Viêt Nam

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14° 02′ 00″ N 107° 54′ 00″ E / 14.0333, 107.9

République socialiste du Viêt Nam

Cộng hoà Xã hội Chủ nghĩa Việt Nam (vi)

Drapeau
Drapeau du Viêt Nam
Blason
Armoiries du Viêt Nam
Description de l'image Location Vietnam ASEAN.svg.
Devise nationale Độc lập, tự do, hạnh phúc
(Indépendance, liberté, bonheur)
Hymne national Tiến Quân Ca
(Les troupes avancent)
Administration
Forme de l'État République
État communiste à parti unique
Président Trương Tấn Sang
Premier ministre Nguyễn Tấn Dũng
Secrétaire général du Parti Nguyễn Phú Trọng
Langues officielles Vietnamien
Capitale Hanoï

21°2′N, 105°51′E

Géographie
Plus grande ville Hô-Chi-Minh-Ville
Superficie totale 331 212 km2
(classé 64e)
Superficie en eau 1,3 %
Fuseau horaire UTC +7
Histoire
Indépendance de la France
Date
Démographie
Gentilé Vietnamien, Vietnamienne
Population totale (2015) 94 348 832[1] hab.
(classé 14UNIQ--nowiki-00000005-QINU1UNIQ--nowiki-00000006-QINUe)
Densité 253,5 hab./km2
Économie
Monnaie Đồng (VND​)
Divers
Code ISO 3166-1 VNM, VN​
Domaine Internet .vn
Indicatif téléphonique +84
Bandovietnam-final-fill-scale-fr.svg
Le nam tiên (« marche vers le Sud »), processus de conquête de l'espace territorial par les Viêt.
Pagode Trấn Quốc à Hanoï.
Po Klong Garai, temples chams dans le centre du pays.
La Guerre d'Indochine.

Le Viêt Nam, Viêt-nam, Viet Nam, Vietnam ou Viêtnam, en forme longue la République socialiste du Viêt Nam (République socialiste du Viêtnam, République socialiste du Viêt-nam, République socialiste du Vietnam ou République socialiste du Viet Nam), en vietnamien Việt Nam Prononciation du titre dans sa version originale Écouter et Cộng hoà Xã hội Chủ nghĩa Việt Nam Prononciation du titre dans sa version originale Écouter, est un pays d'Asie du Sud-Est situé à l'est de la péninsule indochinoise. Il a une superficie de 331 212 km2 et compte environ 94 millions d'habitants en 2015[1]. Il est bordé par la Chine au nord, le Laos, le Cambodge et le golfe de Thaïlande à l'ouest et la mer de Chine méridionale à l'est et au sud. Sa capitale est Hanoï.

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire du Viêt Nam.
Article connexe : Chronologie du Viêt Nam.

Pour les historiens vietnamiens, le Viêt Nam fut fondé en 2877 av. J.-C. dans leur capitale de l'époque qui se situait à l'emplacement de l'actuelle Canton (Quảng Châu,) en Chine méridionale. L'histoire du pays, dont les origines sont semi-légendaires, se confond en grande partie avec celle du peuple Việt, aussi appelé Kinh, qui, de son berceau primitif du Văn Lang, aurait ensuite essaimé vers le delta du fleuve rouge (Đồng bằng sông Hồng. Les Viêt ne prennent que très progressivement possession de l'espace géographique qui est aujourd'hui celui du Viêt Nam. En 258 av. J.-C., le Van Lang est intégré au royaume élargi d'Âu Lạc, qui passe à son tour sous la coupe de l'Empire de Chine. En 221 av. J.-C., un général chinois, Zhao Tuo (趙佗) se proclame roi d'un nouvel État indépendant, le Nam Việt (comprenant des territoires du Sud de la Chine et du Nord de l'actuel Viêt Nam), qui existe jusqu'en 111 av. J.-C., date à laquelle il est reconquis par la Chine sous le règne de l'Empereur Wudi de la dynastie Han (漢武帝).

