Jean-Luc Mélenchon

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Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon en juillet 2013.
Jean-Luc Mélenchon en juillet 2013.
Fonctions
Député européen
En fonction depuis le
Élection 7 juin 2009
Réélection 25 mai 2014
Législature 7e et 8e
Groupe politique GUE/NGL
Coprésident du bureau national
du Parti de gauche
En tandem avec Martine Billard
Prédécesseur Création du parti
Successeur Éric Coquerel
(coordinateur politique)
Sénateur de l'Essonne
Élection 26 septembre 2004
Successeur Marie-Agnès Labarre
Élection 28 septembre 1986
Réélection 24 septembre 1995
Ministre délégué à l'Enseignement professionnel
Président Jacques Chirac
Gouvernement Lionel Jospin
Prédécesseur Claude Allègre (indirectement)
Successeur Luc Ferry (indirectement)
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Tanger (Maroc)[1]
Nationalité française
Parti politique OCI (1972-1976)
PS (1976-2008)
PG (depuis 2008)
Diplômé de Université de Franche-Comté
Profession Professeur de l'enseignement technique
Journaliste

Jean-Luc Mélenchon, né le à Tanger au Maroc[1], est un homme politique français.

Militant socialiste à partir de 1977, il est successivement élu conseiller municipal de Massy (1983), conseiller général de l'Essonne (1985) puis sénateur du même département en 1986, 1995 et 2004, enfin député européen en 2009 dans la circonscription Sud-Ouest. Il est ministre de l'Enseignement professionnel de 2000 à 2002, dans le gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin.

Il fait partie de l'aile gauche du Parti socialiste jusqu'au congrès de Reims de 2008, à l'issue duquel il quitte ce parti pour fonder le Parti de gauche (PG), dont il devient d'abord président du bureau national, puis, aux côtés de Martine Billard, coprésident, fonction qu'il conserve jusqu'en 2014. Il est le candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012, où il arrive en quatrième position au premier tour, avec 11,10 % des voix.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Mélenchon est le fils cadet de Georges Mélenchon, receveur des PTT, et de Jeanine Bayona, institutrice, tous deux nés français en Algérie[2].

Son grand-père paternel, Antonio Melenchón est un Espagnol de la région de Murcie. Au début des années 1900, il s'installe à Oran, en Algérie alors française, et y épouse Aimée Canicio, elle aussi d'origine espagnole. Du côté maternel, son grand-père, François Bayonna, est né en 1889 près de Valencia, en Espagne, et est marié à Jeanne Emmanuelle Caserta, une Italienne originaire de Sicile[2].

En 1962, à la suite du divorce de ses parents[3], il quitte le Maroc, après avoir étudié au lycée Regnault[réf. nécessaire] de Tanger, pour la France, et s'installe à Yvetot, dans le Pays de Caux, puis dans le Jura, où sa mère est mutée[4],[5],[6]. Marié durant son séjour à Besançon (puis divorcé), il a une fille, Maryline, née en 1974[6], adjointe au maire du 4e arrondissement de Lyon de mars 2008 à février 2009[7], fonctionnaire au conseil général de l'Essonne et compagne de Gabriel Amard, secrétaire national du Parti de gauche[8].

Son ancienne compagne, Pascale Le Néouannic, est membre de la direction du Parti de gauche et conseillère régionale d'Île-de-France[9].

Durant l'élection présidentielle française de 2012, il refuse que les médias s'approchent de sa famille et s'immiscent dans sa vie privée.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Titulaire d'une licence de philosophie[5],[10], il devient correcteur[6] à l'imprimerie Néo-Typo[11] de Besançon, parallèlement à ses études[6]. Il a également travaillé à l'entreprise d'horlogerie Maty et dans une station-service[11]. En 1976, il retourne à Lons-le-Saunier[6], où il est professeur de français[12],[13] dans un lycée technique[14],[6], puis devient journaliste à La Dépêche du Jura, collabore ponctuellement en qualité de dessinateur à l'hebdomadaire catholique d'information La Voix Jurassienne et dirige La Tribune du Jura, le mensuel de la fédération socialiste du Jura, qui finit par péricliter, à la fin des années 1970[15],[16]. En 1978, à la demande de Claude Germon, maire de Massy qu'il a rencontré lors d'une visite de ce dernier dans le Jura, il s'installe dans l'Essonne où il devient son directeur de cabinet[15],[10],[17] et fonde un bulletin hebdomadaire intitulé À Gauche[6]. De 1993 à 1995, il est directeur politique de l'hebdomadaire du Parti socialiste Vendredi[5],[10],[6].

Premiers pas en politique[modifier | modifier le code]

Élève au lycée Rouget-de-Lisle de Lons-le-Saunier, il est un des meneurs du mouvement lycéen[15],[18],[19] lors de Mai 68, dans cette ville. Il obtient son baccalauréat en 1969[20] et rejoint l'UNEF dès son entrée à la faculté des lettres et sciences humaines de Besançon[5] en .

À l'issue des évènements de mai-juin 1968 à Besançon, la Ligue communiste et le PSU, majoritaires dans l'AGEB-UNEF, appuient une prise en main du syndicat par les partisans de sa mutation en « mouvement politique de masse ». En s'y opposant, Jean-Luc Mélenchon rejoint l'Organisation communiste internationaliste (OCI), courant trotskiste d'obédience lambertiste, qui tente de contrer cette politique[AA 1].

Jean-Luc Mélenchon participe aux efforts pour reconstruire une cellule locale du syndicat étudiant[6], à la fois contre le courant syndical issu de l'UEC, animant l'UNEF-Renouveau[21], qui choisit de participer aux conseils de gestion de la loi Edgar Faure, et prend le contrôle de l'AGEB historique[22], et contre celui de la direction nationale, issue du PSU qui vise la transformation du syndicat étudiant en mouvement politique révolutionnaire, jusqu'à la scission de l'UNEF en 1971. C'est à ce titre qu'il devient président de l'union locale étudiante (UGEB), puis intègre le bureau national de l'UNEF-US en 1974. Sa liste aux élections du CROUS en 1975 obtient 60 % des suffrages exprimés[15].

De 1972 à 1979[AA 1], il est le dirigeant de l'OCI à Besançon, où cette organisation est bien implantée[15]. Pendant ces années, sous le pseudonyme de « Santerre »[23], il participe à toutes les luttes étudiantes et ouvrières du Jura — en particulier la grève des Lip[6], importante entreprise horlogère bisontine démantelée quelques années plus tard. Cette expérience l'amène progressivement à prendre ses distances avec la conception léniniste du parti (« ma vraie divergence, c'est que je n'ai jamais cru à l'avant-gardisme », a-t-il expliqué plus tard). Cela lui vaut, selon lui, d'être « radié » de l'organisation — Charles Berg, dirigeant lambertiste, affirme de son côté qu'il a « négocié son départ » avec lui[15]. C'est l'époque où le PS de François Mitterrand reconstitué au congrès d'Épinay en 1971, occupe progressivement à gauche tout l'espace du socialisme démocratique, mettant le PCF en difficultés électorales.

