Croatie

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45° 48′ N 16° 00′ E / 45.8, 16

La Croatie en forme longue la république de Croatie, en croate Hrvatska et Republika Hrvatska écouter, est un pays d'Europe du Sud qui s'étend de l'extrémité orientale des Alpes, sur ses confins au nord-ouest et des plaines pannoniennes au nord-est, jusqu'au littoral de la mer Adriatique au sud, en passant par le massif montagneux des Alpes dinariques au centre. Elle est entourée par la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro. Sa capitale est Zagreb et elle est membre de l'Union européenne depuis le [5], de l'OMC (depuis 2000) et de l'OTAN (depuis 2009).

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de la Croatie.

La Croatie fut, tout au long de son histoire, au carrefour de quatre grands espaces culturels, ce qui confère une richesse à son patrimoine, tant architectural qu'artistique. Outre le caractère slave de ses habitants qui remonte à la fin du VIe siècle, la Croatie a subi les influences vénitiennes sur la côte dalmate d'une part, et les influences austro-hongroises dans les plaines du nord de Slavonie et dans le bassin du Danube d'autre part. Cet héritage vient se superposer à celui préroman – romain et byzantin – plus diffus mais auquel elle doit sa tradition chrétienne. Le voisinage immédiat de l'Empire ottoman, du XVe au XIXe siècle, dont l'expansion s'est arrêtée en terre croate, a également eu son importance. Premier peuple slave christianisé, dès le début du VIIe siècle, les Croates sont encore aujourd'hui très majoritairement de confession catholique.

La Croatie contemporaine est également l'héritière du royaume croate médiéval, d'abord indépendant puis associé en 1102 à la couronne hongroise puis intégré, en 1527, aux terres des Habsbourg, devenues l'Autriche-Hongrie de 1867 à 1918. Au début du XVe siècle, la province côtière de Dalmatie devint vénitienne pour quatre siècles, puis française de 1809 à 1814, au sein des Provinces illyriennes qui mirent fin à la république de Raguse. Les Croates aspirèrent à la formation d'un royaume de Croatie-Slavonie-Dalmatie, dans le cadre de la monarchie austro-hongroise, mais l'accord austro-hongrois de 1867 laissa le royaume de Dalmatie à l'Autriche, tandis que le royaume de Croatie-Slavonie demeura en union personnelle avec Hongrie, relation spécifique respectant les subjectivités politiques des deux royaumes, et comparable au lien unissant l'Écosse et l'Angleterre. La côte adriatique a longtemps été peuplée de colons italiens qui érigeront des villes en républiques indépendantes avant de se soumettre à Venise. Néanmoins ces latins resteront principalement sur les côtes s'aventurant peu à l'intérieur des terres peuplées de Slaves.