Le futur Viêt Nam demeure une possession chinoise pendant environ un millénaire, malgré des révoltes parmi lesquelles celles menées par les deux sœurs Trung (Hai Bà Trưng/�) et Triệu Thị Trinh sont les plus célèbres, et des périodes d'indépendance plus ou moins longues. Sous la dynastie chinoise des Tang, le pays est un protectorat désigné sous le nom d'Annam, le « Sud pacifié », nom qui servira longtemps à le désigner en Occident. Ce n'est qu'en 932 que l'effondrement du pouvoir central permet au Đại Việt, le « Grand Viêt », de devenir un royaume indépendant, qui continue cependant de payer tribut à la Chine. Au cours d'un processus séculaire appelé Nam Tiên, la « Marche vers le Sud », les Viêt conquièrent le territoire qui va devenir celui du Viêt Nam, aux dépens du Royaume de Champā et de l'Empire khmer. Plusieurs dynasties se succèdent à la tête du pays qui, au XVIIIe siècle, atteint peu ou prou la configuration de l'actuel Viêt Nam. Entre le milieu du XVIe siècle et la fin du XVIIIe siècle, le pays est politiquement divisé en deux, la famille des ministres Trịnh (Chúa Trịnh) contrôlant le Nord et la famille Nguyễn (Nhà Nguyễn/) le Sud, tandis que les empereurs de la dynastie Lê (Nhà Lê) ne conservent qu'un pouvoir symbolique. Les Tây Sơn (Nhà Tây Sơn/) disputent ensuite le pouvoir aux deux familles, mais ce sont les Nguyễn, avec l'aide de la France, qui remportent la victoire. Au début du XIXe siècle, Gia Long (嘉隆) des Nguyễn devient l'empereur du pays, qui prend le nom de Việt Nam et continue de reconnaître la Chine comme puissance suzeraine.

Au milieu du siècle, la fermeture du pays au commerce étranger et au christianisme finit par entraîner un conflit avec la France : le Second Empire intervient en 1858 et s'empare du Sud du pays, qu'il annexe pour en faire la colonie de Cochinchine. En 1883, la guerre franco-chinoise provoque une nouvelle expédition française, la France souhaitant à la fois sécuriser sa colonie et s'emparer des richesses du Tonkin au Nord du pays. Des traités de protectorat aboutissent à la création de deux nouvelles entités, le Protectorat d'Annam (Centre) et le Protectorat du Tonkin (Nord). Le pays est désormais divisé en trois, les empereurs Nguyễn ne conservant qu'une autorité symbolique sur l'Annam et le Tonkin, tandis que la Cochinchine fait partie intégrante du territoire de la France. En 1887, les trois entités sont intégrées à l'Indochine française.

Malgré de nombreux soulèvements nationalistes, les Français maintiennent leur contrôle sur le territoire vietnamien ; dans les années 1930, le Parti communiste indochinois, dirigé par Nguyen Aï Quoc, futur Hô Chi Minh, organise à son tour des insurrections, durement réprimées. Les nationalistes vietnamiens modérés et l'empereur Bảo Đại tentent d'obtenir par la négociation une autonomie accrue, mais n'ont pas plus de succès. En 1945, le Japon, qui occupait l'Indochine française depuis 1940, démantèle l'appareil colonial français pour prendre le contrôle du territoire. La reddition japonaise, quelques mois plus tard, permet au Việt Minh, front nationaliste dirigé par le Parti communiste de Hô Chi Minh, de prendre le pouvoir lors de la révolution d'Août. Les Français ne parviennent que progressivement à reprendre le contrôle de l'Indochine ; Hô Chi Minh, dont le pouvoir est encore très fragile, tente la voie de la négociation, mais les pourparlers achoppent et, fin 1946, le conflit larvé débouche sur la guerre d'Indochine. Les Français réorganisent le pays, unifiant les trois territoires au sein de l'État du Viêt Nam (Quốc gia Việt Nam/) dirigé par Bảo Đại ; le soutien de la Chine permet cependant au Việt Minh de prendre militairement l'avantage. Après leur défaite lors de la bataille de Diên Biên Phu (Chiến dịch Điện Biên Phủ/), les Français renoncent à poursuivre un conflit ingagnable et, lors des accords de Genève de 1954, reconnaissent l'indépendance du pays.