Militant socialiste mitterrandiste[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Mélenchon quitte Besançon pour entrer dans l'activité professionnelle à Lons-le-Saunier et adhère au PS en septembre 1976[AA 2]. Il y occupe très vite des responsabilités locales (secrétaire de section adjoint de Montaigu) et départementales et développe un journal fédéral qui combat pour l'union PS-PCF ; c'est l'époque où le second rompt les accords d'union de la gauche sur un programme commun de gouvernement. Il est remarqué lors d'une fête jurassienne du Poing et la Rose par Claude Germon, maire de Massy et membre du bureau exécutif du PS responsable du secteur entreprise du parti socialiste. Sans travail stable une fois sa candidature écartée à la Croix du Jura[AA 3], il est engagé par Claude Germon pour devenir son directeur de cabinet[AA 4].

Il devient un des principaux dirigeants mitterrandistes de la fédération de l'Essonne, ce qui le conduit au poste de premier secrétaire de cette fédération au congrès de Valence en 1981 — il conserve cette fonction jusqu'en 1986[10]. S'opposant à la fois à la Deuxième gauche rocardienne et au CERES de Chevènement, il s'oppose à la rocardienne Marie-Noëlle Lienemann, par associations locales et radios interposées. Ainsi, quand cette dernière crée Radio Massy-Pal, il fonde Radio Nord Essonne[15] et offre son premier emploi à Arthur[24],[25]. Il travaille à l'organisation du courant mitterrandiste, en Essonne d'abord puis à travers une publication Données et arguments, qui sera le creuset d'un courant ancré à la gauche du parti.

Hispanophone, il développe à Massy la solidarité avec les milieux communistes de l'Amérique du Sud, organisant un rassemblement de Chiliens et d'Argentins, etc.[15].

Motivé par le tournant de la rigueur entrepris par le gouvernement socialiste en 1983, il intègre la loge franc-maçonne Roger Leray du Grand Orient de France (GODF) où il a comme thèmes de prédilection l'idéal républicain et la défense de la laïcité[AA 5]. Outre cette filiation politique, il trouve dans la franc-maçonnerie une filiation personnelle, son père et son grand-père étant eux-mêmes maçons[AA 6]. En 1984, lors des débats relatifs à la loi Savary, il reproche au GODF de ne pas s'engager pleinement dans la bataille en faveur de l'unification des enseignements public et privé au sein d'un grand service public de l'Éducation nationale[AA 7]. Amer, il reste franc-maçon mais de manière peu assidue, sans s'impliquer fortement dans les affaires internes du GODF et refusant de participer aux « fraternelles parlementaires » qu'il dénonce comme étant de son point de vue une « déviance grave, un attentat contre la République »[AA 8].

Il est élu sénateur lors des sénatoriales de 1986[26].

De la Gauche socialiste à PRS (1988-2005)[modifier | modifier le code]

Fondateur avec Julien Dray de la Gauche socialiste en 1988, il s'oppose à la politique d'ouverture du second septennat de François Mitterrand, prenant pour cible Michel Rocard et la « gauche molle », ainsi qu'à l'entrée de la France dans la première guerre du Golfe — contre la majorité de son parti et le président[15].

Lors du dramatique congrès de Rennes de 1990 où aucune motion n'atteint 30 %, l'aile gauche du parti part divisée en quatre, Jean-Luc Mélenchon conduit sa propre motion, qui obtient 1,35 % des voix.

En 1992, il vote et appelle à voter pour le traité de Maastricht qu'il considère comme un « compromis de gauche ». Dans un discours au Sénat[27], il considère que la monnaie unique est l'instrument majeur qui permettra à l'Europe d'être « porteuse de civilisation, de culture, de réseaux de solidarité » contre le dollar qui « porte la violence ». Dans cette logique, il regrette le vote des Danois, à la suite du vote négatif du Danemark au traité de Maastricht le 2 juin 1992 : « Si cruel que ce soit à entendre, les peuples peuvent se tromper. Le nôtre s'est déjà trompé et on sait de quel prix il faut payer dans l'histoire le fait d'avoir manqué le train qui passait »[27].

Tout en continuant à défendre l'existence de la monnaie unique, il regrettera par la suite son choix sur le traité de Maastricht et déclarera que ce sont les opposants à ce traité qui avaient raison et que l'objectif affiché à l'époque est un « échec total »[28].

Courant longtemps stable et solide, la Gauche socialiste présentera sa propre motion lors de trois congrès du PS jusqu'à sa disparition en 2002. Elle obtient des scores oscillant entre 7,3 % et 13,3 % des suffrages exprimés.

Lors du congrès de Brest en 1997, Jean-Luc Mélenchon se présente au poste de premier secrétaire du PS : seul concurrent face à François Hollande, il prononce un discours de candidature qui marquera les mémoires, citant notamment des propos que lui auraient confié François Mitterrand : « Il me dit « Ne cédez jamais »… « Marchez votre chemin »… Je marche monsieur ! »[AA 9]. Il obtient 8,81 % des voix, un score inférieur à celui de la motion de la Gauche socialiste. Il vivra cette défaite comme une grave humiliation[AA 10].

Les 22 et 23 avril 1998, il va à l'encontre de la position du parti et est l'unique sénateur du groupe socialiste à voter respectivement contre le projet de loi d'intégration de la Banque de France au système européen de banques centrales[29] et contre la résolution sur le passage à l'euro[30].

Il affirme à cette occasion que face au capitalisme transnationalisé, l'intégration économique européenne « donne l'illusion de la puissance, alors qu'elle est, au contraire, le moyen d'un enfermement »[31]. « Tel est l'état du capitalisme de notre époque : il peut vouloir l'intégration économique, mais il ne l'accepte qu'à la condition qu'il n'y ait pas de régulation collective, donc qu'il n'y ait pas de république. »

À la suite de cela, il est sanctionné comme cinq autres parlementaires, par le bureau national du Parti socialiste et reçoit du premier secrétaire François Hollande, une lettre de blâme[32].

Jean-Luc Mélenchon et ses collègues du courant de la Gauche socialiste s'opposent les mois suivants au traité d'Amsterdam qu'ils critiquent notamment pour l'absence de gouvernement économique et le manque d'avancée vers l'Europe sociale. Selon eux, cela constitue une menace pour le modèle social français et ne peut mener qu'à « de graves risques sociaux, économiques, dangereux pour la démocratie »[33].

À la ratification du traité en congrès le 18 janvier 1999, parmi les parlementaires du groupe socialiste à voter contre, il y a ainsi quatre députés et un sénateur : Jean-Luc Mélenchon[34].

En , il accepte de participer au gouvernement de Lionel Jospin comme ministre délégué à l'Enseignement professionnel, après avoir refusé les secrétariats d'État au Logement et à l'Outre-Mer[15].

Tirant le bilan de la défaite électorale d'avril 2002, lorsque la composante animée par Julien Dray fait le choix de passer dans l'équipe de François Hollande, Jean-Luc Mélenchon cofonde le courant Nouveau Monde avec Henri Emmanuelli. Leur motion obtiendra 16,3 % des voix lors du congrès de Dijon, un score équivalent à celui du NPS, l'autre principale formation de l'aile gauche du parti.

