Mer Noire

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Mer Noire
Carte de la mer Noire.
Carte de la mer Noire.
Géographie humaine
Pays côtiers Drapeau de la Bulgarie Bulgarie
Drapeau de la Géorgie Géorgie
Roumanie Roumanie
Drapeau de la Russie Russie
Drapeau de la Turquie Turquie
Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Géographie physique
Type Mer intérieure
Localisation Mer Méditerranée, océan Atlantique
Coordonnées 43° N 34° E / 43, 3443° Nord 34° Est / 43, 34
Subdivisions Golfe de Bourgas, golfe de Karkinit
Superficie 413 000 km2
Longueur 1 150 km
Largeur
· Maximale 600 km
Profondeur
· Maximale 2 206 m
Volume 555 000 km3

Géolocalisation sur la carte : Méditerranée

(Voir situation sur carte : Méditerranée)
Mer Noire
La mer Noire et la mer Méditerranée.
La "mer" Sarmatienne ou Sarmatique.
5600 avant notre ère, selon l'hypothèse de Ryan et Pitman.
Les variations relatives de niveau et de salinité entre mer Égée, Marmara et mer Noire selon les modèles actuels (2011).
Schéma de l'hydrologie de la mer Noire selon les travaux actuels (2011).
Le « cap des olives » (Maslen nos, Αϰροτίρι Ελάιων) en Bulgarie.
La côte ouest de la mer Noire à Costinești, en Dobrogée roumaine.
La mer Noire, blanche et gelée en hiver autour du casino de Constanța.
La mer Noire à Batoumi, en Géorgie.
Vue d'Amasra, en Paphlagonie (Turquie).

La mer Noire est située entre l’Europe, le Caucase et l’Anatolie. Large d'environ 1 150 km d’ouest en est et de 600 km du nord au sud, elle s’étend sur une superficie de 413 000 km2. L'adjectif correspondant est « pontique », qui vient du nom antique de cette mer, le Pont Euxin, de même que le terme océanographique d'« euxinisme » désignant une anoxie des eaux profondes.

Elle communique au nord avec la mer d'Azov par le détroit de Kertch, et au sud-ouest avec la mer Méditerranée par le Bosphore, la mer de Marmara et le détroit des Dardanelles. Sur ses côtes ouest et nord, elle communique avec de nombreux « limans » (lagunes navigables dont la salinité et la turbidité varient avec la saison, et qui servaient de frayères pour le poisson). Son climat spécifique est méditerranéen en été (chaud, sec et ensoleillé), mais continental en hiver (froid glacial, la mer peut geler, les chutes de neige sont fréquentes), avec d'épais brouillards aux saisons intermédiaires. Pendant les tempêtes, surtout hivernales, les vagues sont courtes, mais hautes, et peuvent venir de plusieurs directions à la fois, rendant la navigation difficile. Sa côte sud-est bénéficie d'un climat plus humide, presque subtropical.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'Organisation Hydrographique Internationale détermine les limites de la mer Noire de la façon suivante[1]:

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Ces données ne prennent pas en compte la mer d'Azov[2] (37 600 km2).

La mer Noire a une superficie comprise entre 417 000 et 423 000 km2 et un volume compris entre 537 000 et 555 000 km3.

Une autre source[3] donne une superficie de 422 000 km2 (en ne comptabilisant pas la mer d'Azov).

Histoire naturelle de la mer Noire[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Le bassin pontique a une profondeur maximale de 2 252 m. Sa formation fait l'objet de deux hypothèses :

Quoi qu'il en soit, les sédiments déposés au fond du bassin sont essentiellement Pléistocènes et Holocènes, de faciès détritique et dulçaquicole en profondeur (témoignant d'importants apports fluviaux lors des périodes de dégel interglaciaires), et marin au-dessus (sédiments de moins de 8000 ans). Les sédiments détritiques et dulçaquicoles correspondent à une période dite « sarmatique » commencée il y a 5 millions d'années, durant laquelle une mer intérieure d'eau douce recouvrait les actuelles Hongrie, Roumanie, mer Noire, Ukraine littorale, Russie méridionale, mer Caspienne et Asie centrale. Le niveau de cette étendue d'eau a beaucoup varié, et à l'Holocène récent (durant la dernière glaciation, dite Würmienne), il était 180 m plus bas que le niveau actuel des mers, de sorte que seuls les bassins profonds pontique et caspien étaient encore en eau[4].

