Monaco

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Monaco, en forme longue la Principauté de Monaco, en monégasque Mu̍negu et Principatu de Mu̍negu, est un pays d'Europe de l’Ouest, ainsi qu’une commune du même nom occupant la même superficie que l’État lui-même (ce qui en fait une cité-État). Elle est située au bord de la mer Méditerranée, le long de la Côte d'Azur, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Nice. Entourée par les villes françaises de Cap-d'Ail, Beausoleil, Roquebrune-Cap-Martin et La Turbie, mais bénéficiant d'un accès direct à la mer et d'eaux territoriales rejoignant les eaux internationales, Monaco n'est pas une enclave en territoire français comme Saint-Marin et le Vatican en Italie, mais est néanmoins considérée comme « enclavée ».

Dépendante de la République de Gênes, dont les Grimaldi étaient une des familles patriciennes, relativement autonome depuis 1297, elle est devenue une monarchie constitutionnelle en 1911 et est dirigée depuis 2005 par le prince souverain Albert II de Monaco, de la dynastie des Grimaldi qui est l'une des plus anciennes dynasties régnantes du monde (si l'on s'en tient à la traditionnelle définition agnatique de la maison régnante, la principauté de Monaco est passée à la famille de Goyon de Matignon en 1731 puis à la famille de Polignac en 1949).

Cet État occupait en 2005 une superficie de 1,974 km²[5] et occupe aujourd'hui 2,02 km²[6], ce qui en fait le deuxième plus petit État indépendant du monde (le premier étant le Vatican). Lors du dernier recensement de 2008, Monaco comptait 31 109 habitants[7]. Ce chiffre total est révisé en fin de chaque année par estimation sur un recensement partiel et des données relatives aux immigrations et acquisitions de nationalité, et pour le 31 décembre 2012 la population totale officielle a été actualisée à 36 950[4] habitants sur ses 202 hectares ; avec 18 005 habitants au km2, c’est le pays le plus densément peuplé au monde.

Pratiquement entièrement urbanisée, la principauté de Monaco bénéficie d’un climat méditerranéen particulièrement clément et dispose de nombreuses installations hôtelières de luxe. Le Grand Prix de Formule 1 de Monaco s’y déroule et des attractions sont présentes tout au long de l’année dont le casino de Monte-Carlo, le Musée océanographique et le Palais princier.

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de Monaco.

Les premières traces de vie à Monaco remontent à environ 300 000 ans av. J.-C.. La protection qu’apportent le rocher de Monaco ainsi que le port naturel et abrité ont attiré de nombreuses peuplades : Ligures, Phéniciens, Grecs, Romains, Sarrasins. L’histoire moderne de Monaco a fortement été marquée par la famille Grimaldi qui règne presque sans discontinuité sur la principauté depuis le XIIIe siècle.

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Le territoire correspondant à Monaco a été occupé par les premiers habitants de la région à partir de la fin du Paléolithique inférieur, il y a environ 300 000 ans. Des ossements d’animaux ayant servi de nourriture à ces hommes préhistoriques ont été retrouvés dans la grotte de l'Observatoire, située dans le Jardin exotique[8]. Des fouilles ont également révélé la présence d’un bassin dans la grotte de l’Observatoire et dans la grotte du Prince[9]. La présence humaine est attestée au Paléolithique moyen (- 50 000 ans) et au Paléolithique supérieur (à partir de - 30 000 ans). Les premières œuvres d’art (gravures, sculptures de Vénus paléolithiques, etc.) apparaissent durant cette période. Les sépultures, individuelles ou collectives, deviennent de plus en plus nombreuses. Le site voisin des Balzi Rossi à Grimaldi en a livré plusieurs, notamment une sépulture double contenant une femme et un adolescent.

Antiquité[modifier | modifier le code]

D’après l’historien Diodore de Sicile et le géographe Strabon, les premiers habitants sédentaires étaient des Ligures, qui ont émigré depuis la ville de Gênes en Italie. Cependant, l’ancienne langue ligure, issue des langues indo-européennes[réf. nécessaire], n’était apparentée ni au dialecte italien parlé aujourd'hui par les habitants de Ligurie, ni au monégasque moderne. Cette avancée à Monaco aurait pu être l’ouverture maritime d’un peuple ligure situé à l’intérieur des terres.

Les Phocéens de Marseille (alors Massalia) ont fondé la colonie de Monoïkos au VIe siècle av. J.-C. à l’endroit où se trouve maintenant Monaco. Monoïkos était associée à Hercule, adoré sous le nom Hercules Monoecus. D’après les travaux d'Hercule mais également selon Diodore de Sicile et Strabon, les Grecs et les Ligures ont rapporté qu’Hercule était passé par la région. Les Massaliotes pourraient avoir annexé un comptoir phénicien où un temple avait été consacré à Melkart, dieu qui a généralement été assimilé à Hercule / Héraclès[10].

Après la Guerre des Gaules, Monoecus, où Jules César s’est arrêté en se rendant en Grèce, est passé sous contrôle romain au sein de la province de Gaule narbonnaise. Dans L'Énéide (VI, 830), le poète Virgile mentionnait déjà le rocher de Monaco. Le grammairien Maurus Servius Honoratus affirme que le terme Monaco dérive de cette origine : « dictus autem Monoecus vel quod pulsis omnibus illic solus habitavit » (« Hercule a écarté tout le monde et vivait là seul ») et « vel quod in eius templo numquam aliquis deorum simul colitur » (« dans son temple, nul autre dieu n’est vénéré au même instant »). Le nom du port de Monaco est également mentionné dans L'Histoire naturelle de Pline l'Ancien (III.V[11]) et dans les Historiae de Tacite (III.XLII) lorsque Valens, soutien de Vitellius a été forcé d’y faire escale « Fabius Valens e sinu Pisano segnitia maris aut adversante vento portum Herculis Monoeci depellitur » (« Fabius Valens, à la sortie du golfe de Pise, fut, par une mer calme ou un vent contraire, forcé [de faire relâche] au port d'Hercules Monoecus »).

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Monaco, alors turbiasque, est resté sous domination romaine jusqu’à l’effondrement de l’Empire romain d'Occident en 476. L’endroit a ensuite été occupé et ravagé par les Sarrasins et diverses tribus barbares. Alors que Monaco était pratiquement dépeuplé, les Sarrasins en furent expulsés en 975 et au XIe siècle, l’endroit était de nouveau peuplé par des Ligures (cette fois, il faut comprendre des populations parlant une langue romane du nord de l’Italie).

En 1191, l’Empereur romain germanique Henri VI a concédé la souveraineté de quelques ares du quartier de la Condamine et le rocher qui appartenaient à la seigneurie de La Turbie à Gênes : le futur Monaco. Le , un détachement de Gibelins mené par Foulques de Castello a commencé la construction d’une forteresse sur le rocher de Monaco. Cette date marque le début de l’histoire moderne de la principauté de Monaco.

Les Gibelins construisirent leur forteresse pour en faire une position stratégique militaire et un moyen de contrôler la région, ils établirent également des habitations à la base du Rocher afin d’appuyer les garnisons. Pour attirer les habitants de Gênes et des villes environnantes, ils offrirent des terres et exonérèrent de taxes les nouveaux arrivants.

Vue de Monaco vers 1890-1900

Monaco est gouverné par la dynastie des Grimaldi depuis une légende[12] sur le fondateur François Grimaldi, dit Malizia (François la Malice) : selon cette légende[13], dans la nuit du 8 au , François Grimaldi déguisé en moine franciscain (par coïncidence, « monaco » veut dire moine en italien[14]) pénétra avec un de ses compagnons (lui aussi vêtu d'une bure de moine) dans la forteresse sans attirer la méfiance, pouvant ainsi ouvrir à ses soldats qui s'en emparèrent facilement (d'où le surnom « le rusé » de François). On trouve sur les armoiries de la principauté les traces de cette origine avec les deux moines tenant une épée.

Le cousin de François, Rainier Ier de Monaco, dut quitter le 10 avril 1301 la forteresse alors reprise par les Génois. Charles II d'Anjou lui donna en compensation les châteaux de Villeneuve, de Vence et de Cagnes, les Grimaldi s'exilant en Provence[15].

L’autorité des Grimaldi fut définitivement reconnue en 1314 (date à laquelle Charles Grimaldi porte le titre de seigneur de Monaco même s'il n'y règne qu'à partir de 1331[16]), et s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui à la seule exception de la période de 1793-1814 pendant laquelle Monaco fut intégrée à la France, sous le nom de Fort-Hercule. En 1346 les Grimaldi acquièrent la seigneurie de Menton et en 1355 celle de Roquebrune. Ces seigneuries, avec celle de Monaco, constitueront le territoire de la Principauté de 1633 à 1861.