Si les Croates ont toujours lutté, depuis la fin du XIe siècle, pour conserver leur autonomie, le sentiment panslave et yougoslave s'y développa à partir des années 1830. Le XXe siècle vit, pour la première fois, la Croatie unie à ses voisins slaves. De 1918 à 1941, ce fut sous la forme d'un royaume centralisé sous le sceptre d'une dynastie serbe, au sein du royaume des Serbes, Croates et Slovènes, qui fut renommé royaume de Yougoslavie le [6]. En 1941, après l'invasion de la Yougoslavie par les forces de l'Axe, l'État indépendant de Croatie – État satellite de l'Italie et de l'Allemagne nazie – fut mis en place par les envahisseurs et confié au mouvement indépendantiste et fasciste des Oustachis, dirigés par Ante Pavelić. Les collaborateurs mirent en place une politique de persécution des populations serbes et juives et des résistants antifascistes croates, qui causa des dizaines de milliers de morts. Par rapport à la Croatie actuelle, cet État était amputé d'une partie de la Dalmatie et de l'Istrie (annexées par l'Italie), mais englobait la quasi-totalité de la Bosnie-Herzégovine. Parallèlement, et à la suite de l'insurrection antifasciste du 22 juin 1941, a été mis en place un Conseil antifasciste de la guerre de Libération de Croatie (ZAVNOH). Véritable gouvernement de la « Croatie libre » contrôlant de vastes portions de l'État indépendant de Croatie, il rassembla la résistance croate au sein des partisans de Josip Broz Tito. Avec les partisans de Bosnie-Herzégovine, réunissant 7 divisions, les partisans croates constituèrent dès 1943 la force principale de la résistance yougoslave, en comptant plus de 100 000 hommes répartis en 11 divisions, sur un effectif total de 300 000 partisans yougoslaves organisés en 26 divisions. De ce fait, la Croatie fut libérée en 1945 sans intervention alliée par les seuls partisans, contrairement aux régions orientales de la Yougoslavie (Voïvodine, Serbie), ou les partisans reçurent l'appui de l'Armée rouge. Dès novembre 1943, les partisans annoncèrent leur projet de mettre en place une nouvelle Yougoslavie qui serait fédérale. La république socialiste de Croatie devint un État fédéré au sein de la république fédérative populaire de Yougoslavie (de 1945 à 1963), puis de la république fédérative socialiste de Yougoslavie (de 1963 à 1990), toutes deux composées de six républiques.

Vlaho Bukovac
Zagreb: Théâtre national
Hvar

Dans la foulée de la chute du mur de Berlin et de l'effondrement du bloc communiste, les premières élections multipartites de Croatie sont organisées en avril-mai 1990. Elles voient la défaite du parti communiste et la victoire de l'Union démocratique croate, emmenée par l'ancien résistant et dissident Franjo Tuđman. À partir d'août 1990, une rébellion armée conduite par des miliciens séparatistes serbes éclate dans des régions croates à forte minorité serbe : de vastes zones du territoire croate sont soustraites au contrôle des autorités croates, avec l'appui de l'armée yougoslave qui s'interpose en protégeant les insurgés, qu'elle encadre et fournit en armes et munitions. Une « République serbe de Krajina » est proclamée le 16 mars 1991 sur près d'un tiers du territoire croate, et son rattachement illégal à la Serbie est proclamé le 1er avril 1991. Après le choc du massacre de 12 policiers croates victimes d'une embuscade à Borovo Selo, le 2 mai 1991, puis du refus de la Serbie, le 15 mai suivant, de céder la présidence tournante yougoslave au représentant de la Croatie, le divorce est consommé, et c'est sans surprise que le 19 mai 1991 plus de 94 % des Croates se prononcent par référendum en faveur de la transformation de la Yougoslavie en confédération d'États souverains (proposition slovéno-croate), ou, en cas de refus de Belgrade, de l'indépendance pure et simple de la Croatie. Belgrade ayant rapidement rejeté toute proposition visant à démocratiser la fédération yougoslave, le la Croatie est amenée, tout comme la Slovénie, à déclarer son indépendance. Le gouvernement fédéral yougoslave ne reconnut pas cette déclaration et, au nom de la préservation de l'État fédéral et de la minorité serbe de Croatie, mena une guerre avec l'armée yougoslave (4e armée européenne) et des groupes paramilitaires serbes. La Croatie fut reconnue internationalement le . La nouvelle armée croate mena des opérations contre les forces de la République serbe de Krajina soutenues par l'Armée populaire yougoslave (JNA), notamment en 1995, les opérations Éclair (Operacija Bljesak) en Slavonie occidentale et l'opération Tempête (Operacija Oluja) [7] pour reconquérir la République serbe de Krajina. Ces opérations se sont accompagnées de l'exode de 120 000 Serbes, principalement vers la Bosnie-Herzégovine et la Serbie, provoqué par l'évacuation forcée [8] de la population civile ordonnée par les responsables séparatistes serbes. La Slavonie orientale et la Syrmie occidentale furent rendues pacifiquement à la souveraineté croate, en 1998.