Débats sur les variations de niveau de la mer Noire[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, en analysant au carbone 14 des coquillages d'eau douce trouvés dans les carottages des sédiments de la mer Noire sous les sédiments actuels marins, les chercheurs bulgares, roumains et soviétiques avaient découvert que l'actuelle mer Noire a été il y a près de 8 000 ans un lac d'eau douce appelé « lac Pontique » qui se trouvait à 150 mètres au-dessous du niveau général des mers. À l'époque, le Bosphore n'était pas un détroit mais un isthme qui séparait ce grand lac de la mer de Marmara, elle-même isolée de la mer Égée par l'isthme des Dardanelles. Après la chute du rideau de fer et avec le développement d'internet, les géologues américains Walter Pitman et William Ryan découvrent en 1997 les publications bulgares, roumaines et soviétiques modélisant les effets de la déglaciation post-würmienne qui, élevant le niveau de la mer Méditerranée, finit par entraîner le déversement d'eaux salées en mer de Marmara puis dans la mer Noire, mais sans donner d'opinion sur la vitesse du phénomène, ni sur son caractère répétitif ou unique.

Pitman et Ryan rapprochèrent ces faits du mythe de l'arche de Noé, de la légende de Gilgamesh dans le royaume de Sumer, du déluge de Deucalion et du mythe de l'Atlantide dans la Grèce antique. Selon eux, le remplissage a dû être unique, brutal et catastrophique, une cascade gigantesque se serait formée par érosion hydraulique au débouché du Bosphore, et le niveau de la mer Noire serait monté de 180 m en seulement quelques semaines, ses rives reculant d'un kilomètre par jour ou plus. Or, les rives de ce lac étaient déjà peuplées d'agriculteurs, car, en Anatolie et en Europe orientale, l'agriculture a commencé très tôt. Ryan et Pitman pensent que ces agriculteurs, chassés par la montée des eaux, se seraient dispersés en Anatolie et en Mésopotamie, véhiculant le mythe du Déluge. Ils en firent des livres et des documentaires[5].

L'hypothèse de Pitman et Ryan n'a toutefois pas convaincu la majorité des chercheurs : des études géologiques publiées en 2007 récusent l'idée d'un déversement catastrophique unique, pour modéliser une série d'oscillations des niveaux des bassins pontique, marmarien et égéen, avec des périodes de déversements multiples, graduels et pas toujours dans le même sens[6]. Actuellement, trois reconstructions très différentes de l'histoire de la mer Noire coexistent donc : l'hypothèse catastrophiste de Pitman et Ryan, une hypothèse gradualiste à déversement unique mais lent, et l'hypothèse des déversements multiples, qui recueille l'assentiment de la majorité des auteurs[7].

Physique, chimie et écologie de la mer Noire[modifier | modifier le code]

Quoi qu'il en soit, en devenant salée, la mer Noire désormais reliée à la Méditerranée, reste une mer particulière : la mort du biotope lacustre a provoqué une séparation des eaux profondes et des eaux superficielles (voir ci-dessous) et la salinité est restée très en-dessous de la moyenne mondiale : 12 à 16 grammes de sel par litre au lieu de 35. De ce fait, un courant d'eau salée coule toujours en profondeur à travers le Bosphore (la « cascade » d'eau marine ne s'est jamais arrêtée) tandis qu'en surface, les eaux moins salées de la mer Noire coulent vers la mer de Marmara. Les sous-mariniers notamment soviétiques et américains connaissent bien le phénomène et ont essayé d'en profiter, mais l'étroitesse du Bosphore (un demi-mille à peine à son point le plus étroit) et l'intense circulation de navires rend l'exercice extrêmement dangereux (et il y eut des accidents).

Les eaux de cette mer, au-delà de 200 mètres de profondeur, sont anoxiques, c’est-à-dire pauvres en oxygène dissout. L'eau profonde concentre assez de sulfure d'hydrogène pour que les bois, cuirs et tissus des épaves soient préservés de l'action bactérienne, au profit des chercheurs d'épaves. Ces eaux anoxiques sont séparées des eaux de surface, plus oxygénées, par une chimiocline, au niveau de laquelle commencent à se développer des bactéries anaérobies et du plancton. Ce phénomène, également présent en mer Caspienne, en mer Baltique et dans le lac Tanganyika, est appelé euxinisme[8].

De 2005 à 2009, le projet européen Hermes[9] explore les écosystèmes marins sur 15 000 kilomètres de marge continentale profonde pour notamment mesurer les formes du méthane mer Noire et Baltique. On devrait ainsi mieux comprendre les écosystèmes microbiens anoxiques, et leurs bilans énergétiques et en termes de puits/sources de carbone et GES.