Dans le contexte des luttes incessantes entre Milanais et Génois, mais aussi en raison de la nécessité de trouver une protection auprès de la Maison de Savoie qui possédait le Comté de Nice depuis 1388, Lambert inféoda les seigneuries de Menton et de Roquebrune au duc de Savoie. Cette décision dictée par les nécessités du moment sera lourde de conséquences pour la future Principauté lors des évènements de 1848 et 1860. Cette garantie ne paraissant pas la plus sûre pour sa seigneurie, Lambert va tenter un rapprochement avec la France du roi Louis XI. Cette politique va aboutir à un traité signé le 25 février 1489 par le roi Charles VIII qui garantit la protection du roi de France et reconnaît à Lambert la pleine souveraineté sur ses possessions de Monaco, Menton et Roquebrune. Lambert est le seigneur qui a su se garantir contre les visées des Génois, mais aussi celles très pressantes des ducs de Milan, en se plaçant à la fois sous la protection du royaume de France mais aussi de ses voisins directs, sous protection des états de Savoie vassaux du saint Empire romain germanique en 1489.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Monaco obtient officiellement son indépendance du Saint-Empire romain germanique tout en devenant un protectorat espagnol en 1524. En tant qu'empereur du saint empire Charles Quint reconnut la souveraineté de Monaco, tout en lui accordant sa protection en tant que roi catholique espagnol. Charles Quint en signe d’amitié pour son nouvel allié fit un bref séjour à Monaco du 5 au 9 août 1529 en se rendant en Italie pour recevoir des mains du pape la couronne d’empereur des Romains[3].

Le , le traité de Péronne est signé entre le roi de France Louis XIII et Honoré II de Monaco[17],[18]. Ce traité, qui comporte 14 articles, met fin au protectorat espagnol et replace la Principauté de Monaco dans la mouvance française. En compensation de la confiscation de ses biens en pays espagnol Louis XIII octroie à Honoré II les fiefs du Valentinois, de Carladès, des Baux, de Saint-Rémy.

Le 14 février 1793, la Convention nationale décréta que « la ci-devant principauté de Monaco est réunie au territoire de la République (française), et fait partie du département des Alpes-Maritimes ».

Sous le Consulat, la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800), loi « concernant la division du territoire de la République et l'administration[19] », érigea Monaco en chef-lieu du deuxième arrondissement du département des Alpes-Maritimes, comprenant les cantons de Monaco, Menton, Perinaldo, Briga et Sospello.

La ville est ensuite placée sous protectorat du Royaume de Sardaigne par le congrès de Vienne jusqu’en 1860. Enfin, en 1861, un traité franco-monégasque assure la souveraineté de Monaco.

La principauté de Monaco (en orange) avec les Villes libres de Menton et Roquebrune (en bleu) en 1848.

En 1847, la principauté de Monaco occupait une superficie totale de 24 km2 jusqu'à la frontière italienne et comprenait trois communes : Monaco (1 250 habitants), Roquebrune (850 habitants) et Menton (4 900 habitants). La partie la plus vaste et la plus riche de la principauté était la plaine mentonnaise, avec ses cultures d'agrumes et d'oliviers, le commerce extérieur reposant essentiellement sur les exportations d’huile et de citrons de Menton[20]. À la suite d'une taxe sur les agrumes que le prince Florestan Ier voulait imposer et aux révolutions de 1848, Menton et Roquebrune proclamèrent la déchéance des Grimaldi et se proclamèrent « villes libres » sous la protection du royaume de Sardaigne. Marqué par ces révoltes contre l'impôt et afin de pallier le manque de ressources financières aggravé par la perte de Menton et Roquebrune, le prince Charles III successeur de Florestan Ier eut l'idée, sur les conseils de sa mère Caroline Gibert, d'autoriser, en 1856, la création de maisons de jeux et de casino sur le territoire monégasque (interdits dans les pays voisins), afin de permettre à la principauté, en s’enrichissant, de se développer rapidement mais le premier casino ouvert en 1857 ferma rapidement, faute de clients. En 1860, Menton et Roquebrune votèrent leur rattachement à la France, qui fut entériné par le traité franco-monégasque de 1861 qui prévoyait une dotation de la France pour la principauté de quatre millions de francs or. La principauté de Monaco eut ainsi sa surface réduite de plus de 90 % et se vit privée de ses principaux revenus agricoles[21].

En 1863, Charles III fit rouvrir le casino et accorda le privilège de l’exploiter à l'homme d'affaires François Blanc, lui offrant la présidence de la Société des bains de mer qu'il venait de créer. Charles III interdit aux sujets monégasques de jouer dans ce casino, loi toujours en vigueur. En 1866, le quartier des Spélugues (où se trouvait le casino) prit le nom de Monte-Carlo en hommage au prince souverain. Enfin, en 1869, la principauté pouvant suffire à ses besoins, Charles III supprima les impôts personnels, fonciers et mobiliers, ce qui entraîna une intense activité de construction. Dès lors, ce paradis fiscal et son climat méditerranéen attirèrent le gotha international dont la venue fut favorisée par le développement de la ligne de chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée, de l'hôtellerie haut de gamme (tel l'Hôtel de Paris Monte-Carlo) et la présence de cocottes (la Belle Otero, Émilienne d'Alençon, Liane de Pougy) pour ces messieurs[22].

Le prince de Monaco disposait des pleins pouvoirs (monarchie absolue) jusqu’à la Révolution monégasque qui éclate en 1910 et l’octroi de la constitution de 1911, qui fait du pays une monarchie constitutionnelle. En juillet 1918, un Traité d'amitié protectrice[23], accordant une protection limitée de la principauté par la France est signé entre les deux pays. Le traité fait partie du traité de Versailles et établit que le petit État, devenu une sorte de protectorat, devra s’aligner sur les intérêts politiques, militaires et économiques de la France. Cela évite que si l'unique héritier direct, Louis II de Monaco, meurt (il est à l'époque engagé dans la Première Guerre mondiale), le trône ne tombe dans les mains d'un duc allemand, Guillaume II de Wurtemberg-Urach : le traité prévoit ainsi que pour être prince de Monaco, il faut être français ou monégasque. Louis II de Monaco « adopte » en 1919 sa fille naturelle Charlotte de Monaco pour la rendre dynaste. Ce sont des descendants de Charlotte de Monaco qui règnent à Monaco depuis 1949[24]. Ce traité d'amitié fut complété par la convention du 28 juillet 1930, relative à la coopération administrative entre la République française et la Principauté de Monaco. Cet accord, sous couvert de réciprocité et de collaboration, réservait les hauts postes gouvernementaux et administratifs monégasques à des ressortissants français[25].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'arrivée des troupes italiennes autour de Monaco en juin 1940 inquiète le prince Louis II à titre personnel. Il craint une annexion et une destitution. Il se rapproche du gouvernement de la France, le régime de Vichy. C'est donc à Pierre Laval et au maréchal Pétain, qui a reçu les pleins pouvoirs de l'Assemblée Nationale le 10 juillet 1940 - et dont il a embauché l'ancien aide de camp - qu'il demande, avec succès, assistance. Le prince Louis II fait passer de son propre chef, sans contrainte ni de l'Allemagne nazie ni du régime pétainiste, des lois antisémites visant au recensement des juifs. Monaco est occupée par les Italiens en novembre 1942.

Vis-à-vis de l'Allemagne, la principauté de Monaco exercera envers le Troisième Reich ce qui sera nommé plus tard une étrange neutralité. Des liens financiers avec les nazis existaient depuis 1936, quand le ministre des Finances allemand Hjalmar Schacht avait rendu visite au prince pour mettre en place un montage financier à partir de banques allemandes. L'intérêt à avoir des liens financiers était mutuel. La prospérité et l'indépendance de la principauté en profitaient. Le Reich diversifiait ses interfaces de financement. Par la Suisse et par Monaco, l’Allemagne nazie a réussi à contourner les embargos imposés par les Alliés. Le , Louis II offre un banquet au consul d'Allemagne ; il nomme le docteur Bernhard Bodenstein, un membre du parti nazi, consul de Monaco à Berlin. L'occupation allemande commence en septembre 1943, en remplacement des Italiens. Des Allemands prennent des participations dans la Société des bains de mer (SBM).

La principauté de Monaco participe à la politique de déportation des juifs menée par l'Allemagne nazie[réf. nécessaire]. Des projets d'implantations militaires sont élaborés, notamment une station de détection de sous-marins, et un atelier torpilles. Quelques rares blockhaus sont construits, mais la présence allemande est relativement discrète. Ce qui permet au Prince, à l'arrivée des Américains, de se proclamer « neutre ». Le général Frederick le rencontre, et admet le principe. Les troupes américaines sont interdites d'accès à Monaco. Quelques rares spécialistes sont néanmoins admis, et l'un d'eux note : « Monaco était neutre. J'y ai fait un bref passage. C'était étrange, de circuler et de voir des officiers allemands dans les rues, tout autant que de rares officiers anglais et américains[26]. »

Le 28 septembre 1944, le prince héréditaire Rainier s’engage dans l’armée française au 7e régiment de tirailleurs algériens des troupes d’Afrique française et prend part aux opérations de la campagne d’Alsace. Il est décoré de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Bronze Star américaine. En 1947, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire.

Histoire récente[modifier | modifier le code]

Le prince Rainier III accède au trône après la mort de son grand-père le prince Louis II (le stade de l’AS Monaco porte d’ailleurs son nom), en 1949. Souhaitant une souveraineté totale pour sa principauté, il se rapproche des États-Unis, veut que le traité de 1918 soit réaménagé et que la convention de 1930, qui octroie à la France des prérogatives considérables dans la gestion des affaires monégasques, soit renégociée, ce qui provoque des tensions avec le gouvernement français[27].

