Nettoyage ethnique

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Le nettoyage ou épuration ethnique est un terme désignant diverses politiques visant à obliger des groupes ethniques à quitter leurs habitats pour s'installer ailleurs (déplacement forcé, regroupement forcé). Ce terme peut aussi bien désigner l'émigration forcée, le transfert de populations ou la déportation, voire le génocide d'une communauté préalablement discriminée sur des critères religieux, linguistiques, sociaux, idéologiques, stratégiques ou une combinaison de critères.

"Nettoyages ethniques" en Europe au XXe siècle.

Origine de l'expression[modifier | modifier le code]

L’expression « purification ethnique » est la traduction littérale du serbo-croate etničko čišćenje apparu en 1860 sous la plume de l'écrivain serbe Vuk Karadžić (1787-1864) dans sa monographie historique fondamentale sur le « Conseil de gouvernement serbe », formé en 1805 par Karageorges (Karađorđe) lors du soulèvement serbe contre les Turcs. C'est ainsi qu'il utilise le verbe ocistiti (nettoyer), pour désigner la séparation des ethnies et l'action de chasser d'un territoire celle jugée indésirable  : « Après que, en 1807, les Serbes eurent pris et nettoyé Belgrade des Turcs, le Conseil se transféra de Smederevo à Belgrade » (les « Turcs » désignant dans ce contexte tous les musulmans, assimilés en bloc aux anciens maîtres Ottomans). Le même terme a ensuite été repris par plusieurs hommes politiques serbes tout au long du XIXe et du XXe siècle[1] :

  • le ministre de l’Intérieur de la principauté de Serbie, Ilija Garašanin, en 1844 dans son Načertanije (Plan) (sr), où il détaille son plan visant à la création de la « Grande Serbie » grâce notamment aux déplacements forcés de populations ;
  • puis le 7 mars 1937 dans le mémoire intitulé « Iseljavanje Arnauta »[2] de Vaso Cubrilovic (1837-1990), homme politique serbe qui fut l'un des conjurés de l'attentat de Sarajevo avant de devenir ministre ;
  • il a ensuite été employé le 30 juin 1941 dans « Homogena Srbija » (La Serbie homogène) de l'avocat serbe Stevan Moljevic (1887-1967), qui fut vice-président puis président du comité exécutif du Comité central national des tchetniks, organisation paramilitaire dirigée par Draza Mihailovic ;
  • enfin le colonel, puis général, Draza Mihailovic (1893-1946), à la tête des tchetniks, utilisa le terme de nettoyage ethnique dans ses instructions, comme en témoignent les instructions n°370, estampillées « Très confidentiel », de l’État-major de montagne du Commandement des Détachement tchetniks de l’Armée yougoslave en date du 20 décembre 1941  :

« Les objectifs de nos unités sont: (...) 2. La création de la grande Yougoslavie et, en son sein, de la grande Serbie ethniquement pure dans les frontières de la Serbie, du Monténégro, de la Bosnie, de l'Herzégovine, du Srem, du Banat et de la Batchka ;

(...) 4. La purification du territoire de l'État de toutes les minorités nationales et des éléments anationaux ;

5. Réaliser les frontières immédiates, communes entre la Serbie et le Monténégro, et entre la Serbie et la Slovénie, en nettoyant le Sandjak de la population musulmane, et la Bosnie de la population musulmane et croate ;

(...) 8. Dans les contrées nettoyées des minorités nationales et des éléments anationaux, effectuer la colonisation des Monténégrins (...) L'emploi des détachements tchetniks au Monténégro ; le moment venu! # Agir, avec une partie de vos forces, à partir de la vallée du Lim en direction de Bijelo Polje-Sjenica, avec la tâche de nettoyer Pester de la population musulmane et albanaise. (...) # Une partie de nos forces doit agir en direction de la Metohija, par Cakor, avec la tâche de nettoyer, dans cette direction, le territoire des Albanais (...)[3]. »

On retrouve également le terme de nettoyage ethnique dans les rapports du major serbe Pavle Djurisic au général Draza Mihailovic, chef d'Etat-major des tchetniks. Ainsi écrit-il en février 1943 :

« L'action contre les musulmans dans les districts de Pljevlja, de Cajnice et de Foca est achevée. Les opérations ont été exécutées exactement suivant les ordres reçus. L'attaque a commencé au moment prévu. (...) La résistance de l'ennemi a été faible du début à la fin. (...) Dans la nuit du 7 de ce mois, nos détachements ont atteint les rives de la Drina, et, de manière générale, les combats ont été terminés ce jour-là; c'est alors qu'à commencé le nettoyage (...) du territoire libéré. Tous les villages musulmans ont été complètement brûlés, au point qu'aucun de leurs foyers n'est resté entier. (...) Durant l'opération, il a été procédé à l'anéantissement complet de la population musulmane sans considération de sexe et d'âge. Victimes: nos victimes se montent à 22 morts, dont 2 par accident, et à 32 blessés. Chez les musulmans, environ 1200 combattants et jusqu'à 8000 autres victimes: femmes, vieillards et enfants. »

— Rapport très confidentiel du 13 février 1943 du major Pav. P. Djurisic, commandant et chef d'état-major des Détachements tchetniks de Lim et de Sandjak, adressé au chef d'état-major du commandement suprême, Draza Mihailovic[4].

