Années 500 av. J.-C.

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Le monde vers 500 av. J.-C.

Événements[modifier | modifier le code]

  • 510−476 av. J.-C. : Règne d'Itoku, quatrième empereur légendaire du Japon.
Suicide de Lucrèce, 1534
  • 509 av. J.-C. : À Rome, la royauté est renversée et la république établie (Libera respublica).
    • Descente des montagnards sabelliques vers les régions littorales : les Samnites déferlent vers l’Apulie, les Lucaniens vers le golfe de Tarente, les Iapyges vers le Bruttium et les Sabins vers le Latium. La révolte romaine de 509 av. J.-C. doit s’interpréter dans la perspective de cette invasion sabine, jointe à une révolte des Latins contre les Étrusques où Rome semble n’avoir joué qu’un rôle secondaire.
    • Proclamation de la république par Junius Brutus, Publicola et Collatin : Tarquin le Superbe assiège Ardée, la capitale des Rutules, à 30 km de Rome. À Rome, Lucrèce, la femme de Lucius Tarquinius Collatinus, déshonorée par Sextus, fils de Tarquin le Superbe se suicide. Brutus porte à Rome le corps de Lucrèce et appelle à la vengeance le Sénat et le peuple. Un sénatus-consulte frappe Tarquin de déchéance et prononce contre lui et les siens une sentence d’exil. Brutus soulève l’armée et Tarquin doit s’enfuir en Étrurie.
    • Le patriarcat (gens), débarrassé du souverain étrusque, s’empare progressivement du pouvoir. Jusqu’en 450 av. J.-C., le populus se différencie progressivement entre une minorité de gentes privilégiés et le reste de la population qu’elle opprime.
    • Pour permettre aux plébéiens aisés de participer aux affaires aux côtés du patriarcat, une assemblée, fondée sur le principe de la fortune, les comices centuriates, est créée. Elle reçoit des attributions électorales (élection des consuls au Champ de Mars), législatives (elle vote les lois, ratifiées par le Sénat, et décide souverainement de la paix et de la guerre) et judiciaire (loi Valeria sur la provocation : les comices reçoivent l’appel des condamnés à mort et prononcent en dernier ressort).
    • Selon Polybe, Rome reconnaît par traité la domination maritime de Carthage.
  •  : Inauguration du Temple de Jupiter Capitolin à Rome.
Stèle dite de la démocratie, portant une loi contre la tyrannie, et un relief représentant le Démos couronné par la Démocratie, Musée de l'Agora antique d'Athènes
  • 508 av. J.-C. :
  • 508-507 av. J.-C. : Réformes de Clisthène à Athènes : restauration des lois de Solon (démocratie). Institution de dix tribus au lieu de quatre. La Boulê devient un conseil démocratique de cinq cent membres, composé de 50 conseillers par tribus, tirés au sort parmi les candidats des dèmes (mandats d'un an et deux mandats maximum par citoyen). L’autorité suprême est dans les mains de l’Ecclésia. L’ostracisme (bannissement de 10 ans) permet de lutter contre la tyrannie. Le Conseil de l’Aréopage garde son caractère aristocratique, puisqu’il est constitué des anciens archontes désignés par élection jusqu’en -487 et que ses membres sont nommés à vie.
    • La création de nouvelles tribus permet l’intégration de nouveaux citoyens, métèques ou affranchis. La réforme réussit à plus long terme à unifier l’Attique (2500 km²). En effet, chaque tribu est composée de trois trittyes issues des trois parties de l’Attique : la ville (astu), la côte (paralie) et l’intérieur (mésogée).
    • Une centaine de dèmes, qui désignaient déjà les communautés villageoises, sont institutionnalisés. Ils constituent la cellule de base de la cité, avec une assemblée et des magistrats (le démotique permet de désigner le citoyen, à la place du patronyme).
Le Pont Sublicius, par Luigi Canina
  • 507 av. J.-C. :
    • Tarquin le Superbe, chassé de Rome, fait appel à Lars Porsenna, roi étrusque de Camars (Clusium, aujourd’hui Chiusi) qui marche sur Rome. Selon Tite-Live, il aurait été arrêté sur le pont Sublicius par le soldat Horatius Coclès pendant que les Romains détruisaient le pont derrière lui. Tacite indique que Porsenna assiège Rome et la prend.
    • Les deux fils de Brutus, adolescents, entrent dans le complot ourdi par les Tarquins pour renverser le gouvernement républicain. Leur père les fait arrêter, condamner à mort et assiste à leur supplice.
  • 506 av. J.-C. :
    • Sparte tente de nouer une coalition contre Athènes avec les Béotiens et les Chalcidiens. Ces coalisés sont battus par Athènes qui va implanter plusieurs milliers de colons en Eubée, sans doute près de 4 000. « Divorce d'Éleusis » entre les rois de Sparte Cléomène Ier et Démarate à l'occasion de l'expédition contre Athènes.
    • Prise de Rome par le roi étrusque Porsenna. Mucius Scaevola tente de tuer Porsenna. Lors de sa prise par Porsenna, le Germal, sur le Palatin, est ravagé par un violent incendie attesté par l’archéologie. Rome capitule. L’enceinte de Servius Tullius est démantelée et l’usage du fer est rigoureusement interdit, sauf pour les travaux agricoles. Porsenna, rappelé par un événement extérieur, doit quitter la ville.
    • Porsenna est vaincu par Aristodème de Cumes à Aricie, près de Rome. Il conclut une paix et se retire. La route de Capoue n’est plus tenue aussi fermement par les Étrusques.
    • En Chine, le royaume de Wu, qui occupe le sud de la province actuelle du Jiangsu, parvient à s’emparer de la capitale du pays de Chu.
  • 505 av. J.-C. :
  • 505-498 av. J.-C. : Règne de Cléandros, tyran de Géla.
  • 504 av. J.-C. : Installation à Rome du chef sabin Attius Clausus avec ses cinq mille clients. Des terres leur sont accordées, et Attius (Appius Claudius Sabinus Regillensis) est inscrit parmi les patriciens. L’installation d’Attius Clausus pourrait être une conquête de Rome par les Sabins, plus tard déguisée par les historiens romains. Dans tous les cas, Rome connaît un arrêt sensible dans son développement de cité. L’économie urbaine se contracte (déclin du commerce et de l’artisanat) face à une société rurale composée principalement d’éleveurs. Rome perd sa position privilégiée dans le Latium au profit de Tusculum et peut-être voit son territoire réduit.

Art et culture[modifier | modifier le code]

Détail d´un relief de la délégation Lydienne (Apadana, escalier Est) à Persépolis

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Clément, Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau,‎ (présentation en ligne)