L'élection du modéré Stjepan Mesić, en 2000, à la suite du décès de Franjo Tuđman qui avait dirigé le pays au cours des dix années précédentes, a constitué un tournant politique et économique majeur. Le pays s'est démocratisé et s'est ouvert sur l'Europe ; les auteurs d'exactions pendant les conflits militaires ont été poursuivis. Le pays a mené une politique de privatisations et s'est ouvert aux investisseurs étrangers. Cela s'est fait, toutefois, avec de fortes résistances internes du fait de la présence de nationalistes extrémistes dans certaines structures de l'appareil d'État (défense) et dans certaines régions (Split). La Croatie s'est officiellement déclarée candidate, le , à l'adhésion à l'Union européenne et le statut d'État candidat lui a été reconnu officiellement lors du Conseil européen des 17-18 juin 2004. L'ouverture des négociations d'adhésion avait, toutefois, été retardée jusqu'au du fait de la coopération jugée insuffisante de la Croatie, avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), en ce qui concerne l'arrestation de l'ancien général Ante Gotovina finalement arrêté en décembre 2005, pour en fin de compte être acquitté en appel en 2012. Le pays a rejoint l'OTAN dès 2009, soit seulement onze ans après le départ du dernier casque bleu (de Slavonie orientale).

Adhésion à l'Union européenne[modifier | modifier le code]

Après la clôture de ses négociations d'adhésion à l'UE, le 30 juin 2011, le référendum du 22 janvier 2012[9] a donné le feu vert à l'intégration dans l'Union européenne [10]. Le traité d'adhésion, que la Croatie et l'UE ont signé en décembre 2011, fut approuvé par le Parlement européen et ratifié par chacun des vingt-sept États membres et par le Parlement croate, entérinant son adhésion à l'Union européenne, qu'elle intègre officiellement le 1er juillet 2013. Quant à son adoption de l'euro, si elle est prévue, aucune date n'a encore été fixée.

Le processus d'adhésion, en cours depuis 10 ans, a abouti le , faisant de la Croatie le 28e État membre, marquant une étape importante pour ce pays dont le PIB par habitant représente 61% de la moyenne du continent[11], lui ouvrant la voie au marché commun européen et la poussant à renforcer ses exportations et son attractivité[12].

Croatie, 25 Kuna commémorant la candidature de la Croatie à l’entrée dans l’Union Européenne, 2004
Josip Leko, président du Parlement croate et Martin Schulz, président du Parlement européen et les députés européens de Croatie.

Politique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique en Croatie.

La Croatie est une république parlementaire, démocratique et multi-partite. Elle a déjà connu trois alternances depuis son indépendance, même si la décennie 1990-2000 a été dominée par l'Union démocratique croate (HDZ) et Franjo Tuđman. La déclaration d'indépendance a eu lieu en 1991.

Le président de la République de Croatie (Predsjednik) est le chef de l'État ; il est également le chef des armées et il a le devoir de désigner le président du gouvernement (le « Premier ministre ») avec l'accord du Parlement. Il a également une certaine influence sur la politique étrangère. Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois.

Le Parlement croate, la Diète (Sabor) est un Parlement monocaméral composé de 153 députés (140 élus dans dix circonscriptions, 10 par les minorités ethniques, 3 par la diaspora) élus pour une législature de quatre ans. Les sessions ordinaires se déroulent du 15 janvier au 15 juillet et du 15 septembre au 15 décembre.

Le gouvernement croate (Vlada) est dirigé par le président du gouvernement (couramment qualifié de « premier ministre » dans les médias croates et étrangers) et se compose de vice-présidents et de ministres en nombre variable. Le pouvoir exécutif a la charge de proposer des lois et un budget, de veiller à l'application des lois et de guider la politique intérieure et étrangère.

