Guyane

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Guyane
Logo du conseil régional.
Logo du conseil régional.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Statut Département et région d'outre-mer
Chef-lieu Cayenne
Arrondissements Cayenne
Saint-Laurent-du-Maroni
Communes 22
Conseil régional Conseil régional de la Guyane
Président Rodolphe Alexandre
2010-2015
Conseil général Conseil général de la Guyane
Président Alain Tien-Liong
2011-2015
Préfet Éric Spitz
Démographie
Gentilé Guyanais, Guyanaise
Population 239 648 hab. (2012[1])
Densité 2,9 hab./km2
Langues
locales
Créole guyanais, langues amérindiennes, taki taki, saramaka, hmong
Géographie
Superficie 83 846 km2
Divers
Monnaie Euro
Fuseau horaire UTC-3
Domaine internet .gf
Indicatif téléphonique 594
Localisation
Localisation de Guyane

La Guyane (prononcé [gɥi.ˈjan ] ; lagwiyann en créole) est un département et région d'outre-mer (DOM) français d'Amérique du Sud. Son code Insee est le 973. Avec une superficie de 83 846 km2[2], la Guyane est le plus grand département français (environ 1/9 du territoire national), la plus grande région de France et une des moins peuplées après Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. C'est également le département le plus boisé, 98 %[3]du territoire étant couvert d'une forêt équatoriale qui reste parmi les plus riches et les moins écologiquement fragmentées du monde.

Le territoire guyanais fait partie des neuf régions ultrapériphériques (RUP) de l'Union européenne. C'est le seul territoire continental de l'Union européenne en Amérique du Sud.

Son nom officiel est « Guyane ». L'ajout de l'adjectif « française » dans les dénominations courantes est une commodité de langage issue de la période coloniale et aujourd'hui obsolète dans la mesure où il n'y a plus à notre époque en français d'ambiguïté quant à la Guyane considérée. En effet il existe plusieurs Guyanes : le Guyana (ancienne Guyane britannique ou anglaise), le Suriname (ancienne Guyane néerlandaise ou hollandaise) et la Guyane. Elles s'intègrent au sein du plateau des Guyanes avec une partie du Venezuela, délimité par le fleuve Orénoque, et le Nord du Brésil, délimité par l'Amazone.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Comme de nombreux noms de lieux de Guyane, le nom Guyane est d'origine amérindienne. Il signifie « terre d'eaux abondantes » en arawak.

Une variante désuète du nom en français s'écrivait avec deux n : « Guyanne »[4].

La Guyane française a pour codes :

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte géographique de la Guyane
Article détaillé : Géographie de la Guyane.

Situation[modifier | modifier le code]

La Guyane est frontalière du Brésil (sur 730 km), ce qui fait du Brésil le pays ayant la plus grande frontière terrestre avec la Guyane, devant le Suriname (sur 510 km). Elle possède un climat équatorial et est essentiellement couverte d'une vaste forêt tropicale humide bordée de mangroves côté mer. Le sous-sol est constitué d'un bouclier rocheux ancien, riche en latérite, pauvre et acide, qui forme un relief dit en peau d'orange parsemé d'inselbergs et entaillé par les réseaux de fleuves et rivières. Ces derniers sont les principaux axes de circulation depuis des siècles ou millénaires. Ils constituent 7 bassins fluviaux, 953 masses d'eau et sont alimentés par 2,5 à 4 m de précipitations annuelles[5].

Topographie[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

La Guyane possède un climat équatorial humide ; la température moyenne est de 25,5 °C. La précipitation annuelle est en moyenne de 2 816 mm à Cayenne sur la période 1981 - 2010, selon les relevés de Météo France.

Cayenne connaît une saison humide de décembre à juillet et une période plus sèche durant le reste de l'année. Les précipitations commencent à décroître en juillet (155 mm), avec pour creux les mois de septembre et octobre qui sont dits « mois secs » (respectivement 39 et 51 mm en moyenne), puis remontent dès le mois de novembre (105 mm). Le mois le plus humide est le mois de mai avec une hauteur moyenne des précipitations atteignant 518 mm[6].

Transports[modifier | modifier le code]

Le principal moyen de transport en Guyane est la voiture. Pour les habitants des fleuves (l'Oyapock, fleuve frontalier avec le Brésil et le Maroni, fleuve frontalier avec le Suriname), il s'agit de la pirogue. Les scooters sont très prisés des jeunes mais durant le tour de Guyane, en août, les vélos sont à la mode. Par ailleurs les communes de Saül, Maripasaula, Grand Santi et Saint Laurent sont accessibles par voie aérienne depuis Cayenne.

Armature urbaine[modifier | modifier le code]

Environnement et patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Risque sismique[modifier | modifier le code]

Les séismes répertoriés ci-dessous indiquent la localité estimée être la plus proche de l'épicentre ainsi que l'intensité mesurée sur l'échelle MSK de 1964, qui va de 1 (secousse non ressentie mais enregistrée par les instruments) à 12 (changement de paysage énormes : crevasses dans le sol, vallées barrées, rivières déplacées…)[7].

  • aux Montagnes de Kaw (Cayenne), d'intensité 6,5[9].
  • sur la frontière guyano-brésilienne (E. de Saint-George), intensité 3,5[10].
  • sur la frontière guyano-brésilienne, territoire d'Amapa (Oïapoque), d'intensité 5[12].
  • sur la frontière guyano-brésilienne (W. Saint-George), intensité 5[13].