Le Viêt Nam demeure cependant provisoirement divisé en deux, les communistes ayant le contrôle du Nord et le gouvernement de Bảo Đại celui du Sud. Ngô Đình Diệm, premier ministre du Sud, refuse le référendum prévu par les accords pour réunifier le pays et prend le pouvoir, évinçant Bảo Đại et proclamant la république. Deux États ennemis, la République démocratique du Viêt Nam au Nord (Việt Nam Dân chủ Cộng hòa) et la République du Viêt Nam au Sud (Việt Nam Cộng hòa/) se font désormais face, le Viêt Nam devenant l'un des fronts les plus chauds de la guerre froide. Les États-Unis, désireux d'endiguer la progression du communisme en Asie, se substituent aux Français comme protecteurs du Sud Viêt Nam et aident Diệm à combattre l'insurrection communiste. Mais l'autoritarisme croissant du président sud-vietnamien le rend de plus en plus impopulaire ; en 1963, avec l'assentiment des Américains, il est renversé lors d'un putsch. Le Sud Viêt Nam demeure cependant très instable, et de plus en plus menacé par la guérilla du Front national de libération du Sud Viêt Nam (aussi appelé péjorativement Việt cộng par la République du Viêt Nam et ses alliés américains), soutenue par le Nord. Les Américains soutiennent à bout de bras l'effort de guerre sud-vietnamien et, en 1964, la résolution du golfe du Tonkin donne au président des États-Unis carte blanche pour intervenir au Viêt Nam. L'intervention américaine, ravageant les infrastructures et l'environnement du Viêt Nam, échoue non seulement à mettre un terme à l'insurrection, mais étend le conflit armé au Laos et au Cambodge. La guerre, à la fin des années 1960, est de plus en plus impopulaire en Occident et les États-Unis cherchent une porte de sortie. De longues négociations aboutissent, en 1973, aux accords de paix de Paris et au retrait américain. Deux ans plus tard, le Nord Viêt Nam réalise son offensive finale contre le Sud ; le Viêt Nam, désormais entièrement sous contrôle communiste, est réunifié en 1976.

Aligné sur l'URSS, le Viêt Nam sort ravagé de la guerre et doit, avec la réunification, affronter de multiples difficultés économiques. L'Aide du Vietnam au Cambodge, fin 1978, pour renverser les Khmers rouges, le bref conflit contre la Chine puis le coûteux conflit cambodgien s'ajoutent aux difficultés et à l'isolement diplomatique du pays. A partir de la seconde moitié des années 1980, et après la mort du dirigeant conservateur Lê Duẩn, le Viêt Nam entame sa propre perestroïka, le Đổi mới) et libéralise son économie, s'affirmant progressivement comme un pays émergent dynamique. Le système politique demeure cependant autoritaire, le Parti communiste vietnamien gouvernant en tant que parti unique.

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie du Viêt Nam.
Topographie.
Le Phan Xi Păng (Mont Fansipan) est le point culminant du pays, avec 3 143 m.

Le Viêt Nam est un pays d'Asie du Sud-Est, entouré à l'ouest par le Laos et le Cambodge et au nord par la Chine. Il est bordé par la mer de Chine, le golfe du Tonkin et le golfe de Thaïlande. Il a une surface de 331 212 km2 dont 4 200 km2 d'eaux territoriales. Sa frontière maritime est longue de 3 260 km. Il a la forme d'un « S » étiré, dont les extrémités seraient distantes de 1 650 km. Il existe des désaccords territoriaux entre le Viêt Nam, la Chine et certains pays bordant la Mer de Chine méridionale, par exemple au sujet des îles Paracels (Quần đảo Hoàng Sa/)et des îles Spratleys (Quần đảo Trường Sa).

Le Viêt Nam est constitué de trois grandes régions, appelées Bô  :

Topographie[modifier | modifier le code]

Les montagnes et les hauts plateaux occupent les deux tiers du territoire vietnamien. De la région de Thanh Hoa, à la frontière chinoise, au col de Lao Bao (région de Quang Tri), sa frontière Ouest est constituée par la cordillère de Truong-Son du Nord, issue du plateau tibétain. La cordillère du Sud s'étend du col des Nuages, au sud de la région de Đà Nẵng, jusqu'à celle de Đà Lạt.

Riziculture[modifier | modifier le code]

La riziculture est économiquement très importante. Pour nourrir une population de plus en plus nombreuse, les cultures vivrières s'étendent aux collines grâce aux terrasses.

alternative textuelle
Rizières dans la région de Ninh Bình.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat vietnamien est de type tropical au sud et subtropical humide au nord, avec des moussons ; l'humidité descend rarement en dessous de 85 % dans les plaines. Dans les régions montagneuses (Dalat, Sapa), le climat est plus sec et les hivers peuvent être rigoureux. Il existe deux saisons : la saison sèche (de novembre à avril dans le sud du pays et de février à août au centre) et la saison humide (de mai à octobre au sud et de septembre à janvier au centre).