1962 est une année chargée : sur fond du référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la Républiquefrançaise, proposé par le Général de Gaulle, une crise politique et financière oppose Monaco à la France durant l'automne. Le contrôle de l'État français sur la radio et la télévision est gêné par l’Ordonnance Images et Sons proclamée le 14 janvier 1962 par le prince Rainier III, permettant à Radio Monte-Carlo (RMC) et Télé Monte-Carlo (TMC) d'échapper à leur contrôle financier indirect par l'État français, effectif depuis 1955[28]. En effet, l'ordonnance offrait aux fonds d'investissement monégasques la possibilité de reprendre le contrôle de leurs deux moyens d'information, dont la couverture régionale, limitée, pouvait cependant permettre de véhiculer des idées différentes de celles de l'ORTF. Dans la nuit du 23 au 24 janvier, Rainier congédie brutalement le Ministre d'État de Monaco, Émile Pelletier alors que ce dernier était venu lui demander le retrait de cette mesure unilatérale. Le 25 janvier, Rainier abroge cette ordonnance mais le gouvernement français se saisit de l'incident de ce limogeage pour entamer une épreuve de force avec la principauté, le véritable contentieux n'étant pas cette ordonnance mais son statut fiscal régi par la convention du 23 décembre 1951 (convention de voisinage et d'assistance administrative mutuelle en matière douanière et fiscale)[29].

Malgré des concessions de la part de la principauté, la France rompt le 3 avril les négociations commencées le 23 mars relatives à l'imposition fiscale et lève tous les intérêts de la principauté. Le délai de préavis de six mois pour la caducité de la convention de 1951 qui court du 12 avril 1962 vient à expiration le 11 octobre, aussi dans la nuit du 12 au 13 octobre 1962, la France décide d'un « blocus de Monaco » et envoie une escouade de douaniers[28] : l'union frontalière est rompue et les entrées à Monaco sont contrôlées par des douaniers ; l'affranchissement du courrier est revu à la hausse alors que les privilèges pour les Français habitant Monaco sont réduits à néant. Finalement, les négociations reprennent et permettent la rédaction et l'adoption le 17 décembre 1962 d'une nouvelle constitution pour la principauté[28], abolissant la peine de mort, autorisant le vote des femmes et mettant en place une cour suprême garantissant les libertés fondamentales. Des conventions (de voisinage, fiscale, douanière, postale, téléphonique, pharmaceutique...) sont signées en bloc le  : Monaco récupère l'ensemble de ses privilèges, ainsi qu'un renforcement de sa souveraineté, et ce malgré de très importantes concessions surtout d'ordre fiscal concernant les revenus des sociétés du Rocher (impôt sur les bénéfices pour les sociétés qui réalisent plus de 25 % de leur chiffre d’affaires hors de Monaco), les opérations financières monégasques et l'imposition des Français vivant dans la principauté, sauf s’ils peuvent justifier de cinq ans de résidence[28]. Le film Grace de Monaco d'Olivier Dahan (2014) se concentre sur cette crise.

En 1982, la principauté est endeuillée par la mort soudaine de la princesse Grace de Monaco, épouse de Rainier III et mère de l’actuel prince de Monaco (Albert II), victime d’un accident sur la D37 (qui relie La Turbie à Cap d'Ail). Sa fille Stéphanie de Monaco survit à cet accident.

En 1993, Monaco devient officiellement membre des Nations unies.

En 2004, la principauté de Monaco rejoint le Conseil de l'Europe après de nombreuses tractations et une modification de la loi électorale rendant systématique une représentation de l’opposition au Conseil national par un mode de scrutin ayant une composante proportionnelle.

À la mort du prince Rainier III, survenue le , c’est son fils Albert II (né en 1958), jusque-là prince héréditaire et marquis des Baux, qui devient prince souverain. Les cérémonies marquant son avènement se sont déroulées le 12 juillet 2005, celles de son intronisation officielle le 19 novembre 2005.

Indépendance et protection étrangère[modifier | modifier le code]

Pour conserver cette indépendance de facto, obtenue le 8 janvier 1297 de la république de Gênes inféodée au saint empire romain germanique, Monaco va se placer successivement sous protectorat franco-savoyard le 24 février 1489, sous protectorat espagnol le 5 novembre 1524 (Indépendance officielle), de nouveau sous protectorat français le 14 septembre 1641, sous protectorat sarde à la suite du congrès de Vienne de 1815, avant de se placer sous la protection de la France en 1860 jusqu'à nos jours. Le 5 novembre 1524 marque également la reconnaissance de l'indépendance de jure par le saint Empire romain germanique[3].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom officiel de Monaco est « principauté de Monaco ». Le nom de Monaco dériverait du toponyme Monoïkos (Μόνοικος, en grec) et le nom de Monaco est déjà mentionné chez Hécatée de Milet, historien et géographe grec du VIe siècle av. J.-C., qui évoque « Μόνοικος, πόλις Λιγυστική, Monoïkos, polis Ligustikè » (Monaco, cité de Ligurie) dans sa Périégèse. Il existe plusieurs hypothèses, associées aux Grecs et aux Ligures, pour expliquer l’origine de Monoïkos.

L’origine de ce terme remonterait à l’époque où Monaco était sous domination ligure. La région de Monaco est en effet habitée depuis 300 000 ans av. J.-C. environ, mais les premières tribus ligures s’y installèrent vers 2000 av. J.-C[30]. La tribu ligure présente sur le rocher au Ve siècle av. J.-C., aurait pu être à l’origine du nom de la ville[31].

Il existe également une autre origine pour le terme Monoïkos qui remonterait aux temps où Monaco était un comptoir phénicien. Partout où les Phéniciens se rendaient, ils élevaient des chapelles à leurs divinités, dont le dieu Melkart, associé à Hercule ou Héraclès par les Romains ou les Grecs[32]. Tout au long de l’Antiquité, le port de Monaco fut associé à Hercule[33] (Héraclès en grec), souvent désigné sous le nom de Héraklès Monoïkos (Ἡρακλῆς Μόνοικος), signifiant « Héraklès solitaire » ou « Héraklès possédant un temple unique ». Ce port fut également appelé Portus Herculis Monoeci en latin[34]. Le port moderne de Monaco s'appelle d'ailleurs Port Hercule[35]. Cependant, ce toponyme Μόνοικος est très vraisemblablement intraduisible, et n'a aucune signification en grec : l'historien et archéologue Fernand Benoit y reconnaît avec raison un vocable ethnique de tribu, hellénisé sous la forme Μονοίκιος[36].

Géographie et climat[modifier | modifier le code]

Géographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie de Monaco.
Monaco vu de La Turbie. De gauche à droite : Monte-Carlo, le port, le Rocher et Fontvieille

Monaco est située le long de la mer Méditerranée, sur la Côte d'Azur, à mi-chemin entre Nice et la frontière italienne. Les coordonnées géographiques de la principauté (au niveau du Musée océanographique) sont 43° 43′ 49″ N 7° 25′ 36″ E / 43.73028, 7.42667[5].

Monaco est le deuxième plus petit état indépendant au monde, après le Vatican. Son territoire s’étend sur une bande de terre de 4 100 m le long de la mer Méditerranée et sa largeur varie de 350 m à 1 050 m, pour une superficie totale de 202 hectares (2 km2). L’altitude maximale de 164 m est atteinte sur un des flancs du Mont Agel, qui culmine à 1 150 m. La place du Palais se trouve à 62 m.

La plage aménagée sur la nouvelle digue

La principauté compte 5 469 m de frontière avec la France (dont : 3 274 m avec la commune de Beausoleil, 1 341 m avec Cap-d'Ail, 464 m avec Roquebrune-Cap-Martin et 390 m avec La Turbie), ainsi que 3 829 m de côte (port et plage). Au cours des dernières années, des grands travaux ont permis à Monaco de s’étendre de près de 40 hectares, principalement gagnés sur la mer par le biais de remblais. Les tout premiers travaux de remblaiement ont commencé en 1865 pour créer la voie ferrée, suivie quelques années après par la création du premier quartier industriel de Fontvieille, qui a permis de gagner 5,5 hectares sur la mer. Le fond du port de Monaco a ensuite été comblé et, dans les années 1960, le Grimaldi Forum ainsi que le Larvotto ont été construits[37]. En 1965, sur une initiative du prince Rainier III et afin de diversifier les activités de la ville, la construction du quartier de Fontvieille a permis la création de 220 000 m2 de nouveaux terrains constructibles supplémentaires ainsi que d’un nouveau port. Ce quartier accueille entre autres le stade Louis-II ainsi qu’une grande surface et un centre commercial[38]. L’extension du port de Monaco s’est également faite vers la mer.

Les extensions territoriales de Monaco.

La construction d’une digue semi-flottante de 352 m de long pour un poids total de 163 000 tonnes en 2003 a permis l'implantation de 360 places de parking, 25 000 m² de stockage, 2 gares maritimes ainsi que des locaux administratifs et commerciaux[39]. Le terre-plein artificiel auquel la digue est reliée a permis de gagner un hectare de terrain et a vu la création d’un parc immobilier de 15 000 m2[40]. En 2006, Albert II de Monaco avait officiellement lancé un appel d'offre pour projet d’extension en mer permettant à terme de gagner 10 nouveaux hectares sur la mer. Ce projet, estimé à 8 milliards d’euros, aurait permis la construction de 275 000 m² de plancher[41] et aurait dû s'étaler jusqu'en 2023, les premiers bâtiments livrés en 2014[37]. Il fut cependant abandonné en 2008, pour raison officiellement écologique mais aussi économique, dans un contexte de crise financière internationale[42]. Lui fut préféré un projet, plus modeste, mais marquant le retour de la construction en hauteur : la construction d'une double tour de 49 étages, la Tour Odéon.