Un haut lieu de la biodiversité[modifier | modifier le code]

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Article détaillé : Biodiversité de la Guyane.
Liane sur une branche de palmier, près d'un lac à Kourou
L'Agami trompette, une espèce d'oiseau que l'on retrouve assez souvent dans la faune guyanaise

Ce département est parmi les plus riches du monde en matière de biodiversité tant animale que végétale.

La forêt guyanaise est une forêt primaire à très haut niveau de biodiversité (hot-spot parmi les plus riches au monde), protégée par un tout nouveau parc national et six réserves naturelles. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l'Union européenne (UE) y recommandent des efforts particuliers de protection[15].

À la suite du Grenelle de l'environnement de 2007, le projet de Loi Grenelle II (dans son article 49) a proposé (en 2009, et sous réserve de modification) la création d’une entité unique chargée pour la Guyane de contribuer à la mise en œuvre des politiques de connaissance et de conservation du patrimoine naturel amazonien (avec compétence dans les domaines de la faune, flore, les habitats naturels et semi-naturels terrestres, fluviaux et côtiers, et sur le fonctionnement des écosystèmes). Il contribuera à appliquer les politiques environnementales conduites par l’État et les collectivités territoriales et leurs groupements. L'article 64 du projet de loi prévoit aussi un « schéma départemental d’orientation minière » pour la Guyane, promouvant une exploitation minière compatible avec les exigences de préservation de l’environnement[16].

L'environnement de la frange littorale est celui qui, le long de la RN1, a historiquement connu le plus de modifications, mais une forte artificialisation est localement constatée le long de la RN2 et là où les orpailleurs opèrent dans l'Ouest de la Guyane.

La forêt humide de Guyane s'est paradoxalement épanouie sur un des sols les plus pauvres du monde, en azote, en potassium, en phosphore et en matières organiques. Pour cette raison, et parce que cette zone a toujours conservé des refuges pour toutes ses espèces lors des périodes sèches ou de glaciation terrestre, cette forêt abrite des écosystèmes uniques qui sont parmi les plus riches et les plus fragiles du monde : forêts tropicales primaires très anciennes, mangroves, savanes, inselbergs et nombreux types de zones humides.

L'acidité des sols est également à l'origine de cette médiocrité des sols guyanais. Elle contraint les agriculteurs à chauler les champs, et a conduit au mode traditionnel d'agriculture sur brûlis : les cendres participent à l'élévation du potentiel hydrogène (pH) en plus de l'apport de sels minéraux.

On peut toutefois noter que des sites de Terra preta (sols anthropogéniques) ont été découverts sur le territoire, notamment près de la frontière avec le Brésil. Des recherches sont activement menées par des acteurs de disciplines multiples pour déterminer le mode de création de ces sols les plus riches de la planète. L'hypothèse a été avancée que l'existence même de la forêt tropicale est due à ces interventions humaines intelligentes du passé (voir l'article Terra preta), où le brûlis (slash-and-burn) était remplacé par le charbonnage (slash-and-char).

5 500 espèces végétales ont été répertoriées, dont plus d'un millier d'arbres, 700 espèces d'oiseaux, 177 espèces de mammifères, plus de 500 espèces de poissons dont 45 % lui sont endémiques (les poissons « limon » et les poissons à écailles) et 109 espèces d'amphibiens. Les micro-organismes seraient bien plus nombreux encore, notamment dans le nord qui rivalise avec l'Amazonie brésilienne, Bornéo et Sumatra. Ce seul département français abrite au moins 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes vasculaires de la France.

Les menaces qui pèsent sur l'écosystème sont la fragmentation par les routes, qui reste très limitée comparativement aux autres forêts d'Amérique du Sud, les impacts immédiats et différés du barrage de Petit-saut d'EDF, de l'orpaillage (opération Anaconda en Guyane), d'une chasse chaotique et du braconnage facilités par la création de nombreuses pistes et l'apparition des quads. L'exploitation forestière reste modérée en raison du manque de route, du climat et du relief. Une ordonnance du 28 juillet 2005 a étendu le code forestier français à la Guyane, mais avec des adaptations et dérogations importantes. Dans une approche qui se veut durable, des concessions ou des cessions gratuites peuvent être accordées par des collectivités territoriales ou d’autres personnes morales pour leur utilisation par des personnes tirant traditionnellement leur subsistance de la forêt, mais les moyens utilisés n'étant plus toujours les moyens traditionnels, et l'écosystème guyanais étant vulnérable, les impacts de l'exploitation ou de la chasse pourraient être importants.

La moitié de la biodiversité française est en Guyane : 29 % des plantes, 55 % des vertébrés supérieurs (mammifères, oiseaux, poissons…) et jusqu'à 92 % des insectes. Tout cela dans un seul département de 86 504 km2. Un parc national et six réserves naturelles œuvrent à la préservation de milieux et d'espèces aussi divers qu'uniques.

Les plages de la réserve naturelle de l'Amana, sur la commune d'Awala-Yalimapo, dans l'ouest, constituent pour les tortues marines un site de ponte exceptionnel. C'est l'un des plus importants au niveau mondial pour la tortue luth. Quant à la réserve naturelle de l'île du Grand Connétable, celle-ci abrite la seule colonie d'oiseaux marins entre Tobago et Fernando de Noronha soit sur plus de 3 000 km de littoral.

