Aruba

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Aruba (nl)
Armoiries
Armoiries
Drapeau
Drapeau
Image illustrative de l'article Aruba
Administration
Pays Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Statut politique État autonome
Capitale Oranjestad
Gouvernement
- Roi
- Gouverneur
- Ministre-président
Monarchie
Willem-Alexander
Fredis Refunjol
Mike Eman
Démographie
Gentilé Arubais(e)
Arubain(e)
Population 110 663 hab.[1] (2014)
Densité 573 hab./km2
Langue(s) Néerlandais, papiamento
Géographie
Coordonnées 12° 30′ N 69° 58′ O / 12.5, -69.96666666666712° 30′ Nord 69° 58′ Ouest / 12.5, -69.966666666667
Superficie 193 km2
Divers
Monnaie Florin d'Aruba (AWG)
Fuseau horaire UTC -4
Domaine internet .aw
Indicatif téléphonique +297
Hymne Aruba Dushi Tera

Aruba est une île caraïbéenne néerlandaise, située au large des côtes du Venezuela, faisant partie des petites Antilles. L'île forme un État du Royaume des Pays-Bas à part entière depuis qu'elle s'est séparée des Antilles néerlandaises en 1986. En 2010, Aruba comptait 110 663 habitants, dont 29 998 vivaient à Oranjestad, capitale de l'île.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de l'île d'Aruba.
Pont naturel à Aruba (écroulé en 2005).
Palm Beach, lieu touristique de l'île.

Située dans les Antilles, à quelques kilomètres des côtes vénézuéliennes, au Nord de l'État de Falcón, l'île d'Aruba possède peu de végétation tropicale et des plages de sable blanc qui font sa renommée auprès des touristes. Comme la métropole, Aruba est un pays plat dont le point culminant est le mont Jamanota à 188 mètres.

La superficie d'Aruba est de 193 km². Son littoral a une longueur de 69 km.

Le climat tropical est rafraîchi par des vents venant de l'océan Atlantique. Les températures sont quasi-constantes, autour de 30 °C. Très sèche, elle ne comporte qu'une petite part de la flore tropicale que l'on peut trouver ailleurs dans les Caraïbes.

Aruba se situe à 12°30' de latitude Nord et 69°58' de longitude Ouest.

Les villes principales sont Oranjestad (capitale), Sint Nicolaas, Santa Cruz et Noord.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat d'Aruba est tropical chaud et très sec, voire semi-désertique. L'île reçoit entre 300 et 400 mm d'eau par an, ce qui est très peu par rapport au reste des Antilles et la végétation n'y est pas très développée. On compte seulement 29 jours de pluie par an. Seul le mois d'octobre est arrosé, avec 9 jours de pluie, alors qu'on ne compte aucun jour de pluie en avril et mai. La température moyenne est de 30 °C.

Les températures moyennes sont :

janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre
minimales (°C) 23 23 23 23 24 24 25 25 26 25 24 24
maximales (°C) 30 30 30 31 33 32 33 34 34 33 32 31

Histoire[modifier | modifier le code]

L'île d'Aruba est d'abord peuplée d'Amérindiens caiquetios, une tribu arawak venue de l'actuel Venezuela vers l'an 1000. En 1499, l'explorateur espagnol Alonso de Ojeda accoste sur l'île. Celle-ci devient un refuge de pirates et de boucaniers espagnols, puis un immense ranch où les Espagnols introduisent chevaux, moutons, chèvres, cochons. Contrairement à ce qui a pu se passer ailleurs, les Espagnols n’exterminent pas les Arawaks mais leur permettent d'élever du bétail. Encore aujourd'hui, beaucoup d'Arubais ont des ancêtres amérindiens. Aruba reste sous contrôle espagnol jusqu'en 1636, date à laquelle le Royaume des Pays-Bas en fait une colonie.

Après la cession de l'île par les Espagnols, des juifs marranes fuyant les persécutions dans leurs pays (Espagne et Portugal) viennent s'installer dans l'île. Aruba change à plusieurs reprises de statut : propriété de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, colonie rattachée à la Guyane hollandaise et même, à deux reprises, les Hollandais doivent cohabiter avec les Britanniques (1799-1802 et 1805-1816) sans qu'il apparaisse clairement qui détenait le pouvoir effectif à Aruba. Le gouverneur néerlandais entre 1642 et 1646 s'appelait Pieter Stuyvesant : il deviendra ultérieurement le gouverneur de la province hollandaise de Nieuw Amsterdam jusqu'à son annexion par les Anglais en 1664 sous le nom de New York.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Pays-Bas sont occupés par l'Allemagne nazie à partir du . Le 11 mai, les Britanniques placent l'île sous leur protection avant de la laisser aux États-Unis du jusqu'à la libération des Pays-Bas en 1945.