On a ainsi pu explorer le méiobenthos (de taille moyenne, c'est-à-dire de 1 mm à 63 µm ou 0,063 mm) et les espèces d'une zone active de production naturelle de gaz méthane et de H2S toxique, ses variations[10] (de -182 à -252 m, dans le canyon sous-marin du Dniepr au nord-ouest de la mer Noire). Le méiobenthos était essentiellement constitué de nématodes et foraminifères (Ciliophora notamment), cohabitant avec des polychètes[11], mais aussi de bivalves, gastéropodes, amphipodes, et Acarina. On a aussi trouvé dans des sédiments des stades juvéniles de Copépodes et Cladocères probablement d'origine planctonique. L'abondance du méiobenthos variait de 2 397 à 52 593 individus par mètre carré (plus nombreux dans la couche superficielle de sédiment pour les nématodes et foraminifères d'une zone permanente H2S à des profondeurs de 220 à 250 m). Cette forte concentration de méiobenthos a été trouvée dans un secteur d'intenses émanations de méthane, associées à un tapis microbien (biofilm méthanotrophe ou méthane-oxydant). L'étude suggère que le méthane et de ses produits d'oxydation microbienne expliqueraient la survie de nombreuses espèces benthiques adaptées à ce milieu extrême, et la bioproductivité élevée dans des zones fortement sulfurées. Une corrélation inverse a été trouvée entre la densité en méiofaune et les taux de méthane des couches superficielles de sédiments. Les chercheurs supposent que le taux de nématodes et de foraminifères des zones enrichies en méthane est un compromis entre les exigences écologiques et les besoins alimentaires de ces organismes et leurs adaptations à l'environnement rendu toxique par l'H2S [12].

La Mer Noire abrite un pic de la biodiversité planétaire avec par exemple 42 espèces d'amphipodes benthiques relevées dans la région[13], où l'on découvre encore de nouvelles espèces[14] mais elle est très menacée par la pollution et par des « espèces invasives »[15].

Climat[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Climat pontique.

Le pourtour de la mer Noire est caractérisé par un climat quasi endémique appelé « climat pontique » : on parlera donc d'écorégion à son propos. C'est une variante transitionnelle du climat tempéré, avec des caractéristiques méditerranéennes, mais aussi continentales au nord (climat drossopontique à l'été méditerranéen et à l'hiver continental) et subtropicales humides au sud (climat eupontique). Le climat drossopontique est assez frais et sec en Bulgarie, Roumanie, Ukraine et nord-ouest de la Crimée ; le climat eupontique est plus doux et humide dans le sud-est de la Crimée (péninsule de Kertch), autour de Sotchi en Russie, en Abkhazie, en Colchide (Géorgie) et surtout dans la région pontique de la Turquie[16]. Ce climat pontique est propice à une forte productivité végétale et c'est pourquoi dès les aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C. les pourtours de la mer Noire ont été densément colonisés par les Grecs antiques, la région devenant le « grenier à blé » des cités grecques dans sa partie drossopontique propice aux cultures céréalières, et la « réserve de bois » de la marine grecque dans sa partie eupontique en grande partie recouverte de forêts, aujourd'hui encore assez préservées[17]. Cette abondance forestière a tant impressionné les anciens grecs qu'ils nommèrent les forêts pontiques Amarante, soit, littéralement, « qui ne peut se corrompre »[18].

Pollution[modifier | modifier le code]

La mer Noire étant presque fermée, les réactions en chaîne aux effets de l'activité humaine y sont rapides et spectaculaires. Ainsi l'effondrement halieutique est-il, entre autres, lié à l'augmentation continue des concentrations de polluants. En juin 2008, le Conseil de l'Europe a mis en garde les pays riverains contre un désastre environnemental annoncé si la situation ne change pas, et appelé à une mobilisation générale. Le Danube déverse en effet chaque année dans la mer Noire 280 tonnes de cadmium, 60 tonnes de mercure, 4 500 tonnes de plomb, 6 000 tonnes de zinc, 1 000 tonnes de chrome et 50 000 tonnes d'hydrocarbures.

