1980

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Cette page concerne l'année 1980 (MCMLXXX en chiffres romains) du calendrier grégorien.

Années :
1977 1978 1979  1980  1981 1982 1983

Décennies :
1950 1960 1970  1980  1990 2000 2010
Siècles :
XIXe siècle  XXe siècle  XXIe siècle
Millénaires :
Ier millénaire  IIe millénaire  IIIe millénaire


Chronologies géographiques :
Afrique, Amérique (Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec, Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador, Territoires du Nord-Ouest et Yukon) et États-Unis) et Europe (Belgique, France, Italie et Suisse)


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Calendriers :
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Événements[modifier | modifier le code]

Le monde en 1980, polarisé entre les deux superpuissances. Les autres États sont les non-alignés. En politique étrangère, la présidence Reagan aux États-Unis va relancer une étape, finale, dans la Guerre froide.

Afrique[modifier | modifier le code]

  • 1er avril : le Malawi adhère à la SADCC, sans rompre ses relations avec l’Afrique du Sud.
  • 12 avril : coup d’État militaire du sergent Samuel Doe au Libéria.
  • 18 avril : changement de nom de la Rhodésie qui devient Zimbabwe et abandonne l’apartheid. Autorité de la majorité noire au Zimbabwe établie par Robert Mugabe (ZANU), Premier ministre d’un gouvernement de réconciliation. Bob Marley est invité lors de la cérémonie pour y jouer.
  • 28 - 29 avril : sommet extraordinaire de l’OUA à Lagos[3]. Plan d’action de Lagos pour la création d’une Communauté économique africaine d’ici l’an 2000 afin d’assurer l’intégration économique, culturelle et sociale du continent.
  • 9 - 15 juin : conférence ministérielle de l’OUA en Gambie[4]. Amendement de la Charte proposant de définir trois nouvelles missions essentielles : le maintien de la paix et de la sécurité, la protection des droits de l’homme et le règlement rapide des crises.

Amérique[modifier | modifier le code]

24 mars : assassinat d'Oscar Romero. Début de la guerre civile au Salvador.
Articles détaillés : 1980 au Canada et 1980 aux États-Unis.
  • 3 mars (Salvador) : la première junte de gouvernement est dissoute et remplacée par une deuxième junte à laquelle participe le Parti démocrate-chrétien (PDC) de José Napoleón Duarte.
  • 24 mars : guerre civile au Salvador. L’assassinat par l’armée de l’archevêque de San Salvador, Mgr Romero, figure emblématique de l’engagement de l’Église aux côtés des paysans révoltés, ouvre une guerre civile qui provoquera la mort de 70 000 personnes en dix ans.
  • 28 mars : crise économique en Argentine. Faillite de la première banque privée du pays, la Banco de Intercambio Regional.
  • 20 avril (Honduras) : les militaires au pouvoir organisent des élections pour une Assemblée constituante après avoir interdit le parti social-chrétien et le parti communiste et tenté de ranimé leur alliance avec le parti national. À l’issue d’élections relativement honnêtes avec seulement 20 % d’abstention, le parti libéral remporte nettement les élections, ce qui manifeste un net rejet du régime militaire. L’élection présidentielle est prévue pour 1981. Le général Policarpo Paz García demeure président par intérim.
  • Mai (Brésil) : discours de Golbery qui propose une grande concertation et un transfert progressif du pouvoir à des civils « loyaux » et influençables par les militaires. Il préconise un multipartisme faible dominé par une coalition progouvernementale. Il parvient à faire écarter le parti d’opposition MDB. Émerge alors une opposition « loyale », le PP (Partido Popular), et une « déloyale », le PMDB (Partido do Movimento Democrático Brasileiro). L’ARENA se transforme en PDS (Partido Democrático Social).
  • 18 mai : Fernando Belaúnde Terry est élu président du Pérou. La veille des élections, le Parti communiste péruvien-Sentier lumineux (PCP-SL) a mis le feu aux urnes et aux registres électoraux d’un village du département d’Ayacucho. La violence de la guérilla du Sentier lumineux et du mouvement révolutionnaire Tupac Amaru oblige la démocratie à vivre dans un état de répression permanent.
  • 20 mai (Québec) : un référendum sur la souveraineté-association, organisé par le Parti québécois, se solde par un échec pour le premier ministre René Lévesque, le Non ayant recueilli près de 60 % des voix.
  • 29 juin : élections en Bolivie. Siles l’emporte avec 39 % des voix contre 20 % à Paz et 17 % à Banzer. Le Congrès, sollicité pour choisir le vainqueur, n’a pas le temps de décider.
  • 17 juillet (Bolivie) : un coup d’État porte au pouvoir le général García Meza et inaugure deux ans de troubles. La présidente Lidia Gueiler Tejada s'enfuit en France.
  • 28 juillet : gouvernement civil au Pérou. Fernando Belaúnde Terry restaure la démocratie.
  • 10 août : la junte approuve une nouvelle constitution au Chili. Elle fixe le mandat de Augusto Pinochet jusqu’en 1989 mais stipule qu’à cette date la junte présentera un candidat unique aux élections pour la période 1987-1997. Elle met un terme provisoire à la crise politique intérieure et fixe un cadre dans lequel devraient se circonscrire les affrontements politiques. Elle contient deux modèles politiques, un de transition, la dictature militaire, l’autre, pour l’avenir, une « démocratie limitée ».
  • 12 août : traité de Montevideo[7]. Création de l’Association latino-américaine d’intégration (ALADI), regroupant dix pays d’Amérique du Sud et le Mexique, qui remplace l’Association latino-américaine de libre-échange (ALALE).
  • 11 septembre (Chili) : la Constitution est approuvée par référendum par 67 % de la population.
  • Octobre : le prix Nobel de la paix est attribué à l'argentin Adolfo Pérez Esquivel.
  • 11 octobre (Salvador) : formation du Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN).
  • 30 novembre : en Uruguay, les militaires au pouvoir soumettent par référendum un projet de Constitution à l’ensemble de la population : 57,2 % de non pour 87 % de participation.
  • 22 décembre (Salvador) : pour trouver une issue politique à la crise, l’armée nomme José Napoleón Duarte président provisoire.
  • Le jésuite espagnol Fernando Hoyos décide de se joindre à la guérilla guatémaltèque et devient le commandante Carlos.