Le , la Couronne néerlandaise accepte le principe de l'auto-détermination pour Aruba. Les Antilles néerlandaises prennent leur autonomie le et Aruba fait partie de cet ensemble constitué des « Iles sous le vent » (Aruba, Bonaire et Curaçao situées près de la côte du Venezuela) et des « Iles du vent » (Saint-Martin, Saba et Saint-Eustache situées à l'Est de Porto Rico). Une constitution est établie en avril 1955. Désormais, le Royaume des Pays-Bas est constitué de deux entités de droit égal : les Pays-Bas et les Antilles néerlandaises.

Pour commémorer l'accord de 1948, la date du 18 mars est choisie comme fête de l'île (on ne peut dire fête nationale, puisqu'il ne s'agit pas d'une nation), c'est le « Jour du drapeau », drapeau adopté le en même temps que l'hymne « Aruba Dushi Tera » (qui signifie Aruba, terre précieuse).

Le , des représentants de la Couronne néerlandaise, de chacune des îles des Antilles néerlandaises et des Pays-Bas acceptent le principe de l'autonomie de l'île d'Aruba, autonomie vis-à-vis des Antilles néerlandaises et non du Royaume. L'autonomie est effective le 1er janvier 1986. Le Royaume est alors constitué de trois entités. L'accord de 1983 prévoyait l'indépendance en dix ans (soit pour 1996) mais le gouvernement arubais a préféré demander la suspension de cette clause.

Politique[modifier | modifier le code]

Constitution[modifier | modifier le code]

  • Le souverain en exercice (le roi Willem-Alexander depuis le ) est le chef d'État de l'île ;
  • Des élections législatives ont lieu tous les quatre ans pour désigner les 21 membres du Parlement monocaméral appelé les États (Staten) ;
  • Le Parlement à son tour nomme les sept membres du Conseil des ministres que dirige le ministre-président ;
  • Le Conseil des ministres propose au souverain un gouverneur, dont le mandat est de six ans, qui représente la Couronne dans l'île d'Aruba.

Gouverneur[modifier | modifier le code]

Le gouverneur représente le chef de l'État néerlandais à Aruba. Depuis mai 2004, cette fonction est occupée par Fredis Refunjol.

Article détaillé : Gouverneur d'Aruba.

Ministre-président[modifier | modifier le code]

Le ministre-président est le chef du gouvernement d'Aruba. Depuis octobre 2009, cette fonction est occupée par Mike Eman du Parti populaire arubais.

Article détaillé : Ministres-présidents d'Aruba.

Partis politiques[modifier | modifier le code]

  • Le Parti populaire arubais, AVP (Arubaanse Volkspartij / Partido di Pueblo Arubano) est un parti traditionnel chrétien-démocrate.
  • DR (Démocratie réelle)
  • MAS (Mouvement solidaire arubais)
  • Aliansa (Alliance démocratique arubaise)
  • PDA (Parti démocratique arubais), chef : Leo Berlinski
  • OLA (Parti libéral arubais), chef : Glenbert Croes
  • PPA (Parti patriotique arubais), chef : Benny Nisbet
  • CLA (Concentration pour la libération d'Aruba)
  • PARA (Pour Aruba renouvelée maintenant), chef : Urbana Lopez
  • ADN (Action démocratique nationale), chef : Pedro Charro Kelly

Parlement[modifier | modifier le code]

Les États d'Aruba (Staten van Aruba) est le Parlement de l'île. Il comprend 21 députés élus pour 4 ans. Depuis les dernières élections du 27 septembre 2013, l'AVP détient 13 sièges, le MEP 7 et DR 1.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

La population d'Aruba est de 102 695 habitants en 2006. Elle est composée 20,7 % de personnes de 0 à 14 ans, à 68,3 % de personnes de 15 à 64 ans et de 11% de personnes de 65 ans ou plus. Sa densité est de 532 hab./km². En 2003, l'espérance de vie des hommes est 75,48 ans et celle des femmes est 82,34 ans.