Jean-Luc Mélenchon en compagnie d'Olivier Besancenot et de José Bové lors d'un meeting pour le non au référendum sur la Constitution européenne.

Après le référendum interne au Parti socialiste sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe et la victoire du oui, il enfreint les consignes de son parti et fait campagne aux côtés de Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (LCR) et José Bové (Confédération paysanne) lors de meetings communs pour un non de gauche.

La campagne du non amène l'éclatement de Nouveau Monde et la recomposition de l'aile gauche du Parti socialiste. Alors qu'Henri Emmanuelli crée un nouveau courant, Alternative socialiste, Jean-Luc Mélenchon crée de son côté Trait d'union (TU). Il fonde dans le même temps l'association PRS (Pour la République sociale), en dehors et indépendamment du Parti socialiste, dans le but de formuler et de faire vivre une orientation clairement républicaine et antilibérale dans la gauche française. PRS se prononce pour une force politique nouvelle qui prenne en compte à la fois l'échec de ce qui fut le modèle soviétique[35] et l'impasse d'une social-démocratie européenne qui accompagne les « réformes » du néolibéralisme[36],[37]. Selon PRS, une autre voie est possible, c'est ce que traduirait l'émergence d'un parti comme die Linke en Allemagne[38].

En 2005, après la victoire du non dans le pays au référendum du 29 mai 2005, il se présente lui-même comme le « trait d'union » au sein du Parti socialiste et des partenaires de gauche, d'où le nom de son nouveau courant.

Il défend l'idée selon laquelle le candidat socialiste pour l'élection présidentielle de 2007 doit être une personne qui a défendu le non au référendum sur la Constitution européenne, car cette échéance coïnciderait selon lui avec le calendrier européen pour une renégociation du traité constitutionnel qui devrait s'appliquer à partir de 2009. Dans cet esprit, pour Jean-Luc Mélenchon, Laurent Fabius serait le rassembleur au sein du PS.

Dernières années au Parti socialiste (2005-2008)[modifier | modifier le code]

Lors du congrès du Mans, en novembre 2005, Trait d'union (TU) dépose une contribution. L'aile gauche du PS, malgré le consensus de ses leaders sur la question européenne, partira à nouveau divisée, TU rejoignant la motion conduite par Laurent Fabius et soutenue par Marie-Noëlle Lienemann, tandis que les autres leaders de l'aile gauche se rassemblent derrière la motion présentée par le NPS. La première obtiendra 21,2 %, la seconde 23,6 %, tandis que les militants reconduisent la majorité sortante de François Hollande (53 %). Dans le cadre de l'élection primaire organisée un an plus tard au PS pour départager les candidats à la candidature socialiste à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon apporte à nouveau son soutien à Laurent Fabius.

À ce titre, il déclarait le lundi  : « Il n'y a pas cinquante candidats pour l'élection présidentielle de 2007 au PS, au point où nous en sommes, il n'en reste que deux : Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn. Ce sont deux hommes intelligents, qui ont bonne mine, mais il faut bien les démarquer sur quelque chose donc sur leurs idées et leurs engagements. […] Je souhaite que le PS ne fasse pas l'erreur d'aller présenter un candidat qui aurait été partisan du oui [à la Constitution européenne, ce qui est le cas de Dominique Strauss-Kahn]. Par raisonnement, je déduis que c'est Laurent Fabius qui doit être candidat. […] Fabius a été ministre, il est capable de diriger le pays. Je vais le soutenir, mais pas de chèque en blanc ». Le surlendemain de l'investiture de Ségolène Royal par le Parti socialiste, il assistait à un meeting de la gauche antilibérale, laissant planer le doute sur son éventuel soutien à sa candidature à l'élection présidentielle.

Après l'échec du Collectif national pour un rassemblement antilibéral à apporter son soutien à une candidature, il écrit sur son blog : « Une partie de l'électorat politisé de la gauche se démobilise. Il ne se sent pas représenté. Une partie de la population électorale parmi les désemparés (par la dureté de la vie) — désorientés (par l'absence d'alternative politique radicale intelligible) va continuer à flotter entre l'indifférence écœurée et les poussées de colère électorale aveugle. Enfin, la centralité de la candidature socialiste à gauche est désormais totale, que cela plaise ou pas, parce qu'elle paraît la seule efficace pour atteindre le programme commun le plus élémentaire : être présent au deuxième tour et battre la droite[39] », affirmant donc son soutien à Ségolène Royal. La défaite de cette dernière au second tour du scrutin présidentiel, face au candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, l'amènera à critiquer de manière très vive la stratégie de l'ex-candidate, notamment par le biais de son livre En quête de gauche.

Départ du PS[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Mélenchon en compagnie de Marie-George Buffet au meeting de lancement du Front de gauche au Zénith de Paris, le .

À l'occasion du congrès de Reims en , Trait d'union dépose une nouvelle contribution. Appelant à l'union de toutes les tendances de l'aile gauche du PS, Jean-Luc Mélenchon parvient très tôt à un accord avec le courant Forces militantes animé par le député nordiste Marc Dolez. Mais les autres tendances, rassemblées autour du Nouveau Parti socialiste de Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, hésitent longtemps entre cette stratégie et un soutien à la motion conduite par Martine Aubry et Laurent Fabius. La veille du dépôt des motions, un accord est finalement convenu entre les sept contributions de l'aile gauche du PS, et Jean-Luc Mélenchon fait partie des signataires de la motion C intitulée « Un monde d'avance », conduite par Benoît Hamon[40]. Il a qualifié ce rassemblement d'« évènement historique »[41] : cette motion rassemble en effet pour la première fois toutes les sensibilités de l'aile gauche du PS, avec des personnalités emblématiques de cette tendance comme Gérard Filoche, Marie-Noëlle Lienemann ou Paul Quilès.

Le a lieu le vote des militants socialistes pour départager les différentes motions. La motion soutenue par Ségolène Royal arrive en tête avec environ 29 % des suffrages exprimés, tandis que celle conduite par Benoît Hamon arrive en quatrième position avec 18,5 %. Pour Jean-Luc Mélenchon, c'est une victoire de la majorité sortante, qui emporte 80 % des suffrages et, parmi elles, de celle prônant l'alliance au centre[42]. S'estimant trop éloignés de cette tendance au point qu'il ne soit pas utile de prendre part au Congrès, lui et Marc Dolez font part de leur décision, « par fidélité à leurs engagements » et dans un souci d'indépendance d'action, de quitter le Parti socialiste, pour créer un nouveau mouvement « sans concession face à la droite »[43].

Ils ont annoncé « la construction d'un nouveau parti de gauche », simplement intitulé le « Parti de gauche » (sur le modèle allemand de Die Linke), et appelé « à la constitution d'un front de forces de gauche pour les élections européennes »[44]. Le 18 novembre, à l'occasion d'une rencontre avec le Parti communiste français, les deux partis ont annoncé leur alliance sous forme de « partenariat », dans le cadre d'un « front de gauche pour une autre Europe démocratique et sociale, contre la ratification du Traité de Lisbonne et les traités européens actuels ». Le meeting de lancement du Parti de gauche a eu lieu le 29 novembre à Saint-Ouen, en présence du coprésident de Die Linke Oskar Lafontaine[45].