Organisation territoriale[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Quartiers de Monaco.
Les quatre quartiers traditionnels de Monaco.
Les quartiers et secteurs administratifs.

Monaco est divisée en neuf quartiers et secteurs regroupés en quatre quartiers traditionnels correspondant aux anciennes communes ; chaque secteur est lui-même divisé en ilots (aussi appelés districts).

Subdivision Superficie
en m2 en %
La Condamine Quartier ordonnancé 295 843 14,6%
Fontvieille Quartier ordonnancé 329 516 16,3%
Larvotto Quartier ordonnancé 217 932 10,8%
Jardin exotique Quartier ordonnancé 234 865 11,6%
Monaco-Ville Secteur réservé 196 491 9,7%
Les Moneghetti Quartier ordonnancé 115 196 5,7%
Monte-Carlo Quartier ordonnancé 436 760 21,5%
Ravin de Sainte-Dévote Secteur réservé 23 485 1,2%
La Rousse Quartier ordonnancé 176 888 8,7%
Total 2 026 976 100,0%

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Monaco
La Turbie Beausoleil Roquebrune-Cap-Martin
Cap-d'Ail Monaco Mer Méditerranée
Cap-d'Ail Mer Méditerranée Mer Méditerranée

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de Monaco est de type méditerranéen avec des hivers doux et humides et des étés chauds et secs avec énormément de soleil. La température moyenne au XXe siècle, sur plus de 75 ans d'observation est de 16,3 °C. La température moyenne varie de 10,2 °C en janvier à 23,7 °C en août. L’ensoleillement annuel moyen est de 2 583 heures et le nombre de jours de pluie ne dépasse pas 62 par an.

Relevé météorologique
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 8,1 8,2 9,6 11,6 14,8 18,5 21,2 21,5 19,3 15,6 11,9 9,25 14,1
Température maximale moyenne (°C) 12,25 12,5 14 16,1 19,4 23 25,8 25,9 23,8 19,9 16,1 13,4 18,5
Ensoleillement (h) 149,7 158,9 185,5 210 248,1 281,1 329,3 296,7 224,7 199 155,2 136,5 2 574,7
Nombre de jours avec précipitations 5,9 5,2 6,7 6 5,6 2,8 1,3 2,5 4,5 7,5 7,7 6,8 62,5
Source : Moyenne des années 1911 à 1985


Démographie[modifier | modifier le code]

Population[modifier | modifier le code]

Nationalité Population
Total 35 889
Drapeau de Monaco Monaco 7 634
Drapeau de la France France 8 785
Drapeau de l'Italie Italie 5 778
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni 2 334
Drapeau du Portugal Portugal 1 008
Drapeau de la Suisse Suisse 783
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 783
Drapeau de la Belgique Belgique 480
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 412
Drapeau des États-Unis États-Unis 307
Drapeau de la Suède Suède 287
Drapeau du Maroc Maroc 242
Drapeau de l'Espagne Espagne 215
Drapeau de la Grèce Grèce 205
Drapeau du Canada Canada 204
Drapeau du Danemark Danemark 165
Drapeau de l'Autriche Autriche 158
Drapeau des Philippines Philippines 153
Drapeau du Liban Liban 145
Drapeau de Maurice Maurice 118
Drapeau de la Russie Russie 107
Drapeau de l'Australie Australie 105
Drapeau de la Tunisie Tunisie 100
Autres 1 701

Lors du dernier recensement effectué en 2010, la principauté de Monaco comptait 35 889 habitants (32 020 en 2000)[7]. Une des particularités de Monaco est d’avoir un nombre de nationaux en minorité dans leur propre État. Les Monégasques, au nombre de 7 634, représentent 21,5 % de la population. La communauté la plus importante est celle des Français avec 28,24 % de la population (8 785 habitants, seuls payants des impôts directs, à la France) suivie des Italiens avec un peu plus de 18,57 % (5 778 habitants) et des Britanniques avec un peu plus de 7,51 % (2 335 habitants). Les 24 % restants se partagent entre 140 autres nationalités.

Les premières traces de peuplement à Monaco datent du Paléolithique inférieur et sont attestées par la découverte d’ossements d’hommes semblables à l’Homme de Néandertal dans les grottes de l’Observatoire, au-dessous de la Tête-de-Chien, rocher dominant la principauté. Des squelettes d’hommes apparentés à l’Homme de Cro-Magnon ont également été retrouvés. Les avantages offerts par le port naturel de Monaco ont ensuite attiré de nombreuses populations de tout le bassin méditerranéen, mais également d’Orient et d’Europe du Nord. Les données chiffrées fiables concernant la population ne remontent qu’au XVIIIe siècle et concernent principalement le rocher de Monaco. Les historiens évaluent à un millier le nombre de personnes habitant ce petit territoire, dont 500 à 600 habitants autochtones. Lors du traité du fixant le territoire de Monaco, la population était de 1 200. Elle était de 22 297 au recensement de 1961[43] et de 31 109 en 2008[7].

La nationalité monégasque s’obtient par décision souveraine du prince. Les critères d’admission (nécessaires mais non suffisants, la décision appartenant au prince) sont, notamment, d’être résident depuis dix ans (après l'âge de 18 ans) et de renoncer à sa nationalité antérieure. En 2010, seules sept demandes sur 400 ont abouti[44].

Pyramide des âges de Monaco en 2008 (population totale : 31 109, 119 recensés n'ont pas renseigné leur âge.)[7]
Hommes Classe d’âge Femmes
1 530 
75 et plus
2 228 
801 
70-74
847 
947 
65-69
1 015 
1 134 
60-64
1 023 
1 120 
55-59
1 097 
1 128 
50-54
1 090 
1 194 
45-49
1 165 
1 163 
40-44
1 179 
1 003 
35-39
1 119 
751 
30-34
766 
638 
25-29
667 
647 
20-24
601 
724 
15-19
674 
727 
10-14
674 
706 
5-9
724 
577 
0-4
557 

Langues[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Langues à Monaco.

En 1988, Monaco comptait 33 000 habitants, dont 17 400 parlaient français, 5 100 ligure (en fait sa variété monégasque) et 4 500 occitan[45]. Du fait de la diversité de la population, l’italien et l’anglais sont aussi communément compris et parlés.

Langue officielle[modifier | modifier le code]

D’après la Constitution de Monaco de 1962, seul le français est langue officielle[46] et à ce titre, tous les documents officiels des institutions politiques et judiciaires sont publiés dans cette langue. C’est également la langue dominante de la principauté, parlée par environ 58 % de la population[31]. Toutefois l'hymne national est chanté dans sa version en langue monégasque : « C'est enfin le poète monégasque Louis Notari (1879-1961) qui écrivit en 1931 une version en langue monégasque. Elle suit mot à mot le rythme musical et reprend le trio. Ce texte, rédigé dans l'élégante simplicité de l'idiome local est maintenant définitivement adopté et chanté dans diverses manifestations[47]. »

Langues autochtones[modifier | modifier le code]

Ligure (monégasque « officiel »)[modifier | modifier le code]

La langue[48],[49] monégasque, appelée ligure monégasque (munegascu), dont le nombre de locuteurs est estimé entre 5 000[31] et 5 100[50] (principalement des personnes âgées), est proche de l’intémélien, le parler de Vintimille. Le monégasque est parlé depuis le Moyen Âge (XIIIe siècle), lorsque les Génois se sont établis à Monaco pour en faire une place forte et ont fait appel à des Vintimillois[51]. Les premières traces de textes en cette langue remontent à 1484 dans un extrait des brèves notariales de Jean de Porta[52]. Au XIXe siècle, environ un millier de personnes parlait le monégasque[53] mais l’usage quotidien de cette langue a beaucoup reculé après la Seconde Guerre mondiale et le monégasque, parlé uniquement par une vingtaine de personnes dans les années 1960-70[54], était considéré comme en voie d’extinction. Afin d’endiguer ce déclin, l’enseignement du monégasque est devenu obligatoire dans les écoles primaires publiques de la principauté en 1976, grâce à une initiative du prince Rainier III[52], et ne le devint dans l'enseignement privé qu'en 1988, puis jusqu’en 5e en 1998. Il reste facultatif au-delà. Aujourd’hui, le monégasque est accepté en option au baccalauréat au lycée de Monaco. Pas de mention dans les options citées sur http://eduscol.education.fr/D0056/bacg-arretepreuves.htm. La réintroduction et l’utilisation du ligure monégasque dans la vie courante ont également un outil d’affirmation de l’identité de Monaco, notamment grâce au Comité des Traditions Monégasques qui a souhaité des aménagements linguistiques dans la ville et a obtenu, à l’instar de nombreuses autres villes qui pratiquent un double affichage français / langue régionale, que les panneaux indiquant l’entrée de la ville portent les inscriptions « Principauté de Monaco / Principatu de Mu̍negu »[55].