En raison des différences de latitude et du relief varié, le climat diffère considérablement selon les régions. Durant l'hiver ou la saison sèche, c'est-à-dire entre novembre et avril, les vents de la mousson viennent du nord-est, le long de la côte chinoise et à travers le Golfe du Tonkin où ils engrangent beaucoup d'humidité. La saison sèche ne l'est donc qu'en comparaison avec la saison des pluies.

Durant la saison des pluies, l'air chaud du désert de Gobi monte et l'humidité des océans est aspirée dans toute l'Asie. De lourdes pluies se déversent sur le Viêt Nam. Les pluies vont d'importantes dans certaines régions à torrentielles dans d'autres, et s'échelonnent entre 1 200 mm à 3 000 mm. Presque 90 % des précipitations se produisent lors de cette saison. Il y a fréquemment des précipitations de 200 à 300 mm en 24 h. Ces fortes précipitations peuvent avoir lieu à n'importe quelle saison. Pendant la saison des typhons, de septembre à décembre, des précipitations de 1 000 mm en 24 h peuvent se produire.

Pièce de 10 dongs à l'effigie de la République socialiste du Viet Nam et emblème de paysanne 1996.

La température moyenne est généralement plus élevée dans les plaines que dans les montagnes et sur les plateaux. Elle varie de 5 °C en décembre et janvier, à plus de 37 °C en avril. Les saisons sont plus marquées dans la moitié nord du Viêt Nam qu'au sud, où la température ne varie quasiment qu'entre 21 et 28 °C.

Subdivisions[modifier | modifier le code]

Hôtel de Ville de Hô-Chi-Minh-Ville.

Politique[modifier | modifier le code]

Les dirigeants nationaux en costume traditionnel vietnamien, lors de la réunion de l'APEC au Viêt Nam en 2006.

Le Viêt Nam est officiellement une « République socialiste ». Un seul parti est autorisé, le Parti communiste vietnamien qui contrôle toutes les institutions politiques du pays. L'article 4 de la constitution stipule : « Le Parti communiste du Vietnam, détachement d'avant-garde de la classe ouvrière, représentant fidèle des intérêts de la classe ouvrière, du peuple travailleur et de toute la nation, adepte du marxisme-léninisme et de la pensée de Ho Chi Minh, est la force dirigeante de l'État et de la société »[2].

L'organe suprême de l'État est l'Assemblée nationale vietnamienne renouvelée tous les cinq ans. Celle-ci est élue au suffrage indirect par tous les Vietnamiens âgés de plus de 18 ans. Par ailleurs, l'Assemblée Populaire élit le Président de l'État vietnamien au rôle symbolique et le Premier Ministre et son Gouvernement. Ils sont les deuxième et troisième personnages de l'État. En effet, au Viêt Nam, le premier personnage de l'État est le Secrétaire général du Parti communiste vietnamien.

L'exécutif vietnamien est composé de :

Économie[modifier | modifier le code]

Plantation de café au Viêt Nam. Le Viêt Nam est le deuxième plus grand producteur de café.
Article détaillé : Économie du Viêt Nam.

Les guerres, les importantes dépenses d'armement et la planification de l'économie ont grandement affaibli l'économie du Viêt Nam. Celui-ci enregistre cependant, depuis la levée de l'embargo américain au milieu des années 1990, une nette reprise de l'économie coïncidant avec une libéralisation économique progressive, à l'image de son voisin chinois. Depuis les années 2000, on parle même d'un décollage économique puisque le taux de croissance réel du PIB passe de 4,7 % en 2001 à 7,8 % en 2007, même s'il est redescendu à 6,3 % en 2008 et 5,3 % en 2009 à cause de la crise économique[3]. Toutefois, il est remonté en 2010 à 6,8 %[3].

En 2011, le PIB du Viêt Nam est de 299,2 milliards de dollars ce qui le classe au 43e rang mondial. L'agriculture est très importante, avec 48 % des emplois totaux. Le secteur des services en occupe 29,6 % et celui de l'industrie 22,4 % (2011)[3]. Le secteur primaire représente 22 % du PIB, le secteur secondaire 40 % et le secteur tertiaire 38 % (2011)[3].