En 2003, le taux de croissance de la population est 0,55 %, son taux de natalité est de 12,64 ‰ en 2001, le taux de mortalité est de 6,21 ‰ la même année et le taux de mortalité infantile est 6,14 ‰ en 2003.

Langues[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Langues à Aruba.

90 % de la population parle papiamento, 85 % parle ou comprend l'anglais, 40 % parle ou comprend l'espagnol, 2 % a le néerlandais comme langue maternelle.[réf. souhaitée]

Économie[modifier | modifier le code]

Avant l'arrivée des Espagnols, Aruba cultivait essentiellement l'aloès mais on ne sait pas grand-chose de l'économie de cette époque.

En 1825, les Néerlandais découvrent de l'or. C'est le premier âge de prospérité de l'île avec l'ouverture de mines et l'afflux de chercheurs d'or.

En 1924, Aruba profite de sa position au sortir du golfe pétrolier du Venezuela et du lac Maracaibo pour ouvrir une raffinerie de pétrole, c'est le deuxième âge d'abondance pour Aruba. En 1985, la raffinerie Lago qui appartient à une filiale d'Exxon ferme : le gouvernement perd 30 % de ses recettes et rentre en récession l'année suivante. En 1990, la raffinerie est rénovée puis achetée et rouverte par un autre consortium pétrolier américain, El Paso, mais en 2003 ce dernier indique son intention de vendre la raffinerie qui transforme 170 000 barils par jour.

Troisième âge d'or : le tourisme. Avec son régime politique stable, son climat quasi idéal et ses plages, Aruba offre aux touristes américains, vénézuéliens et néerlandais une destination qui correspond à la demande d'une île « paradisiaque ». En 2001, le tourisme représente 35 % des emplois et 38 % du PIB de l'île.

Mais le gouvernement cherche d'autres ressources pour une île qui n'exporte que son pétrole raffiné. Il jette son dévolu sur les très rentables « services financiers off-shore » que l'on peut traduire en langage courant par paradis fiscal.

Beaucoup de voisins antillais d'Aruba (Grenade, les Îles Caïmans, Antigua-et-Barbuda, etc.) ont déjà trouvé leur compte dans cet exercice. Mais la métropole et l'Union européenne exigent une plus grande transparence sur les transactions bancaires (en particulier via le GAFI). À partir du 1er avril 2003, les voyageurs avec plus de 20 000 florins arubais (le taux du florin arubais est fixé par rapport au dollar américain à 1,79 florin par dollar) en espèces doivent déclarer cette somme aux douanes arubaises. Aruba possède sa propre banque centrale, ce qui lui offre une certaine latitude dans ses politiques économiques, mais a dû promettre à l'OCDE d'aligner son système bancaire d'ici 2006. Aruba essaie toujours de développer ce secteur, sachant que le domaine est immense et flou.

Après le , la fréquentation des Américains chute et les finances du pays s'en ressentent. Le pays entre en récession, son PIB se contractant de 1,2 % en 2001 et de 3,8 % en 2002 alors que lors du boom du tourisme (au début des années 1990), la croissance annuelle était de l'ordre de 5 %.

Le budget de l'État doit faire face à un gros déficit et à une balance commerciale négative : d'un côté les touristes viennent moins, ce qui crée un manque à gagner important, de l'autre les Arubais ont, au cours de cette période de forte croissance (jusqu'en 2001), obtenu de fortes revalorisations salariales que les employeurs ne peuvent que difficilement assurer.

Le chômage reste encore inexistant (0,6 %) mais pour combien de temps ? Le FMI prévoit pour 2003 une reprise de l'économie arubaise et un taux de croissance de 4 %, mais toujours un problème de dette publique qui fin 2002 était estimée à 37 % du PIB.

Aruba essaie de développer d'autres secteurs de service : relancer les raffineries, mais alors le tourisme risque de pâtir de la pollution de cette industrie. Une des perspectives mises en avant par le gouvernement sont les télécommunications et le développement de zones franches.

  • Exportations en 2001 : États-Unis 26,9 %, Venezuela 20,9 %, Antilles néerlandaises 19,5 %, Pays-Bas 14,2 %.
  • Importations en ???? : États-Unis 61,8 %, Pays-Bas 11,7 %, Venezuela 3,1 %, Japon 2,6 %.

Codes[modifier | modifier le code]

Aruba a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]