Le territoire de Monaco est un îlot linguistique en domaine occitan. Le monégasque est d’ailleurs une langue à base du génois de l'ouest encore en usage en Ligurie surtout vers Vintimille mais influencée par l’occitan alpin.

Il a existé des îlots liguriens en Provence orientale -le figoun, disparu aujourd'hui- dans les communes de Biot et Vallauris, aux environs d'Antibes, Escragnoles à l'ouest de Grasse et Mons dans le Var. C'étaient des colonies liguriennes de repeuplement en terre provençale aux XVe et XVIe siècles venues afin de faire revivre ces villages victimes de la peste et des guerres de religion[56]. Ces parlers étaient très proches du monégasque d'aujourd'hui.

Occitan[modifier | modifier le code]

Les attestations certaines de présence de locuteurs pratiquant l'occitan à Monaco datent des XIXe et XXe siècles. La présence de l’occitan dans ses dialectes vivaroalpin et niçois a été établie dans les années 1940[57] par Raymond Arveiller. Une vingtaine de foyers de locuteurs originaires de Nice et des communes alpines maritimes limitrophes de Monaco : Cap d'Ail, Beausoleil, La Turbie, Roquebrune-Cap Martin et établis dans les quartiers de La Condamine et Monte-Carlo[53]. En 2006, la proportion de locuteurs occitans à Monaco est évalué à 15 %[58].

Il faut remarquer que la principauté de Monaco comprenait jusqu'en 1848 trois communes : Monaco proprement dit, Roquebrune et Menton. Ces deux dernières communes qui pratiquent le mentonasque et sa variante roquebrunoise (des parlers intermédiaires entre le ligure et un alpin maritime de l'occitan vivaroalpin, appelés rocabrunasc et mentounasc) ont participé au brassage de la population de Monaco (par échanges commerciaux, marchés et par mariages principalement). Ainsi, la population de la principauté d'avant 1860 a pratiqué conjointement les deux langues (monégasque et occitan). Ces communes indépendantes en février 1848 ont été rattachées à la France en septembre 1861 un an après le Comté de Nice[59].

Monéguier[modifier | modifier le code]

Il existe une troisième langue, intermédiaire entre le monégasque « officiel » appris à l'école et l'occitan alpin maritime, la plupart l'appellent « patois de la rue »[60] ou plus rarement « monéguier/muneghié ». Cette langue mélange les apports historiques monégasques, occitans mais aussi issus de l'immigration — par la construction de Monte Carlo et du chemin de fer notamment — comme le piémontais (de la montagne, occitan lui-même ou de la plaine, le piemonteis) ou le génois du pays de Vintimille tout proche[61].

Religion[modifier | modifier le code]

Le catholicisme est religion d'État mais la liberté de culte est garantie par la constitution[62]. Le christianisme pourrait avoir été pratiqué à Monaco à partir du IVe siècle mais les données archéologiques attestent de la présence de cette religion à partir du IXe siècle seulement. La chapelle Saint-Martin à Carnolès remonte à 1061. En 2012, 83,2 % de la population serait chrétienne[63] dont 77,8 % appartenant à l’Église catholique romaine[64]. Monaco abrite cinq chapelles catholiques (dont une construite au XVIe siècle, trois au XVIIe siècle et une au XIXe siècle) sur le Rocher. Quatre autres églises et deux chapelles du XIXe siècle et du XXe siècle se trouvent dans les autres quartiers. Sainte Dévote, la patronne de la principauté dont l’église votive se trouve à La Condamine, fait l’objet d’une fête et d’un culte particuliers, et est célébrée tous les ans le 27 janvier. La Cathédrale Notre-Dame-Immaculée, située sur le Rocher, est le siège de l’archidiocèse de Monaco. La majorité des 7 200 Monégasques adhèrent à cette religion. Le protestantisme est la deuxième religion de la principauté avec deux temples.

Peu de juifs (principalement des ashkénazes de France) résidaient à Monaco avant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, quelques retraités pratiquant le judaïsme se sont installés, provenant principalement de France ou du Royaume-Uni, mais également d’Afrique du Nord et de Turquie. La communauté juive de Monaco a été fondée en 1948 avec l’Association Cultuelle Israélite de Monaco (ACIM) et la population juive est estimée à 2 %[63],[65]. On trouve une seule synagogue dans la principauté[66]. Quelques résidents monégasques pratiquent l’islam mais la principauté ne compte pas de mosquée.

Politique[modifier | modifier le code]

Politique à Monaco
Image illustrative de l'article Monaco

Constitution de 1962



Article détaillé : Politique à Monaco.

Principauté indépendante, Monaco est une monarchie constitutionnelle depuis 1911, avec un prince à la tête de l’État. Le pouvoir exécutif consiste en un ministre d’État, qui préside un Conseil de gouvernement composé de six membres (lui-même et cinq Conseillers de Gouvernement, l'équivalent de ministres), responsables uniquement devant le prince.

Suivant une convention avec la France, signée en 1930, le ministre d’État était un citoyen français (en général un préfet ou un ambassadeur) désigné par le prince sur une liste présentée par l’État français. En 2002, ce traité a été remplacé pour supprimer l'intervention de la France dans ce choix[67]. Depuis cette modification donc, le Ministre d'État n'est donc plus obligatoirement de nationalité française. Ce changement a notamment permis à Monaco de satisfaire les critères d'entrée au Conseil de l'Europe.

D’après la Constitution de 1962, le prince partage le pouvoir législatif avec le Conseil national qui est un parlement monocaméral. Les vingt-quatre membres de ce corps législatif sont élus pour cinq ans par un scrutin plurinominal et au suffrage universel. Dix-huit conseillers sont élus par simple classement individuel du nombre de suffrages recueillis, et les six conseillers restants selon un mode proportionnel de liste.

Les affaires locales sont du ressort du Conseil communal, une assemblée de quinze membres élus pour quatre ans au suffrage universel direct et au scrutin de liste plurinominal à deux tours avec possibilité de panachage et sans vote préférentiel, présidée par le maire (actuellement Georges Marsan).

Monaco fait partie de l'Assemblée parlementaire de la francophonie de même que de l'Organisation internationale de la francophonie.

Économie[modifier | modifier le code]

Vue sur Monaco

Monaco tire la majeure partie de ses revenus des services, de la TVA monégasque[68], du commerce ainsi que de l’immobilier qui génèrent environ 40 000 emplois pour un chiffre d’affaires de plus de 11 milliards d’euros. Contrairement à une légende tenace, le tourisme n’arrive qu’en troisième position dans les sources de revenus et le fameux casino de Monte Carlo ne participe que pour moins de 4 % au budget de l’État.

Monnaie[modifier | modifier le code]

Monaco fait partie des quatre micro-États enclavés non-membres de l'Union européenne autorisés par celle-ci à utiliser l'euro. À compter du , l’euro est donc introduit sur le territoire monégasque et, depuis le , les pièces et les billets libellés en euro ont remplacé le franc monégasque et ont cours légal en principauté.

Accords fiscaux avec la France[modifier | modifier le code]

Depuis les accords du , Monaco et la France forment un ensemble fiscal au regard de la TVA. Monaco collecte sur son territoire la TVA qu'elle verse à la France qui lui rétrocède sa quote-part. Le reversement français revenant à la principauté est fixé à 108 238 802 euros au titre de l'année 2001[69]. Pour 2007, le budget de l'état monégasque est d'environ 881 millions d'euros[70]. Cela représentait donc environ 12 % du budget de l’État.

Si le principe d’un compte de partage de la TVA est parfaitement justifié dans la mesure où il s’agit de remettre les États dans la situation qui serait la leur s’il y avait eu une frontière fiscale, ses modalités de calcul posent problème. D'une part le calcul d'origine attribue à Monaco 60 % (coefficient 1,6 de la formule) de rétrocession supplémentaire, d'autre part, la dérive résultant de la formule de calcul conduit la France à reverser à Monaco des montants qui ne traduisent pas la réalité de l’activité économique de la principauté[71].

Le PNB par habitant le plus élevé au monde[modifier | modifier le code]

Le PNB de Monaco était de 7,240 milliards de dollars US en 2008, soit 222 022 US $/habitant[72],[73], ce qui place la principauté en tête du classement mondial des revenus par habitant.

Il est à noter une différence de méthode de calcul entre les chiffres de la banque mondiale et les chiffres très inférieurs publiés par le gouvernement monégasque (52 145 € en 2008[74]). Le gouvernement monégasque estime que les plus de 30 000 travailleurs pendulaires venant de l'étranger tous les jours (France, Italie) doivent rentrer en compte dans le calcul du PNB par habitant, étant donné la nature très particulière de la ville-état. La population de référence de 2008 était ainsi de 72 351 pour le calcul officiel.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Vue sur Monaco

La situation géographique de Monaco ainsi que son climat méditerranéen ont fait de la principauté une destination prisée des touristes. Le secteur hôtelier propose plus de 2 800 chambres et a réalisé un total de 900 000 nuitées en 2006 (19 % d'Italiens, 18 % de Français, 15 % de Britanniques, 13 % de Nord-Américains, 5 % d’Allemands, 4 % de Russes). Le tourisme a toujours principalement été orienté vers la clientèle de luxe, attirée par les nombreuses manifestations sportives et culturelles et les casinos (dont le casino de Monte-Carlo) mais le secteur touristique s’est récemment redéployé vers le tourisme d’affaire, de congrès et de séminaires qui représente aujourd’hui 25 % des nuitées[75].