Le Sud, très fertile, cultive surtout le riz. Produit de base essentiel, cet aliment est aussi un produit d'exportation. Le Viêt Nam constitue le troisième exportateur mondial de riz. Les ressources minières et l'industrie lourde se concentrent en revanche vers le Nord. Le principal produit d'exportation, le pétrole, représente 20 % des revenus du commerce extérieur, principalement grâce au gisement de pétrole au large de Vũng Tàu (Cap Saint-Jacques).

En 2010, les trois principaux partenaires du Viêt Nam, pour ses exportations, sont les États-Unis (20 %), le Japon (10,7 %) et la Chine (9,8 %)[3].

Le Viêt Nam fait partie de la Coopération Économique Asie Pacifique (APEC) ainsi que de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis le .

L'inflation s'est envolée au Viêt Nam, atteignant jusqu'à 23,1 % en 2008[3].Cette envolée des prix a mis à mal les habitants les plus pauvres[4]. Elle a toutefois baissé à 7 % en 2009 pour remonter en 2010, à 11,8 %[3]. La corruption est aussi très présente : le Viêt Nam est 116e sur 178 pays dans l'indice de perception de la corruption 2010 de Transparency International[5].

Agriculture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Agriculture au Viêt Nam.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Tourisme au Viêt Nam.
Architecture Cham dans le centre du pays.
Hué (Huế).

Le tourisme est en nette progression d'année en année. Le Viêt Nam a accueilli 4 253 740 touristes en 2008[6]. En 2011, ce sont plus de 6 millions de touristes qui sont entrés au Vietnam[7]. Le nombre est passé à plus de 6 800 000 en 2012[8], et les prévisions de 2013 vont vers une augmentation de 10%[9].

Pays d'où proviennent les touristes venant au Viêt Nam en 2008
  1. Drapeau de la République populaire de Chine Chine
  2. Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
  3. Drapeau des États-Unis États-Unis
  4. Drapeau du Japon Japon
  5. Drapeau de la République de Chine Taïwan
  6. Drapeau de l'Australie Australie
  7. Drapeau de la Thaïlande Thaïlande
  8. Drapeau de la France France
  9. Drapeau de la Malaisie Malaisie
  10. Drapeau de Singapour Singapour

Principales villes visitées[modifier | modifier le code]

Sites naturels[modifier | modifier le code]

Deux sites naturels remarquables sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco :

Le reste du Viêt Nam présente aussi des paysages magnifiques. On peut retenir les sites suivants, dont les caractéristiques touristiques facilitent l'accès :

Santé[modifier | modifier le code]

Le Viêt Nam est touché par les maladies tropicales habituellement recensées dans la région. On suspecte également les dioxines contenues dans les défoliants (agent orange) dispersés par l'armée américaine durant la guerre d'être responsables d'un taux anormal de malformations congénitales. La dioxine tue encore chaque jour au Viêt Nam : dans chaque kilogramme d'« agent orange », il y avait 30 mg de poison. Les séquelles sanitaires de la guerre pourraient également comprendre les impacts toxicologiques ou écotoxicologiques de composants d'autres armes « conventionnelles ». Par ailleurs, les pollutions industrielles, agricoles (engrais, pesticides) et urbaines (augmentation du trafic, essence plombée…) ont fortement augmenté.

De 2003 à 2005, le Viêt Nam a eu le plus grand nombre de morts de la grippe aviaire à H5N1, devant l'Indonésie (devenue en 2006 le pays le plus touché par le virus). À partir de 2005, les mesures de lutte contre la zoonose et l'épidémie ont donc semblé porter leurs fruits.

Évaluations du PNB global et par habitant[modifier | modifier le code]

PNB (2007) : 68,51 milliards US$
PNB/habitant (2013) : 1902 US$

Transports[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Transport au Viêt Nam.