En 2000, le social-démocrate Ivica Račan devient président du gouvernement, tandis que Stjepan Mesić est élu président de la République, ce qui marque la première véritable alternance. Bien que la HDZ revienne au pouvoir dès 2003, le virage pro-européen pris par son président, Ivo Sanader, marque une nouvelle alternance. Lors de l'élection présidentielle du 16 janvier 2005, Stjepan Mesić a été réélu au second tour pour un second mandat présidentiel face à Jadranka Kosor avec plus de 60 % des suffrages. Celle-ci a succédé à Ivo Sanader à la tête du gouvernement en 2009.

La Croatie a obtenu, le 17 juin 2004, le statut de candidat à l'Union européenne et le Conseil de l'Union européenne a reconnu, le 3 octobre 2005, qu'elle remplissait l'ensemble des conditions pour lancer les négociations d'adhésion. Ceci n'a été possible qu'après que le gouvernement croate a accepté de mieux coopérer avec le TPIY. La Croatie est également membre de l'OTAN. Elle a par ailleurs obtenu au Sommet de Ouagadougou en novembre 2004 le statut d'observateur au sein de l'Organisation internationale de la francophonie, malgré le faible nombre de personnes parlant le français.

Le , la Croatie entreprend une élection présidentielle. Les résultats sont connus le , Ivo Josipović remporte le second tour avec 60,29 % des voix, contre le maire de Zagreb, Milan Bandić (39,71 %)[13]. Environ deux ans plus tard, aux élections législatives du 4 décembre 2011, une alliance de centre-gauche conduite par le Parti social-démocrate de Croatie (SDP) remporte la majorité absolue des sièges, permettant la nomination de Zoran Milanović comme président du gouvernement.

Géographie[modifier | modifier le code]

Géographie physique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Géographie de la Croatie.
Carte de la Croatie
Le parc national des lacs de Plitvice est également inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de L'UNESCO
Carte des îles de Croatie

La Croatie a une forme particulière qui ressemble à un croissant ou un fer à cheval, ce qui explique qu'elle ait des frontières avec de nombreux pays : la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, et une frontière maritime avec l'Italie dans la mer Adriatique. Son territoire continental est divisé en deux parties non contiguës par le port de Neum en Bosnie-Herzégovine.

Le relief est assez diversifié et comprend :

Il y a plusieurs climats en Croatie. La partie nord-est du pays est de climat continental alors que le climat du littoral est de type méditerranéen, et que celui de la partie centrale et sud est montagneux.

Le pays contient huit parcs nationaux : trois en zone montagneuse (Paklenica, Plitvice, Risnjak) et cinq en zone côtière (Brijuni (Brioni), Mljet, Kornati, Krka, Velebit) représentant une superficie de 79 320 hectares, soit 7,5 % du pays avec comme projet de doubler l'étendue des espaces protégés dans le cadre de parcs nationaux ou d'autres régimes de protection de l'environnement.

La côte croate est très découpée si bien que la Croatie compte 698 îles, 389 îlots et 78 récifs. 47 îles sont habitées (voir l'article liste des îles de Croatie).

Parmi les lacs de Croatie, Omladinsko jezero et les lacs de Plitvice sont remarquables.

Le sommet le plus élevé en Croatie est le pic de Dinara, culminant à 1 830 mètres d'altitude.

Géographie administrative[modifier | modifier le code]

La Croatie est une république unitaire. L'organisation territoriale du pays comprend deux niveaux. Le premier est constitué par 21 comitats (Županija), le second par les collectivités territoriales ou municipalités (423 municipalités ou communes et 123 villes).

Décentralisation et autonomie locale[modifier | modifier le code]

Aux termes de l'article 4 de la Constitution, l'exercice des pouvoirs de l'État se trouve limité par l'autonomie accordée aux collectivités territoriales et régionales, définie au titre VI de la Constitution. En outre, à chaque niveau d'organisation territoriale (municipalité, villes, Županije) correspond un transfert de compétences de l'État vers le type de collectivité considérée, régi par la Loi sur l'autonomie locale du .