Le tourisme génère environ 25 % des revenus de la principauté[70] et le chiffre d’affaires du secteur hôtelier a été de 357 millions d'euros en 2005[76].

Industrie[modifier | modifier le code]

L’industrie représente environ 8 % du PIB de Monaco. Une centaine de petites industries non polluantes et à haute valeur ajoutée emploient environ 3 800 personnes, soit environ 9 % de la population salariée[77]. Les premières entreprises (entreprises industrielles de la Brasserie de Monaco, de la minoterie et de la chocolaterie) ont commencé à s’installer sur le premier terre-plein de Fontvieille, à partir de 1906. Ces entreprises se concentrent principalement sur les 250 000 m² de terrain gagnés sur la mer lors de la construction du terre-plein de Fontvieille.

Le secteur « chimie-pharmacie-cosmétologie » apparaît comme le plus représenté avec 49,21 % des revenus de l’industrie et 1 200 employés mais les industries de fabrication de matériel électrique et électronique (10,2 % des revenus) ainsi que de transformation de matières plastiques (21,6 %) sont également présentes. L’imprimerie et le cartonnage contribuent également à hauteur de 6 %[78].

Le nombre d’emplois rapporté à celui des habitants est particulièrement élevé. Les pendulaires/navetteurs sont environ 40 000.

Panorama

Immobilier[modifier | modifier le code]

Le quartier de Fontvieille

D’après le classement du groupe immobilier Knight Frank et de la banque Citi Private Bank, établi en 2007, Monaco est la deuxième ville la plus chère du monde (derrière Londres) en ce qui concerne les prix de l’immobilier (35 000 euros par mètre carré dans les quartiers les plus chics, comme le Carré d’Or à Monte-Carlo)[79].

En 2012, le prix moyen au mètre carré pour les résidences anciennes (hors secteur protégé) se situe autour de 15 000 euros, contre 25 000 pour les immeubles plus récents autour du Carré d'Or, et plus de 35 000 euros pour les immeubles les plus prestigieux du Carré d'Or. Selon l'agence immobilière Engel & Volkers, l'avenue Princesse Grace est l'artère la plus chère de la ville, les prix pouvant y atteindre 100 000 euros le mètre carré[80],[81].

En raison d'un développement économique rapide et des choix urbanistiques du prince Rainier III, de nombreux immeubles de grande hauteur (gratte-ciel) ont été construits. Contrairement à beaucoup de villes densément peuplées, les immeubles de grande hauteur à Monaco sont cependant presque exclusivement résidentiels, et non pas à usage commercial.

Article détaillé : Liste des gratte-ciel à Monaco.

Du paradis fiscal à la régularisation ?[modifier | modifier le code]

Sécurité[modifier | modifier le code]

Un camion des pompiers monégasques
Article détaillé : Forces armées monégasques.

La principauté dispose de sa propre force de police ainsi que de son corps de sapeurs-pompiers.

Police[modifier | modifier le code]

La direction de la Sûreté publique est la police d'État. Son siège se situe rue Suffren-Reymond. Elle comprend plusieurs divisions et services :

  • Le cabinet de direction ;
  • La division de police judiciaire ;
  • La division de police urbaine ;
  • La division de police administrative ;
  • La division de police maritime et aéroportuaire ;
  • La division de l'administration et de la formation.

Son directeur est un fonctionnaire de police français détaché. Il possède en général le grade de Commissaire divisionnaire, exceptionnellement d'inspecteur général. Les policiers monégasques sont recrutés par la Sûreté publique et accomplissent leur carrière en principauté. Ils sont de nationalité monégasque ou française, mais sont tous fonctionnaires monégasques titulaires. Ces fonctionnaires veillent aux respect des codes et lois monégasques.

Il existe aussi une police municipale relevant du maire.

Enfin, la Compagnie des carabiniers du prince, se charge de la sécurité du prince souverain, de sa famille, du palais princier et de ses dépendances.

Sapeurs-pompiers[modifier | modifier le code]

Le corps des sapeurs-pompiers de Monaco est une unité militaire composée d'une centaine d'hommes et indépendante des sapeurs-pompiers français, bien qu'utilisant des moyens (véhicules, couleurs, etc.) similaires.

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture de Monaco.

Les Journées du Patrimoine constituent une occasion de découvrir les principaux sites d’intérêt, notamment les grands appartements du Palais Princier, la résidence du Ministre d’État, le Conseil National. Le Musée océanographique quant à lui propose un droit d’admission à tarif réduit.

Fêtes et jours fériés
Date Nom Notes
1er janvier Jour de l’an
27 janvier Fête de Sainte-Dévote Sainte Dévote patronne de la principauté.
Lundi suivant le dimanche de Pâques Lundi de Pâques
1er mai Fête du Travail
Jeudi, 40 jours après Pâques Ascension
Lundi suivant le septième dimanche après Pâques Lundi de Pentecôte
Jeudi, 60 jours après Pâques Fête-Dieu
15 août Assomption
3 septembre Libération (n'est pas un jour férié)
1er novembre Toussaint Fête de tous les saints
19 novembre Fête du Prince Fête nationale (bien que le jour de la Saint-Albert soit le 15 novembre, le prince Albert II a décidé que la Fête nationale serait maintenue au 19 novembre, jour où l’on célébrait le bienheureux Rainier d'Arezzo dont son père, le prince Rainier III, reconnaissait le patronat)
8 décembre Immaculée Conception
25 décembre Noël

Médias[modifier | modifier le code]

La principauté héberge six chaînes de radio (trois en français, deux en italien et une en anglais) et deux chaînes de télévision. Plusieurs Webradios sont également présentes sur le sol Monégasque MC one, Radio de M. Gildo Pallanca Pastor, qui émet aussi en hertzien sur la Principauté 98.2, Radio Ethic de Mme Evelyne Tonelli, fille de M. Schick, ancien directeur d’antenne de RMC ; et pour finir Radio Fréquence Évasion. L’une de ces chaînes de télévision est une chaîne locale exclusivement diffusée sur le câble, seul moyen autorisé en principauté pour recevoir la télévision. Son nom est Monaco Info. Les radios ou télévisions hertziennes s’adressent donc davantage aux publics français ou italien. L’un des projets récents d'Albert II de Monaco fut de créer une radio typiquement monégasque, « Radio Monaco », qui émettrait de Menton à Toulouse. Radio Monaco émet depuis le 12 juillet 2007.

Presse écrite[modifier | modifier le code]

Radios[modifier | modifier le code]

Télévisions[modifier | modifier le code]

Journalistes monégasques[modifier | modifier le code]

Festivals[modifier | modifier le code]

Monaco héberge quelques festivals de première importance, dont :

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

Proches de Monaco[modifier | modifier le code]

Transports[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Transport à Monaco.

La nouvelle gare SNCF souterraine de Monaco-Monte-Carlo, située à proximité de l'église Sainte-Dévote, offre une desserte TGV, directe et quotidienne, pour Paris, et jusqu'à 10 autres villes, via la gare proche de Nice-Ville, située sur la ligne Marseille-Vintimille, proposant également des TGV et des Intercités vers toute la France et les pays d'Europe. De Monaco, le train russe Riviera Express assure un service direct vers Moscou, une à deux fois par semaine. Plusieurs liaisons quotidiennes vers Turin/Milan/Rome via Vintimille. La gare est aussi desservie par des TER fréquents, sorte de RER côtier, la reliant à Menton et Vintimille au sud, Nice, Antibes, Cannes, Grasse et Saint-Raphaël au nord.

Depuis le 14 décembre 2014, la gare est desservie quotidiennement par l'EuroCity Thello assurant la mission entre Milano-Centrale et Marseille Saint Charles.

L'héliport de Monaco, situé sur la digue du quartier de Fontvieille, dessert l'aéroport international de Nice-Cote d'Azur, à la fréquence de trente rotations quotidiennes (sept minutes de vol, temps d'aérogare à aérogare de quinze minutes)

L'autoroute française A500 rejoint la Moyenne Corniche (RD6007) et entrant en principauté à hauteur du Jardin Exotique.

Services postaux[modifier | modifier le code]

Un des premiers timbres de Monaco à l'effigie du prince Charles III.

Historique[modifier | modifier le code]

Le service postal monégasque est assuré par la France depuis le traité de Péronne de 1640.

Cette relation sera toutefois interrompue pendant le protectorat sarde de 1815 à 1860 : À partir de 1818, des bureaux de poste du royaume de Sardaigne sont ouverts dans la principauté[82]. Des timbres de Sardaigne à l'effigie de Victor-Emmanuel II y sont utilisés de 1851 à 1860[82].

Ceux-ci seront remplacés par des timbres de France à l'effigie de Napoléon III des bureaux français, auxquels vont succéder les séries d'usage courant de France[83].

Enfin, à partir du 1er juillet 1885, la principauté émettra ses propres timbres, avec une première série à l'effigie du prince Charles III, dessinée par O. Dupuis et gravée par Louis-Eugène Mouchon[84].

Code postal[modifier | modifier le code]

En raison de l'intégration au système postal de la France, les codes postaux de Monaco sont sous la forme « 98.0XX », soit à cinq chiffres comme les codes postaux français ; par opposition à la principauté d'Andorre, dont les services sont également gérés par la France mais qui a refusé l'attribution d'un code postal de format français[85]. Le code postal le plus courant à Monaco, hors CEDEX et adresses spéciales, est donc le 98000.

