km/h. Elle traversa la Bretagne de Penmarc'h à Saint-Brieuc. En Bretagne, la tempête toucha terre en Cornouaille avec à Quimper des rafales continuelles de 180 km/h avant de se diriger vers le Devon et les comtés du Midlands anglais avant de retourner à la mer par l'Est-Anglie. Les plus forts vents mesurés furent de 220 km/h à Granville[2]. Le corridor de vents plus intenses a été associé plus tard au courant-jet d'occlusion dans une étude subséquente.
Heureusement, cette tempête eut lieu avec un faible coefficient de marée, ce qui en limita les effets dévastateurs, néanmoins considérables en Bretagne et en Normandie alors que les vagues atteignaient 16 m à Ouessant et Belle-Île-en-Mer[2]. Les observations du niveau de la mer à Brest et au Conquet obtenues à l'aide d'un marégraphe montrent une surcote de l'ordre de 1,7 m[3]
Bien que ce genre de système soit rare et que l'estimation d'un tel développement ait un temps de récurrence de 100 ans, en janvier 1990 une dépression similaire frappait le Royaume-Uni et la France (Tempête Daria pour les Français et Burns day Storm pour les Britanniques) et deux autres en 1999 (voir Tempêtes de fin décembre 1999 en Europe).
Le fait que cette tempête fut mal prévue et que des avertissements ne furent pas émis à temps conduisit à un réexamen des pratiques de Météo-France et du Met Office. L'amélioration du réseau de stations et de bouées météorologiques ainsi que le travail sur les modèles de prévision numérique du temps a permis de prévoir la tempête Daria (appelée Tempête de la fête de Robert Burns en Grande-Bretagne) correctement.
Dégâts[modifier | modifier le code]
Les dégâts furent considérables, mais les pertes humaines relativement faibles, grâce au passage nocturne.
France[modifier | modifier le code]
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- Dégâts estimés à 23 milliards de francs (de 1987).
- 15 morts
- 1 250 000 abonnés privés d'électricité
- Le quart des forêts bretonnes est détruit
- L'église de Concarneau fut durement touchée. Elle ne sera jamais rouverte, et finalement détruite quelques années plus tard.
Grande-Bretagne[modifier | modifier le code]
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- 19 morts.
- 15 millions d'arbres cassés ou arrachés incluant six des sept fameux chênes de Sevenoaks et plusieurs à Chanctonbury Ring.
- Routes, chemins de fer paralysés par les débris et bâtiments endommagés.
- Plusieurs centaines de milliers de foyers sans électricité par suite du bris d'un nombre sans précédent de poteaux et de fils.
- Très grand nombre d'embarcations coulées ou projetées dont un navire qui chavira à Douvres et un traversier qui s'échoua à Folkestone. Le mât de transmission de la radio pirate Radio Caroline montée sur le Ross Revenge fut cassé.
- Coût estimé des dégâts de 1,2 milliard de livres sterling (de 1987).
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) « The Great Storm of 1987 », sur Met Office, 2007
- « La nuit du 15 au 16 octobre 1987 des vents hurlant à 220 km/h sur la Bretagne et le Cotentin... », sur Alertes-Météo.com, (consulté le 2 janvier 2011)
- « 25ans après, retour sur l'impact de l'« ouragan » ayant frappé l'Ouest de la France et ses incidences sur le niveau de la mer (15-16 octobre 1987) », sur Réseaux de référence des observations marégraphiques (REFMAR),
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Cartes et photos de la tempête du 16 octobre 1987 par Alertes-meteo
- Tempête du 16 octobre 1987 et du 11 février 1990 par MétéoLaflèche
- (en) « The Great Storm of 1987 », sur Met Office