Membre du Conseil de l'Europe, la Croatie est aussi signataire depuis 1997 de la Charte européenne de l'autonomie locale (cf. texte en croate 1997, JO no 14/95) laquelle vise à garantir l'autonomie des collectivités territoriales.

Les collectivités territoriales ont la charge de fonctions très variées et d'une importance primordiale pour la vie collective :

  • fonctions électorales
  • entretien de la voirie et habitat
  • urbanisme et aménagement territorial local
  • action sociale
  • action culturelle
  • enseignement élémentaire
  • aide médicale élémentaire
  • protection civile
  • protection du consommateur
  • protection de l'environnement.

Les comitats ou županije et les villes de plus de 30 000 habitants disposent, en outre, de compétences propres quant à :

  • l'enseignement secondaire et universitaire
  • la santé
  • l'urbanisme et l'aménagement territorial régional
  • l'animation économique
  • les transports et leur infrastructure
  • le développement des réseaux régionaux médicaux, sociaux et culturels.

Les citoyens peuvent également prendre une part active dans les affaires de la collectivité locale par le biais de référendums locaux.

Comitats (županije)[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Comitat de Croatie.

Le comitat ou Županija est caractérisé par un territoire qui se veut le reflet d'une unité géographique, historique, économique, défini dans l'intention de favoriser le développement coordonné de la région dans son ensemble. La capitale, Zagreb, constitue à elle seule une županija.

De manière analogue au rôle rempli par le conseil municipal à l'échelon inférieur, l'assemblée régionale (Županijska skupstina), élue pour quatre ans, constitue l'assemblée représentative de la županija et règle par ses délibérations les affaires de celle-ci. L'assemblée régionale, composée d'un nombre impair de membres, compte de 31 à 51 membres. Son président, élu parmi les conseillers régionaux, est secondé par deux vice-présidents. Au moins une fois par trimestre, le président (predsjednik Županijske skupstine) convoque les sessions de l'Assemblée régionale, qu'il préside et représente. Ses autres prérogatives sont fixées par l'Assemblée régionale.

L'assemblée régionale est compétente pour :

  • approuver le statut de la županija
  • voter les décisions et dresser les actes généraux relatifs à la vie régionale
  • désigner et révoquer le župan, ses adjoints et les responsables des services régionaux
  • instaurer les commissions régionales et désigner leurs membres
  • déterminer la composition des services régionaux et fixer leurs compétences.

Municipalités (communes) et villes[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Ville de Croatie et Municipalité de Croatie.
La ville de Dubrovnik

Les municipalités ou communes, au nombre de 423, comprennent généralement plusieurs localités habitées, dont le nombre sur l'ensemble du territoire croate s'élève à quelque 6700. Elles comptent au maximum 30 000 habitants. Le statut de ville est attribué aux chefs-lieux des županije, aux agglomérations de plus de 10 000 habitants et, à titre exceptionnel, aux cités qui peuvent y prétendre pour des raisons historiques, économiques, urbanistiques, etc. De statut comparable, les communes et les villes sont des municipalités.

Les principales villes sont Zagreb, Split, Rijeka, Osijek, Zadar, Slavonski Brod, Pula, Slavonski Brod, Karlovac, Varaždin, Šibenik, Sisak, Vinkovci, Velika Gorica, Dubrovnik.

Conseils municipaux[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal est, aussi bien dans le cadre de la commune (opcinsko vijece) que dans celui de la ville (gradsko vijece), l'assemblée représentative de la municipalité qui règle par ses délibérations les affaires de celle-ci. Élu pour quatre ans, il est composé d'un nombre impair de membres :

  • 7 à 13 membres pour les communes de moins de 3 000 habitants
  • 9 à 15 membres pour les communes de 3 001 à 10 000 habitants
  • 13 à 19 membres pour les communes et les villes de 10 001 à 30 000 habitants
  • 19 à 35 membres pour les villes de plus de 30 000 habitants
  • 51 membres pour la Ville de Zagreb.