Parti de gauche[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Mélenchon, lors d'un meeting du Front de gauche, en mars 2009.

Le PG est officiellement fondé le lors du Congrès de Limeil-Brévannes, en présence de quelque 600 délégués venus de tous les départements dans lesquels des comités du parti se sont formés. Jean-Luc Mélenchon est élu président du bureau national, puis coprésident de ce parti (en binôme avec Martine Billard) lors du congrès du Mans en .

À l'occasion de cette fondation s'inspirant du modèle de Die Linke, un secrétariat national (SN) au combat écologique (confié à Corinne Morel Darleux) est fondé pour réconcilier socialisme et préservation des ressources de la planète Terre. Il s'inspire en partie des théories de la décroissance pour réaffirmer l'idée forte d'une organisation de gauche sociale et écologique. Le développement des énergies alternatives, du fret et du ferroutage sont donc des chevaux de bataille décisifs pour le PG et son président Mélenchon qui considère qu'« écologie et capitalisme sont incompatibles »[46] et opposés.

Bien qu'ayant réalisé l'essentiel de sa carrière politique dans l'Essonne, la répartition des candidatures au sein du Front de gauche l'amène à conduire la liste présentée par la nouvelle alliance dans la circonscription Sud-Ouest lors des élections européennes de juin 2009. Cette liste obtient 8,15 % des suffrages exprimés, le meilleur résultat du Front de gauche, et lui permet de devenir député européen. Selon Lilian Alemagna et Stéphane Alliès[47], son appartenance à la franc-maçonnerie aurait pesé dans le choix du Sud-Ouest, dont Jean-Luc Melenchon apprécie la tradition radicale et laïque[48].

Peu de temps après avoir été officiellement intronisé europarlementaire le , Jean-Luc Mélenchon livre notamment dans son blog qu'il se rend compte (notamment lors de la désignation du président (PPE) de l'europarlement, l'ancien premier ministre de la Pologne, Jerzy Buzek et de la réélection du président portugais Barroso à la tête de la Commission européenne) qu'en réalité un eurodéputé a encore moins de pouvoir qu'un parlementaire national (temps de parole réduit à une minute au lieu de trois dans le parlement français, etc.) dans des institutions européennes.

Dès lors, en octobre 2009, il s'est dit disponible pour se présenter aux élections régionales françaises de 2010 en tant que tête de liste dans la région Languedoc-Roussillon[49]. Puis, à la suite de l'affaire Jean Sarkozy portant sur la direction de l'EPAD, situé dans le département des Hauts-de-Seine, au sein du quartier de la Défense, premier quartier d'affaires européen, il signale sa disponibilité pour mener la liste Front de gauche en Île-de-France pour remporter la bataille du leadership à gauche. C'est finalement Pierre Laurent, futur secrétaire fédéral du PCF, qui conduira le Front de gauche en Île-de-France, Jean-Luc Mélenchon n'étant pas candidat aux élections régionales.

Élection présidentielle de 2012[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Mélenchon lors de son dernier meeting de campagne, le 19 avril 2012.

Jean-Luc Mélenchon propose sa candidature à l'élection présidentielle le [50]. Il obtient successivement le soutien du Parti de gauche, de Gauche unitaire et de la Fédération pour une alternative sociale et écologique. Le , 63,6 % des 800 délégués du Parti communiste français réunis lors d'une conférence nationale à Montreuil votent en faveur d'une résolution politique incluant la candidature de Jean-Luc Mélenchon en vue de l'élection présidentielle de 2012[51]. Lors d'une consultation interne qui se tient du 16 et , les militants communistes se prononcent majoritairement en faveur de sa candidature (59,12 %) face à celles d'André Chassaigne (36,82 %) et d'Emmanuel Dang Tran (4,07 %). Jean-Luc Mélenchon devient ainsi le candidat officiel du Front de gauche pour l'élection présidentielle de 2012[52],[53],[54]. Il reçoit le soutien de l'ensemble des composantes du Front de gauche, d'autres partis comme les Alternatifs, et de plusieurs dirigeants du Nouveau Parti anticapitaliste qui le préfèrent au candidat présenté par leur parti, Philippe Poutou[55].

Au cours de sa campagne, Jean-Luc Mélenchon tient de nombreux meetings qui connaissent de vrais succès d'affluence[56]. Il rassemble jusqu'à 120 000 personnes, selon les organisateurs, lors d'une « marche pour la Sixième République » organisée place de la Bastille, à Paris, le 18 mars[57]. Le candidat du Front de gauche connaît une progression constante dans les sondages ; le sondeur CSA lui attribue ainsi 13 % d'intentions de vote le 21 mars[58]. Le 23 mars, en recueillant 14 % des intentions de vote selon un sondage BVA[59], il confirme cette dynamique positive en dépassant, dans ce sondage, François Bayrou et Marine Le Pen qu'il prend souvent pour cible dans le cadre de sa campagne. Le , le Front de gauche réunit 23 000 personnes lors de son meeting à Lille[60]. La semaine suivante, après deux meetings en salle comble à Vierzon et Limoges, il réunit près de 70 000 personnes place du Capitole à Toulouse et près de 120 000 au Prado à Marseille le 14 avril. Le , il reçoit le soutien du président équatorien Rafael Correa[61]. Lors de la dernière semaine de l'élection, sa présence, 4 ans auparavant en 2008, lors la remise de la Légion d'honneur à Patrick Buisson est évoquée provoquant une courte polémique[62],[63]. Le , un manifeste intitulé « pour nous, c'est Mélenchon » est lancé par plus de 1 000 universitaires, chercheurs, artistes et « travailleurs de la culture » appelant à voter en sa faveur[64].

Totalisant 11,10 % des voix (3 984 822 voix) au premier tour[65], Jean-Luc Mélenchon termine quatrième de cette élection présidentielle, derrière Marine Le Pen et devant François Bayrou, se trouvant à un niveau nettement supérieur à celui de Marie-George Buffet en 2007 (1,93 %), certains auteurs avançant que c'est grâce à une captation supposée des voix des différents mouvements d'extrême gauche et écologistes qui, pour ceux encore présents en 2012, virent leurs scores s'effondrer (NPA : 1,15 % ; LO : 0,56 % ; EELV : 2,31 %)[66].

En appelant dès le soir du premier tour à voter contre Nicolas Sarkozy au second tour, il demande à ses électeurs de voter « sans condition » et « sans demander rien en échange » pour le candidat du Parti socialiste François Hollande[67].

Selon un sondage OpinionWay, il a recueilli 15 % chez les ouvriers, 14 % chez les professions intermédiaires et 16 % chez les 18 à 24 ans[68].

Élections législatives de 2012[modifier | modifier le code]

À l'issue de la présidentielle, il se présente aux élections législatives dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais afin, selon lui, de « faire barrage » à Marine Le Pen[69].

