Uruguay

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République orientale de l'Uruguay

República Oriental del Uruguay (es) Prononciation du titre dans sa version originale Écouter

Drapeau
Drapeau de l'Uruguay
Blason
Armes de l'Uruguay
Description de l'image URY orthographic.svg.
Devise nationale Libertad o Muerte (en espagnol : « La liberté ou la mort »)
Hymne national Orientales, la Patria o la tumba
Administration
Forme de l'État République (Régime présidentiel)
Président de la République Tabaré Vázquez
Vice-président de la République Raúl Sendic Rodríguez
Langues officielles Espagnol
Capitale Montevideo

34° 53′ S 56° 10′ O / -34.883, -56.1734° 53′ S 56° 10′ O / -34.883, -56.17

Géographie
Plus grande ville Montevideo
Superficie totale 176 220 km2
(classé 88e)
Superficie en eau 1,5 %
Fuseau horaire UTC -3
Histoire
Indépendance  
du Brésil (déclarée)
(reconnue)
Démographie
Gentilé uruguayen, uruguayenne
Population totale (2008) 3 477 778 hab.
(classé 127e)
Densité 19 hab./km2
Économie
IDH (2012) en diminution 0,792 (élevé) (51e)
Monnaie peso uruguayen (UYU​)
Divers
Code ISO 3166-1 URY, UY​
Domaine Internet .uy
Indicatif téléphonique +598

L’Uruguay, en forme longue la République orientale de l'Uruguay, en espagnol Uruguay et República Oriental del Uruguay, est un pays d’Amérique du Sud situé au sud du Brésil et à l’est de l’Argentine, dont il est séparé par le fleuve Uruguay qui lui a donné son nom. L'Uruguay a une superficie totale de 176 220 km² pour une population de 3 477 770 habitants.

La langue nationale est le castillan en sa forme rioplatense. Le nord du pays est fortement influencé par le portugais. D'ailleurs à la frontière avec le Brésil, les locaux parlent le portunhol (ou portuñol) frontalier, mélange de portugais et de castillan. L'Uruguay a donné au portugais un statut égal à l'espagnol/castillan dans son système éducatif le long de la frontière nord avec le Brésil. Dans le reste du pays, il est enseigné comme une matière obligatoire à compter de la 6e collège/6e année primaire.

Sa capitale est Montevideo, qui est également la plus grande ville du pays avec près de 1 500 000 habitants.

L'Uruguay est le pays le plus proche culturellement de l'Argentine, pays frère pour beaucoup d'Uruguayens. Le mode de vie y est européen teinté de cultures guarani et africaine et le niveau de vie est comparable à celui du Chili, si l'on prend en compte l'IDH.

L'Uruguay était considéré dans les années 1950 comme la « Suisse de l'Amérique ». La monnaie nationale est le peso uruguayen.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le nom Uruguay vient du guarani. Bien que sa signification ne soit pas très claire, Félix de Azara affirma que ce nom désigne un petit oiseau nommé el urú qui vit sur les rives du fleuve Uruguay (qui signifie lui-même-alors « rivière du pays de l'urú » (río del país del urú). Néanmoins, l'un des accompagnateurs d'Azara donna une autre version en disant que le mot Uruguay se divise en deux parties : uruguá signifiant « escargot », et le ï signifiant rivière, la traduction serait donc « rivière des escargots » (río de los caracoles). Enfin, le poète Juan Zorrilla de San Martín a interprété le mot d'une troisième façon, comme le « fleuve des oiseaux peints » (río de los pájaros pintados).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le serment des Treinta y Tres Orientales révolutionnaires uruguayens
Article détaillé : Histoire de l'Uruguay.

L'histoire de ce pays commence réellement avec celle du peuple Guaraní et des Charrúas. Ces derniers étaient le groupement le plus nombreux et le plus organisé. Jugés inassimilables, leur annihilation fut décidée peu après la déclaration d'indépendance du pays vers 1830.
En 1516, les Espagnols découvrent le territoire mais le délaissent au départ du fait de la faiblesse de ses ressources naturelles.
La menace causée par l'expansion des Portugais conduit les Conquistadores à édifier la ville fortifiée de Montevideo en 1726 et à coloniser le pays.