On cherche à mieux modéliser la cinétique environnementale de ces polluants, dont les polychlorobiphényles, dont via des modèles numériques tridimensionnels[19]

Villes côtières (par pays)[modifier | modifier le code]

La mer Noire dans l'histoire et la culture[modifier | modifier le code]

Nom actuel[modifier | modifier le code]

Le tableau suivant donne le nom de la mer Noire dans les langues riveraines ; s'il n'y a pas de traduction, c'est que le terme signifie seulement « mer noire ».

Langue Vocables
Abkhaze Амшын Еиқәа (Amchyn Eïkéa)
Allemand de la mer Noire Schwarzes Meer
Arménien Սև ծով (Sok tzov)
Aroumain Amárea njágrã (anciennement Amárea lai, « mer calme »)
Bulgare Черно море (Tcherno more, plus anciennement море Сесил, « mer cécile », du grec médiéval καικίας : kaikías, « vent du nord »)
Géorgien შავი ზღვა (Shavi zgva)
Grec pontique Μάυρη Θάλασσα (Mavri thalassa, anciennement Πόντος εύξεινος : Pont euxin, « étendue d'eau accueillante »)
Génois Mar(e) Nero (plus anciennement Mare maggiore : « la grande mer »)
Latin Pontus Euxinus, Mare Scythicum
Romanès Kali Deryav
Roumain Marea Neagră (anciennement Marea cea mare : « Mer majeure » comme sur les portulans génois : Mare maggiore)
Russe Чёрное море (Tchiornoïe more)
Ukrainien Чорне море (Tchorne more)
Tatar Кара диңгез (Kara dinguez)
Turc Karadeniz

Étymologies[modifier | modifier le code]

Au large dans la mer Noire, septembre 2006, 43,9°N, 30,8°E.
Le périple des Argonautes, tableau de Constantin Volanakis.
La Neuvième Vague, d'Ivan Aïvazovski.

L’étymologie du nom grec antique « Πόντος » - Pòntos, signifiant « large mer », est la même que pour les îles Pontines de la Mer Tyrrhénienne, (Italie). Dans l’Antiquité, les Grecs la désignèrent d’abord par Skythikos Pontos (la « mer Scythique »). Les Scythes, peuple de langue iranienne, la désignaient comme Axaïna (« indigo »). Les Grecs comprirent d’abord ce terme comme axeinos (de a- privatif et xeinos « étranger ») signifiant dans leur langue : « inamicale aux étrangers ». Plus tard, quand ses courants et ses vents leur devinrent familiers, elle fut désignée comme Pontos (Pontos signifiant « la mer », « le flot ») Euxeinos (eu- « bien » et xeinos « étranger » c’est-à-dire mer « amicale » ou « accueillante », traduit en français par Pont-Euxin)[20].

Les Romains l'appelèrent Pontus Euxinus ou Mare Scythicum et les grecs byzantins καικίας : kaikías, mot désignant le « vent du nord », terme repris par les Bulgares en « mer Cécile » (« море Сесил »).

Au XIIIe siècle, les portulans des génois (qui avaient alors des comptoirs tout autour de ses rives), ainsi que dans les chroniques de Wavrin et de Villehardouin l'appellent mer Majoure c'est-à-dire « grande mer » (Mare maggiore en italien, Marea cea Mare en roumain).

Pour expliquer le nom de Noire, terme apparu dans les textes et les cartes à partir du XVe siècle, il existe trois théories : la plus populaire est que ce serait sa couleur lors des tempêtes, mais c'est le cas de toute mer. On avance parfois que son appauvrissement en oxygène et sa richesse en sulfures, dont certains sont noirs ou très sombres, lui donnerait cette couleur, mais en réalité, ces caractéristiques physico-chimiques ne concernent que les eaux profondes, et en surface la mer « noire » reflète, comme les autres mers, la couleur du ciel.

Des deux théories scientifiques, la plus ancienne est que ce nom de « noire » serait une traduction de l'adjectif axaïna (« sombre ») donné par les Scythes, mais le problème, c’est qu’entre la disparition des Scythes et le XVe siècle, il y a un millénaire pendant lequel seul Pont-Euxin est utilisé, dans le sens grec du terme. Selon l’autre hypothèse, ce nom lui aurait été donné par les Turcs Selçuks puis Osmanlıs installés en Anatolie à partir du XIe siècle. Chez ces derniers, les points cardinaux sont désignés par des couleurs[21] avec différentes variantes. Ainsi, dans le cas présent :

  • Kara, le « noir » désigne le nord ;
  • Ak, le « blanc » désigne le sud ;
  • Kızıl, le « rouge » désigne l’ouest ;
  • Yeşil, le « vert » ou Sarı, le « jaune » désignent l’est.

