National-communisme

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Le national-communisme (souvent désigné par l'expression « rouge-brun ») est un mouvement associant une vision nationaliste du monde et une vision socialiste de la société, avec des références et des thématiques attribuées traditionnellement à la gauche. Refusant à la fois le capitalisme libéral et le communisme égalitariste, d'où le terme de « Troisième voie » ou tercérisme, les Nationaux-Communistes prônent simultanément nationalisme (voir le chauvinisme) et socialisme : il s'agirait d'un socialisme à l'échelle continentale qui permettrait l'émergence d'un empire européen respectant les différences culturelles et ethniques, débarrassé d'un capitalisme destructeur des identités. Ils rejettent aussi le racisme traditionnel suprémaciste, au profit d’une conception différentialiste de la société, un différentialisme garant de la préservation des différentes identités culturelles et ethniques propres à chaque peuple. Les nationaux-communistes rejettent donc le libéralisme et ce qu'ils considèrent comme sa tendance à abattre les frontières, à mélanger les peuples et uniformiser les cultures, faisant disparaître leur unicité ; en francophonie, ses représentants les plus connus sont Jean Thiriart et Alain Soral.

Idéologie[modifier | modifier le code]

Tout comme certains sociaux-nationalistes, les Nationaux-communistes se distinguent à la fois des ultranationalistes et des communistes classiques :

  • Utiliser l'instrument d'analyse marxiste (sans toutefois y adhérer totalement)
  • Militer pour l'instauration d'une dictature du prolétariat (soviets) à l'intérieur d'une unité nationale servant, quant à elle, à définir un cadre géographique et culturel cohérent pour lutter efficacement contre le Capital.
  • À la différence des sociaux-nationalistes, être collectivistes et humanistes. On pourrait presque dire "progressistes".
  • Matérialistes et athées, là où les sociaux-nationalistes trouvent nécessaire le maintien d'une tradition et de valeurs supra-matérielles (religieuses, culturelles) comme ciment social.
  • Militer pour une révolution de type Léniniste.
  • II faut "reprendre le communisme aux communistes occidentaux", qui, en majeure partie, sont considérés comme des sociaux-traîtres.
  • Soutenir inconditionnellement les régimes nationaux-communistes (internationale-nationaliste).

Elle est plus au moins considérée comme du fascisme maquillé par certains politologues.

Europe de l'Est[modifier | modifier le code]

Le national-communisme est une théorie défendue par plusieurs mouvements politiques dans les pays sous influence soviétique entre 1917 et 1990, pour revendiquer une plus large autonomie de fait, voire l'indépendance, sans remettre en cause le communisme — quel qu'ait été en droit le statut du pays en question : indépendance formelle (Pologne, Roumanie, etc.), ou autonomie plus ou moins large dans le cadre de l'Union soviétique (actuels Kazakhstan, Géorgie, etc.). De tels mouvements ont existé, entre autres, en Roumanie, en Pologne, en Hongrie, en Géorgie et dans les républiques musulmanes d'Asie centrale. Depuis 1991, le national-bolchévisme oriental n'est plus synonyme d'indépendance nationale mais au contraire, comme en Europe de l'Ouest, de nationalisme panrusso-européen.

Europe de l'Ouest[modifier | modifier le code]

Le Parti français national-communiste est fondé par Pierre Clémenti en 1934. Il est rebaptisé "Parti Français National Collectiviste" en 1940 avant d'être dissout en 1944 pour sa collaboration active avec les nazis. Depuis, le courant national-bolchévique est représenté par le Parti communautaire national-européen. À l'opposé, Dominique Blanc défend en Bretagne des positions antisémites représentant une synthèse entre communisme de conseils, régionalisme, et ethno-différencialisme.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]