Le début du XIXe siècle vit l'émergence de mouvements indépendantistes un peu partout en Amérique du Sud, y compris en Uruguay (désigné alors sous le nom de Banda Oriental, c'est-à-dire « Région orientale »). Entre 1811 et 1817, le héros national de l'indépendance, José Gervasio Artigas, organisa les Orientaux dans le but d'obtenir l'indépendance des Provincias Unidas del Rio de la Plata (actuellement, une bonne partie de l'Argentine et l'Uruguay).

À la suite de trahisons et de multiples disputes entre les leaders locaux, les victoires initiales se transformèrent en défaites, et Artigas — suivi de dizaines de milliers de personnes — dut se réfugier en dehors de la Banda Oriental, puis s'exiler au Paraguay, d'où il ne revint jamais.

Pièce de 5 Nuevos Pesos uruguayens célébrant le 150e anniversaire de l’Indépendance

Le contrôle du territoire uruguayen fit l'objet d'un conflit entre les deux États naissants de l'Argentine et du Brésil : ce dernier finit par annexer la région en 1821 et la baptisa « Provincia Cisplatina ». Mais le , le groupe nationaliste Treinta y Tres Orientales (« les trente-trois Orientaux » en espagnol) conduit par Juan Antonio Lavalleja débarqua sur la plage de La Agraciada et commença la guerre d'indépendance contre le Brésil. Cette guerre se termina le par le Traité de Montevideo (1828). La première constitution de l'Uruguay fut signée le .

Entre 1839 et 1851, l'Uruguay connut une guerre civile nommée « Grande Guerre » durant laquelle les Colorados, partisans de Fructuoso Rivera, et les Blancos, partisans de Manuel Oribe, s'affrontèrent. Les Colorados finirent par l'emporter. À la fin du siècle, le pays participa à la guerre de la Triple Alliance contre le Paraguay.

Le caudillo blanco Aparicio Saravia, le dernier à avoir pris les armes contre le gouvernement (ici, en 1903, lors du pacte de Nico Pérez).

De 1903 à 1920, l'Uruguay connut une période de prospérité sous la présidence de José Batlle y Ordóñez et fut surnommé la « Suisse de l'Amérique » (Suiza de América). L'ère Batlle donna son nom au « battlisme ». L'Uruguay fut ensuite touché par la crise de 1929, ce qui provoqua le coup d'État, en 1933, de Gabriel Terra, et ne sortit vraiment de cette crise qu'à partir de 1950. Le pays renoua alors partiellement avec une prospérité qui rappela l'ère Batlle, tandis qu'en 1952, un Conseil national du gouvernement (direction collégiale de l'exécutif) fut mis en place.

À partir de 1959, l'Uruguay fut frappé de plein fouet par une nouvelle crise, d'abord économique et sociale, puis politique. Le Conseil national du gouvernement fut renversé, et en décembre 1967, le vice-président Jorge Pacheco Areco accéda à la présidence, son prédécesseur étant mort quelques mois après avoir pris ses fonctions. L'inflation, qui dépasse les 100 % annuels, est ramenée par Pacheco à 20 %, qui établit un contrôle strict et pointilleux des salaires et des prix. Par ailleurs, pour faire face aux mouvements social et syndical, Pacheco interdit plusieurs partis de gauche et promulgue des mesures de sécurité, les medidas prontas de seguridad (es) à partir de juin 1968, l'Uruguay étant alors influencé par le mai 68 parisien. Sans cesse renouvelées avec l'accord du Parlement, ces mesures se transforment en état d'exception durable, avec l'application de la censure et des détentions sans inculpation, tandis qu'une guérilla urbaine, les Tupamaros, commence à se faire connaître avec la prise de Pando d'octobre 1969.

La gauche met en place un Front large en vue des élections générales de 1971, afin de défier les deux partis traditionnels, blancos et colorados. Présidé par le général Líber Seregni, démissionnaire du gouvernement Pacheco, celui-ci rassemble du Parti démocrate chrétien au Parti communiste, en passant par des dissidents blancos et colorados, dont Zelmar Michelini. Pour réprimer la gauche, des communistes aux socialistes, le gouvernement Pacheco sponsorise des escadrons de la mort, lesquels tentent d'assassiner le général Seregni, tandis que la police commence à faire un large usage de la torture.