Problèmes environnementaux[modifier | modifier le code]

En 2014 paraît le livre 'Les abandonnés de la république, qui relate la pollution de l'environnement au mercure par les chercheurs d'or clandestins. La santé de la population locale, dont la subsistance dépend largement de la pêche, est dite en péril[17]. D'après le WWF, 12 000 hectares de la forêt amazonienne en Guyane ont été détériorés par cette activité clandestine.

La recherche de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux au large des côtes de la Guyane est une autre activité qui menace l'activité des pêcheurs en Guyane, troisième secteur de l'économie guyanaise[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de la Guyane.

Amérindiens et européens[modifier | modifier le code]

Les premières traces archéologiques (poteries, gravures rupestres, polissoirs…) de peuples amérindiens entre l’Oyapock et le Maroni remontent au Ve millénaire avant notre ère. Nombre de leurs successeurs dans la même zone géographique appartiennent principalement au groupe linguistique des Tupi-Guarani.

On estime qu’à la fin du IIIe siècle, des Indiens Arawak et Palikur, originaires des rives de l’Amazone, s’installent sur le littoral guyanais. Ils sont suivis au VIIIe siècle par les Indiens dits Caraïbes ou Karibes, les Kali’na (Galibis) et Wayana.

La côte de Guyane fut reconnue par Christophe Colomb en 1498. Malgré le partage du Nouveau Monde organisé en 1494 par le traité de Tordesillas entre le Portugal et l'Espagne, les nations européennes sont à l’origine de nombreuses tentatives de colonisation en Guyane dès le XVIe siècle.

Dès 1503 commencent les premières implantations françaises dans la zone de Cayenne. Notons notamment celle des Français avec le voyage de Nicolas Guimestre en 1539, suivi par celle de l’Anglais Robert Baker (1562) et celle de Gaspard de Sotelle (1568-1573) qui implante plus de 120 familles espagnoles dans l’île de Cayenne.

De 1596 à 1598, les Anglais John Ley et Lawrence Keymis, et le Néerlandais Abraham Cabeliau, effectuent des reconnaissances géographiques précises des côtes de la Guyane. Les vraies implantations européennes apparaissent surtout au XVIIe siècle, par des occupations ponctuelles (quelques années) d’embouchures fluviales, et sont l’œuvre de la France, de l’Angleterre et des Pays-Bas.

En 1604, la colonie de Guyane prend le nom de France équinoxiale.

Esclavage et tentative de peuplement[modifier | modifier le code]

Carte de Guyane datant de 1656

Si les premières tentatives importantes de colonisations françaises datent des années 1620, elles sont souvent mises à mal par les dissensions internes des colons, les rapports humains médiocres avec les Amérindiens, voire la dureté des conditions de vie, notamment avec la fièvre jaune[19]. De leur côté, les nations amérindiennes doivent faire face à un important taux de mortalité, dû non aux guerres menées face aux colonisateurs, mais à l’action d’épidémies nouvellement importées d’Afrique et d’Europe.

Longtemps, la tutelle du roi de France sur la Guyane est régulièrement contestée ; ce n’est qu’avec la reprise de Cayenne en décembre 1676 par l’amiral Jean d’Estrées que les Français s’implantent définitivement. Et encore ne contrôlent-ils que l’île de Cayenne et, par intermittence, quelques postes militaires aux estuaires fluviaux. Cette présence humaine et militaire faible qui explique en grande partie l’extrême facilité avec laquelle les Portugais du Brésil se sont emparés de l’île de Cayenne pendant les guerres napoléoniennes, île qu’ils ont occupée de 1809 à 1817.

La colonisation de la Guyane est d’abord le fait de travailleurs européens, les « engagés », également appelés les « trente-six-mois » parce que liés par un contrat de trois années à leur maître. Ce quasi-esclavage européen, faute de volontaires, est très vite remplacé par une servitude d’origine africaine, qui est employée dans les habitations (exploitations agricoles) à la culture des produits coloniaux : sucre, épices, chocolat et café. Comme dans les autres colonies françaises, l’esclavage est en grande partie régi par les textes du Code noir (1685). Cette société d’habitation reste le modèle économique dominant en Guyane jusqu’à la deuxième abolition de l’esclavage en 1848. Elle n’a toutefois pas réussi à apporter un vrai développement à la Guyane, qui reste la région pauvre et sous-peuplée, voire maudite, de l’ensemble colonial français en Amérique. Lors du traité d'Utrecht en 1713, le roi de France Louis XIV, afin de limiter les conflits locaux avec la colonie portugaise du Brésil, pose les bases de la frontière entre le Brésil et la France[20].

L’expédition de Kourou qui débuta à partir de 1763 est très mal préparée. Elle fut menée à la demande de Choiseul et dirigée par le chevalier Étienne-François Turgot, gouverneur, Jean-Baptiste Thibault de Chanvalon, intendant et Antoine Brûletout de Prefontaine, commandant, pour établir une vraie colonie d’agriculteurs d'origine européenne dans les savanes de l’Ouest guyanais. Cependant, cela sera un échec retentissant : presque tous les colons « survivants » s’enfuient de Guyane pour rejoindre la métropole. Seuls restent en Guyane des colons allemands et canadiens, qui s’implantent durablement à Kourou, Sinnamary, Malmanoury, Corossony et Iracoubo, et y fondent une société originale (et métissée) d’agriculteurs exploitants en Guyane.