Jean-Luc Mélenchon obtient 21,46 % des voix au premier tour, contre 42,26 % pour Marine Le Pen et 23,72 % à Philippe Kemel (PS)[70]. N'ayant pas atteint les 12,5 % de voix d'inscrits avec 11 406 voix sur les 11 767 nécessaires, il ne peut se qualifier pour le second tour et appelle à faire battre la candidate frontiste. Même si la presse présente dans la foulée cela comme un second échec après les présidentielles, il relativise ce constat en soulignant sa progression de 965 voix dans cette circonscription par rapport à la présidentielle[71].

Le , il dépose trois plaintes en diffamation contre Jean-François Copé, Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet à propos de déclarations faisant état de « sa complaisance avec l'antisémitisme »[72].

L'après 2012[modifier | modifier le code]

Le , Jean-Luc Mélenchon rencontre Julian Assange à l'ambassade de l'Équateur à Londres, prenant la défense du fondateur de WikiLeaks, menacé d'extradition vers les États-Unis pour des crimes qu'il nie avoir commis[73].

Le , il se rend sur la tombe de Chokri Belaïd, homme politique tunisien assassiné quelques jours avant son arrivée au Maghreb[74],[75].

« Marche citoyenne pour la VIe République » à Toulouse, le .

Au printemps 2013, Jean-Luc Mélenchon appelle à une manifestation de masse, baptisée « Marche citoyenne pour la VIe République », organisée à Paris le 2013-05-055 mai 2013 par le Parti de gauche entre la place de la Bastille et la place de la Nation[76]. Elle réunit 180 000 personnes selon les organisateurs et 30 000 selon la préfecture[77].

Le , il dirige à Paris une nouvelle manifestation pour la « révolution fiscale », protestant notamment contre les hausses de TVA décidées par le Gouvernement Ayrault. Elle réunit 100 000 personnes selon les organisateurs et 7 000 selon la police. Une polémique concernant ces chiffres, ainsi que les conditions d'une interview donnée à la télévision TF1, met en cause Jean-Luc Mélenchon[78] ainsi que les rôles de différents médias[79]. L'association de critique des médias proche de la gauche antilibérale Acrimed, publie peu après un récapitulatif de la couverture médiatique de l'évènement.

Élections européennes de 2014[modifier | modifier le code]

Il est à nouveau désigné tête de liste du Front de Gauche pour les élections européennes de 2014 dans la circonscription Sud-Ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon). Dans le cadre de ce scrutin, il se fait pessimiste sur l'avenir de la monnaie unique européenne : « La question n'est pas de savoir si on doit sortir de l'euro mais quand et comment on le fera »[80]. La liste qu'il mène obtient un élu avec un score de 8,57 % et arrive en sixième position. Ce qui lui permet d'être réélu député européen le .

Au niveau national, le Front de gauche a fait un score décevant de 6,61 %. Pour l'universitaire Thomas Guénolé, Jean-Luc Mélenchon est responsable de la démobilisation des électeurs du parti. En effet, ses discours commencent principalement par des critiques de l'action gouvernementale alors que Jean-Luc Mélenchon devrait développer les propositions proches des électeurs « d'extrême gauche et de gauche socialiste ». Par ailleurs son « agressivité formelle » n'est pas nécessaire compte tenu de sa notoriété, un discours ferme sur le plan des idées serait suffisant[81]. Par contre, si Jean-Luc Mélenchon en tire lui aussi un constat d'« échec » du Front de gauche, il en rejette la responsabilité sur le Parti communiste français et les accords électoraux conclus entre celui-ci et le Parti socialiste aux élections municipales de mars 2014[82].

Démission de la direction du Parti de gauche[modifier | modifier le code]

Le 22 juillet 2014, il annonce ne plus pouvoir continuer son engagement politique comme avant :

« Pour moi, ce n'est pas de me mettre en retrait, c'est m'utiliser autrement. J'ai fait mon temps à organiser la vie d'un parti. J'essaie de cristalliser quelque chose qui existe en dehors de moi. J'ai besoin de temps, je ne peux plus continuer comme cela[83]. »

« J'ai besoin de dormir, de bayer aux corneilles », précise Jean-Luc Mélenchon après les deux échecs aux élections municipales et européennes de 2014[84].

Le 22 août, il annonce son départ de la direction du Parti de gauche et la création d'une direction collégiale[85]. Cette mise en retrait au sein du parti, n'est pas une mise en retrait politique, et il déclare fin janvier 2015 être « disponible » pour l'élection présidentielle de 2017 et « si nous devions gouverner, je saurais le faire[86]. »

En septembre 2014, il lance un appel pour un grand mouvement populaire en faveur d'une Sixième République[87].

Il milite pour une alliance de la gauche radicale (Front de gauche - Europe Écologie Les Verts), en y engageant éventuellement l'aile gauche (« frondeurs ») du Parti socialiste, le Nouveau Parti anticapitaliste et Nouvelle Donne[88]. Son but est de créer un équivalent français à la coalition SYRIZA[88], qui a pris le pouvoir en Grèce à la suite des élections législatives grecques de janvier 2015. Ce projet déclenche des tensions entre l'aile droite d'Europe Écologie Les Verts (surtout représentée par Jean-Vincent Placé), favorable à un retour au gouvernement social-démocrate de Manuel Valls[89], et l'aile gauche (surtout représentée par Cécile Duflot), plus sensible aux appels de Mélenchon[90],[91].

Il annonce le qu’il entend être candidat à l'élection présidentielle de 2017 car il ne faut pas tourner « autour du pot : la présidentielle sera le moment de renverser la table. Parce que la Constitution de la Ve République est ainsi faite que par un seul vote, on prend tous les pouvoirs[92]. »

Pensée politique[modifier | modifier le code]

Si Jean-Luc Mélenchon se qualifie lui-même de socialiste républicain, son ambition ultime est de parvenir à « être le rassembleur de toute la gauche » sur une ligne politique antilibérale voire anticapitaliste issue de la « révolution citoyenne » pour gouverner et transformer profondément (révolution socialiste) la France dans le sens du progrès massif de l'intérêt général (refondation républicaine) à l'instar des expériences sud-américaines boliviennes et vénézuéliennes respectivement pilotées par Evo Morales et Hugo Chávez[93] et « l'Autre Gauche ».

Controverses[modifier | modifier le code]

Cuba[modifier | modifier le code]

En , Jean-Luc Mélenchon est accusé par le journaliste Jean Quatremer d'avoir quitté l'hémicycle du Parlement européen au moment de la remise du prix Sakharov (qui honore un défenseur des droits de l'homme) au journaliste cubain Guillermo Fariñas[94]. Il entendait ainsi protester contre les « croisades anticommunistes » du Parlement[95]. En , interrogé sur son geste, il déclare sur France Inter ne pas être « d'accord pour qualifier Cuba de dictature »[96], tout en soulignant que ce n'est « certainement pas une démocratie »[97].

Régionalisme breton[modifier | modifier le code]

Il est, selon ses propos, opposé « à ce que des groupes de locuteurs aient des droits particuliers » mais non « à la pratique des langues régionales »[98]. Aussi, ses prises de position sur l'enseignement de la langue bretonne par les écoles Diwan et le financement de ces écoles par l'État[99] et sur certains régionalistes bretons lui ont attiré l'opposition d'autonomistes bretons, de linguistes[100] et de socialistes de la région Bretagne, qu'il avait accusés de favoriser les « autonomistes », lors de l'organisation de la Breizh Touch, en à Paris[101].