Le terme a franchi les frontières des Balkans dans les années 1990 lors des guerres de Yougoslavie. Cependant, pour les guerres des années 1990 le terme de purification religieuse serait plus adapté. En effet la seule différence entre un Serbe, un Croate et un Musulman est leur religion (respectivement chrétien orthodoxe, chrétien catholique et musulman sunnite)[5]. Ils parlent tous les trois la même langue : le serbo-croate ou BCMS. Le terme de purification ethnique était utilisé par les Serbes au XIXe siècle pour les guerres contre les Turcs, dans le but d'unir les slaves du sud dans un état, la Yougoslavie.

Ainsi, dans un article intitulé La genèse du nettoyage ethnique, la sinistre doctrine déjà prônée pendant la Deuxième Guerre mondiale, a été adaptée par l'actuel président de la nouvelle Yougoslavie, M. Cosic. Florence Hartmann, correspondante du Monde à Belgrade écrit ceci  :

« En fait, ce que les Serbes, principaux accusés dans cette condamnation, appellent "etnicko ciscenje" se traduit littéralement par "nettoyage ethnique". Évitant de prôner cette notion et d'en faire une doctrine officielle, ils ne l'utilisent en public que pour accuser la partie adverse. »

— "La genèse du "nettoyage ethnique", de Florence Hartmann, Le Monde, 30 août 1992

La genèse en question remonte, de fait, beaucoup plus loin dans l'histoire. Elle est devenue une véritable idéologie, mise en œuvre aussi bien pendant la Deuxième Guerre Mondiale (au cours de laquelle les historiens ont parlé de "la guerre dans la guerre" pour qualifier ce qui se passait dans les Balkans) que pendant la dernière guerre[Laquelle ?]. Celle-ci se passant dans un contexte différent, la partie ayant déclenché la guerre a retourné l'argument contre les agressés, ce qui a induit une grande confusion et une difficulté de compréhension qui demeure encore à l'heure actuelle, engendrant un véritable traumatisme chez les populations agressées[6].

Termes semblables[modifier | modifier le code]

Une expression similaire fut utilisée par l'administration nazie d'Adolf Hitler pour qualifier la déportation puis le génocide des populations juives dans les camps de concentration : judenrein (littéralement purifié de juifs). Une autre expression utilisée fut également Judenfrei (littéralement libéré des Juifs), qualificatif employé en août 1941 par Harald Turner, haut commissaire allemand, au sujet de la Serbie et de Belgrade, premier pays et première capitale de l'Europe Judenfrei[7]. Turner en attribue le "mérite" au zèle de l'administration serbe sous la collaboration du général Nedić.

Une variante au nettoyage ethnique est « l'échange de population », par exemple en 1923 entre la Grèce, la Turquie et la Bulgarie (Traité de Lausanne), avec l'approbation des grandes puissances de l'époque et de la Société des Nations.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nettoyage ethnique jusqu'en 1930[modifier | modifier le code]

Les déplacements forcés de population ont été beaucoup pratiqués dans l'Antiquité. On en trouve des relations dans l'Ancien Testament. Les grands Empires, assyrien, babylonien, romain, pratiquèrent la déportation des peuples conquis.

En Europe, les Juifs furent expulsés d'Angleterre (1290), de France (1306, 1322 et 1394), de Hongrie (1349–1360), d'Occitanie (1394 et 1490), d'Autriche (1421), d'Espagne après la Reconquête (1492), du Portugal (1497), de Russie en 1724, et de régions d'Allemagne à différentes périodes. L'Espagne expulsa sa communauté musulmane en 1502, puis les morisques qui étaient des musulmans convertis au catholicisme à partir de 1609. La France expulsa des protestants, on peut parler ici d'un nettoyage religieux.

La colonisation eut son lot de nettoyages ethniques en Amérique (Indiens d'Amérique, Acadiens), Australie, Afrique du Sud (voir également le "grand dérangement" des Acadiens en 1755).

Le génocide arménien a eu lieu d'avril 1915 à juillet 1916. Les deux tiers des Arméniens qui vivaient sur le territoire actuel de la Turquie ont été exterminés au cours de déportations et de massacres de grande ampleur.

Les années 1920 ont vu l'expulsion des Grecs d'Asie Mineure et, de façon symétrique, des Turcs ou musulmans des îles grecques.