Océanie et Pacifique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : 1980 en Nouvelle-Calédonie.

Asie[modifier | modifier le code]

  • Insurrection communiste en Thaïlande écrasée par le régime militaire.
  • La balance commerciale du Japon n’est plus déficitaire. La population du Japon compte 117 millions d’habitants.
  • L'Inde intègre le club des pays lanceurs de satellites.

Proche-Orient[modifier | modifier le code]

  • 26 février : rétablissement des relations diplomatiques entre Israël et l'Égypte.
  • Mars (Syrie) : les islamistes soulèvent Alep pendant plusieurs jours. La répression policière fait plusieurs centaines de morts.
  • 1er avril[9] (Irak) : attentat manqué contre Tarek Aziz, membre important du gouvernement de confession chrétienne.
  • 8 avril (Irak) : arrestation et exécution du leader révolutionnaire chiite Muhammad Baqir al-Sadr. La répression s’abat sur le clergé chiite, décimant des familles cléricales entières. Les villes saintes chiites se trouvent placées sous un régime d’arbitraire policier.
  • 12 septembre : coup d'État en Turquie de l'armée qui causera plusieurs morts et emprisonnements. Le terrorisme d’extrême gauche et d’extrême droite incite l’armée, garante de la laïcité, à intervenir et à déposer le Premier ministre turc Süleyman Demirel. Le parlement est dissout et les partis politiques interdits.
  • 17 septembre : Saddam Hussein dénonce unilatéralement l’accord d’Alger conclu avec le chah quatre ans plus tôt sur le partage des eaux du Chatt-el-Arab.
  • 22 septembre : début de la guerre Iran-Irak. Le dictateur irakien Saddam Hussein, approvisionné en armement par l’Union soviétique et la France, lance une attaque surprise sur l’Iran. Il compte sur la désorganisation de l’armée iranienne à la suite de la révolution pour mener une guerre rapide. Mais l’agression entraîne en Iran un sursaut patriotique et de volontaires s’engagent par milliers. Leur sacrifice au front permet à l’armée iranienne de se réorganiser.
  • 24 octobre : en dépit de la résistance iranienne, Khorramshahr tombe. L’Irak ouvre un second front au nord dans les régions kurdes iraniennes. Son offensive s’enlise à la fin de l’année et les opérations militaires se transforment en guerre de position. Les États-Unis n’interviennent pas. La guerre dure jusqu’en 1988.
  • La fermeture du Chatt-el Arab entraîne l’impossibilité pour l’Irak d’exporter son pétrole. On craint un troisième choc pétrolier. Le prix du baril atteint un moment 42 dollars. Mais grâce à la hausse de la production hors de l’OPEP et à celle de l’Arabie saoudite, le prix du baril de brut retombe à 34 dollars en octobre 1981. Les pays consommateurs commencent à réduire leurs stocks.