Il est parfois considéré par erreur que le code postal de Monaco est le 99000[86]. Or les codes 99.XXX ne sont pas des codes postaux, mais des codes INSEE réservés aux pays étrangers[87]. Monaco porte le code INSEE 99138. Le département de naissance d'une personne née à Monaco dans les formulaires de l'administration française est le 99, tout comme toute personne née hors de France. Ces codes n'ont cependant pas de rapport avec les services postaux.

Tarification et adressage[modifier | modifier le code]

Malgré l'intégration postale avec la France, les plis envoyés de Monaco doivent être affranchis avec des timbres de Monaco, dont les illustrations et la programmation sont déterminées par l'Office des émissions des timbres-poste de Monaco (OETP), et validées par le prince. L'OETP choisit également les artistes de ces timbres et peut faire appel aux artistes, graveurs et moyens d'impression de Phil@poste Boulazac, l'imprimerie de La Poste.

De la même façon, les timbres de Monaco n'ont pas valeur postale sur le courrier posté en France.

Malgré la présence de moyens d'affranchissement différents pour Monaco et la France, les tarifs d'envois depuis la France vers Monaco sont identiques aux tarifs nationaux. Les tarifs de La Poste française étant toujours valables pour la « France métropolitaine et Monaco ». Ceci est valable aussi bien pour le courrier que pour la plupart des services d'envois de colis[88]. De la même façon, les tarifs d'affranchissement de Monaco vers Monaco ou la France sont identiques[89].

Pour le courrier envoyé à destination de Monaco, le libellé « 98.0XX Monaco » est correct. La mention du pays de destination n'est pas nécessaire pour les envois vers Monaco effectués depuis Monaco ou depuis la France. Pour les envois hors Monaco et France, la mention correcte du pays est alors « MONACO »[90], plusieurs libellés sont cependant tolérés dans la pratique par les services postaux :

  • 98.0XX Monaco - FRANCE (bien que géopolitiquement incorrecte, cette mention est acceptée dans le cadre de l'intégration de Monaco au territoire postal français).
  • 98.0XX Monaco - EUROPE (géopolitiquement correcte, cette mention permet au courrier d'éviter des détours hors Europe, le Maroc (Morocco en anglais) étant un des plus fréquents).

Sport[modifier | modifier le code]

Manifestations sportives[modifier | modifier le code]

Virage en épingle à cheveux du circuit de Monaco

La principauté sert de cadre à diverses manifestations prestigieuses, parmi lesquelles :

  • le Grand Prix automobile de Monaco en Formule 1
  • le Trophée des champions (handball)
  • le Rallye Monte-Carlo en WRC
  • le Meeting d’Athlétisme « Herculis » ; le premier meeting Herculis fut organisé en 1987 et après une interruption de 2002 à 2005, la 20e édition a eu lieu le 20 août 2006, au stade Louis II[91].
  • le Festival International du Cirque
  • le Marathon de Monaco et des Riviera, qui se court au printemps, entre Vintimille et Monaco. En même temps a lieu la course des 10 kilomètres de Monte-Carlo[92].
  • la Supercoupe de l'UEFA (en 1986 puis de 1998 à 2012), match de football opposant le vainqueur de la Ligue des champions au vainqueur de la Ligue Europa[93].
  • le tournoi international de judo de Monaco : Trophée Adidas à la mi-décembre
  • le Monaco Raid : Raid Inter Armées
  • le tournoi international d'échecs
  • le Challenge International Denis Ravera : challenge de sport boules (lyonnaise) réservé aux jeunes (catégories moins de 23 ans, moins de 18 ans et moins de 15 ans)
  • le grand départ du Tour de France 2009 s'est fait de Monaco avec une première étape contre-la-montre de 15 km avec départ et arrivée à Monaco et le départ de la deuxième étape de Monaco[94]
  • le Red Bull X-Alps, compétition de parapente organisée tous les deux ans, qui part de Salzbourg et se termine à Monaco
  • le Meeting international de natation de Monte Carlo (www.montecarlo-swimming.org)

Le Masters de Monte-Carlo (tournoi de tennis professionnel) est organisé chaque mois d'avril à Roquebrune-Cap-Martin au Monte-Carlo Country Club et non à Monaco.

Clubs sportifs[modifier | modifier le code]

Un club omnisport, l’AS Monaco, dont la section professionnelle de football s’appelle AS Monaco FC depuis le changement de statut opéré en 2002 (passage en S.A.M.). L’A.S. Monaco F.C. participe au Championnat de France de football. Elle a commencé à s’illustrer dans les années 1960 en remportant quatre titres nationaux en trois saisons (deux championnats et deux coupes de France dont un doublé en 1963) sous les ordres de son légendaire entraîneur Lucien Leduc. Ensuite, sous la présidence du Dr Jean-Louis Campora, le club allait devenir un grand d’Europe multipliant à nouveau les titres nationaux et les beaux parcours européens. À l'issue de la saison 2012-2013, l'AS Monaco retrouve la Ligue 1. L’équipe joue à domicile au stade Louis-II, complexe sportif réalisé en 1985 sur le terre-plein de Fontvieille et conçu par Henry Pottier, avec 18 500 places assises et une pelouse qui pousse sur une immense dalle de béton à 13 mètres de hauteur. Les terrains d'entraînement sont situés dans un complexe sportif situé à La Turbie, en France, à plus de 500 mètres d’altitude.

Par ailleurs, une autre section du club omnisport, l'association sportive de Monaco de basket-ball, évolue dans le monde professionnel. Les basketteurs monégasques sont en effets remontés en Pro B à l'issue de la saison 2013-2014.

Un club de karaté, le Karaté Club Shotokan de Monaco[95] avec comme entraîneur Maître Sato 6e Dan, ancien élève de Maître Tanaka, qui dirige également des stages de perfectionnement en Europe.

Un club de Shorinji Kempo, Monaco Shorinji Kempo[96] le professeur, Frank Baldet, 6e Dan est également Président de la Fédération Française de Shorinji Kempo.

La fédération monégasque d’athlétisme[97] est présidée par le Prince Albert II.

La fédération Monégasque de Judo[98], affiliée à la FIJ et à l'UEJ, qui a obtenu les meilleurs résultats aux derniers Jeux des Petits États d'Europe en 2007 et en 2009.

La fédération Monégasque de Ski[99], a été créée en 1981 à Tenerife lors du congrès annuel de la Fédération internationale de ski.

La fédération Monégasque de Boules, créée en 1924, elle regroupe les Club Bouliste Monégasque[100](axé pétanque) et le Club Bouliste du Rocher[101](axé Sport-Boules ou Longue) et son Centre de Formation[102]. Elle est affiliée à la Fédération Internationale de Boules et à la Confédération Mondiale des Sports de Boules (C.M.S.B. dont le siège est à Monaco)

Créée en 1987, la Fédération Monégasque de Volley-Ball[103], membre de la FIVB et de la CEV, est chargé de régir, d’organiser et de développer la pratique du Volley-Ball et du beach volley par tous les moyens d’action. En 2004, la communauté du volley monégasque fut particulièrement honorée du titre de Président d’Honneur du Beach Volley de la FIVB accepté par le prince Albert II. Les dernières récompenses obtenues par le Volley monégasque furent la première médaille d’or de beach volley de l'histoire des Jeux des petits États d’Europe par l'équipe féminine en 2005 à Andorre et la médaille d'argent également en beach volley aux JPEE de 2007 qui se déroulèrent sur le territoire de la principauté de Monaco.

Le Monte Carlo Country Club, club de tennis affilié à deux fédérations (monégasque et française). Il accueille le Tournoi Masters 1000 dont le tenant du titre est Stanislas Wawrinka.

Danse classique[modifier | modifier le code]

Monaco abrite l'Académie de danse classique Princesse-Grace fondée en 1975 par la danseuse russe Marika Besobrasova[104] (disparue en avril 2010), laquelle avait créé l'École de danse classique de Monte-Carlo en 1952[105].