Pendant la Révolution elle devient pour la première fois (Collot d'Herbois et Billaud-Varenne), lieu de déportation politique; ceux-ci seront suivis en 1798, alors que La Guyane est érigée en un département, des « déportés de fructidor » et de prêtres réfractaires : Counamama et Sinnamary seront le cimetière de la plus grande partie d’entre eux.

L'esclavage est aboli en 1794 dans toutes les colonies, avant que Napoléon Ier ne se laisse convaincre de le poursuivre en 1804. Il n’est définitivement supprimé par décret que le 27 avril 1848, sous l’impulsion de l'abolitionniste Victor Schœlcher. La disparition de la main-d’œuvre servile met un point d’arrêt à l’économie coloniale traditionnelle.

Pour pallier ce manque de main-d’œuvre, développer la Guyane, et surtout débarrasser la métropole d’opposants politiques républicains et de délinquants de droit commun, le Second Empire crée des bagnes en Guyane. Ils accueillent des transportés, des déportés puis également des relégués jusqu’en 1946. Dans les années 1930, les Établissements Pénitentiaires Spéciaux, dits aussi « bagnes des Annamites », sont implantés dans le Territoire de l’Inini. Peuplés d’opposants politiques et d’intellectuels indochinois, mais aussi de petits délinquants, voleurs et proxénètes, ces bagnes seront un échec cuisant.

Les essais de peuplement de la Guyane par des ouvriers « libres » issus de l’immigration (Afrique, Inde, États-Unis, Madère…) ne seront pas plus durables.

Ruée vers l'or[modifier | modifier le code]

En 1855, un site aurifère est découvert dans l’Est guyanais sur l’Arataye, un affluent de l’Approuague. Dans l’Ouest, de l’or est extrait de la rivière Inini (Haut-Maroni). Le début du XXe siècle est marqué par une ruée vers l’or, avec 10 000 chercheurs en activité, entraînant une croissance du commerce local souvent artificielle, et l’arrêt des dernières activités agricoles par manque de main-d’œuvre.

À l’instar de la Réunion, de la Guadeloupe et de la Martinique, la Guyane devient département français d’outre-mer en 1946. Mais le décollage économique peine à se réaliser en raison des coûts de production élevés, de la faiblesse numérique de la population, de la dépendance commerciale (importations) vis-à-vis de l’Hexagone et du manque criant d’infrastructures les plus élémentaires : voies de communication, écoles, système de santé, etc.

Bagne[modifier | modifier le code]

Saint-Laurent-du-Maroni, Cayenne et l'île du Diable furent des lieux de déportation pour les condamnés aux travaux forcés de 1852 à 1946, sur décision de Napoléon III. Le capitaine Alfred Dreyfus y fut envoyé en 1894.

La Guyane restera alors une colonie française jusqu'au , où elle obtient le statut de département d'outre-mer. La France attendait des détenus qu'ils fussent aussi des colons. Mais ce fut un échec. La fermeture du bagne a été obtenue, après la Seconde Guerre mondiale, à la suite de la publication de 27 articles d'Albert Londres et sous l'impulsion de Gaston Monnerville. C'est en 1938 que le dernier convoi de bagnards a fait route vers la Guyane, mais ce n'est qu'en 1945 que l'Assemblée constituante décida de rapatrier les survivants qui le souhaitaient (très peu sont restés). L'opération prit huit ans.

Base spatiale européenne[modifier | modifier le code]

En 1964, le général de Gaulle prend la décision de construire une base spatiale en Guyane, destinée à remplacer la base saharienne située en Algérie, et à développer l’économie guyanaise. La position du département est privilégiée, proche de l’équateur avec une large ouverture sur l’océan. Le Centre Spatial Guyanais, depuis les premières fusées ’Véronique’, s’est largement développé au fil des années. Port spatial de l’Europe avec des lanceurs comme Ariane 4 et Ariane 5, qui se révèlent un véritable succès commercial dans le monde[21],[22], le Centre spatial guyanais développe aussi le Programme Vega, et une base de lancement Soyuz construite à Sinnamary. D'ici 2021, la Guyane va assister au lancement de la nouvelle fusée Ariane 6, projet développé en 2014.

En 1982, les lois de décentralisation entrent en vigueur et un transfert de compétences s’opère vers les collectivités territoriales qui vont devenir acteurs du développement de la Guyane[23].

Administration[modifier | modifier le code]

Statut juridique[modifier | modifier le code]

La Guyane est à la fois une région administrative et un département français d'outre-mer (DOM) dont la préfecture est Cayenne. Elle constitue avec la Guadeloupe et la Martinique, situées dans les Antilles, les départements français d'Amérique (DFA).

Au niveau régional, la Guyane élit un conseil régional.

Au niveau départemental, la Guyane est découpée en 19 cantons qui élisent chacun un conseiller général pour former le conseil général de la Guyane.

Il est prévu, à la suite de l'approbation par les Guyanais au cours d'un référendum tenu le 24 janvier 2010[24], de fusionner le conseil régional et le conseil général en une assemblée unique ou « collectivité unique ».