En novembre 1971, les élections sont remportées de justesse, dans un contexte de fraudes importantes, par le dauphin de Pacheco, Juan María Bordaberry. Celui-ci démantèle l'appareil de contrôle de l'économie mis en place par Pacheco, au risque de faire remonter l'inflation à un taux annuel de 100 %. La montée en puissance de l'armée se poursuit, tandis que l'« état de guerre interne » est voté après l'assassinat, par les Tupamaros, du sous-secrétaire d'État à l'Intérieur, Armando Costa y Lara, qui dirigeait les escadrons de la mort. En février 1973, après l'échec d'une tentative de reprise en main de l'armée par Bordaberry, celle-ci lui impose le Pacte de Boiso Lanza, qui établit un Conseil de sécurité nationale, l'armée partageant, de fait, le pouvoir avec lui. Le processus débouche finalement sur le coup d'Etat du 27 juin 1973, Bordaberry restant en place mais sous étroite surveillance de l'armée, tandis que les partis politiques sont dissous.

Militante contre la loi d'amnistie, dont l'abrogation fut soumise, sans succès, deux fois à référendum, en 1989 et lors des élections générales de 2009. Comme en Argentine, les procès contre les militaires de la dictature militaire sont récents, avec la condamnation, en octobre 2009, du général Gregorio Álvarez, dictateur entre 1981 et 1985, pour disparitions forcées et assassinats.

La dictature militaire dissout les partis politiques et suspend la Constitution, et emprisonne environ un habitant sur 450. Participant à l'opération Condor dès avant sa création officielle en 1975, les escadrons de la mort pourchassent les opposants, y compris hors des frontières (notamment en Argentine, où sont assassinés, en mai 1976, les parlementaires Michelini et Héctor Gutiérrez Ruiz, ainsi qu'un couple d'ex- Tupamaros et un communiste).

L'échec de la dictature, consacré par le refus massif de la population lors du plébiscite de 1980 sur la réforme constitutionnelle visant à entériner la dictature, conduit à une transition démocratique qui n'aboutit qu'avec les élections de 1984 et la libération des prisonniers politiques en 1985. L'armée continua toutefois à surveiller étroitement la scène politique jusqu'aux années 2000, tandis que les gouvernements civils élus, blanco (Luis Alberto Lacalle, 1990-1995) et colorado (Julio María Sanguinetti, 1985-1990 et 1995-2000), mettaient en place une politique néolibérale, bientôt inspirée du « consensus de Washington ». L'une des principales réalisations de la période qui suivit fut le rapprochement de l'Uruguay avec ses voisins pour former le Mercosur. Ces échanges ont amené l'espoir pour le pays d'un retour à la prospérité dans un futur proche, déçus par la crise bancaire de 2002 provoquée par la crise argentine.

Célébration du bicentennaire du pays en 2011. L'image montre 500 étudiants à Montevideo de 19 écoles de partout à travers le pays lors de la fête.

Après le gouvernement libéral de Batlle (2000-2005), les élections de 2004 marquèrent, pour la première fois, la victoire de la gauche, le Front large remportant massivement celles-ci, conduisant son candidat présidentiel, le socialiste Tabaré Vázquez, à assumer la présidence (2005-2010). Formant un gouvernement avec une majorité de socialistes, mais incluant d'ex-Tupamaros, réunis au sein du Mouvement de participation populaire (MPP), dont José Mujica et Eduardo Bonomi, Vázquez parvient à faire baisser de façon importante la dette, tout en augmentant les salaires minimums et en faisant baisser le chômage et la pauvreté. L'Uruguay connaît alors des taux de croissance à 10 %, qui baissent subitement en 2009, sous l'influence de la crise mondiale. Les élections générales de 2009 sont à nouveau gagnées par le Front large, qui remporte une majorité absolue dans les deux chambres. Le MPP se confirme comme la force politique la plus importante de celui-ci, l'ex-Tupamara Lucía Topolansky étant la sénatrice élue avec le plus de voix. Son mari, José Mujica, est élu président.

Politique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique en Uruguay.
Le Palais Législatif (Palacio Legislativo) est le parlement uruguayen.
Parlement du Mercosur, à Montevideo.

La Constitution, qui s'inspire de celle des États-Unis, a été adoptée le . La ley de lemas, modifiée par la réforme constitutionnelle de 1997, régit le système électoral, en mélangeant vote majoritaire pour la présidentielle, représentation proportionnelle pour l'élection des parlementaires, et « double vote simultané », ces différentes élections ayant lieu le même jour. Toutefois, depuis 1997, des élections primaires sont obligatoires au sein des partis, qui ne peuvent plus présenter plusieurs candidats à la présidence.