Les Vietnamiens utilisent comme principal moyen de locomotion les cyclomoteurs vis à vis des voitures. Les grandes villes mais aussi les campagnes en sont remplies. Les cyclomoteurs permettent aux habitants de se déplacer mais aussi de transporter tous types de marchandise comme des animaux. La circulation en ville étant très dense les locaux ont adoptés une conduite peu sécurisée et dangereuse pour les piétons ou les conducteurs eux même. Par exemple klaxonner deux fois signifie que l'on va doubler. Pour se déplacer à l'échelle du pays il existe les trains qui sillonnent le pays ou encore les bus et les liaisons aériennes. Dans certaines régions comme celle du delta du Mékong le transport privilégié est le bateau.

Hô-Chi-Minh-Ville.

Défense[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Armée populaire vietnamienne.

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie du Viêt Nam.
Organisation de jeunesse.

La démographie du Viêt Nam se caractérise par un regroupement de la population dans les plaines littorales, principalement les deltas du fleuve Rouge et du Mékong.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à 1954, la population a crû chaque année de 1,5 %, puis de 4 % de 1954 à 1960. De 1960 à 1975, la hausse s'est stabilisée à 3 % avant de retomber à 2,2 % jusque dans les années 1990. Depuis lors, la croissance annuelle de la population s'établit à 1 %. Ces taux élevés n'ont été égalés, dans l'Asie du Sud-Est, que par les autres pays de la péninsule indochinoise, le Cambodge et le Laos. Ils ont conduit à un doublement de la population en 32 ans.

Ils s'expliquent par un recul constant de la mortalité depuis 1945, jusqu'à atteindre les 7 ‰ actuels —avec toutefois d'importantes disparités selon les ethnies— et en particulier une mortalité infantile relativement faible par rapport aux autres pays asiatiques. Parallèlement, les taux de fécondité et de natalité se sont maintenus à des niveaux élevés jusque dans les années 1970, respectivement à hauteur de six naissances par femme et de 40 ‰. Plus récemment, comme l'a fait la Chine, le gouvernement du Viêt Nam a limité le nombre d'enfants par famille à deux, ce qui fait que la natalité a subi un repli constant jusqu'à atteindre les 18 ‰ actuels. Le Viêt Nam a donc achevé sa transition démographique.

Ethnies[modifier | modifier le code]

Le Viêt Nam est composé de plusieurs ethnies réparties sur tout son territoire, le peuple majoritaire est celui des Viêt (người Việt), aussi appelés Kinh (người Kinh), qui se répartit dans les plaines et les grands cours d'eau du pays. Un peuple apparenté aux Viêt, les Muong (người Mường), vivent dans les reliefs au Nord du pays. Ces derniers, contrairement aux Viêt, n'ont pas subi la sinisation au niveau culturel. Les autres ethnies sont les Chinois du Viêt Nam (người Hoa) qui cohabitent avec les Viêt, les Khmers qui habitent le Sud, les peuples Tày (apparentés aux Laos et aux Siamois), les Hmong dans les montagnes du Nord-Ouest, les Cham entre le Centre et le Sud et d'autres ethnies montagnardes, comme les Mnong, réparties principalement dans les montagnes du Centre du pays.

Georges Condominas, ethnologue français spécialisé dans l'Asie du Sud-Est, avait d'ailleurs étudié la société Mnong Gar qui fait partie d'un de ces peuples des montagnes.

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture du Viêt Nam.
Pagode au pilier unique (Hanoï).
L'ancienne cité de Hội An.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel An solaire Tết Dương lịch
Mi-janvier ou début février Nouvel An lunaire Tết Nguyên đán, Tết Âm lịch 4 jours : du dernier jour de l'année précédente au 3e jour de l'an suivant selon le calendrier lunaire
le 10e jour du 3e mois (calendrier lunaire) Anniversaire de la mort de l'empereur 1er Hung Giỗ Tổ Hùng Vương
30 avril Anniversaire de l'unification du pays Ngày thống nhất
1er mai Journée Internationale du Travail Ngày quốc tế lao động
2 septembre Fête nationale de la République socialiste du Viêt Nam Lễ quốc khánh
Mois de septembre (le 15e jour du 8e mois, calendrier lunaire) Fête de la mi-automne Tết Trung Thu Jour non férié à la différence des précédents

Religion[modifier | modifier le code]

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Le bouddhisme theravāda, le bouddhisme mahāyāna, le taoïsme et le confucianisme sont les religions dominantes du Viêt Nam. D'après le rapport du 1er avril 2009 du Bureau des statistiques vietnamien, 6,8 millions (ou 7,9 % de la population totale) pratiquent le bouddhisme, 5.7 (6,6 %) sont catholiques, 1,4 million (1,7 %) sont des adhérents de Hòa Hảo, 0.8 (0,9 %) pratiquent le caodaïsme, et 0,7 million (0,9 %) sont protestants. Au total, 15 651 467 Vietnamiens (18,2 %) sont officiellement enregistrés dans une religion. Environ 81 % de la population vietnamienne ne souscrit à aucune religion.