Le nettoyage ethnique de 1930 à 1948[modifier | modifier le code]

La période allant de 1937 à 1948 a vu un paroxysme d'utilisation du nettoyage ethnique, à l'initiative des dictatures soviétique de Staline et nazie de Hitler, puis comme conséquence des ravages de la Seconde Guerre mondiale.

La recolonisation

Panneau de l'exposition Planung und Aufbau im Osten illustrant la colonisation germanique opérée dans les régions du Wartheland et du corridor de Dantzig, à la suite de la conquête de Pologne. Le document comptabilise que « Entre octobre 1939 et mars 1941, 408 525 polonais et juifs furent évacués ». On notera l'obsession d'indiquer des chiffres minutieux, ainsi que la présentation donnée sous forme de voyage en train, préfigurant la suite.

De 1935 à 1938, Staline a déporté les Polonais de Volhynie orientale. Ce fut la première déportation ethnique dans l’histoire de l’URSS, dans la continuité de telles actions déjà réalisées à plusieurs reprises à l'époque des tsars. D'autres peuples suivront, des Allemands de la Volga aux Tchétchènes en passant par les Tatars de Crimée et les Meskhètes, qui furent déportés vers le Kazakhstan et ne furent autorisés à revenir dans leurs régions d'origine qu'après la mort de Staline (voir en).

À partir de juillet 1941, les nazis planifièrent la mise à disposition systématique du Lebensraum, colonisation germanique essentiellement au détriment des peuples slaves, dans le cadre d'un plan nommé « Schéma directeur pour l'Est ».

En 1943, l'armée insurrectionnelle ukrainienne de Stepan Bandera a massacré entre 40 000 à 60 000 Polonais dont beaucoup de femmes et d'enfants[8] en copiant les méthodes des nazis sur la purification ethnique[9] dans le but de chasser les populations d'origine polonaise hors d'Ukraine.

Article détaillé : Massacres des Polonais en Volhynie.

En 1945 les Soviétiques décidèrent de transporter massivement les populations de langue et de culture allemandes vivant en Europe centrale et orientale à l'intérieur des frontières de l'Allemagne post-hitlérienne, réduite aux quatre zones d'occupation, arguant que l'existence de ces minorités avait servi de prétexte à l'Allemagne nazie pour justifier sa politique d'expansion.

L’extension vers l’Ouest de l’URSS se traduisit aussi par l’expulsion vers la Sibérie et le Kazakhstan de nombreuses populations estoniennes, letonnes, lituaniennes des Pays baltes, polonaises de Biélorussie et d’Ukraine, roumaines de Bessarabie et de Bucovine et grecques de la Mer Noire, soit en tout 2 800 000 personnes; trois autres millions de Polonais furent déplacés des régions orientales de la Pologne annexées par l'URSS, vers les régions occidentales annexées par la Pologne sur l'Allemagne[10],[11].

Le nettoyage ethnique de 1948 à nos jours[modifier | modifier le code]

Exode palestinien de 1948[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Exode palestinien de 1948.

Les événements liés à l'exode palestinien de 1948 (auxquels les Palestiniens font référence en tant que Nakba) sont le sujet de nombreux débats et controverses entre historiens. Parmi celle-ci figure la caractérisation des événements en tant que « nettoyage ethnique ».

Les historiens palestiniens ont toujours présenté les évènements de l'époque comme une « expulsion forcée » dont les Palestiniens auraient été victimes tandis que la version israélienne faisait porter la responsabilité de l'exode sur les dirigeants arabes qui auraient poussé la population à fuir[12].

Ces deux versions ont été remises en cause après l'ouverture des archives israéliennes aux historiens et en particulier la publication en 1989 d'une étude du nouvel historien israélien Benny Morris : The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited où il concluait que l'exode n'avait été planifié par aucune des deux parties mais « résultait de la guerre » comme toute guerre provoque de tels événements. Ce travail fut l'objet de vives polémiques et controverses dans les deux camps.

Dans les années 2000, un autre historien israélien défenseur de la thèse de l'expulsion, Ilan Pappé enchérit dans la polémique en décrivant les évènements comme un « nettoyage ethnique » de la Palestine[13],[14]. L'usage de ces mots provoque de vives réactions en particulier de la part des historiens israéliens qui le taxent de propagande, comme Yoav Gelber, qui demande son expulsion de l'université d'Haïfa et publie une réponse intitulée : History and Invention. Was Plan D a Blueprint for "Ethnic Cleansing" ?[15].

Benny Morris écrit sur ce sujet que « rétrospectivement, il est évident que ce qui s'est passé en 1948 en Palestine fut une forme de nettoyage ethnique des zones arabes par les Juifs »[16] « même si le transfert ne devint jamais une politique sioniste générale ou déclarée »[17].