Au niveau communal, il existe 22 communes dirigées par des maires. Certaines de ces communes, comme Maripasoula et Camopi, ont des superficies supérieures aux départements métropolitains. De plus, certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par des capitaines.

Par ailleurs, la Guyane est représentée au niveau national par deux députés (voir les circonscriptions) et deux sénateurs.

Elle est aussi la plus grande des neuf régions ultrapériphériques de l'Union européenne.

Depuis le 1er janvier 2012, La Guyane possède à nouveau sa propre Cour d'appel, supprimée en 1947, avec son parquet général. De 1947 à 2012, les dossiers étaient traités par la cour d'appel de Fort-de-France en Martinique, à plus de 2 000 km de Cayenne. Le premier président de cette nouvelle Cour d'Appel prenant fonction au 1er janvier 2012 est Pierre Gouzenne, précédemment président du tribunal de grande instance d'Avignon. Le procureur général prenant fonction de ce nouveau parquet général au 1er janvier 2012 est Raymond Morey, précédemment procureur de la République de Nancy.

De même, il existe un tribunal administratif complètement autonome. Effectivement, s'il existait déjà un tribunal administratif spécifique, celui-ci était composé à l'origine avec des magistrats venant de Fort-de-France (comme actuellement à St Pierre et Miquelon). Mais, progressivement, le fonctionnement du tribunal s'est autonomisé avec l'affectation d'un, puis deux magistrats en résidence permanente. Il y a désormais quatre magistrats dont un président, de telle sorte que la juridiction est bien totalement autonome.

Symboles[modifier | modifier le code]

Politique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique en Guyane.

Trois tendances politiques se partagent la vie politique guyanaise. Les deux principales forces politiques restent, à l'instar du reste de la France, la droite loyaliste, représentée par l'UMP et la gauche loyaliste, représentée par le parti socialiste guyanais (PSG), les forces démocratiques de Guyane (FDG), le parti socialiste (PS) et Europe Écologie Les Verts. Enfin, la troisième tendance politique est l'extrême-gauche indépendantiste représentée par le mouvement de décolonisation et d'émancipation MDES et le Walwari (PRG).

Géopolitique[modifier | modifier le code]

Depuis le 1er octobre 2013, le commandant des forces armées en Guyane est le général de division aérienne Philippe ADAM[25]. Il y a 1 900 militaires et il est prévu une augmentation des effectifs d'ici octobre 2014, pour arriver à 2800 militaires[26].

Formations militaires en Guyane :

Société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie de la Guyane.

La population de la Guyane est estimée à 250 377 habitants en 2014[1]. Celle-ci est en constante augmentation : elle devrait passer à 574 000 en 2040[27] (665 000 selon une hypothèse haute), en raison d'un fort taux de croissance naturelle (excédent des naissances sur les décès) et sous l'effet d'une immigration importante venant des pays proches (Brésil, Guyana, Haïti[28], Suriname). Il s'agit du département le moins densément peuplé de France (3 hab./km²)[réf. nécessaire].

Populations actuelles[modifier | modifier le code]

Localisation géographique du peuple des Kali'nas en Guyane

Les habitants de la Guyane sont appelés les Guyanais et les Guyanaises. Ne pas confondre avec les Guyaniens et Guyaniennes qui sont les habitants du Guyana.

La population est essentiellement groupée dans quelques communes sur le littoral, le long de la RN1 (bande littorale) et au bord des grands fleuves et de leurs estuaires. De nombreuses communautés coexistent[29], venant de 80 pays, avec aujourd'hui une quarantaine de nationalités, dont :

Au , selon Survival International, « dans la partie amazonienne du département français de la Guyane vivent aujourd'hui quelque dix mille Amérindiens dont les droits à la propriété collective de leurs terres, sur lesquelles ils étaient autrefois souverains, ne sont toujours pas reconnus »[30].

Religions[modifier | modifier le code]

La Guyane fait partie de la France et est un département français, mais bénéficie d’un régime particulier : la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État ne s’applique toujours pas en Guyane qui reste sous le régime de l’ordonnance royale de Charles X du 27 août 1828[31] : le clergé catholique, et lui seul, est salarié par le Conseil général[32]. Ainsi, 27 prêtres sont rémunérés par un budget de 800 000 €[33].

En effet, en 1911, lors de l’extension de la loi de 1905 aux Antilles et à la Réunion, une partie de la classe politique guyanaise s’est opposée à toute modification. La Commission Coloniale émet alors un avis négatif, bien qu’elle ne soit pas compétente en la matière.

Depuis, la question a été évoquée plusieurs fois, en particulier :

  • En 1970, lors de la création d’un poste de pasteur protestant à Kourou.
  • Lors de la désignation d’un imam musulman en Guyane.

Pour l’heure, aucune décision politique n’a remis en cause ce statut, ni ne l’a étendu à d’autres cultes[réf. nécessaire]. Une spécificité nullement remise en cause par les décrets Mandel de 1939. Ainsi, lors de la création d’un poste de pasteur protestant à Kourou en 1970, puis lorsqu’il a été question de désigner un imam musulman en Guyane, le problème a été évoqué. Mais l'administration, arguant du fait que ces cultes n’ont jamais été reconnus par la loi en Guyane, a répondu négativement à la demande de rémunération.