Personnalités liées à Monaco[modifier | modifier le code]

Famille régnante[modifier | modifier le code]

Nés dans la principauté[modifier | modifier le code]

Sportifs[modifier | modifier le code]

Hommes d'affaires[modifier | modifier le code]

Codes[modifier | modifier le code]

Monaco a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Constitution de Monaco (site officiel)
  2. Monaco est à la fois une ville et un État. Monaco-Ville est le quartier où est situé le Palais princier.
  3. a, b et c Comité National des Traditions Monégasque, Histoire et tradition
  4. a et b « Arrêté Ministériel no 2013-172 du 25 avril 2014 relatif à l’actualisation annuelle du chiffre officiel de la population de la Principauté de Monaco », IMSEE (Monaco Statistiques) et Bulletin officiel de la principauté de Monaco,‎ (lire en ligne)
  5. a et b Monaco en chiffres, édition 2005, http://www.gouv.mc
  6. « Présentation de Monaco », sur Diplomatie.gouv.fr
  7. a, b, c et d « Population de Monaco selon le recensement de 2008 » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), consulté le 2 mai 2011.
  8. La grotte de l’Observatoire, site du Jardin exotique de Monaco.
  9. « Musée d’Anthropologie préhistorique » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Gouv.mc
  10. Encyclopédie Larousse, article « Monaco »
  11. (en) The third book of the historie of nature, written by C. Plinius, SECVNDS, Université de Chicago
  12. (en) Trudy Ring, Robert M. Salkin, Sharon La Boda, International Dictionary of Historic Places, Taylor & Francis,‎ 1995, p. 451
  13. Son unique mention dans les Annali del Caffaro (it) est reprise dans les Annali d’Italia (1743-1749) de Ludovico Antonio Muratori.
  14. Georges Reymond, Jean Édouard Dugand, Monaco antique. Essai sur l'histoire ancienne de Monaco depuis les origines ligures jusqu'aux environs de l'an 1000, Les Belles Lettres,‎ 1970, p. 206
  15. Raymond Damien, Albert Ier, prince souverain de Monaco: précédé de l'historique des origines de Monaco et de la dynastie des Grimaldi, Institut de Valois,‎ 1964, p. 38
  16. Stéfanie Mourou, Les relations internationales de la Principauté de Monaco, Presses universitaires du septentrion,‎ 2000, p. 314
  17. Germain-Antoine Guyot, Traité des droits, fonctions, franchises..., 1787, p. 138
  18. M. Ulino, L'Età Barocca dei Grimaldi di Monaco nel loro Marchesato di Campagna, Giannini editore, Napoli 2008.
  19. La loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) - CRDP de Champagne-Ardenne
  20. Francis Rosset, Monte-Carlo : de Charles III à Rainier III, Éditions Jean-Claude Marsan,‎ 1985, p. 18
  21. Philippe Delorme, « Monaco et les princes de Grimaldi », émission Secrets d'histoire sur France 2, 11 septembre 2012
  22. Ronen Palan, « Paradis fiscaux et commercialisation de la souveraineté de l'État », L'Économie politique, vol. 3, no 15,‎ 2002, p. 79-97
  23. Texte de ce traité.
  24. Stéphane Bern, « Monaco et les princes de Grimaldi », émission Secrets d'histoire sur France 2, 11 septembre 2012
  25. Stéfanie Mourou, op. cité, p. 106
  26. Battling Buzzards, 210 p.
  27. Stéfanie Mourou, op. cité, p. 111
  28. a, b, c et d Jean-Rémy Bezias, Les Alpes-Maritimes et la crise franco-monégasque de 1962, publié par le Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine
  29. Jean Pierre Gallois, Le régime international de la Principauté de Monaco, Éditions A. Pedone,‎ 1964, p. 150
  30. Histoire de Monaco, Riviera-magazine.com
  31. a, b et c Trésor de la langue française du Québec, Ulaval.ca, Canada, 2005
  32. « Histoire des Romains, les guerres puniques » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Mediterranee-antique.info
  33. (en) Culture of Monaco, Everyculture.com
  34. « Des origines au XIIIe siècle », Histoire de Monaco » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Monaco.gouv.mc
  35. Présentation du Port Hercule, Ports-monaco.com
  36. Fernand Benoit, Recherches sur l'hellénisation du Midi de la Gaule, Éditions Ophrys, 1965, p. 96.
  37. a et b « Monaco, un siècle d’extension sur le domaine maritime... et encore un projet », article du journal Les Échos,
  38. Grands travaux à Monaco, http://www.gouv.mc
  39. La digue semi-flottante, http://www.gouv.mc
  40. Le terre-plein, http://www.gouv.mc
  41. « Monaco, une ville sur l'eau », L'Express, 21 août 2008.
  42. Article du Point : La crise pousse Monaco à arrêter son projet d'extension en mer
  43. Émile Girardeau, La population de Monaco et les migrations, Population (French Edition), 17e Année, no 3 (juillet-septembre 1962), pp. 491-504
  44. Monnaie'gasque, un article du journal régional le Ravi, juillet 2012
  45. ethnologue.com dans ethnologue.com
  46. Art. 8. - La langue française est la langue officielle de l’État., Constitution de Monaco de 1962
  47. Extrait de l'article sur l'hymne monégasque sur le site du palais Princier
  48. Langues parlées à Monaco, site de l’office du tourisme de la principauté de Monaco.
  49. Les institutions de Monaco, www3.monaco.mc
  50. (en) Ligure à Monaco, dans ethnologue.com
  51. Pierre Deguise, The French Review, Vol. 43, No. 2. (Dec., 1969), p. 366,
  52. a et b L’enseignement de la langue monégasque
  53. a et b Raymond Arveiller (1967) Étude sur le parler de Monaco, Monaco : Comité national des traditions monégasques, extrait consultable en ligne
  54. Pierre Bec, La Langue Occitane, Presses universitaires de France, Paris, 1973, rééd.de 1995, p. 11, (ISBN 978-0-320-06252-0)
  55. Des panneaux en langue monégasque aux entrées de Monaco, communiqué de presse du Ministre d’État de Monaco du
  56. D'après P. Bec : La langue occitane (collection Que sais-je ? no 1059), 1963, 6e édition corrigée, 1995, 128 pages, PUF, Paris.
  57. Étude sur le parler de Monaco, Raymond Arveiller : données linguistiques recueillies entre 1943 et 1954, thèse terminée en 1961, publiée en 1967
  58. Editorial Team, « Monaco : Language Situation », Encyclopedia of Language & Linguistics (Second Edition),‎ 2006, p. 230 (DOI 10.1016/B0-08-044854-2/01814-9) :

    « A further 15% of the population of Monaco speaks the Niçard (Niçois) variety of Provençal, which greatly influences the French of the Monegasque region. In fact, the Niçard-speaking community comprises mainly individuals of over 50 years of age, but Provençal is increasingly gaining status as a literary language. »

  59. par Louis Canis 1963 Notre passé 242 pages
  60. Travaux de l'Académie des langues dialectales de Monaco
  61. par Louis Barral et Suzanne Simone 1983, Dictionnaire français-monégasque
  62. Constitution de la principauté de Monaco : Art. 9. - La religion catholique, apostolique et romaine est religion d’État - Art. 23. - La liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions en toutes matières sont garanties, sauf la répression des délits commis à l’occasion de l’usage de ces libertés.
  63. a et b (en) Monaco fact sheet, Encyclopédie Britannica
  64. Présentation du diocèse de Monaco, http://www.eglise-catholique.mc
  65. (en) The Virtual Jewish History Tour, http://www.jewishvirtuallibrary.org
  66. (en) The Jewish community of Monaco, http://www.eurojewcong.org
  67. Traité destiné à adapter et à confirmer les rapports d'amitié et de coopération entre la République française et la Principauté de Monaco
  68. Convention France - Monaco (Article 27)
  69. Journal Officiel du 01/09/2005
  70. a et b Site de la Principauté
  71. Rapport sur les relations économiques et financières entre la France et la principauté de Monaco
  72. Atlaseco Le Nouvel Observateur 2011
  73. Le Gouvernement Princier dévoile le PIB de Monaco.
  74. Monaco en chiffres 2010.
  75. Tourisme à Monaco, http://www.monaco.gouv.mc
  76. Rapport budgétaire de la Principauté de Monaco (2005), http://www.monaco.gouv.mc
  77. Industrie à Monaco, http://www.monaco.gouv.mc
  78. Business facts, Consulat général de Monaco à New York.
  79. À Londres, le mètre carré atteint des sommets - Le Figaro, 8 mai 2007
  80. « 2. Monaco: Avenue Princesse Grace and Avenue d'Ostende », sur Forbes.com
  81. « Princesse-Grace, « rue la plus chère du monde » », sur Monacomatin.mc,‎
  82. a et b « Timbres de Monaco » (introduction et « période sarde »), dans Catalogue de cotations des timbres des principautés et terres polaires, Dallay, 2007-2008, page 175-176.
  83. « Timbres de Monaco » (« période de transition » et « période française »), dans Catalogue de cotations des timbres des principautés et terres polaires, Dallay, 2007-2008, page 176-182.
  84. « Timbres de Monaco » (« période classique et avant-guerre ») timbres no 1 à 10, dans Catalogue de cotations des timbres des principautés et terres polaires, Dallay, 2007-2008, p. 182-184
  85. Les départements français : présentation et histoire - Gralon
  86. Monaco 99000 - L'Obs
  87. Code officiel géographique : Pays et territoires étrangers - Insee
  88. Tarifs - La Poste
  89. Outils pratiques - La Poste Monaco
  90. (en) Monaco Postcode - Universal Postal Union [PDF]
  91. Site web d’Herculis
  92. Site web du marathon de Monaco
  93. Site web de l’UEFA
  94. Tour de France 2008 - Grand Départ 2009
  95. Site officiel du Karaté Club Shotokan de Monaco
  96. site officiel du Club Monégasque
  97. Site officiel de la fédération monégasque d’athlétisme
  98. Site officiel de la fédération Monégasque de Judo
  99. Site officiel du Monte-Carlo Ski Club
  100. Site du Club Bouliste Monégasque
  101. Site du Club Bouliste du Rocher
  102. Site du Centre de Formation du Club Bouliste du Rocher
  103. Site officiel de la fédération Monégasque de Volley Ball
  104. Historique - Site officiel de l'Académie Princesse Grace
  105. (en) History - - Site officiel de l'Académie Princesse Grace

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]