Chine et Tibet[modifier | modifier le code]

En , il se prononce[102] contre « le boycott des jeux de Pékin et la propagande anti-chinoise », jugeant dans cette attitude une « morgue ressemblant à du racisme » et « l'écho du mépris des colons qui ont imposé en leur temps les armes à la main l'obligation pour les Chinois de faire le commerce de l'opium »[103]. Tout en dénonçant le non-respect des droits de l'homme au Tibet[réf. nécessaire] et l'hypocrisie de la situation, il se prononce contre la création d'un État tibétain qui serait religieux et théocratique[AA 11], en outre il réaffirme son désaccord avec le « projet politique du dalaï-lama »[104]. Ces positions polémiques génèrent des critiques l'accusant de « reprendre fidèlement l'historiographie officielle de Pékin »[105],[106],[107]. De manière générale, il se défend d'être partisan du régime chinois : « je n'ai jamais eu la moindre accointance avec le régime chinois, d'aucune sorte ! Ni lorsque j'étais jeune homme, ni maintenant ! C'est un régime nationaliste, dont je comprends le ressort, mais c'est un régime où il n'y a pas de multipartisme, or je considère que c'est la condition de base de la démocratie »[AA 11].

Relation avec le Parlement européen[modifier | modifier le code]

Sa participation au Parlement européen fait l'objet de critiques récurrentes. Son taux de présence a en effet été fortement réduit dans la période précédant les présidentielles de 2012 du fait notamment de son implication dans celles-ci puisqu'il n'avait alors participé qu'à 63 % des votes en plénière à Strasbourg et Bruxelles[108]. Davantage présent par la suite, la moyenne de son taux de participation sur l'ensemble de son mandat (2009-2014) est ainsi remontée et s'est finalement établie à 71,40 %[109].

Il entretient des relations plus développées avec les élus du sud de l'Europe qu'avec les Allemands de Die Linke et plusieurs autres élus des pays du Nord et de l'Est du continent[110].

Il a été, lors de la mandature 2009-2014, 4e vice-président de la Commission des affaires étrangères de l'UE, même s'il n'a été présent à aucune des réunions en 2013[111].

Journalisme[modifier | modifier le code]

Il est reproché à Jean-Luc Mélenchon sa dureté avec les journalistes.

En octobre 2010, un extrait du film Fin de concession de Pierre Carles diffusé sur internet montre Jean-Luc Mélenchon, visionnant une interview de Xavier Mathieu, délégué CGT Continental AG à Clairoix par David Pujadas, qualifier le journaliste de « salaud » et de « larbin », lui reprochant de demander à plusieurs reprises au syndicaliste de désavouer des faits de dégradation dans la sous-préfecture de Compiègne par son syndicat, sans évoquer la violence sociale subie par ces ouvriers licenciés. Une polémique médiatique s'ensuit, au cours de laquelle Xavier Mathieu prend la défense de Jean-Luc Mélenchon[112].

En mai 2014, Jean-Luc Mélenchon demande aux militants du Front de gauche de surveiller les journalistes, si possible en les filmant et plus particulièrement ceux de Libération et Le Monde[113].

Populisme et démagogie[modifier | modifier le code]

En janvier 2013, le sénateur PS Luc Carvounas accuse Jean-Luc Mélenchon d'aller vers « des sommets de la démagogie et du populisme »[114]. Pour Slate, cette rhétorique a pour but de « choquer », voire d'« amuser », et s'explique par le fait suivant : « le fait qu'il ait échoué à entrer à l'Assemblée en 2012 ne peut que renforcer sa tentation d'occuper la seule arène médiatique »[réf. nécessaire]. Jean-Luc Mélenchon déclare à ce sujet : « Je n'ai plus du tout envie de me défendre de l'accusation de populisme. C'est le dégoût des élites - méritent-elles mieux ? Qu'ils s'en aillent tous ! J'en appelle à l'énergie du plus grand nombre contre la suffisance des privilégiés. Populiste, moi ? J'assume ! »[115].

Après la campagne présidentielle de 2012, Janine Mossuz-Lavau, chercheuse au Cevipof note : « il n’a pas réussi à capter comme il l’espérait l’électorat populaire, et plus précisément l’électorat de la précarité, parce qu’il s’est adressé précisément à cette population, mais avec un langage très idéologique, très historico-théorique sur l’histoire de la République et de la Révolution française »[116].

Son style a pu être comparé à celui de Marine Le Pen[117],[118], bien qu'il soit reconnu que les programmes politiques défendus par les deux dirigeants soient globalement très différents[119].

En décembre 2013, le politologue Dominique Reynié, l'accuse de « flirt appuyé avec les sentiments xénophobes[120] ». Il réitère son propos en février 2015 (« les proches du Front de gauche et les électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2012 sont un des trois foyers d’expression de l’antisémitisme très forts »), ce qui conduit le Parti de gauche à étudier le dépôt d'une plainte pour diffamation à son encontre, Éric Coquerel affirmant : « Tous ceux qui connaissent l’engagement constant de notre parti et de Jean-Luc Mélenchon contre toute forme d’antisémitisme n’ont pas dû en croire leurs oreilles »[121].

Revenus et patrimoine[modifier | modifier le code]

Son patrimoine est évalué en à 760 000 € — dont 720 000 € de biens immobiliers[122].

Ses revenus nets mensuels sont ses indemnités de député européen, de 6 200 €[123], indemnités dont il a proposé la réduction de 25 % dans un amendement qui n'a pas eu de suite. Bien qu'ayant l'âge de faire valoir ses droits à la retraite, il n'a pas, en , liquidé son dossier de retraite estimant que ses indemnités de député suffisent[124],[125]. Une part importante de ses indemnités sont reversées au Parti de Gauche, dont les statuts imposent aux élus qu'ils versent au parti une cotisation spécifique en plus de leur cotisation d'adhérent[126].

Les revenus issus de la vente de ses livres sont reversés soit au PG soit à l'association d'édition Politique à gauche, qui permet la publication de textes engagés[127].

Jean-Luc Mélenchon est favorable au contrôle du patrimoine des élus par un organisme indépendant, mais opposé à sa publicité[128],[129].

Récapitulatif des mandats[modifier | modifier le code]

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

Mandat de sénateur[modifier | modifier le code]

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Mandat européen[modifier | modifier le code]

Depuis 2009, dans son blog, sous la rubrique « Parlement européen », il effectue une analyse et un compte rendu de ce qui se passe au Parlement, en session parlementaire. Il y présente les thèmes qui sont abordés en sessions plénières, sa prise de position lors des votes, et ses explications de ses choix de vote[132].