Son président, élu parmi les conseillers municipaux, est secondé par deux vice-présidents. Au moins une fois par trimestre, le président (predsjednik opcinskog vijeca / predsjednik gradskog vijeca) convoque les sessions du conseil municipal, qu'il préside et représente. Les autres prérogatives du président sont fixées par le conseil municipal.

La ville de Split

Le conseil municipal est compétent pour :

  • approuver le Statut municipal
  • voter les décisions et dresser les actes généraux relatifs à la vie municipale
  • désigner et révoquer le maire, ses adjoints et les responsables des services municipaux
  • instaurer les commissions municipales et désigner leurs membres
  • déterminer la composition des services municipaux et fixer leurs compétences.

Dans les municipalités de moins de 3 000 habitants, les fonctions relevant de l'exécutif municipal sont remplies par le Conseil municipal tandis que le président du conseil municipal exerce la fonction de maire. Autrement dit, une même personne exerce alors les fonctions de président du conseil municipal et de maire. En revanche, les communes de plus de 3 000 habitants, ainsi que les villes, disposent généralement d'un exécutif municipal propre (Poglavarstvo) dont les membres, élus par le conseil municipal parmi ses membres, renoncent alors à leur mandat de conseillers municipaux (cette fonction étant incompatible avec l'appartenance à l'instance exécutive locale). Le maire, élu par le conseil municipal est, quant à lui, traditionnellement choisi parmi les têtes de liste des partis représentés. Il préside l'exécutif municipal, composé de membres également élus pour quatre ans. Toutefois, dans les communes de 3 001 à 10 000 habitants, le conseil municipal a la possibilité de s'investir du droit d'exercer les fonctions d'exécutif municipal, en l'inscrivant dans le Statut municipal. L'exécutif, composé d'un nombre impair de membres, compte :

  • 3 ou 5 membres pour les communes de 3 001 à 10 000 habitants
  • 5 ou 7 membres pour les communes et les villes de 10 001 à 30 000 habitants
  • 7 ou 9 membres pour les villes de 10 001 à 30 000 habitants
  • 9 à 15 membres pour la Ville de Zagreb.

L'exécutif municipal est en premier lieu chargé de :

  • l'exécution des décisions du conseil municipal
  • de préparer les propositions soumises au conseil municipal
  • diriger l'action des services de l'administration municipale
  • gérer l'affectation des biens mobiliers et immobiliers de la municipalité.

Transports[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Liste des autoroutes de Croatie.
Ferry-boat
  • Routes : 28 588 km (dont 1 365 d'autoroutes) (en 2005)
  • Voies ferrées : 2 726 (en 2005)
  • Voies navigables : 785 km
  • Nombre d'aéroports : 68 (dont 23 avec des pistes goudronnées) (en 2005)

Économie[modifier | modifier le code]

Le processus de transition d'un système d'économie planifiée vers une économie de marché a commencé à la fin des années 1980, mais la désindustrialisation et les dommages dus à la guerre d'indépendance ont ralenti cette mutation. Les privatisations commencées pendant la guerre d'indépendance ont été entachées de scandales politico-financiers.

Le pays s'est engagé dans un vaste programme de reconstruction mené par le gouvernement : depuis 1996, la moitié du parc immobilier détruit a été rebâtie quasiment sans aide internationale, tandis que la croissance du PIB a atteint une moyenne de 6 %, et l'inflation annuelle moyenne sur cinq ans demeure inférieure à 4 %. Depuis la fin de la guerre, le pays connaît une croissance économique assez rapide.

