Saint-Georges (Guyane)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : navigation, rechercher
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Saint-Georges et Oyapock (homonymie).
Saint-Georges de l'Oyapock
Débarcadère en face du bureau des douanes.
Débarcadère en face du bureau des douanes.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Guyane
Département Guyane
Arrondissement Cayenne
Canton Saint-Georges-de-l'Oyapock
Intercommunalité Communauté de communes de l'Est Guyanais
Maire
Mandat
Georges Elfort
2014-2020
Code postal 97313
Code commune 97308
Démographie
Population
municipale
3 855 hab. (2012)
Densité 1,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 3° 53′ 20″ N 51° 48′ 04″ O / 3.8888625986209, -51.8012228014693° 53′ 20″ Nord 51° 48′ 04″ Ouest / 3.8888625986209, -51.801222801469
Altitude Min. 0 m – Max. 382 m
Superficie 2 320 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Guyane

Voir la carte administrative de Guyane
City locator 14.svg
Saint-Georges de l'Oyapock

Géolocalisation sur la carte : Guyane

Voir la carte topographique de Guyane
City locator 14.svg
Saint-Georges de l'Oyapock
Liens
Site web http://saintgeorges-oyapock.fr

Saint-Georges[1] (nommée localement Saint-Georges-de-l'Oyapock) est une commune française, située dans le département de la Guyane.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

En rouge le territoire communal de Saint-Georges-de-l'Oyapock.

Saint-Georges est une commune de Guyane française, en Amérique du Sud, située à à 189 km au sud-est de Cayenne. Elle se trouve sur la rive gauche de l'Oyapock, fleuve qui constitue la frontière avec le Brésil et dont l'embouchure se trouve à 60 km plus au nord. La ville brésilienne d'Oiapoque lui fait face, sur la rive opposée.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Ouanary Rose des vents
Régina N Oiapoque (Brésil)
O    Saint-Georges    E
S
Camopi

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat y est de type équatorial. Il se caractérise par deux saisons principales, une saison humide approximativement de décembre à juillet, et une saison sèche d'août à novembre. La température moyenne est de 26,9 °C. C'est un climat chaud mais humide, ce qui donne l'impression de moiteur. La pression atmosphérique est toujours basse. Les vents sont rares. Les pluies sont presque quotidiennes en saison humide pour un total annuel d'environ 3 400 mm. L'air chaud se charge en humidité et connaît un mouvement ascendant. Avec l'altitude, il se produit un refroidissement qui provoque des pluies souvent violentes.

Les cours d'eau ont souvent des débits importants. Les sols sont lessivés et donnent l'argile latéritique de couleur rouge (due à la présence d'oxyde de fer), les autres minéraux solubles (en particulier les bases) ayant été entraînés. Ce sont généralement des sols pauvres. Sa végétation naturelle est la forêt dense (ou jungle).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

La ville est desservie par la route nationale 2 depuis 2003. La construction du pont sur l'Oyapock entre le Brésil et Saint-Georges-de-l'Oyapock est terminée, mais sa mise en service n'a toujours pas été réalisée en octobre 2015[2].

Transport aérien[modifier | modifier le code]

L'aérodrome qui pendant de nombreuses années a servi de lien avec Cayenne n'est plus utilisé que par les différentes administrations et les urgences médicales.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

On retrouve un style créole dans les différents bâtiments et un style moderne et épuré pour les bâtiments administratifs.

La place du village, en 2012.

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

En partant de Saint-Georges-de-l'Oyapock, on trouve successivement les hameaux de Tampack (à 5 km, soit 15 minutes en pirogue) et Trois Palétuviers (à 20 km, soit 45 minutes en pirogue). Ces hameaux font partie de la commune.

Logement[modifier | modifier le code]

La demande est importante et l'offre reste trop faible et mal adaptée[réf. nécessaire]. L'arrivée massive de fonctionnaires, correspondant à l'ouverture du pont entre le Brésil et la Guyane commence à changer la situation et pousse les habitants à aménager des dépendances ou à rénover des appartements [réf. nécessaire]. La SIGUY (Société immobilière de la Guyane) construit des maisons et appartements à l'entrée du village.

Des appartements récents à l'entrée du village.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune provient de deux composantes que sont d'une part la présence de l'Oyapock et d'autre part, une raison historique. Lors de la construction de l'église du village, cet édifice religieux a donné son nom au village. Les bagnards ont découvert lors du creusement des fondations une pièce de monnaie hollandaise représentant Saint Georges.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village doit son origine à la création au XIXe siècle d'un bagne dont il ne subsiste plus aucune trace actuelle, contrairement à celui de la montagne d'argent. En effet, cela s'explique par le fait qu'il était entièrement construit en bois. L'église du village est la seule trace visible du travail rédemptoire de ces forçats de la République.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1971 1994 Romain Garros (1939-94) RPR ...
1994 2008 Georges Elfort DVG puis PSG ...
2008 mars 2014 Fabienne Mathurin-Brouard [3] (1973-) DVD Conseillère régionale
mars 2014 en cours Georges Elfort PSG ...
La mairie

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes de l'Est Guyanais.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2012, la commune comptait 3 855 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[Note 1],[Note 2].