Fonctions politiques au PS[modifier | modifier le code]

  • Cofondateur du courant Gauche socialiste au PS
  • Membre du Conseil national du PS
  • Membre du bureau national du PS
  • Directeur de la rédaction du bulletin hebdomadaire À Gauche
  • Cofondateur et président du courant socialiste Nouveau Monde (2002-2008), puis animateur de la sensibilité Trait d'union jusqu'à son départ du PS en .
  • Secrétaire national du PS

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

Préfaces[modifier | modifier le code]

  • Ouvrage collectif (préf. Jean-Luc Mélenchon), Pour la République sociale : La Gauche socialiste dans ses textes, Éditions L'Harmattan,‎ , 215 p. (ISBN 978-2-7384-5514-7, LCCN 97207247)
  • Ouvrage collectif (préf. Jean-Luc Mélenchon), Le Nouvel Âge du capitalisme, Paris, Éditions L'Harmattan,‎ , 184 p. (ISBN 978-2-7384-9687-4, LCCN 00431014)
  • La République sociale (préf. Jean-Luc Mélenchon), Le Manifeste pour une école globale, Paris, Éditions L'Harmattan,‎ , 174 p. (ISBN 978-2-7475-2140-6, LCCN 2002423632)
  • Corinne Morel Darleux (préf. Jean-Luc Mélenchon), L'Écologie, un combat pour l'émancipation, Bruno Leprince, coll. « Politique à gauche »,‎ , 143 p. (ISBN 978-2916333625)
  • Jean Jaurès (préf. Jean-Luc Mélenchon), Discours de Jaurès en Amérique latine, Bruno Leprince, coll. « Politique à gauche »,‎ , 224 p. (ISBN 978-2-916333-67-0)
  • Ricardo Cherenti et Bruno Poncelet (préf. Jean-Luc Mélenchon), Le Grand marché transatlantique : Les multinationales contre la démocratie, Bruno Leprince, coll. « Politique à gauche »,‎ , 109 p. (ISBN 978-2916333823)
  • Martine Billard (préf. Jean-Luc Mélenchon), Le Medef l'a imaginé, Sarkozy l'a fait : 10 ans de casse du code du travail, Bruno Leprince, coll. « Politique à gauche »,‎ , 111 p. (ISBN 978-2916333939)
  • Jacques Généreux (préf. Jean-Luc Mélenchon), Nous, on peut ! : Pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu'il veut face aux marchés, face aux banques, face aux crises, face à la BCE, face au FMI…, Seuil,‎ , 137 p. (ISBN 978-2021054699)

Sur Jean-Luc Mélenchon[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Grand officier de l'ordre national du mérite argentin[133].

Notes et références[modifier | modifier le code]

L. Alemagna, S. Alliès, « Mélenchon le plébéien »[modifier | modifier le code]

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Alors sous double protectorat espagnol et français, à l'exception notable de Tanger, alors zone internationale et port franc.
  2. a et b Jean-Louis Beaucarnot, « Mélenchon : entre la Mancha et la Sicile ! », sur Rfgenealogie
  3. « Jean-Luc Mélenchon », sur France-Soir (consulté en 2012-03-2424 mars 2012)
  4. Vanessa Schneider, « Jean-Luc Mélenchon, 48 ans, ex-grande-gueule du PS, rentre dans le rang avec celui de ministre délégué. L'importuniste », Libération, Paris,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne).
  5. a, b, c et d Who's Who in France, Laffite Hébrard,‎ 2001-2002, p. 1279.
  6. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j Hortense Paillard, « Biographie : Qui est Jean-Luc Mélenchon ? », sur la République des Lettres.
  7. « Maryline Melenchon », sur acteurspublics.com (consulté en 2012-11-1010 novembre 2012)
  8. Emmanuel Daniel, « Jean-Luc Mélenchon et les conflits d'intérêt », Slate, Paris,‎ (lire en ligne)
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  23. Stéphane Alliès, « Crise finale au POI, ou le lambertisme en voie d’extinction », sur Mediapart,‎ (consulté le 18 juillet 2015)
  24. http://www.leparisien.fr/abo-essonne/arthur-l-enfant-terrible-de-massy-18-07-2008-52452.php
  25. http://www.ozap.com/actu/jean-luc-melenchon-j-ai-ete-le-premier-employeur-d-arthur/449372
  26. Sophie de Ravinel, « Quand Mélenchon est devenu le benjamin du Sénat », Le Figaro, Paris,‎ (lire en ligne).
  27. a et b http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/5eme/pdf/1992/06/s19920609_1477_1502.pdf, p. 1493 et suiv.
  28.  Jean-Luc Melenchon sur le traité de Maastricht: "C'est Chevènement qui avait raison". à propos du traité de Maastricht, consulté le 4 mars 2013
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  30. Séance sénatoriale du 23 avril 1998, scrutin no 88 sur le passage à l'euro, sur senat.fr
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  33. La Gauche socialiste contre le traité d'Amsterdam, Libération, 8 mai 1998.
  34. votes nominatifs en congrès sur la ratification du traité d'Amsterdam, sur assemblee-nationale.fr
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  59. SONDAGE. Mélenchon devient le troisième homme Sur le site tempsreel.nouvelobs.com - Créé le 22 mars 2012 - Consulté le 29 mars 2012
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  62. AFP, « Mélenchon reconnaît avoir été à la remise de Légion d'honneur de Buisson »,‎ (consulté le 17 avril 2012). Le Parisien.
  63. Mélenchon avec Buisson, Guaino, Assad : son équipe dénonce une "manipulation", Le Point, 18 avril 2012.
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  65. Décision Déclaration premier tour présidentielle 2012 du 25 avril 2012, consulté le 26/04/12
  66. Sophie de Ravinel, « Grosse déception pour Jean-Luc Mélenchon », Le Figaro,‎ (lire en ligne)

    « en additionnant les scores estimés de Jean-Luc Mélenchon, de Nathalie Arthaud (LO) et de Philippe Poutou (NPA), le score tourne autour de 13,5 %. Un résultat identique à celui de la présidentielle de 2002. »

  67. Sophie de Ravinel, « Grosse déception pour Jean-Luc Mélenchon », Le Figaro,‎ (lire en ligne)

    « Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel sans aucune ambiguïté pour la victoire de la gauche. Sans prononcer pour autant le nom du candidat socialiste, François Hollande. »