Après avoir décidé de stopper la rémunération du clergé catholique fin avril 2014, le Conseil général s'est vu enjoint de reprendre cette rémunération par le tribunal administratif de Guyane[34].

Quant à la religion, les Guyanais se rapprochent des peuples d'Amérique latine. Chez les Créoles de Guyane, la pratique de la religion catholique est de longue date habitée de croyances populaires qui admettent un catholicisme purement latino-américain. Au cours de l'histoire coloniale, la religiosité des Créoles a puisé nombre de ses traits dans les personnalités catholiques ayant aidé dans la fondation de la colonie tel sœur Anne-Marie Javouhey. La réception des sacrements, la pratique de la prière, la dévotion à certains saints, les rites funéraires, la fête du Saint-Esprit sur l'Approuague sont colorés de croyances enregistrées au fil des siècles.

Si la communauté protestante est bien installée, c’est toutefois le catholicisme qui demeure la première religion pratiquée en Guyane. Cela peut se justifier par la succession de colonisations connues par ce territoire et par sa proximité avec les pays latins d’Amérique du Sud. Les musulmans, hindouistes et juifs y restent très minoritaires[35].

Délinquance[modifier | modifier le code]

Un rapport sociologique de 2013 sur la délinquance en Guyane [36] souligne que les violences physiques et la délinquance organisée seraient plus importante en Guyane que partout ailleurs en France. La Guyane est en seconde position (après la Corse) pour les délinquances économiques et financières. La Guyane aurait un taux d'homicides équivalent à ceux du Brésil et du Guyana, et supérieur à celui de son voisin le Suriname. La Guyane serait la plus inégale des régions françaises : ainsi chaque année, 5 000 enfants n'y seraient pas scolarisés en primaire, la justice est sous-dimensionnée et l'on observe des carences dans la mise en place des dispositifs d'insertion et de formation.

Santé[modifier | modifier le code]

Le paludisme et la dengue (avec des formes hémorragiques depuis le début des années quatre-vingt-dix, parfois mortelle) ont une incidence élevée en Guyane. La fièvre jaune présente également un risque significatif, de même que la tuberculose[37]. Des difficultés d’accès à l’eau potable sont rencontrées dans de nombreuses communautés et quelques prises d’eau en rivière destinées à alimenter le réseau d'eau potable peuvent être certaines années non-opérationnelles en raison d'intrusions salines venues de l'océan atlantique (le front salé et son évolution saisonnière a été observé par le BRGM la Mana et le Maroni pour les modéliser et mieux anticiper ce phénomène[pas clair])[38]. Un manque d'accès au réseau d'eau potable augmente le risque de maladies infectieuses entériques[39]. La Guyane est aussi le département où la prévalence du sida/VIH est la plus élevée. Selon l'ARS en 2012, « Les Caraïbes sont la deuxième région la plus touchée au monde par le VIH/SIDA après l’Afrique »[40].

Au début des années 2000, la mortalité infantile y était encore élevée, dont par maladies infectieuses et parasitaires (même hors-sida) que dans la métropole française[pas clair][39]. La mortalité périnatale et la mortalité maternelle dépassaient celles des autres DOM[41].

Pour les visiteurs, la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire quelle que soit la durée du séjour.

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie de la Guyane.

L'économie de la Guyane est fortement dépendante de l'Hexagone et de l'industrie spatiale (Centre spatial guyanais). Il existe peu de lignes aériennes directes à destination des autres pays de l'Amérique du Sud, mis à part le Suriname et le Brésil. Toutefois, il est possible de se rendre dans le reste de l'Amérique en faisant escale à Pointe-à-Pitre-Pôle Caraïbes (Guadeloupe) ou à Fort-de-France-Aimé Césaire (Martinique).

Le taux de chômage officiel au deuxième semestre 2013 est de 21,3 %[42].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Festivités[modifier | modifier le code]

Défilé du carnaval dans les rues de Cayenne en 2006.
Article détaillé : Carnaval de Guyane.

Le Carnaval est l'un des événements majeurs de Guyane. Il se déroule, les après-midi de dimanche, entre l'Épiphanie au début de janvier, et le Mercredi des Cendres en février ou mars. Des groupes déguisés selon la thématique de l'année, y défilent autour de chars décorés, au rythme des percussions et des cuivres. La préparation des groupes dure des mois avant le carnaval. Les groupes défilent devant des milliers de spectateurs qui s'amassent sur les trottoirs et les gradins aménagés pour l'occasion.

Puis, au début de soirée, les touloulous se rendent dans les dancing.

Des groupes brésiliens identiques à ceux que l'on rencontre au Carnaval de Rio, sont également appréciés pour leurs rythmes et leurs costumes affriolants. La communauté asiatique de Cayenne participe également aux défilés en apportant sa touche caractéristique, avec des dragons. La communauté haïtienne contribue régulièrement en y introduisant le rara, un rythme musical haïtien joué avec un ensemble de « bambous », instruments à vent, tout-à-fait typiques appelés « vaksin », le tambour, d'autres instruments à percussion, des cloches, des maracas, etc.[réf. nécessaire].

Langues[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Langues en Guyane et Créole guyanais.