  • Le pouvoir exécutif est confié au président de la République, élu pour un mandat de 5 ans. Il est à la fois le chef de l'État et le chef du gouvernement (Premier ministre).
  • Le pouvoir législatif est exercé par un parlement bicaméral, constitué d'une Assemblée générale (Asamblea General) de 30 sénateurs et d'une Chambre des Représentants (Cámara de Representantes) de 99 députés. Les membres de ces deux chambres sont élus au suffrage universel direct pour des mandats de 5 ans.
  • Le pouvoir judiciaire est entre les mains de la Cour suprême de justice, dont les membres sont nommés par l'Assemblée générale pour une période de 10 ans.

Le 31 octobre 2004, Tabaré Vázquez, candidat de la coalition de gauche est élu président, le premier à n'être ni un Blanco, ni un Colorado depuis plus de 150 ans. En novembre 2009, José Mujica, lui aussi du Front large, est élu président de l'Uruguay.

L'Uruguay est l'un des pays constituant le Mercosur, avec l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et le Venezuela. Sur le plan intérieur, le gouvernement tente d'enrayer la montée du taux d'inflation, de réduire le chômage et le taux de pauvreté, de stabiliser la dette extérieure et de combattre la délinquance croissante liée au trafic de drogue.

L'Uruguay est un des trois pays sud-américains à avoir disposé d'un parti politique pour la population afrodescendiente (d'ascendance africaine).

Le 30 novembre 2014, Tabaré Vázquez remporte l'élection présidentielle avec 56,6 % des suffrages exprimés face à Luis Lacalle Pou et revient ainsi au pouvoir le .

Société[modifier | modifier le code]

L'Uruguay est le premier pays à reconnaître officiellement le génocide arménien, le 20 avril 1965.

En décembre 2013, l'Uruguay devient le premier pays au monde à légaliser la production et la vente de cannabis[1],[2]. La même année, le mariage et l'adoption sont ouverts aux couples de même sexe. Il s'agit également du seul pays d'Amérique du Sud permettant l'avortement sur demande.

Départements[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Départements de l'Uruguay.

L'Uruguay est divisé en 19 départements (castillan : departamentos, singulier - departamento) dirigés par un intendant (intendente municipal) qui est élu pour 5 ans au suffrage universel direct. Les édiles de l'Assemblée Départementale (Junta Departamental) ont un pouvoir législatif au niveau du département.

Les premiers départements sont formés dès 1816 et le plus jeune date de 1885, c'est celui de Flores.

Département Capitale
Artigas Artigas
Canelones Canelones
Cerro Largo Melo
Colonia Colonia del Sacramento
Durazno Durazno
Flores Trinidad
Florida Florida
Lavalleja Minas
Maldonado Maldonado
Montevideo Montevideo
Département Capitale
Paysandú Paysandú
Río Negro Fray Bentos
Rivera Rivera
Rocha Rocha
Salto Salto
San José San José de Mayo
Soriano Mercedes
Tacuarembó Tacuarembó
Treinta y Tres Treinta y Tres
Carte politique de l'Uruguay

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de l'Uruguay
Image satellitaire de l'Uruguay
Article détaillé : Géographie de l'Uruguay.

L'Uruguay se situe dans la continuité géographique de la Pampa argentine, c’est-à-dire que le pays est principalement constitué de grandes plaines. On trouve aussi des montagnes de faible altitude mais très escarpées, comme la Cuchilla de Haedo et la Cuchilla Grande. Le point culminant du pays est le Cerro Catedral (Colline Cathédrale) avec ses 514 m.
Les précipitations sont en général constantes au cours de l'année, ce qui n'empêche pas des périodes de sécheresse ou, au contraire, des pluies très abondantes (selon les années).

Relief[modifier | modifier le code]

Le relief, souvent considéré comme un prolongement de la Pampa, s'apparente plutôt à un vaste écotone, oscillant entre prairies tempérées et forêts subtropicales[3]. Il est constitué par de vastes plaines ondulées et sillonnées par des collines de faible élévation appelées cuchillas. Les plus importantes sont la Cuchilla Grande et la Cuchilla de Haedo.