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  69. Mélenchon : "oui, je propose ma candidature" - France 3 Nord-Pas-de-Calais, 12 mai 2012
  70. Résultats des élections législatives dans la 11e circonscription du Nord-Pas-de-Calais (62) - Site du ministère de l'intérieur
  71. Résultats du 1er tour de l'élection présidentielle de 2012 par circonscription - Politiquemania
  72. Mélenchon attaque NKM, Juppé et Copé - Le Figaro, 26 juillet 2012
  73. « Mélenchon apporte son soutien au "prisonnier" Assange, fondateur de WikiLeaks », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
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  78. Mélenchon récuse toute manipulation d'images de TF1 L'Express, 02/03/2013
  79. Mélenchon sur TF1: l'étrange instrumentalisation faite par certains médias L'Humanité.fr, le 3 décembre 2013
  80. Sophie de Ravinel, « En France aussi, les eurosceptiques se sentent pousser des ailes », Le Figaro, mardi 13 mai 2014, page 6.
  81. Comment Hollande a tué Mélanchon Le Figaro, 24 juillet 2014.
  82. « Mélenchon veut prendre du recul par rapport au Front de gauche », BFMTV.
  83. Eloïse Lebourg, « Je ne peux pas continuer comme cela », sur Hexagones,‎ (consulté le 14 octobre 2014).
  84. Jean-Luc Mélenchon se retire de la direction du Parti de gauche La Croix, 22 août 2014.
  85. « Jean-Luc Mélenchon quitte la direction du Parti de gauche » Le Figaro, 22 août 2014.
  86. Le Journal du dimanche, 1er février 2015.
  87. « Je signe pour la sixième République », sur http://www.m6r.fr
  88. a et b EELV, Front de gauche, frondeurs : une alliance à la gauche du PS est-elle réaliste ?, rtl.fr
  89. « EELV : Si Duflot s'allie à Mélenchon, il y aura un scission chez les Verts, prévient Placé », leparisien.fr.
  90. « Duflot se rapproche de Mélenchon, une partie d'EELV grince des dents », lexpress.fr.
  91. « EELV se déchire autour d'un retour au gouvernement en pleine campagne départementale », huffingtonpost.fr.
  92. Rachid Laïreche et Jérémie Lamothe, « Mélenchon, entre référendum grec et présidentielle de 2017 », liberation.fr,‎ (consulté le 5 juillet 2015)
  93. « Interview sur France Inter au 7-10 h le 28 août 2009 »
  94. « Jean-Luc Mélenchon aime la dictature cubaine et le montre ».
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  97. « Mélenchon sur Cuba (passage à la 40ème s.) » (consulté le 18 mai 2015)
  98. Séance du 29 janvier 2008 (compte rendu intégral des débats). Sur le site http://www.senat.fr du Sénat français. - Consulté le 29 mars 2012.
  99. « Diwan, une école contraire à l'idéal laïque, entretien accordé au journal »], Libération, 4 décembre 2001.
  100. Gilbert Dalgalian et Jean Petit, « Questions à un ministre », preavis.org, le 6 décembre 2001
  101. « Langues régionales. Tension entre élus socialistes » Le Télégramme, 22 mai 2008
  102. Sur son blog et sur Europe 1 : « Jean-Luc Mélenchon s'en prend aux pro-Tibétains », L'Express, .
  103. « Je ne suis pas d'accord avec le boycott des jeux de Pékin et la propagande anti-chinoise », blog de Jean-Luc Mélenchon.
  104. Jean Luc Mélenchon sur le Dailaï Lama, "Curé d'une des 4 sectes"
  105. Pierre Haski, « Pour Mélenchon, il n'y a jamais eu d'invasion chinoise du Tibet », Rue89,
  106. Jean-Paul Ribes, Le dernier maoïste de France, 14 avril 2008
  107. Débat sur le Tibet Ce soir ou jamais - - (France 3)
  108. Minoritaire au sein du collectif de son groupe politique, lui-même déjà numériquement réduit, comme près de 200 autres députés européens il n'a pas obtenu la rédaction d'un rapport parlementaire[2]. Selon le site MEP Ranking, il est un des députés qui intervient le plus en postant par écrit ses explications de voteQuantitative view of EP activity. Le journal Le Monde, commentant sa défense sur son blog note que sur 400 interventions dites "en séance" (octobre 2013 à fin mars 2013), 399 ont été faites sous forme écrite. Les astuces de Mélenchon pour paraître assidu au Parlement européen Le Monde 16 avril 2014
  109. (en) « Jean-Luc Mélenchon - VoteWatch Europe », sur votewatch.eu (consulté le 29 septembre 2015).
  110. Ludovic Lamant, « À quoi sert Mélenchon au parlement européen? », sur mediapart.fr,‎ (consulté le 26 juillet 2013).
  111. « Les astuces de Mélenchon pour paraître assidu au Parlement européen », sur lemonde.fr,‎ (consulté le 29 septembre 2015).
  112. Jacques-Olivier Teyssier, « Jean-Luc Mélenchon – David Pujadas : les réactions », sur www.montpellier-journal.fr,‎ (consulté le 17 janvier 2011).
  113. Jean-Luc Mélenchon appelle ses militants à «filmer les agissements» des journalistes Le Figaro, 5 mai 2014
  114. « Mélenchon accusé de démagogie », lefigaro.fr, 23 janvier 2013.
  115. « Mélenchon : "Populiste, moi ? J'assume !" », lexpress.fr, 16 septembre 2010.
  116. Jean-Laurent Cassely, « Mélenchon ne parle pas à «ceux qui sont dans la dèche» », Jean-Laurent Cassely pour slate.fr, 23 avril 2013.
  117. Tugdual Denis, « Le Pen-Mélenchon: la mode est au langage populiste », lexpress.fr, 5 avril 2013.
  118. « Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ? », lesinrocks.com, 24 juin 2011.
  119. « Ressemblances et différences entre les programmes de Mélenchon et Le Pen », Hélène Bekmezian pour Le Monde, 21 janvier 2012
  120. Dominique Reynié, « Jean-Luc Mélenchon n'est pas raciste mais… », in huffingtonpost.fr, 1er décembre 2013.
  121. « Associé par Dominique Reynié à l'antisémitisme, le Parti de gauche veut porter plainte », Libération, 17 février 2015
  122. http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ce-que-l-on-sait-du-patrimoine-des-candidats-a-la-presidentielle_289023.html?p=4#main
  123. Augustin Scalbert, « Argent des candidats : Sarkozy s'enrichit, Hollande échappe à l'ISF », Rue89,‎ (lire en ligne)
  124. Dernier paragraphe Blog de J-L M. consulté le 12 mars 2013]
  125. Déclaration des candidats à l'Express consulté le 12 mars 2013
  126. Statuts du Parti de Gauche (adoptés au Congrès de Bordeaux, 22-24 mars 2013), article 5 : « Les élu-e-s indemnisé-e-s au titre de l'exercice d'un mandat s'acquittent en outre d'une cotisation spécifique d'élu »
  127. Daniel Fouray, Jean-Luc Mélenchon s'explique sur ses revenus, entretien vidéo accordé à Ouest-France, 14/04/2012, Htm entretien en ligne, sur le site http://www.ouest-france.fr
  128. Antoine Fouchet et Céline Rouden, « Je suis pour l'interdiction stricte du cumul des mandats », La Croix,‎ (lire en ligne)
  129. Sur le blog de Jean-Luc Mélenchon [3]
  130. a et b MÉLENCHON Jean-Luc Ancien sénateur de l'Essonne, Fiche de Jean-Luc Mélenchon sur le site du Sénat dans la section consacrée aux anciens sénateurs, http://www.senat.fr
  131. Selon la plate-forme Vote Watch Europe, il est, avec 67,50 % de présence aux séances plénières depuis le début de son mandat, le 732e sur 751 élus en termes de présence au Parlement européen, le 434e pour les questions parlementaires et le 126e pour les propositions de résolution.
  132. Analyses des textes votés en session parlementaire européenne, sur son blog
  133. Douze trucs à savoir sur Jean-Luc Mélenchon. Sur le site Rue89, consulté le 29 mars 2012.

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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