Le français est la langue officielle de la Guyane mais de nombreuses autres langues locales sont aussi utilisées. La langue la plus parlée, par une grande majorité de la société, est le créole guyanais, une langue à base de français, d'anglais, d'espagnol, de portugais, de langues africaines et amérindiennes. Elle serait née au XVIIe siècle entre les esclaves africains et leurs maîtres français qui tentaient de communiquer. Il est parfois mélangé par l'influence des autres communautés créoles de Martinique (créole martiniquais), de Guadeloupe (créole guadeloupéen) et d'Haïti (créole haïtien)...

Six langues bushi kondé (des noirs marrons), parlées par les Busi-Nengue Guyanais ou Surinamiens (Surinamais pour l'Académie française) : langues boni, saramaca, paramaca, djuka, mataray, kwenty.

Les autres langues régionales sont 6 des 7 langues amérindiennes (arawak, palikur, kali'na, wayana, wayampi, émerillon), ainsi que le hmong (langue laotienne). La langue apalai parlée par peu de locuteurs n'est pas reconnue officiellement.

Enfin, les autres communautés formant une partie non négligeable de la population parlent quotidiennement le portugais, l'anglais, le chinois, l'espagnol, le russe, etc.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

À Pâques les Guyanais mangent un plat typique de la Guyane : le bouillon d'awara.

Médias[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Liste des médias de Guyane.
Presse écrite 
Radios 
  • Guyane 1re : radio généraliste publique de proximité
  • Metis FM
  • Nostalgie
  • NRJ : radio privée musicale de proximité
  • Trace FM : radio privée musicale de proximité
Télévision 
  • Guyane 1re : chaîne de télévision généraliste publique de proximité
  • Antenne Télévision Guyane : chaîne de télévision généraliste mixte de proximité
  • France 2 : chaîne de télévision généraliste publique nationale
  • France 3 : chaîne de télévision généraliste publique nationale
  • France 4 : chaîne de télévision publique nationale consacrée au divertissement et au sport
  • France 5 : chaîne de télévision publique nationale consacrée au savoir et à la découverte
  • France Ô : chaîne de télévision généraliste publique nationale
  • France 24 : chaîne de télévision publique d'information
  • Arte : chaîne de télévision publique généraliste et culturelle franco-allemande

Personnalités guyanaises[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Insee Population municipale au 1er janvier 2012
  2. Source IGN 2009.
  3. « http://www.fao.org/docrep/013/i1757e/i1757e.pdf », sur www.fao.org (consulté le 19 mai 2015)
  4. Atlas universel d'histoire et de géographie, 1865.
  5. [BRGM (2011), article En Guyane le BRGM aide à planifier l'avenir de la ressource en eau, Géorama no 25, p. 4 du PDF
  6. www.meteofrance.com/climat/outremer/cayenne/97302005/normales
  7. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Glossaire » (consulté le 19 novembre 2014)
  8. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730003 », sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  9. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730005 », sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  10. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730007 », sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  11. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730001 », sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  12. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9001474 », sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  13. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9001475 », sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  14. BRGM, Sismicité de la France, Antille, Guyane, Mer des Caraïbes, « Liste d'observation du séisme n°9730006 », sur sisfrance.net (consulté le 19 novembre 2014)
  15. Synthèse : biodiversité et conservation outre-mer (UICN, 2008)
  16. Projet de loi Grenelle II, avec exposé des motifs, et étude d'impact du projet (PDF, 525 pages) (en cours d'examen)
  17. « Amérindiens de Guyane : sous la menace des chercheurs d'or clandestins. », sur France24,‎ (consulté le 10 septembre 2014)
  18. « Nouveaux projets de recherche d'hydrocarbures… Les pressions se précisent. », sur http://guyane.wwf.fr,‎ (consulté le 10 septembre 2014)
  19. >La fièvre jaune à la Guyane avant 1902 et l'épidémie de 1902.
  20. Monique Blérald-Ndagano, Comprendre la Guyane d'aujourd'hui : Un département français dans la région des Guyanes, Ibis rouge éditions,‎ 2007, p. 189
  21. Succès pour la cinquantième Ariane 5 !
  22. Ariane
  23. Un peu d’histoire... Une colonisation par tentatives successives
  24. Le référendum a recueilli 57,49 % de réponses positives parmi les suffrages exprimés en Guyane (taux de participation : 27,44 %) et 68,3 % en Martinique (Résultats de la consultation du 25 janvier 2010 en Guyane et en Martinique, ministère de l'Outre-mer, 25 janvier 2010).
  25. Etat-major des armées - FAG : passation de commandement en Guyane
  26. Public Sénat, délégation à l'Outre-Mer 31 mai 2012
  27. Insee Premiers Résultats - projection 2040
  28. Être migrant et haïtien en Guyane, Maud Laëthier, préface de Marie-José Holiver, 320p, Le regard de l’ethnologue no 26 ; éditions du comité des travaux historiques et scientifiques ; (ISBN 978-2-7355-0734-4)
  29. Ministère de l'outre-mer - Présentation - Guyane
  30. Voir l'article Journée internationale des peuples autochtones dans Le Nouvel Obs du 09/08/2006, [lire en ligne]
  31. Caroline Sägesser, Le financement public des cultes en France et en Belgique : des principes aux accommodements, in François Foret (éd.), Politique et religion en France et en Belgique, éditions de l’ULB, 2009, pages 91 à 105
  32. Circulaire du 25 août 2011 (NOR/IOC/D/11/21265C) relative à la réglementation des cultes outre-mer
  33. Voir cet article de Frédéric Farine sur le site de RFI
  34. Hélène Ferrarini, « Il existe un département français qui doit payer ses prêtres et ce n'est pas en Alsace, ni en Moselle », Slate,‎ (consulté le 26 juin 2014)
  35. http://www.guideguyane.com/la-guyane-francaise/populations-et-religions
  36. Voir le rapport 'article Laurent Mucchielli - CNRS (2013) « Matériaux pour une étude des délinquances en Guyane » (pdf), [lire en ligne]
  37. BEH, 11/1998, « La tuberculose en région Antilles Guyane »
  38. BRGM (2012), Rapport Activité de service public 2011
  39. a et b CNS (2003), Action publique Rapport suivi de recommandations : Repenser la politique de lutte contre le VIH/sida dans les départements d’outre-mer, 2003-03-11
  40. http://www.ars.guyane.sante.fr/Internet.guyane.0.html Agence Régionale de Santé Guyane] (2012), VIH-Sida 2012 Guyane ; "Solidarité, lutte contre les Discriminations et invitation au Dialogue avec les personnes touchées par le Vih-Sida", sera la thématique du département Guyanais pour la Journée Mondiale du Sida 2012
  41. P. Bazely, A. Blataud, P. Chaud (2000), La Surveillance des maladies infectieuses et parasitaires aux Antilles et en Guyane. Détermination des priorités par les professionnels de santé
  42. http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=25&ref_id=21044