Climat[modifier | modifier le code]

Avec ses étés chauds et ses hivers doux, le climat en Uruguay est subtropical (moyenne 17 °C) et les précipitations sont assez copieuses et plus ou moins homogènes pendant toute l'année. Le littoral connaît un climat maritime, avec une certaine amplitude, du fait du courant chaud du Brésil, qui augmente la température des côtes de l'Atlantique à partir de janvier jusqu'au début mai ; et du courant froid des îles Malouines refroidissant leurs eaux de juin à septembre. L'effet des deux courants détermine une température moyenne de la mer au niveau superficiel (Punta del Este) entre 8 °C et 23 °C selon l'époque de l'année.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

L'Uruguay est le seul pays sud-américain qui se trouve complètement dans la zone tempérée. L'absence d'importants systèmes orographiques contribue à ce que les variations de températures, de précipitations et d'autres paramètres soient faibles.

Frontières[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie de l'Uruguay.
Punta del Este, principale station balnéaire uruguayenne.
Montevideo, centre économique de l'Uruguay.

L'économie de l'Uruguay est très marquée par l'agriculture et notamment par l'élevage, puisque le pays se trouve dans le prolongement des prairies de la pampa argentine. Suivent l'industrie, principalement agroalimentaire, et le tourisme, qui se développe de plus en plus. Les groupes de papier Stora Enso et Arauco ont annoncé, en mai 2009, qu'ils achèteraient la firme espagnole Ensō[4], ce qui ferait de cette coentreprise[5] la plus grande propriétaire terrienne d'Uruguay[6], avec 130 000 hectares de terres, soit près de la moitié du total des propriétés terriennes de Stora Enso[7].

Le pays est plongé dans une crise économique depuis les années 1960, et a beaucoup de difficulté à s'en relever. La principale tâche du nouveau gouvernement est donc logiquement d'effacer peu à peu la dette extérieure de 12,75 milliards de dollars et de rétablir l'équilibre de certains indicateurs économiques tels que la balance commerciale.

La crise a été accentuée par l'effondrement de l'économie argentine dès 1999, l'Argentine étant son principal partenaire économique.

L'Uruguay accueille chaque année de nombreux touristes argentins, américains, et brésiliens.

En 1994, 6 % seulement des foyers uruguayens vivaient au-dessous du seuil de pauvreté national, et 94 % de la population uruguayenne appartenait à la classe moyenne ou aisée. Bien qu'il n'existe aucune source d'information fiable ou précise concernant le niveau de pauvreté actuel en Uruguay, celui-ci pourrait avoir doublé ou même triplé depuis la fin des années 1990, ramenant à 15 ou 30 % les foyers vivant dans la pauvreté, alors que le chômage touche actuellement 12 % des actifs.

Cependant, l'Uruguay attire chaque année de nombreux Argentins fuyant la crise économique dans leur pays, ainsi que des Brésiliens en quête d'une vie meilleure. Le pays possède, entre autres, l'un des niveaux de vie les plus élevés d'Amérique latine ainsi que des niveaux d'éducation parmi les plus élevés du monde.

Le PIB par habitant en Uruguay est de 13 600 dollars. (PPA, 2010)

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la démographie entre 1961 et 2002 (chiffre de la FAO, 2004). Population en milliers d'habitants.
Article détaillé : Démographie de l'Uruguay.

La population de l'Uruguay est essentiellement concentrée sur le littoral. Elle était estimée en 2004 à 3 240 887 habitants, dont 1 565 473 hommes et 1 675 414 femmes. La population est essentiellement urbaine (90,7 %) et vit dans les 20 plus grandes villes du pays, principalement à Montevideo (1,4 million d'habitants). À cause d'un faible taux de natalité n'atteignant que 14,44 ‰, de l'espérance de vie élevée (75,92 ans) et de l'émigration (0,32 émigrants pour 1 000 habitants), la population du pays vieillit assez vite. Par ailleurs, la croissance de la population n'est que de 0,51 %.

  • Ethnographie: La majorité des Uruguayens sont des descendants d'Européens arrivés au XIXe siècle, dont la plupart étaient originaires d'Espagne ou d'Italie. Toutefois, l'immigration est encore essentiellement européenne, bien que la présence des Latino-Américains a augmenté. Environ 80 000 personnes en Uruguay sont nés à l'étranger (2 %), dont la moitié provient de l'Espagne et le reste principalement d'Italie, l'Argentine, le Brésil et Israël.