           Évolution de la population  [modifier]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2007 2012
649 817 1 044 1 199 1 523 2 153 3 419 3 605 3 855
(Sources : Insee : Population sans doubles comptes à partir de 1961[4] puis population municipale à partir de 2006[5])
Histogramme de l'évolution démographique


Économie[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

A la frontière du Brésil, le Saut Maripa est accessible par la piste depuis Saint-Georges en 45 min et 30 min pirogue. Face à l’Oyapock, majestueux, large de 800 m, vigoureux jusqu’à l’aval avec un dénivelé de 11 m, les carbets offrent un espace unique pour la détente et le loisir.

Les activités sur le fleuve : pirogues, kayaks, hydrospeeds, raft, baignade et plage, pêches des plus diverses.

Les activités sur terre : 2 sentiers de découverte balisés (de 1 h 30 à 2 h), découvertes de Saint-Georges, Tampac et Trois Palétuviers, d’Oyapock et de l’Amapa vers l’aval et de Saut Kachiri, Villa Brasil et Camopi en amont.

Souvent les pirogues sont déchargées et le fret passé à dos d’homme d’un côté à l’autre du saut. Il reste les vestiges d’une petite voie ferrée qui remplissait autrefois cette fonction mais est maintenant abandonnée car coupée pour la construction d’une centrale électrique. Au niveau du saut même on trouve une plaque à la mémoire de gendarmes qui périrent dans ce saut particulièrement dangereux à la saison des pluies. À proximité on trouve également le départ de plusieurs sentiers.

Saut Maripa

Vie locale[modifier | modifier le code]

Le petit marché[modifier | modifier le code]

Le petit marché de Saint-Georges est ouvert tous les jours. On y trouve :

  • du gibier ou viande de bois, chassé la veille ou la nuit même
  • des poissons qui sont péchés dans le fleuve ou à son embouchure
  • des légumes frais, des œufs ainsi que du couac (farine de manioc) fabriqué localement par les Amérindiens.

Parfois, à proximité du marché, des Amérindiens vendent leur production artisanale : pagaies, jeux d'arc et de flèches, et d'autres produits.

La place du village[modifier | modifier le code]

La place du village est au bord du fleuve. Dans le centre du bourg, on trouve : le centre météo, l'école maternelle, l'école primaire, le collège, et le centre de santé.

On trouve également deux supérettes, un cyber-café, la mairie, deux hôtels et le débarcadère où les marchandises venant du Brésil sont déchargées après le passage en douane.

Santé[modifier | modifier le code]

  • Il y a un médecin libéral à Saint-Georges.
  • Un centre de santé est situé dans le centre du bourg à proximité des écoles.
  • Des infirmières ainsi que des médecins sont présents sept jours sur sept et des permanences la nuit.
  • Une pharmacie où l'on trouve tous les médicaments nécessaires.

Sports[modifier | modifier le code]

  • Stade municipal de Saint-Georges

Clubs sportifs :

  • AJ Saint-Georges, football
  • AS Oyapock, football
  • Badminton SGO badminton
  • TUKUS Club "Canoë-kayak"
  • ASSODECC, Volley-ball; animation culturelle
  • AJO, basket-ball; volley-ball
Soirée à Saint-Georges-de-l'Oyapock.jpg
Panneau d'entrée du village
Bar restaurant

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche de Remire-Montjoly dans le Code officiel géographique sur le site de l’Insee. Consulté le 3 janvier 2013.
  2. Site de la DDE de Guyane : http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=233.
  3. Site de la préfecture de la Guyane, consulté le 11 mai 2008
  4. Historique de la population des communes de 1961 à 2008
  5. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2012

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Vidéographie[modifier | modifier le code]

  • Le temps comme il passe à Saint-Georges de l'Oyapock, film documentaire de Rémi Rozié, France Ô et Beta Production, 2011, 52'. Documentaire basé sur l’émission « Villes et villages » diffusée par l’ORTF en 1968. 40 ans après, comment le quotidien d’hier parle aux habitants d’aujourd'hui.
  • Oyapock, Documentaire de 53 minutes, tourné durant plus d'un an en immersion auprès des habitants des villes frontalières / 2012.

Articles connexes[modifier | modifier le code]