Europe[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : 1980 en France, 1980 en Italie et 1980 en Suisse.
  • Mai
    • Suède : une grève générale paralyse pratiquement toute l’activité pendant dix jours.
    • Margaret Thatcher obtient de la CEE une réduction substantielle des sommes à payer et l’augmentation des dépenses structurelles au profit du Royaume-Uni.
  • 19 juillet : jeux olympiques de Moscou, boycottés par 56 pays (dont la Chine et certains pays occidentaux mais pas par la grande majorité de l'Europe, dont la France).
  • 1er août :
    • Vigdís Finnbogadóttir est la première femme présidente de la république d'Islande.
    • Loi sur l’emploi règlementant la pratique des piquets de grève et interdisant les grèves de solidarité au Royaume-Uni[11]. Elle soumet l’exercice du monopole syndical d’embauche à un vote à bulletin secret de la base, avant qu’une nouvelle loi ne le déclare illégal en 1982.
  • Royaume-Uni : début des privatisations. Réforme des collectivités locales : la RSG (subvention de l’État aux collectivités locales) est remplacée par une allocation fixe (block grant).

Pologne[modifier | modifier le code]

  • 18 février : Edward Babiuch devient premier ministre de la République populaire de Pologne.
  • 1er juillet : à la suite de la hausse du prix de la viande, des mouvements revendicatifs dans les usines exigent durant tout le mois des augmentations de salaires. Le pays est paralysé.
  • 14 août : les 17 000 ouvriers des chantiers navals Lénine de Gdańsk se mettent en grève pendant trois semaines après le licenciement d'une responsable syndicale non officielle.
  • 16 août : création à Gdańsk d'un comité de grève inter-entreprises, qui présente vingt et une revendications.
  • 20 août : arrestation de dissidents
  • 24 août : les négociations n'avancent pas à Gdańsk, les grèves se propagent à Szczecin et aux autres ports de la Baltique. Jozef Pinkowski (en) devient premier ministre, à la place d'Edward Babiuch.
  • 31 août : à Gdańsk, Mieczyslaw Jagielski, vice-premier ministre chargé des négociations, et Lech Wałęsa, un électricien des chantiers navals Lénine leader du mouvement, parviennent à un accord. Les autorités communistes doivent faire des concessions sans précédent. Les grévistes obtiennent la création de syndicats indépendants, le droit de grève, des augmentations de salaire, la libération des prisonniers politiques et un assouplissement de la censure. Fin des grèves. Les dissidents arrêtés le 20 sont libérés.
  • 5 septembre : Edward Gierek est remplacé à la tête du Parti ouvrier unifié polonais par Stanisław Kania.
  • 22 septembre : fondation du syndicat « Solidarność », fort de dix millions d’adhérents, avec, à sa tête Lech Wałęsa. Il est constitué à partir de 38 comités inter-entreprises. Il accepte en contrepartie la Constitution polonaise, le rôle dirigeant du parti communiste dans l’État et les alliances existantes. Mais les grèves sporadiques continuent dans le pays et Moscou commence à s'inquiéter. L’URSS dénonce l’accord de Gdansk comme une menace de renversement du système communiste.
  • 27 novembre : pour éviter une grève générale autour de Varsovie, libération de deux hommes du syndicat Solidarité arrêtés le 21.
  • 5 décembre : le Pacte de Varsovie menace la Pologne.
  • 12 décembre : l'OTAN met en garde l'Union soviétique contre une intervention en Pologne.

Chronologies thématiques[modifier | modifier le code]

Arts et culture[modifier | modifier le code]

Naissances en 1980[modifier | modifier le code]

Décès en 1980[modifier | modifier le code]

Voir la catégorie : Décès en 1980.

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Notes et références[modifier | modifier le code]