Grégoire XIII

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Grégoire XIII
Image illustrative de l'article Grégoire XIII
Biographie
Nom de naissance Ugo Boncompagni
Naissance
Bologne
Décès (à 83 ans)
Rome
Pape de l’Église catholique
Élection au pontificat (70 ans)
Intronisation
Fin du pontificat
Précédent Pie V Sixte V Suivant

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Ugo Boncompagni, né à Bologne le , mort à Rome le . Il succède au pape Pie V le sous le nom de Grégoire XIII (en latin Gregorius XIII, en italien Gregorio XIII)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études de droit canonique et civil à l'Université de Bologne, il entre à la Curie romaine en 1539. Paul III lui donne les postes d'abréviateur de la Chancellerie apostolique et de référendaire du Tribunal suprême de la Signature apostolique. En 1545, il participe comme juriste au concile de Trente. En 1558, il est nommé évêque, et doit être ordonné prêtre auparavant. En 1566, il est nommé secrétaire des brefs pontificaux. Enfin, en 1572, il est élu pape à la mort de Pie V. Son conclave est exceptionnellement bref : il ne dure qu'une journée.

Œuvre comme pape[modifier | modifier le code]

Son œuvre principale est l'institution du calendrier grégorien par la bulle Inter gravissimas, en 1582, rattrapant les dix jours de retard pris par rapport au Soleil et modifiant, pour l'avenir, les modalités des années bissextiles.

Il se distingue aussi par ses nombreuses fondations de séminaires, qu'il pense être une arme efficace contre la Réforme. Il fonde ainsi le Collège allemand, le Collège grec, le Collège maronite ou encore le Collège des néophytes (réservé aux Juifs et musulmans convertis). Il envoya une mission des jésuites dans l'Empire ottoman en 1583 qui fondèrent le lycée Saint-Benoît, institution phare de l'enseignement catholique au Levant. Il donne un bâtiment au Collège romain (Collegium romanum), tenu par les jésuites.

Par la bulle In supereminenti du 5 décembre 1572, il créa dans le Duché de Bar aux frontières de l'Allemagne protestante, l'université de Pont-à-Mousson qui fut également confiée aux Jésuites.

Il autorise les inquisiteurs à procéder librement contre certains cas d'hérésie, condamne quelques pratiques des juifs et interdit de nouveau le Talmud par le motu proprio Antiqua Judaeorum improbitas de l'année 1581. Il a confirmé par la bulle Alias piae memoriae de la même année l'interdiction aux médecins juifs et infidèles de guérir les chrétiens (qui a été ordonnée par Paul IV dans la bulle Cum nimis absurdum) mais recommande l'application de cette règle dans toutes les terres chrétiennes.

Il fait réaliser, en 1580-1583, la Galerie des cartes géographiques du Vatican[2], décorée de quarante cartes topographiques des régions italiennes et des territoires de l'Église, d'après les cartons d'Ignazio Danti. Il fait aussi peindre la mappemonde de la Terza Loggia par Giovanni Antonio da Varese.

Image de Grégoire XIII dans la littérature[modifier | modifier le code]

Personnage haut en couleurs du roman de Robert Merle, L'Idole, Grégoire XIII n'y est pas décrit comme un grand pape, mais bien comme un homme presque... sans foi ni loi. Il fut à l'origine de l'enfermement de Vittoria Accoramboni, personnage central de "l'Idole", pour de très discutables raisons. Voir aussi Paolo Orsini et Vittoria Accoramboni, dans les Chroniques italiennes de Stendhal.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://www2.fiu.edu/~mirandas/bios1565.htm#Boncompagni
  2. La galerie mesure 120 m de long sur 6 m de large.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]