Aujourd'hui le débat est toujours présent dans le monde académique mais si ce n'est en Israël, les historiens[18] s'entendent pour considérer qu'en 1948, les Palestiniens furent principalement victimes d'expulsions forcées de la part de l'armée israélienne, en particulier après juin 1948, sans toutefois utiliser les mots de « nettoyage ethnique »[19].

Algérie (1962)[modifier | modifier le code]

En 1962, après l'indépendance de l'Algérie, le FLN lança le slogan : « La valise ou le cercueil » et 99 % des Européens quittèrent définitivement leur terre natale. Cet exode massif s'apparente à du nettoyage ethnique dans la mesure où la menace qui pesait sur ces populations était réelle comme le témoigne le Massacre du 5 juillet 1962 à Oran.

Irak 2014[modifier | modifier le code]

Le 2 septembre 2014 Amnesty International publie un rapport accusant l'organisation terroriste État islamique qui a pris le contrôle de larges territoires en Irak et en Syrie de mener « une campagne systématique de nettoyage ethnique » dans le nord de l'Irak et également de se livrer à des exécutions de masse. S'appuyant sur des témoignages « horrifiques » de survivants, Amnesty accuse les djihadistes de « crimes de guerre, notamment des exécutions sommaires de masse et des enlèvements visant systématiquement les minorités du Nord irakien, notamment les chrétiens, les Turcomans chiites et les Yazidis ». Dans ce rapport intitulé « Nettoyage ethnique dans des proportions historiques », Amnesty affirme avoir « des preuves que plusieurs tueries de masse, et des centaines, peut-être des milliers d'enlèvements, ont eu lieu en août dans la région de Sinjar »[20].

Autres[modifier | modifier le code]

L'époque moderne est marquée par nombre de nettoyages ethniques tels que le génocide rwandais, les guerres de Yougoslavie, la guerre civile au Darfour, les massacres au Congo, les persécutions envers les Tamouls au Sri Lanka...

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. "Le nettoyage ethnique", Documents historiques rassemblés, traduits et commentés par Mirko Grmek, Marc Gjidara et Neven Simac, 340 p., Fayard, Paris, 1993
  2. L'expulsion des Albanais
  3. "Le nettoyage ethnique", op. cit, pp. 212-224.
  4. Fac-similé et traduction in "Le nettoyage ethnique", op. cit, pp. 220-224
  5. Thierry Mudry, Guerre de religions dans les Balkans, éditions Ellipses 2005 (ISBN 2729814043), Dos du livre
  6. Voir Louise L. Lambrichs, Nous ne verrons jamais Vukovar, Paris, Philippe Rey, 2005 ; Id., L'effet Papillon in L.L. Lambrichs, La littérature à l'épreuve du réel, Ed. Universitaires Européennes, Sarrebrück, 2010.
  7. C. R. Browning, Fateful months: essays on the emergence of the final solution, New York, Holmes and Meier, 1985, pp. 42-44.
  8. A Fascist Hero in Democratic Kiev de Timothy Snyder
  9. Le Long Retour 1945-1952: L'histoire tragique des "déplacés" de l'après-guerre de Ben Shephard et John E. Jackson
  10. Bugaï, Nikolaï F : Correspondance Joseph Staline - Laurent Beria: "Moi nado deportirovat" (Il faut les déporter). Revue Dokumenty, fakty, kommentarii. Vème tome - Moscou 1992.
  11. Bugaï, Nikolaï F. "Godakh 30-50: narodov SSSR deportatsiya Voprosu" (Sur la question de la déportation des peuples de l'URSS dans les années 1930 et 1950). Istoriia SSSR [Histoire de l'URSS ], numéro 6, Moscou, 1989.
  12. Voir par exemple : Nur Masalha, Expulsion of the Palestinians, Institute for Palestine Studies, 1992.
  13. Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard, 2006.
  14. Ilan Pappé, The 1948 Ethnic Cleansing of Palestine, Journal of Palestine Studies, Vol. 36, No. 1, Autumn 2006.
  15. Yoav Gelber, Palestine 1948, Appendix I, Sussex Academic Press, 2006
  16. Benny Morris, Arab-Israeli War, Crimes of War Project, non daté.
  17. Benny Morris, 1948. A History of the First Arab-Israeli War, Yale University Press, 2008, p. 407-408.
  18. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Kostrz.
  19. Voir par exemple : Dominique Vidal, Comment Israël expulsa les Palestiniens, Éditions de l'Atelier, 2007.
  20. Amnesty international dénonce un «nettoyage ethnique» en Irak, Le Figaro, 2 septembre 2014.

Stéphane Rosière, 2006, Le nettoyage ethnique. Terreur et peuplement, Paris, éditions Ellipses, coll. « Carrefours Géographie / Les dossiers », 297 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]