Langues[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Langues au Viêt Nam.
Une pagode à Hô-Chi-Minh-Ville.

La langue officielle, le vietnamien, est aujourd'hui écrite au moyen d'un alphabet dérivé de l'alphabet latin. 85% des Vietnamiens ne parlent qu'une langue, leur langue maternelle (Vietnamien, ou langues des minorités ethniques).Cette romanisation se nomme quốc ngữ ; elle découle de la volonté des missionnaires catholiques du XVIIe siècle de retranscrire dans un système phonétique une langue qui n'était alors transcrite que dans le système d'écriture en caractères vietnamiens dérivé du chinois, les chữ nôm . Le jésuite Alexandre de Rhodes établit ainsi le premier dictionnaire de langue annamite, en transcrivant les phonèmes viêtnamiens sur la base de la phonétique du portugais.

L'utilisation de cette transcription alphabétique a été imposée par le gouvernement français en 1918 et est devenue la méthode officielle d'écriture à l'indépendance du Viêt Nam.

Le Viêt Nam fait partie de la Francophonie. Le pays, ancienne colonie française, comporte une minorité francophone (environ 120 000 francophones « réels » ou partiels, pour la plupart liés à la diaspora en France)[10] essentiellement constituée de personnes âgées ayant connu l'époque coloniale. Certains Francophones ne maîtrisent plus que quelques mots en français, ou ont oublié la langue. Le chiffre des Francophones réels doit plutôt tourner autour de 40 000 personnes.[réf. nécessaire] Les statistiques sur le nombre de Francophones seraient volontairement sur-évaluées pour toucher des subventions Européennes et Françaises. Aujourd'hui le français reste très peu enseigné dans les écoles du pays. Le français souffre de son isolement dans la région et des conséquences de la mondialisation privilégiant la langue anglaise (échanges commerciaux, diplomatie, etc.). Les derniers militaires français sont partis du Vietnam en 1956, et la fin de la colonisation française remonte à 1953-1954. Les jeunes Viêtnamiens misent désormais surtout sur l'apprentissage de l'anglais (2 500 000 anglophones réels au minimum), et il y a autant d'anglophones partiels, ce qui fait du Viêt Nam le pays d'Asie du Sud-Est qui a le plus d'anglophones, après les Philippines et la Malaisie et avant la Thaïlande. Ainsi, plus de 5 millions de Vietnamiens maîtrisent l'anglais, à des degrés divers, soit environ 6,5 % de la population en 2001. Cette situation s'explique par la forte présence de soldats américains entre 1961 et 1975 au Sud-Viêtnam, ainsi que par la forte émigration vers les pays anglophones : une grande partie des plus de 2 millions de Viêtnamiens émigrés est allée dans des pays anglophones tels que les États-Unis, l'Australie, etc.)[réf. nécessaire]. La presse anglophone est très dynamique au Vietnam, et les programmes de télévision américains sont captés par satellites (ex: CNN, CBS) par les jeunes Vietnamiens.

L'anglais est aussi la langue de l'APEC et de l'ASEAN, pour communiquer avec les autres pays d'Asie. Il est aussi utilisé par une grande partie de la diaspora qui vit dans les pays anglo-saxons tels que les États-Unis, le Canada, l'Australie.

Une faible partie des Amérasiens (plusieurs milliers, enfants nés de soldats américains et de Vietnamiennes) nés durant la guerre, avant 1975, sont anglophones. La plupart ne parlent que le vietnamien.

