Démographie de la Corée du Nord

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Démographie de la Corée du Nord
Pyramide des âges de la Corée du Nord en 2005
Pyramide des âges de la Corée du Nord en 2005
Dynamique (2012)
Population 24 589 122 hab.
Accroissement naturel 0,535 %
Indice de fécondité 2,01 enfants par
Taux de natalité 14,51 ‰
Taux de mortalité 9,12 ‰
Taux de mortalité infantile 26,21 ‰
Espérance de vie à la naissance 69,2 ans
Âge médian (2011)
Homme 30,7 ans
Femme 33,4 ans
Structure par âge (2011)
0-14 ans 22,4 %
15-64 ans 68,6 %
65 ans et plus 9,1 %
Rapport de masculinité (2011)
À la naissance 105 /100
Moins de 15 ans 103 /100
15-64 ans 99 /100
65 ans et plus 51 /100
Migration (2012)
Solde migratoire -0,04 ‰
Composition linguistique
Coréen  
Composition ethnique
Coréens  
Chinois  
Japonais  
Composition religieuse
Bouddhisme  
Confucianisme  
Christianisme  
Chondogyo  

La population coréenne est très homogène, au Nord comme au Sud de la péninsule actuellement divisée en deux États. Lors de la fin de la domination japonaise en 1945, la péninsule Coréenne avait 30 millions d'habitants, 9 millions en Corée du Nord, 21 millions dans le Sud.

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

Évolution des principaux indicateurs démographiques[1][modifier | modifier le code]

Période Naissances annuelles Décès annuels Solde naturel annuel Taux de natalité (‰) Taux de mortalité (‰) Solde naturel (‰) Indice de fécondité Taux de mortalité infantile
1950 - 1955 230 000 114 000 116 000 23,8 11,8 12,0 2,70 90,5
1955 - 1960 372 000 109 000 263 000 36,2 10,6 25,6 3,80 75,9
1960 - 1965 381 000 106 000 275 000 32,8 9,1 23,7 3,41 66,9
1965 - 1970 490 000 105 000 385 000 36,9 7,9 29,0 4,09 56,3
1970 - 1975 458 000 92 000 365 000 30,2 6,1 24,1 3,72 44,1
1975 - 1980 317 000 83 000 233 000 19,0 5,0 14,0 2,58 35,2
1980 - 1985 388 000 92 000 296 000 21,6 5,1 16,5 2,93 29,9
1985 - 1990 389 000 105 000 284 000 20,0 5,4 14,6 2,45 26,1
1990 - 1995 450 000 124 000 326 000 21,5 5,9 15,5 2,40 24,3
1995 - 2000 443 000 219 000 225 000 19,8 9,8 10,1 2,20 54,9
2000 - 2005 379 000 209 000 170 000 16,3 9,0 7,3 2,05 28,5
2005 - 2010 352 000 231 000 120 000 14,6 9,6 5,0 2,05 27,4

Distribution de la population[modifier | modifier le code]

La Corée du Nord est deux fois moins densément peuplée que la Corée du Sud. En effet, le pays est en grande partie montagneux, sa population se concentre sur les côtes et au sud.

La capitale Pyongyang regroupe un dixième de la population nationale.

Migration et composition culturelle[modifier | modifier le code]

Au sein de l'importante diaspora coréenne (présente notamment en Chine, aux États-Unis, au Canada et au Kazakhstan), plus d'un tiers des quelque 600 000 Coréens du Japon sont citoyens de la République populaire démocratique de Corée. Ils sont regroupés au sein de l'association générale des Coréens résidant au Japon, généralement désignée par son acronyme Chongryon (nom japonais : Chôsen Soren), lequel peut également être orthographié Chongryun.

Entre 1959 et 1962, 93 000 Coréens du Japon sont venus s'installer en Corée du Nord, parfois accompagnés d'un conjoint japonais. La Corée du Nord compte ainsi une petite communauté japonaise estimée à 1 800 personnes. En outre, une communauté chinoise de 50 000 personnes est présente en Corée du Nord, ainsi qu'une minorité d'origine vietnamienne.

D'autres communautés, numériquement moins importantes, d'origine russe et des États d'Europe de l'Est, correspondent à l'installation en Corée du Nord d'anciens étudiants, alors ressortissants des démocraties populaires. Une minuscule communauté américaine, composée à l'origine de quatre déserteurs de l'armée américaine, ne consiste plus aujourd'hui qu'en une seule personne - James Dresnok[2].

Jusqu’à 300 000 Coréens du Nord se cacheraient en Chine et environ un millier par an arrivent en Corée du Sud. Le transfuge de plus de 450 Coréens du nord arrivés à Séoul le 27 juillet 2004 a été le résultat d’un kidnapping planifié et un crime de terrorisme flagrant selon les autorités du Nord[3].

Depuis les années 1990, plus de 10 000 Nord-coréens partent chaque année pour l'Extrême-Orient russe dans les camps de déboisement et des chantiers de construction afin de payer la dette nord-coréenne à la Russie[4].

Santé[modifier | modifier le code]

Le taux de malnutrition aiguë s'établissait à 16 % à la fin des années 1990, après la famine. Il est estimé en 2005 à 7 %. Le taux de malnutrition chronique est lui passé 62 % à 37 %. Cependant, 40 % des enfants présentent des retards de croissance.

Eugénisme[modifier | modifier le code]

Selon le rapport publié en avril 2009 par l'Institut sud-coréen pour la réunification, le gouvernement de la Corée du Nord pratique l'eugénisme : les nains devaient subir une vasectomie et être mis en quarantaine et dans les années 1980, des opérations contraceptives se pratiquaient aussi sur des femmes de moins de 1,50 mètre[5].

Sources[modifier | modifier le code]

  1. World Population Prospects: The 2010 Revision
  2. (en) "An American in North Korea, Pledging Allegiance to the Great Leader", Mark Russell, New York Times, 19 octobre 2006
  3. http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=1929 AFP, 29 juillet 2004
  4. (fr) Alain Devalpo, « Travailleurs nord-coréens pour enfer russe », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)
  5. (fr) L'enfer n'est pas loin, Courrier international, 29 avril 2009

Liens externes[modifier | modifier le code]