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • SOeS & Insee Antilles-Guyane, Synthèse sur la démographie et l'économie des communes littorales des départements ultramarins (téléchargeable via l'observatoire national de la mer et du littoral)
  • Shirley Compard, « De Diamant à Ariane 5 : des sables d'Hammaguir à la forêt guyanaise », dans Revue aerospatiale, N° hors série 20 ans d'Aerospatiale, janvier 1990
  • Les Guyanes, collection Que sais-je ?, Michel Devèze Éditions Paris PUF, no 1315
  • 1996 : Les Tortues continentales de Guyane française, Metrailler S. & Le Gratiet G., PMS éditions, Bramois
  • 2000 : Guyane-Guyanes, une géographie sauvage de l'Orénoque à l'Amazone, Lézy, Emmanuel Édition Belin
  • 2002 : Guyane, ou le voyage écologique, Cécile Richard-Hansen, Roger Le Guen, Éditions Roger Le Guen - Garies, France, 430 pages - ISBN 2-9514396-1-x
  • Crevaux, Jules, Voyage d'exploration dans l'intérieur des guyanes, par le Docteur Jules Crevaux, médecin de première classe de la marine française ; 1876-1877 Textes et dessins inédits (html)
  • Fernand Hue, La Guyane française, Paris, Lecène, Oudin et Cie,‎ , 238 p. (lire en ligne)
  • Maurice Alhoy, Les bagnes : histoires, types; mœurs, mystères, Paris, Gustave Havard, Dutertre et Michel Lévy Frères,‎ (lire en ligne)
  • Louis Boussenard, Les grands aventuriers à travers le monde : les robinsons de la Guyane, Paris, Girard et Boitte,‎ , 632 p. (lire en ligne)
  • Frédéric Bouyer, La Guyane française : notes et souvenirs d’un voyage exécuté en 1862-1863, Paris, Hachette et Cie,‎ , 314 p. (lire en ligne)
  • Henri Charrière dans son roman Papillon, vendu à plusieurs millions d’exemplaires et adapté au cinéma (Papillon (film)), donne un aperçu condensé et assez réaliste de que pouvait être ce terrible bagne, bien que l'auteur se soit prêté à lui-même les aventures d'autres bagnards.
  • Henri Coudreau, Chez nos Indiens, quatre années dans la Guyane française (1887-1891), Paris, Hachette,‎ , 614 p. (lire en ligne)
  • Henri Coudreau, Les Français en Amazonie, Paris, Librairie d’Éducation nationale,‎ , 226 p. (lire en ligne)
  • Alcide François Marie Daniel, De la fièvre jaune à la Guyane française : pendant les années 1855, 1856, 1857, 1858, Montpellier, L. Cristin et Cie,‎ , 33 p. (lire en ligne)
  • Fernand Hue, La Guyane française, Paris, Lecène, Oudin et Cie,‎ , 238 p. (lire en ligne)
  • Edouard David Levat, La Guyane française en 1902, Paris, Imprimerie Universelle,‎ , 118 p. (lire en ligne)
  • Jean François Hilaire Mourié, La Guyane française, ou, notices géographiques et historique sur la partie de la Guyane habitée par les colons, au point de vue de l’aptitude de la race blanche à exploiter, de ses mains, les terres de cette colonies ; accompagnées des cartes de la Guyane, de la ville de Cayenne, des Iles du Salut, et d’un aperçu sur la transportation, Paris, P. Dupont,‎ , 360 p. (lire en ligne)
  • Pierre Charles Fournier de Saint-Amant, La Guyane française : ses mines d’or et ses autres richesses, Paris, L. Tinterlin et Cie,‎ , 182 p. (lire en ligne)

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

  • L'Homme qui s'évada (d'après Albert Londres)- Laurent Maffre - Actes Sud BD - Juin 2006 - ISBN 978-2-7427-6154-8

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]