Le chinois mandarin est beaucoup parlé (deux millions de locuteurs au moins), même si une grande partie des Chinois du pays parlent viêtnamien et une variante locale du chinois cantonais. On compte encore 12 000 à 15 000 russophones (héritage de l'influence de l'URSS des années 1960 à 1980). Le russe était très présent et très enseigné avant 1992. À certaines périodes (entre 1981 et 1986) l'enseignement du russe dépassait même l'enseignement du français. Cependant, de nombreux Vietnamiens ont depuis oublié la langue. Avant la crise économique de 2007–2008, le russe a connu un renouveau, avec l'arrivée des riches touristes russes (oligarques) bénéficiant du boom économique de la fin des années 1990 et du début des années 2000 qu'a connu la Russie. Le russe est surtout parlé à Cam Ranh et sa région, où de nombreux Vietnamiens travaillaient à la base soviétique puis russe de la Baie de Cam Ranh de 1979 à 2002. Il y a également 50 000 à 65 000 germanophones, ce qui s'explique par le retour de Viêtnamiens de l'ex-RDA de 1989 à 1999. Un renouveau de l'allemand a aussi été constaté depuis le début de ce siècle (essor du tourisme, forts contingents de touristes germanophones - plus nombreux que les touristes francophones -, échanges commerciaux importants). La période récente a vu de nouveau une forte immigration de Vietnamiens vers l'Allemagne, avec de multiples échanges et de nombreux allers-retours entre ces deux pays, ce qui fait que l'allemand est devenu la troisième langue européenne la plus parlée dans le pays.

Le polonais est aussi parlé, mais le nombre de locuteurs est inconnu. Il y a au moins 60 000 Vietnamiens en Pologne, dont l'immigration est récente, avec des allers et retours nombreux entre les deux pays.

Femmes H'Mong fleuries à Bắc Hà au Viêt Nam.

Le khmer (cambodgien) conserve de nombreux 500 000 locuteurs (les Khmers Kroms qui seraient ethniquement plus de 1 million), surtout dans le Sud près de Hô-Chi-Minh-Ville, l'ex-Saïgon. Avant 1857, Saïgon était majoritairement de langue khmère mais la tendance a changé vers 1910 avec l'afflux des travailleurs de l'ethnie viêt, venus pour les travaux coloniaux de l'extension du port de Saïgon.

Par ailleurs, le Viêt Nam connaît une grande diversité linguistique, puisqu'il compte 75 langues appartenant à différentes familles :

Codes[modifier | modifier le code]

Le Viêt Nam a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a, b et c (en) « Population - 2015 », geoba.se (consulté le 5 mai 2015)
  2. Constitution de 2001, site de l'université de Perpignan.
  3. a, b, c, d, e, f et g https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/vm.html.
  4. IRIN, « VIETNAM : la hausse de l'inflation met à mal les pauvres et sape les succès contre la pauvreté ».
  5. (en) Corruption Perception Index 2010 Results.
  6. http://www.vietnamtourism.com/f_pages/news/index.asp?loai=2&uid=8611.
  7. [1].
  8. [2].
  9. [3].
  10. L'ambassade de France au Viêt Nam estime qu'il y aurait 150 000 « locuteurs francophones réels », 200 000 « francophones occasionnels » et 120 000 apprenants de français, soit environ 470 000 locuteurs « réels » ou « partiels »L'enseignement du français au Viêt Nam. En 1990, le Haut Conseil de la Francophonie estimait à environ 70 000 personnes le nombre de francophones réels au Viêt Nam, essentiellement dans des tranches d'âge élevées de la population. Le Rapport de la mission d'information effectuée en République socialiste du Viêt Nam sur la francophonie et l'enseignement du français, présenté le 1er octobre 1997 au Sénat, indiquait qu'environ 100 000 personnes, tous publics confondus, bénéficiaient d'un enseignement du français. Pierre Gieling, qui note que « les chiffres sont très variables », propose un total de 375 000 locuteurs courants ou occasionnels (Regard sur le francophonie au Viêt Nam aujourd'hui, août 2001.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nhan Nguyen et Léon-Paul Schwab, Vietnam, ma terre, mon âme, éditions PIPPA, collection « Itinérances ». (ISBN 978-2-916506-15-9)
  • Tran Tu Binh, Phu-Riêng : récit d'une révolte in Les plantations Michelin au Viêt-Nam, éd. La Galipote, p. 15-154, 2013
  • Eric Panthou, Une histoire sociale (1925-1940) in Les plantations Michelin au Viêt-Nam, éd. La Galipote, p. 155-337, 2013
  • Catlla Michel, de Terssac Gilbert, Truong An Quoc, Viêt-Nam en transitions, Lyon, ENS Éditions, 2014

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]