La situation macro-économique de la Croatie est plutôt bonne, avec une inflation contenue (estimation 2005 : 3,3 %) et une croissance assez soutenue (2005 : 4 %), mais depuis 2009 suivie de quatre années de récession (prévision 2013 croissance négative -1%). Le déficit public est important (2004 : 4,2 %, 2005 : 3,7 %, 2012 : 4,3 %). Le niveau de la dette externe est élevé (85 % du PNB) soit 35 milliards de $[14] 7 700 $ par habitant, même si l'endettement public est plus modéré (65 % du PNB). La Croatie a conclu en août 2004 un accord avec le FMI, lui accordant un prêt de 140 millions d'euros, sous réserve d'une réduction sensible du déficit budgétaire consolidé et d'une stabilisation de l'endettement externe. Il devrait être prolongé. La monnaie est la kuna.

Les échanges extérieurs sont fortement déséquilibrés, le taux de couverture des importations n'étant que de 43 %. Les revenus générés par l'industrie du tourisme (17 % du PIB) compensent en partie le déficit de la balance commerciale. La balance des paiements croate est caractéristique de celle d'un pays en transition. La balance commerciale est très déficitaire mais le déficit des paiements courants n'est que de 5 % grâce à l'importance des revenus touristiques (officiellement le tourisme représente 25 % du PIB). Le PIB par habitant (2009) est de l'ordre de 13 921 euros par habitant et de 19 986 $ (soit 59,3 % de la moyenne de l'Union européenne) en termes de parité de pouvoir d'achat par habitant.

La Croatie a une économie principalement basée sur les services, et un peu sur l'industrie légère. Le problème économique principal est un chômage structurel important (19 % en 2012)[15]. La poursuite des réformes structurelles est programmée. La BERD, la BEI et la Banque mondiale jouent un rôle essentiel dans le financement des projets et des entreprises[réf. nécessaire].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population entre 1992 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Article détaillé : Démographie de la Croatie.

La population de la Croatie est stable depuis la dernière décennie. Le taux de natalité est stable (moins de 1 %), la transition démographique a été atteinte il y a environ cinquante ans. L'espérance de vie moyenne est d'environ 75 ans, (Hommes :71,8 ans, Femmes : 78,8 ans (en 2005[2]) et le taux d'alphabétisation est de 98,5 %, ce qui est assez élevé. En outre, le taux de fécondité était en 2006 de 1,4 enfant/femme pour une mortalité infantile de 6,72 ‰[2].

La Croatie est habitée principalement par les Croates (89,6 %). Il y a également une vingtaine de minorités, dont la plus grande sont les Serbes (4,5 % de nos jours, 12 % avant guerre, selon le recensement de 1991), tandis que les autres ont moins de 0,5 % chacune.

La religion principale est le catholicisme (87,8 %). Il y a aussi des minorités chrétiennes orthodoxes (4,4 %) et musulmanes sunnites (1,3 %). Toutes les autres religions ensemble couvrent moins de 1 % de la population.

La langue officielle - et la plus courante - est le croate, une langue slave, qui utilise l'alphabet latin étendu par quelques signes diacritiques. Moins de 5 % de la population utilise une autre langue comme langue maternelle. L'italien est également langue officielle en Istrie, notamment dans les villes de Pola/Pula, Rovigno/Rovinj, Umago/Umag.

Langues[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Langues en Croatie.

La langue officielle de la Croatie est le croate qui est une langue du groupe méridional des langues slaves, de la famille des langues indo-européennes. Même si les linguistes utilisent le terme de serbo-croate (peu à peu remplacé par BCMS) pour définir la langue parlée en Croatie, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie et au Monténégro, officiellement le serbo-croate n'existe plus, chaque pays nommant sa langue croate, bosniaque, serbe ou monténégrin. Il n'y a pas d'isoglosse entre ces langues (les locuteurs se comprennent spontanément, sans traducteur), leur définition est historique et politique. En revanche, il y a des différences partielles de lexique (certains mots, certaines conjugaisons ou déclinaisons varient) et une différence d'alphabet : il est latin en Croatie et dans la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine, tandis qu'en Serbie, au Monténégro et dans la République serbe de Bosnie cohabitent les alphabets cyrillique et latin.