Le Pont-Euxin étant situé au nord de la Turquie, aurait donc été désigné en turc : Karadeniz, « mer Noire », sombre, alors que la Méditerranée, au sud, a été appelée mer Blanche, claire (Akdeniz) (qui ne doit pas être confondue avec la mer Blanche des Russes). Les savants turcs eux-mêmes sont divisés sur le sujet, car chez les anciens turcophones de la steppe, le nord était désigné par Ak (blanc comme la neige) et le sud par kızıl (rouge comme la chaleur). La logique désignant le nord (obscur) par le noir, le sud (la clarté) par le blanc et l'ouest (soleil couchant) par le rouge, ne serait apparue que tardivement, en Asie mineure.

Les « penseurs » de Hamangia : musée d'histoire et d'archéologie de Constanza
Céramique de Coucouteni.
Principales colonies grecques de la mer Noire. Parmi elles, Tomis, Histrie, Olbia pontique, Panticapée, Nymphée, Cimmériaque, Théodosie, Chersonèse, Phanagorie, Hermonasse, Gorgippie et Tanaïs.
Royaume du Pont (en foncé) et empire à son extension maximale.
Expansion de Gênes en Méditerranée orientale et Mer Noire.
Oleg le Sage dirigeant en personne une opération amphibie sous les murs de Constantinople en 907. Enluminure médiévale russe.
Ancienne maison dobrogéenne : architecture traditionnelle pontique jadis présente tout autour de la mer Noire.

Civilisations[modifier | modifier le code]

  • Période moderne. Aux XVIIIe siècle et XIXe siècle l'Empire turc recule face aux Russes, revenus après mille ans d'absence, et face aux autres états chrétiens des Balkans ; toutefois les Tzars échouent dans leur projet de faire de la mer Noire un « lac russe ». Progressivement, les Grecs pontiques deviennent minoritaires au milieu de l'afflux de nouvelles populations sur les rives de la mer Noire. Au XXe siècle les Pontiques sont chassés de leurs habitats bi-millénaires ou bien deviennent Turcs ou Russes, tandis que la mer Noire est divisée entre les états riverains, politiquement rivaux (durant des décennies, le rideau de fer y passe, séparant le bloc communiste de la Turquie capitaliste).