Les descendants d'Européens représentent 88 % de la population. Environ 8 % des Uruguayens sont métis, d'une ascendance à la fois européenne et amérindienne. Les personnes d'origine africaine représentent 4 % des habitants et les Amérindiens représentent moins de 1 % de la population nationale (principalement des Guaranis car il n'y a plus aucun descendant des Charrúas, habitants originels de l'Uruguay exterminés au XIXe siècle). Ces deux dernières décennies, environ 500 000 Uruguayens ont émigré vers le Brésil, l'Argentine, l'Espagne ou encore les États-Unis d'Amérique.

  • Religions: La religion catholique représente 47 % de la population. Les Protestants sont environ 11 % de la population et autres 1-2 %, mais quasi 40 % de la population est athée, agnostique ou croyant sans religion[8]. En Uruguay, il ya petite minorité qui pratiquent les religions africaines comme l'Umbanda, la petite communauté juive, environ 10 000 personnes, sont principalement immigrants juifs.

En ce qui concerne les langues, l'espagnol est quasiment l'unique langue parlée. Le portugais est beaucoup parlé en seconde langue, surtout le long de la frontière avec le Brésil. L'anglais est enseigné à l'université, et est la langue utilisée pour le tourisme. L'italien est parlé par de nombreuses de personnes, en majorité des descendants d'Italiens.

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture de l'Uruguay.

La vie culturelle de l'Uruguay s'est épanouie dans plusieurs grands domaines, dont la peinture (avec Juan Manuel Blanes et Pedro Figari), la sculpture (avec José Belloni) et la musique avec le candombé et le tango (avec Jaime Roos et Jorge Drexler). Les écrivains sont José Enrique Rodó, Horacio Quiroga, Juan Carlos Onetti, Mario Benedetti, Eduardo Galeano, Jorge Majfud et Ricardo Paseyro.

Le football occupe une place très importante dans la vie sportive, surtout depuis les coupes du monde de 1930 (première coupe du monde, elle a eu lieu en Uruguay) et 1950, toutes deux remportées par l'équipe nationale des « Célestes ». Les sports équestres hérités des gauchos (« bouviers ») jouent aussi un rôle essentiel.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel an Año nuevo
6 janvier Épiphanie Reyes Magos
7 et 8 février Carnaval Carnaval
du 20 au 26 mars Semaine sainte Semana Santa avec la séparation État/Église, il devient la « semaine du tourisme »
19 avril Débarquement des 33 Orientaux Desembarco de los 33 Orientales
1er mai Journée internationale du Travail Día Internacional del Trabajo
18 mai Bataille de Las Piedras Batalla de Las Piedras
19 juin Naissance de José Artigas Natalicio de José Artigas
18 juillet Serment de la Constitution Jura de la Constitución
25 août Déclaration d'indépendance Declaratoria de la Independencia
12 octobre Journée de l'hispanité Día de la Raza
2 novembre Jour des morts Día de los Difuntos
25 décembre Noël Navidad avec la séparation État/Église, il devient le « jour de la Famille »

Codes[modifier | modifier le code]

L'Uruguay a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Johann Hari, « Pourquoi l’Uruguay légalise le cannabis : Des dealers aux pharmaciens », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)
  2. L'Uruguay, premier pays au monde à légaliser production et vente de cannabis
  3. Laurent Simon, « La « nature » contre le territoire : les contradictions de la politique des aires protégées en Uruguay », Cahiers des Amériques Latines, no 54-55,‎ , p. 89-103 (ISSN 2268-4247, lire en ligne)
  4. Stora Enso cierra plantas en Finlandia, El País, 24 juillet 2009
  5. Stora Enso and Arauco join forces to create a leadership position in low-cost pulp through the acquisition of the majority of Grupo ENCE's operations in Uruguay for USD 344 million, communiqué de Stora Enso, 18 mai 2009
  6. Stora Enso nousee Uruguayn maaherraksi, Talouselämä, 18 mai 2009
  7. Stora Enso poursuit son développement en Amérique du Sud, Le Papetier de France, 25 mai 2009
  8. (es) « Extended National Household Survey, 2006: Religion » [PDF], National Institute of Statistics,‎ 2006 (consulté le 12 mai 2012)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sites officiels :

Sites d'informations générales :