Répartition des nationalités.

L'anglais est beaucoup parlé par les plus jeunes, surtout dans les secteurs du tourisme et du commerce, et l'italien est tout aussi présent, surtout vers la côte Dalmate, mais aussi dans le reste du pays. Pour des raisons historiques, l'allemand est aussi parlé (la Croatie est une ancienne région de l'empire d'Autriche-Hongrie), et aussi, l'allemand est une langue pratiquée par une partie de la diaspora Croate qui travaille en Allemagne. Le hongrois, lui, est parlé dans les régions de l'est de la Croatie.

Culture[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Musique croate et Culture de la Croatie.

Sport[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Sport en Croatie.

Découvertes[modifier | modifier le code]

Beaucoup de scientifiques et d'inventeurs proviennent de Croatie.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Importance économique du tourisme[modifier | modifier le code]

Île de Brač

Le tourisme est une source de revenus importante (officiellement le tourisme représente 25 % du PIB), grâce à la beauté du pays et des diverses activités culturelles et de loisirs. La Croatie, qui ne compte que 4,6 millions d'habitants, accueille chaque année 9,1 millions de touristes.

Sites remarquables[modifier | modifier le code]

Voir aussi le Photo-guide naturaliste sous-marin de la Dalmatie (Croatie) ; Aires protégées de Croatie.

Codes[modifier | modifier le code]

La Croatie a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (hr)(en) « Statistical Information 2012 », Bureau central des statistiques (DZH),‎ (consulté en 1er juillet 2013)
  2. a, b et c (hr)(en) « Statistical Information 2007 », Bureau central des statistiques (DZH),‎ (consulté le 3 octobre 2012)
  3. Recensement 2011 sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques
  4. Classement IDH 2012
  5. La Croatie, sur Toute l'Europe.
  6. Yougoslavie signifiant Pays des Slaves du Sud
  7. http://www.cronet.org/pdf/tempete-oluja-1995-08.pdf
  8. [1]
  9. http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/01/22/adhesion-de-la-croatie-a-l-ue-le-oui-largement-en-tete_1633028_3214.html
  10. http://www.diploweb.com/Croatie-une-adhesion-si-longtemps.html
  11. http://www.neurope.eu/article/croatia-enters-eu-midst-longest-recession
  12. « Les exportations de ce petit pays s'avèrent insuffisantes pour doper l’activité, d'autant plus qu’elles sont destinées à près de 50 % à la zone euro en crise. Avec l'accueil chaque année de 12 millions de touristes, soit trois fois sa population, faisant de la Croatie la 6e destination de la Méditerranée, les revenus du tourisme représentent environ un tiers des exportations de biens et services, soit 15 % du PIB. Toutefois leur potentiel de développement reste limité, même si des travaux de rénovation de l'infrastructure hôtelière sont en cours. Ensuite, l'industrie manque de compétitivité en raison de niveaux salariaux qui demeurent supérieurs à la moyenne dans les pays comparables et sont élevés par rapport à la productivité. », analyse de l'Office national du ducroire (ONDD), disponible en ligne.
  13. Le social-démocrate Josipović remporte la présidentielle croate
  14. Srbija nije prezadužena
  15. La Croatie, une économie fragile, Anne Cheyvialle, Le Figaro.fr, 1re juillet 2013
  16. Ile de Kolocep

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Evelyne Marty-Marinone, Cuisine de Croatie - Collection Voyages gourmands, Edisud, 2008.
  •  Serge Bathendier, Croatie, Paris, Hachette,‎ , 304 p. (ISBN 978-2-01-244969-5)
    Guide évasion « Nos plus beaux itinéraires, citadelles fortifiées, croisières dans les îles et marchés gourmands »

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]