Littérature[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

  • La Mer Noire est le sujet de prédilection d'Ivan Aïvazovski : ses plus célèbres toiles peignent des scènes marines qui se déroulent presque toutes en mer Noire ; en particulier, le tableau La Neuvième Vague montre une scène de naufrage s'y déroulant.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Limites des Océans et des Mers, 3e édition », Organisation hydrographique internationale,‎ (consulté le 31 janvier 2015)
  2. Encyclopédie de l'Agora
  3. (en) Black Sea NGO Network
  4. P.A. Kaplin et A.O. Selivanov, « Lateglacial and Holocene sea level changes in semi-enclosed seas of North Eurasia: examples from the contrasting Black and White Seas », Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology Volume 209, Issues 1-4, 6 juillet 2004, pages 19-36 [lire en ligne]. Voir aussi ici. Voir aussi E. Larchenkov, S. Kadurin, « Geological evidence for non-catastrophic sea level rise in the nortwestern Black Sea over the past 25 ky » résumé de communication, International Geological Congress Oslo 2008 [lire en ligne]
  5. Hors Série Capital mai/juin 2007, La fabuleuse histoire de l'économie, page 21
  6. V.M. Sorokine et P.N. Kouprine, « On the character of Black Sea level rise during the Holocene », Moscow University Geology Bulletin, 52,5, octobre 2007, p. 334-341. [lire en ligne] ; P.A. Kapline et A.O. Selivanov, « Lateglacial and Holocene sea level changes in semi-enclosed seas of North Eurasia: examples from the contrasting Black and White Seas », Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology Volume 209, Issues 1-4, 6 juillet 2004, pages 19-36 [lire en ligne]. Voir aussi ici. Voir aussi E. Lartchenkov, S. Kadourine, « Geological evidence for non-catastrophic sea level rise in the nortwestern Black Sea over the past 25 ky » résumé de communication, International Geological Congress Oslo 2008 [lire en ligne]
  7. Valentina Yanko-Hombach, Allan S. Gilbert, Nicolae Panin & Pavel M. Dolukhanov editors, The Black Sea Flood Question: Changes in Coastline, Climate, and Human Settlement, Springer, Netherlands, 2007 [lire en ligne]
  8. Source : [Hotspot Ecosystem Research on the Margins of the European Seas].
  9. Projet européen Hermes: Hotspot Ecosystem Research on the Margins of the European Seas lancé en janvier 2005, avec 45 partenaires de 15 pays coordonnés par le Southampton Oceanography Centre avec Ifremer et de l'Institut océanographique de Brêm, et 15 millions d’euros sur 4 ans).
  10. (ru) Zaika, V. E. & N.G. Sergeeva (2009) The vertical distribution of the deep-water ciliates in the Black Sea Marine Ecological Journal, 8, 1: 30 -34
  11. (ru) Zaika, V.E. & N. G. Sergeeva (2008) The boundary change of benthic settlement of polychaetes Protodrilus sp. and Vigtorniella zaikai in the Black Sea. Marine Ecological Journal 7 (2), 49-53
  12. N. G. Sergeeva, M. B. Gulin ; Meiobenthos from an active methane seepage area in the NW Black Sea, 7 FEB 2007, consulté 2010 08 18
  13. (en) Amphipod Fauna of the Turkish Central Black Sea Region[PDF] (Murat Sezgün)
  14. Sergeeva N.G. & Anikeeva O.V. 2008. Goodayia rostellatum gen.n., sp.n. (PROTOZOA) – a monothalamous foraminiferan from the Black Sea. Vestnik zoologii , 42(5): 467-471.
  15. Caspers, H. La macrofauna benthique du Bosphore et les problèmes de d'infiltration des éléments Méditerranéens dans la mer Noire. Rapp. Comm. int: Mer Médit., 19 (2): 107-115. 1968
  16. Joël Charre, « La forêt de la chaîne pontique orientale », Revue de géographie alpine no 62, Grenoble, 1974, p. 197.
  17. Joël Charre, « La forêt de la chaîne pontique orientale », Revue de géographie alpine no 62, Grenoble, 1974, p. 196.
  18. Émile Janssens, Trébizonde en Colchide, Travaux de la Faculté de Philosophie et Lettres, t. XL, Bruxelles, Presses universitaires de Bruxelles, 1969, p. 32.
  19. Lyubartseva, S. P., Ivanov, V. A., Bagaev, A. V., Demyshev, S. G., Zalesny, V. B, Three-dimensional numerical model of polychlorobiphenyls dynamics in the Black Sea ; avril 2012, ISSN:1569-3988 ; DOI:10.1515/rnam-2012-0004 (résumé)
  20. Dictionnaire des noms de lieux - Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X)
  21. Rüdiger Schmitt, Considerations on the Name of the Black Sea, in : Hellas und der griechische Osten (Saarbrücken 1996), p. 219–224
  22. René Desbrosse, « Les trois derniers millénaires du Tardiglaciaire entre Atlantique et Méditerranée », Gallia préhistoire, t. 37,‎ , p. 321-328 doi=10.3406/galip.1995.2142 (lire en ligne)
  23. Janusz K. Kozlowski, « La recolonisation tardiglaciaire et les changements culturels à la limite Pléistocène-Holocène sur la Grande Plaine », dans Préhistoire de la Grande Plaine du nord de l’Europe, Actes du Colloque Chaire Francqui interuniversitaire au titre étranger, Liège, Université de Liège,‎ (lire en ligne [PDF]), p. 115-127.
  24. Émile Janssens, Trébizonde en Colchide, Travaux de la Faculté de Philosophie et Lettres, t. XL, Bruxelles, Presses universitaires de Bruxelles, 1969, p. 36-38.
  25. Hérodote, Histoire, livre II, Euterpe, CIV.
  26. Octavian Iliescu, Contributions à l'histoire des colonies génoises en Roumanie aux XIIIe - XVe siècles, Revue Roumaine d'Histoire, nr. 28 din 1989, p. 25 - 52.
  27. G.I. Brătianu, Recherches sur Vicina et Cetatea-Albă, Univ. de Iaşi, 1935, 39 p., et le Codex Parisinus latinus in Ph. Lauer, Catalogue des manuscrits latins, p. 95-6, d'après la Bibliothèque nationale Lat. 1623, IX-X, Paris, 1940.
  28. Michel Bruneau, Les Grecs pontiques, diaspora, identité, territoires et La Mer Noire : conclusion, entre Europe et Asie, éd. du C.N.R.S., 1998
  29. Hardie 2006, p. 92
  30. Hardie 2006, p. 233

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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